Incidents de Foumban: Adamou Ndam Njoya accuse le sous-préfet

Non-respect de la loi, soutien à des actions de violence, le président de l’Union Démocratique du Cameroun, par ailleurs maire de Foumban, donne sa version des faits

I) LE NON RESPECT OU L’IGNORANCE VOULUE PAR LE SOUS PREFET DE FOUMBAN DE LA LOI N° 90/055 DU 19 DECEMBRE 1990 SUR LE REGIME DES REUNIONS ET DES MANIFESTATIONS PUBLIQUES
Depuis le 1er Janvier 1992, sans interruption, nous organisons chaque 1er jour de l’an des manifestations culturelles qui, depuis les quatre dernières années ont pris la forme de Carnaval sans coloration politique mais permettant l’expression des riches diversités culturelles du Cameroun avec l’ouverture à tous les apports mêmes étrangers. Ceci en nous basant sur la Loi N°90/055 DU 19 décembre 1990 en son chapitre III intitulé « DES MANIFESTATIONS PUBLIQUES » qui dispose ainsi :

ARTICLE 6 (1) : » Sont soumis à l’obligation de déclaration préalable, tous les cortèges, défilés, marches et rassemblements des personnes et d’une manière générale, toutes les manifestations sur la voie publique. »
(2) « dérogent à l’obligation visée à l’alinéa 1er, les sorties sur la voie publique conformes aux traditions et usages locaux ou religieux »
De ce qui précède :

Le 1er Janvier, premier jour de l’an est une fête universellement célébrée. C’est ce qu’ont compris tous les Sous -préfets successifs de l’arrondissement de Foumban ; et c’est ce que nous avions compris car nous n’avions jamais fait une déclaration pendant plus de vingt (20) années. A cette occasion, il est de tradition au Cameroun comme ailleurs à travers le monde en général, que les populations pour manifester leur joie d’avoir vu la nouvelle année, occupent la voie publique de diverses façons, marches, défilés, danses publiques, etc. Ainsi, à Foumban, depuis deux décennies, il y a toujours eu à l’occasion des fêtes de nouvel an, des marches joyeuses couplées d’un défilé motorisé au cours desquelles les populations, venant de toutes les localités du Noun après un tour de ville effectué dans l’allégresse à travers les artères de Foumban, se rendent au domicile du Dr Adamou NDAM NJOYA, pour se souhaiter mutuellement les v ux de nouvel an. Depuis 4 années, cette fête populaire s’est transformée en Carnaval organisé par le Syndicat des Communes du Noun avec la participation d’autres institutions culturelles opérant dans le Noun ou hors du Noun. Ceci pour qu’à travers des diverses tenues et des déguisements arborés par les « carnavaliers », tout cela étant nourri par des chants, les danses, les jeux et jongleries originaux, suivant ce que offrent les groupes selon les localités de provenance, la ville de Foumban, avec toute sa région, connue mondialement comme étant la « Cité des arts », devienne également célèbre par son carnaval à l’instar du carnaval de Rio, Madrid, Paris, Munich etc. Et l’on doit réaliser que cela permet aux artisans et artistes de déployer leurs talents en matière de créativité ; ce qui est une grande source de développement à travers les réalisations et ce qui peut être aussi vendu et aux locaux et aux étrangers et même exporté. C’est pour cela que ce sont les communes du Noun qui organisent le Carnaval depuis quatre années consolidant ainsi des traditions et usages locaux qui découlent du 1er jour de l’an.

II) LE CARNAVAL ETANT EN CONFORMITE AVEC L’ARTICLE 6 (2) DE LA LOI SUSCITEE, L’AUTORISATION DU SOUS-PREFET CONTROVERSEE EST CADUQUE ET SUPERFETATOIRE
De ce qui précède, il est clair que nous sommes DANS LE CADRE DE DEROGATION A L’OBLIGATION DE DECLARATION PREALABLE DE MANIFESTATIONS PUBLIQUES lorsque lesdites manifestations sont conformes aux traditions et usages locaux ou religieux. Cette disposition rend caduque et superfétatoire l’autorisation controversée du Sous-préfet de Foumban, car elle n’est pas conforme à la loi du 19 décembre 1990 Art 6 alinéa 2

III) LA RESPONSABILITE TOTALE DU SOUS PREFET POUR NON RESPECT DE LA LOI
a- Comme administrateur, il lui revenait de faire comprendre à Tapon Mama qui a déposé la Déclaration qu’il n’avait pas à le faire eu égard aux dispositions de la loi suscitée. Est-ce volontairement ou bien par ignorance de la loi qu’il a manqué à son devoir d’information et d’éducateur des populations ? Il doit y répondre.

b- Lorsque Tapon Mama a présenté la déclaration- avec décharge- qu’il avait déposée auprès du Sous Préfet, la commission des Maires en charge de l’organisation des Manifestations du Carnaval lui a fait savoir qu’il n’avait pas à le faire eu égard à la loi suscitée et à la pratique suivie depuis plus de vingt (20) années. Il est rentré chez le Sous Préfet le lui dire et ce dernier lui avait promis qu’il prendrait les mesures pour que le défilé se passe comme d’habitude.

c- Le matin du 1er Janvier quand nous allons au point de départ du défilé du Carnaval, nous sommes rassurés en trouvant des gendarmes et des policiers au carrefour du serpent à deux têtes et sur la rue passant devant le Palais des Rois bamoun qui est un lieu public d’accueil et de paix par excellence.

d- Au retour il n’y a plus ni gendarmes, ni policiers mais les hommes d’armes et le groupe de danse du Palais barrant la voie qui vont être à l’origine des débordements d’une grande violence entraînant des blessés et des dommages matériels. Tout cela, le 1er Jour de l’an ! Ces hommes et femmes du Palais vont, face à la marée humaine défilant paisiblement se replier au sein du Palais et entreprendre de bombarder la foule paisible des jets de pierres.

e- Le Sous préfet arrivant de vive allure au volant de sa voiture, bousculant et renversant des paisibles défilants, ignorant les Maires et les Députés qui étaient dans le cortège est allé entrer au Palais après avoir aussi essuyé des jets de pierres, et, tout cela grâce à la protection des responsables et des encadreurs de la marche car il aurait pu être renversé, voire lynché par cette marée humaine.

f- Le Sous préfet a ainsi établi sa connivence et, de ce fait sa responsabilité quant a ce qui est advenu du fait des agresseurs partant de tout ce qui était tramé au sein du Palais.

Le 1er Janvier étant une fête populaire et universelle, la tradition veut que les populations occupent les voies publiques en chantant, en dansant ou en organisant des marches, des défilés, carnavals et autres pour célébrer la nouvelle année. Avec ses complices du Palais dont le Chef du premier degré qui est l’auxiliaire de l’Administration, le Sous-préfet est pleinement responsable de tout ce qui est arrivé.

IV) NON SEULEMENT LE SOUS PREFET MECONNAÎT LA LOI MAIS AUSSI IL SE COMPORTE EN COMPLICE DES AGRESSEURS QU’IL REJOINT DANS LE PALAIS
Les Pouvoirs publics, peut être par oubli, volontaire ou pas, de cette loi, ne saurait mettre sur le dos de quiconque et donc de Tapon Mama, les débordements orchestrés par les soudards placés en embuscade à l’intérieur du Palais et à la solde du chef de premier degré qui y réside. Ces hommes et femmes ont créé des graves incidents ternissant l’image du Cameroun un 1er jour de l’an en attaquant sauvagement par des jets de pierres les paisibles défilants dont plusieurs ont été plus ou moins grièvement blessés. Les vitres de la voiture du Maire ont été brisées et le Maire, ses trois enfants et l’honorable députée, porte Parole auraient pu être grièvement blessés aussi, car, ils avaient choisi d’être dans les rangs des « Carnavaliers » et subir avec eux les jets de pierres en provenance du Palais. Lors de son installation à la tête de l’arrondissement de Foumban, le Sous préfet, avait pour mission d’utiliser les forces de l’ordre si nécessaire au cas où le dialogue échouait pour assurer la paix ; il a ignoré cela et doit dire pourquoi il a laissé des hommes et des femmes bombarder des paisibles citoyens des jets des pierres. Avec ses complices ils sont responsables de tout ce qui est arrivé à l’intérieur et à l’extérieur du Palais.

V) L’ARGUMENT DU NON RESPECT DE L’ITINERAIRE NE TIENT PAS
Pour les raisons citées plus haut et aussi parce que en analysant le « Récépissé de l’autorisation » proprement dite, limitative dans sa portée, même si elle était inutile pour la circonstance (cf article 6 alinéa 2) de la loi suscitée, elle n’a pas été reçue par son destinataire ; aucune décharge ne l’établit. C’est une fabrication pour l’occasion comme le prouve l’allure avec laquelle elle a été multipliée et répandue partout et dans les marchés à travers le Département et hors du Département. Les faits sont là. Tapon Mama n’ayant pas été notifié, l’itinéraire retenu était celui figurant sur la demande qu’il avait déposée et dont le Sous- Préfet avait accusé réception.

VI) LES HOMMES ET LES FEMMES DU PALAIS, LE GROUPE DE DANSE SOUS L’AUTORITE DE LEUR CHEF SE SONT MIS A FAIRE LA LOI DANS LA RUE LE SOUS-PEFET, VOLONTAIREMENT OU NON AYANT DEMISSIONNE DE SES OBLIGATIONS
Quand bien même il n’y a pas eu respect de la loi il y a lieu de se demander si ce sont des groupes privés qui doivent se substituer à l’autorité publique et entreprendre des actions sanctionnant les fauteurs, cela en dressant barricades et en agressant et blessant les paisibles défilants protégés par la loi. Est-ce avec l’accord du Sous-préfet ? En tout cas il est clair que ce dernier, complice ou non, a démissionné de ses obligations car il avait pour rôle principal en ce jour de fête, de placer les forces du maintien de l’ordre un peu partout dans la ville pour encadrer les manifestations populaires :

– Ce qui n’a pas été fait. Au contraire, à vive allure, au volant de sa voiture, bousculant au passage les défilants qui croyaient être sauvés par la présence de l’autorité administrative, il a rejoint les agresseurs suffisamment armés des pierres et des cailloux et postés à l’intérieur du palais dans le but d’attaquer les défilants. D’ailleurs les images prises par les cameramen présents n’ont-elles pas filmé ces barbares sur les toits de l’enceinte du Palais dont l’un reconnaissable s’agitant fou furieux placé au dessus du toit en train de lancer des pierres ?

– Qu’a fait le Sous préfet pour empêcher la bande de voyous, prétextant être un groupe culturel et les quatre cavaliers, qui, après avoir effectué un tour dans le but de provocation sur l’axe que s’apprêtait à emprunter les « carnavaliers », sont allés se placer en pleine chaussée en face du Palais pour obstruer le passage, permettant à leurs complices cachés à l’intérieur du Palais, d’attaquer par l’effet de surprise les paisibles et joyeux défilants ; ces derniers ont pu maîtriser les cavaliers dressés pour attaquer et disperser les foules et conduits deux chevaux à la fourrière municipale. Seuls les « carnavaliers » ont été blessés, ce qui prouve qu’ils on été unilatéralement agressés par des gens préparées à cet effet et équipées de pierres dont ils avaient constitué les réserves au regard des jets massifs qui sortaient du Palais. La responsabilité première incombe à Mbombo Njoya soutenu par le Sous-préfet.

V) LE SOUS PREFET ET MBOMBO NJOYA ONT SUSCITE DES DEGÂTS POUR ACCUSER L’UDC
La réaction des défilants se justifie par la légitime défense ; en effet ils se sont servis, au moment de la panique momentanée semée dans les rangs de tête du Carnaval, des projectiles des agresseurs qui retombaient dehors. Ce qui prouve que les «carnavaliers » étaient pris de court par cette attaque surprise, violente et barbare. Les actes de dégradations perpétrés sur les véhicules à l’intérieur du Palais, tels que présentés par les images de la CRTV, sont le fait des assaillants conspirateurs, tapis à l’intérieur du palais afin de faire porter le chapeau aux paisibles défilants . Il y a des films pris quelque temps avant montrant les dispositifs en cours d’installation à l’intérieur du Palais pour agresser le défilé du Carnaval. Le but visé par les comploteurs était de faire arrêter les militants de l’UDC et d’éliminer un adversaire politique dont ils savent pertinemment qu’ils n’ont aucun espoir de renverser la tendance par le jeu démocratique.

VI) LES AUTRES VICTIMES DES AGISSEMENTS ILLEGAUX DU PALAIS : LES COMMERCANTS
– Qu’est ce qu’a fait le Sous-préfet lorsque dans les matinées du 02 et 03 Janvier 2013, dans la poursuite des actes illégaux des hommes se réclamant du Palais des Rois Bamoun , se sont mis à saccager les étales, chaises, bancs, marchandises des commerçants sur la place du marché, lieu public par excellence, les contraignant à s’installer anarchiquement au bord de la chaussée ?

– Quid des pertes subies par ces commerçants qui ont, sous couvert du Maire de Foumban saisi le Procureur de la République pour réparation. Les hommes confiants de la couverture des autorités administratives se sont installés dans l’illégalité. Ils doivent répondre.

VII) VIOLATION DE L’ARTICLE 1er DE LA CONSTITUTION AVEC LE CONCOURS DE L’AUTORITE ADMINISTRATIVE EN L’OCCURRENCE LE SOUS-PREFET
La Constitution dans son Article premier (2) dispose :

«La République du Cameroun est un Etat unitaire décentralisé.
« Elle est une et indivisible, laïque, démocratique et sociale
« Elle reconnaît et protège les valeurs traditionnelles conformes aux principes démocratiques, aux droits de l’homme et à la loi
« Elle assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi. »

Les autorités administratives de Foumban ne font rien pour le respect des dispositions constitutionnelles ci-dessus et cela aura été illustré clairement le 1er Janvier 2013 ;

– Le Sous préfet a choisi de traiter avec le Chef de 1er degré ignorant l’autorité locale à savoir le Maire qui assume la mission lui incombant dans le cadre de l’Etat unitaire décentralisé et, de ce fait, il a marginalisé les populations vidant la République de son contenu qui s’analyse dans l’unité, l’indivisibilité, sa nature laïque, démocratique et sociale.

– Le Sous-préfet n’a rien fait pour que l’emportent les valeurs traditionnelles reconnues et protégées par la constitution ; en effet il a cautionné la transformation du siège de ces valeurs qu’est le Palais royal Bamoun en base d’agression contre les populations.
Le Sous- préfet a créé la discrimination entre les citoyens en choisissant d’aller avec les agresseurs installés à l’abri du Palais en abandonnant les populations défilant paisiblement dans la rue.

VIII) LE PALAIS EN MARGE DES VALEURS TRADITIONNELLES PROTEGEES DEFENDUES PAR LA CONSTITUTION.
Le Palais dans la tradition bamoun est ce lieu sûr où l’on se réfugie, où l’on est accueilli, où on calme les tensions, où l’on résout les problèmes entre les populations, où on réconcilie ; le Palais des rois bamoun est cet espace où l’on réfléchit pour construire, bâtir, où se retrouvent toutes les sensibilités, toutes les formes d’intelligence. C’est là que le Roi Njoya entouré des grands esprits a inventé l’Ecriture Bamoun, rédigé des ouvrages dans différents domaines, uvrer pour la créativité dans la culture, les arts, la technique, la science etc. Les écoles furent crées, les enseignements dispensés. Alors que nous avions entrepris de faire revivre cette dynamique avec le feu Sultan Roi des Bamoun, Njimoluh Seidou, en commençant par la rénovation du Palais voilà que nous nous installons dans la logique de destruction, allant à l’encontre de la voie républicaine et démocratique. Nous avons des valeurs traditionnelles qui s’accommodent avec la République conduisant à l’amour, la paix, l’unité et participant à la construction nationale. Ces éléments doivent être pris en compte dans tout jugement pour ne pas renvoyer à plus tard les conflits ouverts et violents. Le Cameroun est en marche et n’a pas besoin de cela.

CONCLUSION
Tout porte à croire que le Sous préfet était de mèche avec les agresseurs conspirateurs, agents du Chef du 1er degré locataire du Palais royal bamoun, décidés à mettre tout en uvre pour gâcher la fête du 1er Janvier 2013 par cette agression sauvage dans le but de:

– Intimider les populations

– Porter atteinte à leur foi militante et à leur soutien indéfectible depuis 22 ans à l’éthique UDC qui met l’être humain au centre de tout et au Dr Adamou Ndam Njoya qui est à abattre avec toute sa famille.

– Eliminer du jeu et champ politiques ses collaborateurs les plus dynamiques en les incarcérant à la suite des procédures et procès kafkaiens que nous avions connus avant l’arrivée de l’équipe actuelle constituée depuis peu du Procureur de la République et du Président du Tribunal. Nous comptons sur ce que nous a dit le Procureur de la République en nous interrogeant à savoir que le Ministre lui a demandé que ce soit la justice qui l’emporte.

MECONNAISSANCE DE LA LOI SUR LES MANIFESTATIONS PUBLIQUES PAR LA HIERARCHIE DU SOUS PREFET
Le Sous-préfet a conduit à l’intervention partisane du Gouverneur de la Région de l’Ouest, à travers les antennes de la CRTV, journal télévisé de 20h30 du jeudi 3 janvier 2013. En affirmant que l’itinéraire prévu avait été « violé » par les organisateurs du défilé, suivant en cela le Sous-préfet de Foumban, il atteste également de sa méconnaissance de la loi susvisée relative aux manifestations publiques. Face à tout cela, les enquêteurs et les juges dans leur impartialité comme le demande le Ministre de la justice en réunissant tous les éléments pourront faire ressortir la vérité, rendre la justice et établir les responsabilités. C’est ce que nous demandons pour réparer, le gros préjudice moral causé un grand jour qui est celui du premier jour de l’année, les préjudices physiques et matériels, les mesures pour le respect des valeurs traditionnelles reconnues et protégées par la constitution, les mesures pour le respect de la constitution et des lois, la fin des particularismes cultivés et entretenus par des autorités administratives conduisant à mettre le département en dehors de la République.

Adamou Ndam Njoya, maire de Foumban

Cameroun: Meumik’Award, un nouveau concept qui primera les artistes

La première édition aura lieu le 1er décembre à Foumban dans le département du Noun, dans la région de l’Ouest

Certains domaines de la culture ne sont pas assez valorisés, a fait constater Mme Njoya Mamboune Mariama, la présidente de l’association MEMIKE, dont le but principal est d’encourager et valoriser la culture camerounaise. Pour justifier le contexte du Meumik Award, le comité d’organisation qui était face à la presse le mardi 09 octobre dernier à Yaoundé, a expliqué que le Cameroun est en pleine mutation et la culture restant la seule identité d’un peuple, les artistes et les hommes de culture ont le devoir de promouvoir l’image du pays. En plus, a continué la présidente, la danse traditionnelle, la musique, l’artisanat, l’art culinaire, l’art plastique, la littérature, la couture, les conditions de déplacement et d’hébergement sont autant de valeurs qui méritent qu’on s’y attarde et qu’on encourage, d’où la naissance du Memik’Award.

Meumik’Award, un nouveau concept qui primera les artistes au Cameroun
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Les pré-sélectionnés seront soumis à une compétition selon des critères d’évaluation qui seront rendus public. Pour la catégorie « Musique et danse traditionnelle » par exemple, les compétiteurs seront évalués sur la musicalité, la chorégraphie, l’originalité, la synchronisation, la tenue de scène et la prestation scénique. Pour la catégorie « Agence de voyage » qui est très souvent oubliée pour reprendre les termes de Mme Njoya, après l’enregistrement des postulants, le comité d’organisation fera une descente auprès de ces agences pour évaluer leurs uvres sur les critères suivants : Hygiène et salubrité, accueil de la clientèle, espace d’attente, relation avec le client, avis aux usagers, avis du personnel, relation publique et bien d’autres encore. A chaque catégorie ses critères d’évaluation. Le budget prévisionnel est de 9 millions de Fcfa et les membres du comité d’organisation affirment que pour un début, l’association fonctionne sur fonds propres. MEMIKE ou don de soi en français, a été créé en 2011 et son but est la promotion de la culture du Cameroun en général et celle du Noun, en particulier; ce dans une perspective de la valorisation et de la promotion de la riche culture du Cameroun pour un meilleur vivre ensemble.

Mme Njoya Mamboune Mariama, la présidente de l’association MEMIKE
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Adamou Ndam Njoya: «Le Cameroun actuel est un Etat monarchique»

Le candidat de l’Equipe Républicaine a sillonné le Grand Nord. Il en a aussi profité pour s’entretenir avec les médias. Morceaux choisis.

Quelles sont les raisons de votre périple dans le Grand Nord?
Nous sommes en pleine campagne électorale et nous sommes venus pour dire à nos compatriotes du grand Nord que je suis le candidat de l’Equipe Républicaine et Démocratique. Ce candidat est celui de tous les républicains par rapport à la dynamique que nous devons connaitre dans notre pays en ce qui concerne la gestion de la chose publique, la gestion économique, la gestion de nos ressources. Je suis venu proposer aux populations de sortir de la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui et qui résulte du système de confiscation du pouvoir au niveau de nos institutions, où l’exécutif est assuré par le président de la république et un premier ministre qui est tout sauf un chef de gouvernement. Nous sommes venus dire à nos militants qu’il faut revoir la constitution et appliquer la séparation des pouvoirs, avec notamment un chef de l’Etat qui n’est pas chef du gouvernement et un premier ministre issu des élections législatives et responsable devant le Parlement. Dans le Cameroun actuel, on vit dans un système d’exclusion dans la mesure où les hauts fonctionnaires et les responsables sont tous issus du parti au pouvoir. Dans ce cas de figure, ils ne peuvent plus assumer la continuité du service public et il est dès lors difficile de lutter contre la corruption dans la mesure où ceux qui sont à la base du mal appartiennent au même parti politique. Les autres camerounais sont exclus de la chose publique.

Que pense l’UDC d’Election Cameroon?
On dit d’Elecam qu’elle est indépendante mais en réalité elle ne l’est pas. Les véritables acteurs d’Elecam ne sont pas ceux là qui sont à la direction générale, mais c’est plutôt le RDPC à travers le ministère de l’administration territorial et de la décentralisation. Par ailleurs, Elecam est envahi par les militants du RDPC, ce qui n’obéit pas aux valeurs républicaines et de transparence du jeu électoral. Tout le monde est embrigadé, il n’y a pas vraiment d’initiatives qui puissent contrôler ou remettre en cause certaines situations. Il y’a quelques personnes qui osent remettre les choses en cause mais elles sont étouffées. L’organisation des élections est contrôlée par le parti au pouvoir grâce aux administrateurs qui étouffent le travail d’Elecam.

Le 09 octobre, un vote sanction?
Nous sommes venus dire que le vote du 9 octobre doit être un vote sanction pour dire aux fossoyeurs de la république que nous en avons marre. Il faut revenir à cette situation où les camerounais doivent reprendre les choses en main afin de gérer dans la transparence nos ressources.

Quels sont vos projet en ce qui concerne la jeunesse et de l’emploi?
Les problèmes de la jeunesse ne sont pas pris en compte par les dirigeants actuels. Les jeunes ont besoin d’emploi. Dans notre projet de société nous envisageons la création de deux millions d’emplois nouveaux dans les trois prochaines années grâce à la décrispation du climat des affaires, la réforme fiscale et douanière, à la garantie du respect accordé à la diaspora d’investir au pays et au lancement des grands chantiers.

NDAM NJOYA boudé par la Crtv télé?
Qu’un candidat à l’élection présidentielle vienne à Garoua et que la télévision nationale (CRTV) se débine, cela est inadmissible. Ce n’est pas démocratique, ce n’est pas républicain et nous dénonçons cela car les médias publics doivent être complètement au service des candidats. Par ailleurs, nous remercions les médias privés pour les efforts qu’ils font.

Un appel à l’endroit des électeurs et des autres formations politiques?
J’en appelle à un sursaut démocratique de la part de ceux là qui sont resté dans le système du parti unique, qu’ils ne trichent pas, qu’ils ne fraudent pas, qu’ils ne falsifient pas les procès verbaux et n’obligent pas les gens à voter pour eux.

Adamou Ndam Njoya: «Le Cameroun actuel est un Etat monarchique»
Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n