Odontol: Paul Biya ordonne la prise en charge gratuite des victimes

Les 40 malades admis dans diverses formations sanitaires de l’Est souffrent de cécité, de violents maux de tête et d’étourdissements, après le drame du 11 novembre dernier

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a décidé de la gratuité des soins actuellement prodigués aux personnes victimes du whisky artisanal «Odontol» dans la région de l’Est, dont le bilan s’élève désormais à 30 morts en majorité de sexe féminin.

Selon le gouverneur de cette région, Grégoire Mvongo, intervenant sur la radio nationale, une commission d’enquête a aussi été mise sur pied afin de déterminer les causes de ce drame survenu le 11 novembre dernier dans sept villages de la zone.

A en croire plusieurs sources, les 40 malades admis dans diverses formations sanitaires de l’Est souffrent de cécité, de violents maux de tête et d’étourdissements.

D’ores et déjà, le préfet du département du Haut-Nyong où s’est produite l’intoxication, Mboke Godlove Ntua, a pris un arrêté suspendant, sur l’ensemble de son territoire de compétence, « les activités de production, de commercialisation et de consommation des boissons spiritueuses artisanales, notamment celle communément appelée  »Odontol », pour des raisons de sécurité sanitaire ».

En 1997, les pouvoirs publics avaient décidé de la prohibition pure et simple de cet alambic, au même titre que d’autres boissons artisanales telles que le «Bili-bili», le «Fofo» ou encore le «Kpata», sur toute l’étendue du territoire national.


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Alcool frelaté: le nombre de morts passe à 27 au Cameroun

Jusqu’au 20 novembre dernier, 47 malades issus de sept villages étaient toujours en soins intensifs dans plusieurs formations hospitalières de l’Est

Le nombre de décès provoqués par la consommation, le 11 novembre 2016, de l’«Odontol», un alcool traditionnel de distillation très prisé au Cameroun, est passé à 27 dont une grande majorité de femmes, apprend-t-on de sources concordantes.

Jusqu’à dimanche dernier et dans le cadre de la même affaire, 47 malades issus de 7 villages étaient toujours en soins intensifs dans plusieurs formations hospitalières de la zone.

L’intoxication à l’«Odontol», du nom d’un dentifrice brièvement apparu sur le marché camerounais au début des années 90, est survenue après une cérémonie d’inhumation.

Le 16 novembre, le préfet du Haut-Nyong, Mboke Godlove Ntua, avait pris un arrêté suspendant, sur l’ensemble de sa zone de compétence, « les activités de production, de commercialisation et de consommation des boissons spiritueuses artisanales, notamment celle communément appelée  »Odontol », pour des raisons de sécurité sanitaire ».

En 1997, le gouvernement avait déjà décidé de la prohibition pure et simple de cet alambic sur toute l’étendue du territoire, au même titre que d’autres boissons artisanales telles que le «Bili-bili», le «Fofo» ou encore le «Kpata», une mesure manifestement restée lettre morte.


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Haut-Nyong: le préfet ordonne la saisie de tous les stocks d’«Odontol»

Cette mesure survient au lendemain de la mort d’une vingtaine de personnes ayant consommé cet alcool frelaté

Le préfet du département du Haut-Nyong (à l’Est du Cameroun), Mboke Godlive Ntua, a ordonné la saisie sur les lieux du drame de tous les stocks d’«Odontol», appelé «whisky du pauvre», au lendemain de la mort de 21 personnes ayant ingurgité cet alcool frelaté dans la localité de Mindourou.

L’autorité préfectorale a aussi décidé de dresser une barrière de contrôle dans la zone en vue de prévenir toute tentative de fabrication, de circulation, de vente ou de consommation de cet «africa gin».

Ces mesures risquent pourtant d’être difficiles à appliquer, selon des sources locales, dans une région où la majorité des populations ne jurent que par l’«Odontol», du nom d’un dentifrice brièvement apparu sur le marché camerounais au début des années 90.

En effet, malgré les décès fréquents et souvent et grand nombre de consommateurs, cet alambic continue d’avoir le vent en poupe, en ville comme en zone rurale, particulièrement dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud.

Ainsi, à la suite de la mort d’une vingtaine de personnes victimes de l’«Odontol» à Yaoundé, la capitale du pays, entre novembre et décembre 1997, le gouvernement avait décidé de son interdiction pure et simple sur toute l’étendue du territoire, au même titre que d’autres boissons artisanales telles que le «Bili-bili», le «Fofo» ou encore le «Kpata».

Force est pourtant de constater que ces liquides fortement alcoolisés se vendent et se consomment parfois sur les trottoirs des grandes métropoles.

Selon quelques consommateurs à Etam Bafia, un quartier populeux de Yaoundé, l’attirance pour ces boissons indigènes, autant que le whisky en sachet, tient d’abord à leur faible prix.

« Alors qu’une bouteille de bière coûtera entre 600 et 800 FCFA, ici, il suffit d’une pièce de 100 FCFA pour accéder à l’alcool », explique Dieudonné Messing, gardien de prison à la retraite, qui a ses habitudes dans les points de vente de l’«Odontol» et qui, en plus, met en avant le fait que ce commerce nourrit de nombreuses familles à travers le Cameroun.

De plus, selon Jeanne E., autre consommatrice, ici, pas besoin de bouteilles entières pour accéder à l’euphorie que procure l’alcool, quelques verres pouvant suffire.

Pour le sociologue Valentin Nga Ndongo, auteur d’un mémoire sur «l’ethnosociologie du bar à Yaoundé», l’«Odontol» peut être considéré comme « la traduction de la précarité ambiante », ce phénomène étant à rapprocher de la situation économique que vit le Cameroun.

Selon lui, il y a nécessité urgente d’une éducation et d’une politique économique pouvant déboucher sur la récupération de ces breuvages mortels par les pouvoirs publics.


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Consommation d’alcool frelaté: le bilan de Mindourou passe à 21 morts

Le nombre de personnes mortes dans la localité de Mindourou à l’Est du Cameroun suite à la consommation de l’«Odontol» est passé de 14 à 21 ce mardi 15 novembre 2016

Le nombre de personnes mortes dans la localité de Mindourou à l’Est du Cameroun suite à la consommation de l’alcool frelaté appelé « Odontol » est passé de 14 à 21, informe la radio publique nationale, Crtv.

Les victimes, originaires de sept villages environnants avaient consommé lundi cet alcool traditionnel fourni par le livreur habituel, selon le gouverneur de la Région de l’Est, Grégoire Mvongo.

Par ailleurs, dix autres personnes étaient en soins intensifs à l’hôpital de district d’Abong-Mbang chef-lieu du département où une équipe médicale de ce district de santé est actuellement déployée à Mindourou pour recenser toutes les victimes potentielles et une équipe relais de sensibilisation explique aussi aux habitants les dangers de la consommation de l’alcool traditionnel, a indiqué Grégoire Mvongo.

« Les équipes de santé ont effectué des prélèvements sur les corps et ce qui reste des récipients pour déterminer les causes exactes de ce drame », a informé le Dr Robert Mathurin Bidjang, délégué régional du ministère de la Santé publique de l’Est.

D’après les premiers éléments d’enquête policière, tout serait parti d’une consommation de ce breuvage dans le village Nkouak et ses environs où les populations célébraient diverses cérémonies familiales et festives (mariage, enterrement, etc.) à la suite de la récolte de cacao.


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L’alcool frelaté tue 14 personnes à l’Est du Cameroun

Issues de sept villages dans la localité de Mindourou, ces victimes ont trouvé la mort le week-end du 13 novembre, à la suite d’intoxications provoquées par «l’Odontol»

Issues de sept villages de la localité camerounaise de Mindourou dans la région de l’Est, 14 personnes ont trouvé la mort le week-end du 13 novembre 2016, à la suite d’intoxications provoquées par une boisson alcoolisée communément appelée «Odontol», a annoncé la radio nationale ce lundi.

Après avoir consommé ce liquide à forte teneur de méthanol, plusieurs des victimes ont commencé par perdre la vue pendant que d’autres développaient des hallucinations.

Actuellement, deux survivants sont pris en charge dans les hôpitaux de la région alors qu’un recensement est en cours dans la contrée, dans le but de retrouver toutes les personnes ayant consommé cet alcool frelaté pour une prise en charge rapide. Dans le même temps, des relais communautaires ont été mis en place pour sensibiliser les populations quant aux dangers de cette boisson, qui fait régulièrement des victimes à travers le Cameroun.

Le ministère de la Santé publique (Minsanté) a par ailleurs annoncé que des prélèvements avaient été effectués, et seront transférés dans un laboratoire approprié.


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