Le vice-ministre ghanéen de l’information affirme que son pays entretient de bonnes relations avec le gouvernement Ouattara
Un journal suscite des tensions entre le Ghana et la côte d’Ivoire. Pour avoir écrit à sa Une « Une résistance hostile à Ouattara se prépare activement au Ghana » le mardi 17mai, un journal ivoirien, Le Nouveau Réveil, proche du Pdci-Rda (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire) de l’ancien président Henri Konan Bédié, contraint le pouvoir ghanéen à apporter une suite à « la déstabilisation » qui « se prépare » dans ce pays voisin par des membres du régime de Laurent Gbagbo, déchu.
Le président ghanéen John Atta Mills a ainsi déclaré que son pays ne servira pas de base pour déstabiliser la Côte d’Ivoire. Il a démenti les allégations selon lesquelles son pays servirait de base à des forces pro-Gbagbo qui prépareraient un putsch en Côte d’Ivoire. Le président du Ghana « veut » la paix en Côte d’Ivoire selon l’ambassadeur de son pays en Côte d’Ivoire, il travaille aussi aux efforts de paix avec Alassane Ouattara, proclamé « président élu » par le Conseil constitutionnel et qui sera investi le samedi 21 mai dans la capitale politique, Yamoussoukro (centre, 230 km d’Abidjan).
Le vice-ministre ghanéen de l’Information Samuel Okudzeto Ablakwa a lui aussi démenti catégoriquement cette information diffusée par certains médias, affirmant que le Ghana n’avait et n’allait jamais donner l’abri aux comploteurs du coup d’Etat et qu’il préférait jouer un rôle important en faveur du rétablissement de paix en Côte d’Ivoire. M. Ablakwa a affirmé que le président ghanéen John Evans Atta Mills avait établi une relation cordiale avec le nouveau président ivoirien et voulait maintenir une paix durable avec le pays voisin francophone. Le quotidien pro-opposition du Ghana lui aussi, New Statesman, a rapporté que des personnalités de la Côte d’Ivoire avaient accusé le président Mills d’avoir donné l’abri aux dissidents pro-Gbagbo et aux criminels de guerres, qui cherchaient à renverser le nouveau gouvernement ivoirien.
Après cinq mois de crise post-électorale et deux semaines de guerre à l’issue de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier, M. Ouattara (69 ans) succède à M. Gbagbo arrêté le 11 avril dernier dans sa résidence d’Etat de Cocody par les forces pro-Ouattara appuyées par les forces françaises et onusiennes.

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