Cameroun : le préfet interdit les baignades en mer à Kribi

Quatre personnes ont perdu la vie en allant pêcher en mer à Kribi. Des morts par noyade de trop qui ont poussé le préfet de l’Océan à interdire les baignades.

Il a beau multiplier les opérations de prévention chaque année, le préfet du département de l’Océan dans la région du Sud, Nouhou Bello sait qu’il donnera les instructions pour qu’on aille repêcher des personnes noyées. Excédé, après la mort de quatre personnes, il a décidé d’interdire les baignades en mer en raison des vagues importantes observées ces derniers temps.

« Nous demandons aux riverains et aux touristes qui arrivent à Kribi et qui vont à la plage d’éviter de se baigner ces jours-ci. Les vagues sont très violentes que le risque de noyade est assez élevé. Pour la circonstance, les baignades sont interdites jusqu’à ce que celle-ci retrouve son calme », a déclaré l’autorité administrative, dans une interview publiée ce lundi 21 août dans Cameroon tribune.

Cette mesure intervient après le décès de quatre personnes parties pêcher en mer. Trois autres pêcheurs sont également portés disparus en mer, rapporte le média public. Pour éviter d’autres drames, le préfet menace de sanctionner tous ceux qui ne respecteront pas cette mesure. « Les personnes qui vont violer cette interdiction seront interpellées. Il s’agit donc des sanctions administratives », a-t-il tempéré.

L’agitation de la mer ces derniers temps à Kribi a causé la destruction de plusieurs domiciles en matériaux définitifs bâtis non loin de la plage, alors que l’occupation de l’emprise maritime, qui est de 150 m, est interdite pour les constructions en matériaux définitifs. La nationale N°7 est également menacée par la montée des eaux.

Toutes choses qui inquiètent les autorités locales et les populations, en cette veille de rentrée scolaire. Si la mer est « fâchée » d’après le préfet, c’est à cause de l’extraction de sable sur la plage. Nouhou Bello affirme que le prélèvement du sable sur la plage se poursuit, malgré les campagnes de sensibilisation qui ont été menées et les mesures de répression qui ont suivi. Ce, alors que cette activité illégale accélère l’érosion côtière qui menace le littoral kribien.

Certaines habitations sont déjà dévastées par l’eau de mer qui s’engouffre dans leurs entailles. Aussi, le préfet appelle-t-il les populations à respecter les mesures de lutte contre cette érosion côtière. Il menace par ailleurs de démolir toutes les constructions faites avec le sable marin inadapté à la construction.

 

 

Présidentielle 2018: le département de l’Océan promet un vote massif à Cabral Libii

De passage pour un meeting le mardi 02 octobre dernier à Kribi, le candidat du parti Univers s’est entretenu avec les populations pour leur présenter l’avenir du Cameroun au lendemain de son élection le 07 octobre prochain.

Le candidat du parti Univers est parti de Kribi avec la promesse d’un vote massif. Dans la matinée de mardi, la cité balnéaire a accueilli son cortège ainsi que l’équipe de l’Union Nationale Vers la Solidarité (Univers). Après une parade dans toute la ville, Cabral Libii s’est rendu à la place de fêtes de Kribi, où de nombreux militants et sympathisants étaient réunis. Sur les lieux, l’hymne de ralliement du mouvement 11 millions d’électeurs va être exécuté. Cabral Libii qui a pris la parole les minutes d’après, a fait savoir que : «ce n’est pas moi la clé, c’est vous la clé. Depuis un an nous avons travaillé. On marchait comme des fous sous le soleil. En demandant aux camerounais de s’inscrire. Parce que quand je disais la clé c’est le vote, il y’a des gens qui m’insultaient à longueur de journée ».

Dans l’optique de s’assurer que ses fans appartiennent au peuple souverain des électeurs, le candidat du parti Univers a demandé aux uns et aux autres de présenter leurs cartes d’accès dans les isoloirs. «Ils disent que ce sont des badauds. Ils disent que c’est des oisifs. Ils disent que vous ne votez pas. Pourquoi posséder vous donc tous  des  cartes d’électeurs ? Merci de la confiance», a-t-il déclaré après avoir procédé à la vérification des cartes d’électeurs.

Cameroun: un trafiquant de mandrill arrêté à Kribi

L’opération a été conduite par la délégation des Forêts et de la Faune de l’Océan, les forces de l’ordre, les autorités judiciaires et l’assistance technique de Laga, une Ong

Ce trafiquant d’espèces faunique protégées a été arrêté dans les locaux d’un hôtel à Kribi dans le département de l’Océan, région du Sud. Au moment de son arrestation, il était en possession d’un mandrill, une espèce faunique protégée par la loi faunique du Cameroun de 1994, et figurant dans l’Annexe I de la convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore menacées d’extinction. Il est donc interdit le commerce du Mandrill à l’international. L’opération qui a conduit à l’arrestation de ce trafiquant de mandrill à Kribi a été conduite par la délégation des Forêts et de la Faune de l’Océan, en collaboration avec les forces de l’ordre, les autorités judiciaires et l’assistance technique de LAGA, une ONG internationale spécialisée dans l’application de la loi faunique. Le Mandrill saisi est actuellement au Limbe Wildlife Center où on prend soin de lui. Présents dans le Sud-est du Cameroun, l’Est du Gabon, la Guinée Equatoriale et le Congo, les mandrills vivent dans les forêts tropicales, dans les zones montagneuses à basse végétation, dans les forêts denses secondaires, et dans les brousses touffues. Les mandrills sont des animaux sociables qui vivent en groupe de 15 à 200 membres, avec dans chaque groupe, au moins un adulte mâle, cinq femelles ou plus, et leurs jeunes mandrills. Ils passent le plus clair de leur temps à fouiller dans la brousse, trouver à manger, se nourrissant de fruits, de feuilles, de racines, d’insectes d’ ufs et de petits animaux

Le mandrill passe pour être le plus grand singe au monde, avec un visage extrêmement frappant du fait d’une bande rouge aux rebords bleus qui descend le long de son nez, le mâle ayant la particularité d’être plus coloré que les femelles et les jeunes. Cette particularité du mâle lui permet d’intimider ses rivaux et les prédateurs. Bien que le commerce du mandrill soit interdit sur le plan international, de nombreux facteurs contribuent à la menace qui pèse sur eux, notamment les difficultés qu’on rencontre dans le suivi des animaux en forêts et la chasse illégale pour leur chair.

Mandrills et drill: une seule et même famille
Les mandrills sont de très près semblables aux babouins, et encore plus semblables aux drills. Mandrill et drills étaient tous deux classés comme des babouins dans le genre papio, mais les récentes recherches ont démontré qu’il fallait les séparer et les classer dans leur propre genre appelé Mandrillus. Le mandrill est un omnivore et obtient ses aliments grâce au fourrage, notamment les plantes et les petits animaux terrestres. Bien que les mandrills ne soient pas de grands prédateurs, on a déjà aperçu des mâles qui chassaient et mangeaient des petites antilopes. Dans un autre sens, les principaux prédateurs naturels du mandrill sont la panthère, le python et l’homme. Depuis 1976, la U.S Fish and Wildlife Service a classé le mandrill comme espèce menacée. Il y aurait, ces dernières années, une chute drastique de la population de mandrills. Un déclin dû en partie à la chasse intense pour sa chair. Les mandrills sont spécialement vulnérables vis-à-vis des chasseurs.

Mandrill mâle vivant