Entreprise : le Malien Aboubacar Coulibaly à la tête de Nestlé Cameroun

Le nouvel administrateur général de la filiale locale du groupe agroalimentaire suisse, va prendre officiellement ses fonctions le 1er avril 2022.

 

Aboubacar Coulibaly remplace à ce poste, le libanais Robert Helou qui prend la tête de la direction générale de la même entreprise implantée en Arabie Saoudite.

« À compter du 1er avril 2022, M. Aboubacar Coulibaly sera le nouvel administrateur général de Nestlé Cameroun. Outre le Cameroun, il aura compétence sur d’autres pays d’Afrique centrale tels que le Gabon, le Tchad, la République Démocratique du Congo, le Congo, la République centrafricaine, la Guinée Équatoriale et Sao Tomé et Principe », annonce la filiale au Cameroun du géant suisse de l’agroalimentaire dans un communiqué publié ce 23 mars 2022.

Titulaire d’un doctorat de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’université Cheikh Anta Diop au Sénégal, le Malien de Nestlé Cameroun est un ancien de la maison.  Cela fait plus de 20 ans qu’il navigue de poste en poste.

Recruté comme délégué médical pour la nutrition en 2002, il a ensuite été promu au poste de Country Representative pour le Togo et le Bénin en 2006. En 2010, il pose ses valises au Burkina-Faso, en qualité de General Business Manager. 4 ans plus tard, toujours dans le même pays, il rebondit en tant que Sales development Manager pour la filiale locale de Nestlé.

Il rejoint ensuite le Nigéria en 2016, où il occupe pendant plus de deux ans, le poste de Category and marketing manager. Avant sa récente nomination, il était General Business Manager pour Nestlé Sénégal, Avec compétence  sur la Gambie, la Mauritanie, la Guinée Bissau et le Cap-Vert.

Nestlé Cameroun veut étendre son usine de production à Douala

Les travaux annoncés par la firme locale du groupe agro-alimentaire suisse Nestlé couteront 10 milliards de FCFA

La filiale camerounaise du groupe agro-alimentaire suisse Nestlé annonce des travaux d’extension dans son usine de production de Douala, pour un investissement de 10 milliards de francs CFA, a appris mercredi APA auprès de cette entreprise.

Pour la réalisation de ce projet, le groupe Nestlé et le gouvernement camerounais ont procédé à la signature d’une convention qui permet à cette multinationale de bénéficier des avantages prévus dans la loi de 2013 portant incitation à l’investissement privé en République du Cameroun.

Selon des sources proches du dossier, Nestlé Cameroun envisage depuis quelques temps d’introduire le poivre de Penja (Littoral), un condiment local labellisé il y a quelques années par l’Organisation africaine pour la propriété intellectuelle (OAPI) dans la fabrication d’un de ses produits, en l’occurrence, le cube Maggi.

Cette activité nécessite l’acquisition de nouveaux équipements pour répondre à la nouvelle donne, sans oublier que l’extension de l’usine de Douala répond également à un souci d’augmentation de la production à partir de laquelle Nestlé approvisionne les autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).


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Nestlé Cameroun lance la commercialisation de ses produits à base du café local

L’entreprise agro-industrielle a lancé mardi la commercialisation de son produit Nescafé fait à base du café local, matérialisant un engagement

La filiale camerounaise du géant de l’agro-alimentaire suisse, Nestlé, a lancé ce mardi, la commercialisation de son produit Nescafé fait à base du café local, matérialisant une annonce faite depuis quelques mois, a-t-on appris de sources internes à cette entreprise.

Selon les mêmes informations, ces produits made in Cameroun seront, dans un premier temps, commercialisés en conditionnement de 2 grammes, avant leur extension à d’autres conditionnements sur la base des besoins du marché.

Préalablement attendue pour le mois d’août 2014, cette appropriation de la matière première locale a été retardée à cause de contingences d’ordre technique.

Cette implémentation du projet rentre dans le cadre d’un processus global de réduction des importations de matières premières d’environ 70 pour cent au cours des prochaines années.

En attendant qu’un pôle de production du Nescafé soit implanté sur le territoire camerounais, Nestlé Cameroun, pour l’instant, achète du café localement et l’exporte vers la Côte d’Ivoire où il subit une première transformation.

Le produit semi-fini est alors retourné au Cameroun, où il est soumis à une 2ème transformation avant d’être conditionné et commercialisé.

Ce processus est de nature à baisser les prix, les produits importés étant assujettis au paiement des droits de douanes d’environ 35 pour cent contre 0 pour cent par rapport aux produits sur place au Cameroun.


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Un industriel camerounais accuse Nestlé de produire du faux lait

Le combat judiciaire de Pius Bissek, patron d’une usine de produits laitiers, qui accuse le géant suisse Nestlé d’avoir fait couler son entreprise, a fait l’objet d’un documentaire sur France 5

« Nous sommes des Camerounais, nous voulons nous battre pour que la croissance de notre pays soit une réalité. Pour que nos enfants aient des enfants au Cameroun. Vous trouvez normal que des enfants aillent mourir à Lampedusa, que le pape se déplace, qu’il pleure. Arrêtons de gérer les jérémiades, qu’on ne vienne pas démolir les usines que nous montons. » Dans son usine désaffectée de la banlieue de Douala, au Cameroun, Pius Bissek, le directeur de Codilait, raconte son combat contre le tout-puissant Nestlé, omniprésent en Afrique à travers ses cubes aromatiques, ses aliments pour bébé mais surtout son lait concentré sucré. L’homme autrefois à la tête d’une entreprise de production de lait concentré accuse Nestlé de concurrence déloyale.

Tout commence en 1994. A l’époque, la dévaluation du franc CFA met en difficulté les sociétés étrangères qui exportent vers le Cameroun. Mis en difficulté, Nestlé lance, l’année suivante, une nouvelle marque : Gloria. Par un étrange tour de passe-passe, ses boîtes sont vendues à des prix plus que compétitifs. Son concurrent local veut en avoir le c ur net. Pius Bissek fait alors analyser la nouvelle poudre de Nestlé au laboratoire de lutte anti-fraude. Résultat : « Ce n’est pas du lait », s’étrangle le directeur camerounais. Dans les boîtes de Gloria : des matières grasses végétales – huile de palme raffinée et huile de coco – mais de matière grasse laitière. point. En 2003, le directeur de Codilait se lance dans un marathon judiciaire qui se poursuit encore aujourd’hui. A travers son documentaire, Judith Rueff nous plonge au c ur de la stratégie offensive de Nestlé en Afrique, au prix de nombreux dommages collatéraux.


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Affaire Nestlé Cameroun: Les dessous d’une affaire complexe

Le conflit entre Nestlé et Codilait est né sur le besoin de protéger le consommateur, au final ce dernier n’a pas été pris en compte

L’affaire Nestlé cameroun, débute en 2001. Henri-Joël Tchamga, un bébé de 14 mois décède quelques jours après son admission dans une clinique. Totalement déshydraté, il souffrait aussi de violentes diarrhées. Les parents à l’époque ont affirmé être dépassés par la situation. Ils nourrissaient leur bébé exclusivement avec un nouveau produit dont Nestlé avait fait une grande publicité, le lait Gloria. Dans la même période, deux petits garçons se nourrissant eux aussi exclusivement du même lait de la marque Gloria sont admis en urgence dans la même clinique d’Edéa, eux ont survécu. Mais leurs parents, tout comme ceux d’Henri-Joël Tchamga, confient leur dossier à un prestigieux cabinet juridique en Suisse. A l’époque, l’affaire fait grand bruit sur le plan international. L’affaire semblait perdue d’avance. Pourtant, il y a eu des pressions folles sur les avocats et les journalistes pour que cette histoire ne sorte pas, accusait en ce moment maître William Bourdon, le président de Sherpa, un réseau de juristes qui soutient «les victimes de la mondialisation» face aux multinationales. C’est Sherpa qui a servi d’intermédiaire entre les familles camerounaises et le cabinet Lalive en Suisse. Lequel affirmait avoir le plus grand mal à obtenir les réponses les plus simples de la part de Nestlé. Pourtant les parents des victimes étaient persuadées que leurs enfants avaient été victimes d’un «faux» lait concentré contenant en réalité un substitut végétal difficile à digérer par de très jeunes enfants.

L’affaire Codilait débute lorsqu’à la fin des années 1990, Pius Bissek un entrepreneur camerounais, voit sa société de produits laitiers, la Codilait, frôler la faillite. Il enquête et découvre que certains de ses concurrents ont ajouté à leurs laits concentrés de l’huile de coco. Ce qui leur permet de casser les prix. Des faux laits, avec quasiment le même packaging et la même marque que des vrais laits, s’indigne Pius Bissek, qui porte plainte en 2002 pour concurrence déloyale contre une dizaine de ses concurrents, parmi lesquels le géant Nestlé, premier importateur de produits laitiers au Cameroun. C’est alors qu’il entend parler d’une étrange épidémie de diarrhées chez des bébés camerounais. Pour lui, les deux affaires sont liées. Une conviction partagée à l’époque par le professeur Hughes Nyame. Ce médecin rédige en 2004 une étude officielle à ce sujet. Depuis 1999, on a observé dans les services de pédiatrie une augmentation des cas de malnutrition. Après enquête, il est apparu que la plupart de ces enfants étaient alimentés par de faux laits concentrés sucrés écrit-il dans son rapport. La plupart de ces produits étaient apparus après 1994, année de la dévaluation du franc CFA qui perd soudain la moitié de sa valeur, provoquant une explosion du prix des importations. Et, notamment, celles de lait concentré. Nestlé dont la communication agressive avait déjà été critiquée aux Etats unis par des commissions relance la même stratégie au cameroun, avec le lait Gloria.

Le malaise de Nestlé dans le cadre de l’affaire
A l’époque interviewés par le journal français Libération, des responsables de Nestlé reconnaissent avoir mis sur le marché camerounais «entre 1999 et 2002» un «aliment lacté Gloria» avec de la matière grasse végétale, destiné «à des consommateurs à faible pouvoir d’achat ». Mais la compagnie considère n’avoir aucune responsabilité dans le décès d’Henri-Joël, ni dans les autres cas «d’intolérance» au lait Gloria. Car, pour Nestlé, les boîtes mentionnaient bien que «ce produit ne remplace pas le lait maternel». Selon la firme suisse, le consommateur aurait donc été averti. Problème, l’indication figurait en tout petit caractère et ne produisait pas le contre effet souhaité face à la campagne publicitaire bien orchestrée. D’un autre côté, alors que Nestlé se défend à l’époque de n’avoir pas conseillé son produit à l’exclusion du lait maternel, il avait demandé une exonération de TVA au titre de préparations alimentaires infantiles. La demande est refusée par les douanes camerounaises. Les autorités font venir au Cameroun deux inspecteurs de l’OLAF, l’office européen de répression des fraudes. En repartant à Bruxelles en avril 2002, ils promettent de renvoyer le rapport au cameroun. fin 2004, tous les produits Gloria ont été retirés du marché camerounais. Pius Bissek, lui, a gardé une boîte, qu’il pourrait utiliser lors du procès intenté à ses concurrents, prévu début 2008. Le gouvernement camerounais se joint à ce procès, et poursuit la firme pour fraude fiscalo-douanière. Selon les autorités camerounaises, le rapport de l’OLAF serait arrivé entre temps et confirmerait l’hypothèse d’une fraude. Mais en 2009, le ministère des finances se retire du procès, sans justifier son acte. Reste une interrogation, combien d’autres enfants ont été victimes de ce lait qui visiblement n’était pas de bonne qualité? Les victimes identifiées l’ont été parce que leurs cas ont été traités dans les cliniques privées, où il y a un suivi rigoureux. Mais, au Cameroun, la plupart des gens vont à l’hôpital public, ou bien meurent à domicile. Sans forcément se poser autant de questions. Sur le marché camerounais, de nombreux laits à base de graisse végétale sont commercialisés sans que ne se fasse une évaluation réelle des dangers encourus.


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Nestlé Cameroun perd son procès face à Codilait

L’entreprise leader de l’agro-alimentaire a perdu son procès face à la société Codilait, la faute de concurrence déloyale a été retenue

Les plaignants non satisfaits
Nestlé Cameroun, filiale de la multinationale suisse Nestlé et cinq autres entreprises camerounaises ont été condamnées à payer solidairement à l’entreprise Codilait, la somme de 740 millions de francs CFA. La décision qui a été rendue depuis le mercredi 14 juillet par le tribunal du Wouri à Douala la capitale économique est passée inaperçue. Pourtant c’est la première fois au cameroun, qu’une entreprise locale remporte son procès devant une multinationale étrangère de la taille et du volume de Nestlé. Les motivations des juges ne sont pas encore connues. Une décision qui selon l’agence France presse n’aurait pas satisfait le plaignant, le patron de Codilait, Pius Bissek. Une expertise judiciaire avait fixé le préjudice que j’ai subi à 4,3 milliards de F CFA. Le tribunal aurait pu m’accorder au moins la moitié de cette somme, soulignant être en train d’examiner les voies de recours avec ses avocats. Au départ de l’affaire, Le groupe agroalimentaire avait été accusé d’avoir triché sur la composition du lait concentré vendu sur le marché camerounais sous les marques Nestlé, Gloria, Polly. Selon une mission d’experts, le préjudice occasionné par cette pratique avait été évalué à 2,8 milliards de F CFA pour le fisc camerounais et de 4,3 milliards pour Codilait. Cette société employait 150 salariés, qui se sont retrouvés au chômage technique. Sans que les raisons ne soient officialisées, l’Etat camerounais avait décidé de se désister en 2009. Seule la société Codilait, fabricante du célèbre Super Milk, est restée en procès.

Nestlé n’aura pas convaincu
Aucune réaction n’a été enregistrée de la part des dirigeants de Nestlé-Cameroun. Mais l’entreprise tout au long des dix jours du procès a toujours fait part de son innocence. Les accusations portées contre Nestlé Gloria et d’autres produits similaires importés au Cameroun sont totalement infondées. Ce produit est un aliment lacté dans lequel la graisse animale a été remplacée par de la graisse végétale. Ceci est clairement indiqué sur l’emballage, ainsi que le fait que ce produit ne doit pas être utilisé comme substitut de lait maternel, ni être confondu avec du lait condensé sucré. Nestlé n’utilise pas de moyens illégaux pour nuire à ses concurrents locaux et respecte toujours la législation locale, surtout en ce qui concerne les réglementations fiscales et douanières. En l’occurrence, un audit indépendant effectué par la société PricewaterhouseCoopers en mai 2005 confirme que Nestlé a respecté toutes les règles fiscales et douanières tout au long de cette affaire avait notamment indiqué l’entreprise Nestlé, dans un droit de réponse écrit le 23 Août 2005 au magazine jeune Afrique. Mais dans les archives des médias qui ont couvert le déroulement du procès, certaines réactions du groupe sont de nature à susciter de nombreuses interrogations et à s’interroger davantage sur les intérêts défendus par l’Etat camerounais. Nestlé Camerounais s’en tire plutôt bien avec cette petite condamnation pécuniaire.


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