Le Directeur de L’Institut Supérieur de Technologie d’Afrique Centrale a accepté de nous parler d’une nouvelle filière de son établissement qui formera en développement durable
Vous organisez ce 04 décembre 2012 2012, une conférence débat sur la problématique de l’adéquation formation emploi, quelle est l’opportunité d’une telle initiative?
L’opportunité de cette conférence c’est le lancement d’une nouvelle formation professionnelle aux métiers du développement durable à l’IST-AC, sur laquelle on se doit de communiquer. Cette formation est d’ailleurs soutenue par la coopération française et le MINREX dans le cadre des accords bilatéraux France/Cameroun. Nous en profitons aussi pour parler du mode de formation par apprentissage, compte-tenu de son impact sur l’employabilité.
Vous organisez l’évènement sous le prisme de votre établissement, l’institut supérieur de technologie d’Afrique centrale, présentez nous un peu l’institution?
Nous sommes une école de l’Université Catholique d’Afrique Centrale, qui en a confié la direction opérationnelle à l’Icam (Institut Catholique d’Arts et Métiers), école française qui forme 600 ingénieurs par an. L’IST-AC est une école sous régionale qui accueille des étudiants de 6 nationalités différentes. Le premier cycle (2 ans) est à Pointe Noire au Congo, et le second cycle (cycle ingénieur de 3 ans) est à Douala au Cameroun.
Depuis 2004, si on s’en tient à votre communiqué, votre structure a formé jusqu’à 215 ingénieurs généralistes par apprentissage. A quoi correspond la terminologie « généraliste » et dans quels secteurs vos apprenants ont été intégrés?
Premièrement, la terminologie « généraliste » signifie qu’il n’y a pas de filière spécifique qu’un étudiant peut choisir dans son cursus de formation ; c’est-à-dire que l’ensemble des sciences et techniques de l’ingénieur est enseigné pareillement à tous nos étudiants, avec un complément en formation humaine, en management, en gestion des projets… Cela permet à nos étudiants de s’adapter aux réalités complexes de l’industrie, pour mener des carrières flexibles et évolutives avec des postes à responsabilité. De nombreux secteurs d’activités différents accueillent nos ingénieurs : le Pétrole, les BTP, l’Agroalimentaire, l’Energie, les Télécommunications, et bien d’autres.
Parallèlement au débat sur l’adéquation entre la formation et l’emploi, vous semblez aussi vouloir proposer un nouveau programme dans le domaine du développement durable, parlez-nous un peu du contenu de cette formation et du profil des candidats que vous y recevrez?
La formation portera sur quatre domaines : l’Environnement, l’Efficacité énergétique, les Energies renouvelables et l’Ethique. Sont concernés, tous les élèves de Terminale aussi bien scientifiques (C, D) que techniques (E, F).
Nous revenons sur votre technique de formation par l’apprentissage, concrètement comment cela se passe pour un apprenant que vous admettez à l’un de vos programmes?
L’apprenant admis à l’IST-AC doit chercher une entreprise d’accueil, avec laquelle il signe un contrat de 3 ans. Tous les 3 mois, il passe de l’école à l’entreprise et vice versa. Au final, il passe 14 mois en entreprise d’accueil et 18 mois à l’école.
Quel est le public que vous ciblez pour la conférence débat de ce 04 décembre et quel est en synthèse le message que vous leur adresserez?
Il est aujourd’hui important d’investir dans le développement durable pour le développement du pays et dans l’apprentissage comme moyen de formation pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.
Un dernier mot pour l’ensemble de nos lecteurs?
Nous comprenons notre mission comme étant au service des entreprises, en leur fournissant des cadres techniquement compétents et humainement responsables. Ces entreprises elles mêmes uvrant pour le développement économique d’un pays. Dans ce cadre, nous pensons que les entreprises ont également une responsabilité sociale de participer à une formation de qualité des jeunes des pays dans lesquelles elles sont implantées.
