Abiali Percussion: « Revaloriser les danses traditionnelles du Cameroun »

Le groupe a donné un spectacle au centre culturel français de Yaoundé, ses membres ont accepté de parler d’eux et de leur passion

Pourquoi Abiali ?
« Abiali » veut dire en langue Ewondo naissance, on dit Abiali percussions parce-que c’est la renaissance de la percussion bantou à travers les rythmes traditionnelles, des danses.

Quels sont les objectifs du groupe « Abiali percussions » ?
Abiali est né de la volonté de 7 percussionnistes de divers horizons du Cameroun. On a constaté que nos valeurs traditionnelles ancestrales se mourraient, les jeunes ne s’y intéressaient plus. On a décidé de redonner de la valeur, de revaloriser les danses traditionnelles et instruments de notre pays le Cameroun.

Parlez nous de votre nouvelle création intitulée « ma conscience»
Tout d’abord nous voulons offrir au public un spectacle vivant. Ensuite « ma conscience » c’est pour réveiller les esprits des gens encore endormis d’une manière ou d’une autre. On y retrouve théâtre, poème, danse et musique. C’est une nouvelle création, c’est en fait un trait d’union avec la première création « voyage initiatique ». Il faudrait interpeller la jeunesse afin qu’elle prenne conscience pour prendre en main les valeurs culturelles. Donc, « ma conscience » c’est pour conscientiser.

Comment choisissez-vous vos tenues scéniques?
Le premier spectacle était le « voyage initiatique ». On est rentré puiser dans la tradition ancienne pour apprendre afin de revenir transmettre aux autres. Nos tenues utilisées sont exclusivement traditionnelles. Au concert du CCF de Yaoundé (Vendredi 04 Février 2011 ndlr), on a utilisé deux tenues : la première tenue était celle que les ancêtres utilisaient autrefois (en pagne), elles étaient également utilisées dans le MBAM et dans l’EST du Cameroun. La seconde tenue est faite à base des peaux de chèvre, utilisée en Afrique centrale beaucoup plus par les guérisseurs.

Votre vision de la culture camerounaise
La musique connaît une révolution puisque certains artistes comme Lady Ponce, sa base est la musique traditionnelle de la région du centre. Les camerounais à un moment se sont sentis orphelins de leurs cultures mais heureusement maintenant il y a une véritable prise de conscience au niveau de la culture. Vous avez Guy Watson par exemple qui a modernisé le ben skin et sa musique marche très fort en ce moment, si tous les artistes comprennent cela nous sortirons de l’anonymat.

Etes-vous soutenus par le Gouvernement ?
Malgré que nous soyons reconnus par le Ministère de la culture nous n’avons aucun soutien de leur part.

Un mot au public pour terminer
Qu’il continue de nous soutenir.

Abiali Percussions
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Cameroun: Le groupe Abiali percussions présente son nouveau spectacle ce vendredi au CCf de Yaoundé

Sept artistes partageant une passion commune pour les rythmes, l’énergie et la couleur des danses

Le groupe Abiali Percussions est né de la volonté de 7 artistes partageant une passion commune pour les rythmes, l’énergie et la couleur des danses. Ils sont pétillants de vie et d’ambition, marqués par la volonté tenace d’assurer une continuité musicale riche et variée et de redonner à l’Afrique sa fierté sa dignité et son amour propre. C’est aussi un « métissage » entre tradition et modernité. Métissage, car l’ uvre d’Abiali percussions s’appuie certes sur l’expression des rythmes traditionnels de l’Afrique profonde mais aussi des rythmes d’ailleurs. La riche tradition des conteurs, des ch urs de femmes et des griots y prend une part importante. Un métissage entre tradition et modernité qui se refuse à tout cloisonnement ethnique et musical. Ces musiques et chants valorisent la grande diversité rythmique, folklorique et linguistique du Cameroun et de l’Afrique. Dans une Afrique centrale à la traîne du dynamisme et du bouillonnement culturel des autres régions, le groupe « Abiali percussions » fait office de référence.

Référence par la diversité et la pluralité ethnico artistique de ses membres : sept personnages (chanteurs, danseurs et surtout musiciens) d’horizons divers, réunis autour d’instruments du monde entier et surtout du Cameroun et d’Afrique, intégrant des percussions (tam-tam, tambour…), des instruments tribaux (Maracas, flûtes, Sanza castagnettes, xylophones…), des objets de récupérations (fers, bidons, tôles.) et des chants inspirés de différents dialectes du Cameroun. Référence par la singularité et l’originalité de sa démarche : rechercher et rassembler les rythmes traditionnels et ancestraux du Cameroun et de l’Afrique (éssewe, bikutsi, bottle danse, assiko, mangambeu, ambassibé, mbali, ebassa, ekan) afin de préserver le patrimoine culturel artistique du Cameroun et constituer des repères pour les générations futures. Le spectacle de ce 4 février sera sans doute un nouveau festival de couleurs et de styles, à l’image du Cameroun.

Abiali Percussions
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Cameroun: Voici votre agenda culturel de la semaine!

Entre spectacles, festivals et ateliers de formation, à vous de faire le choix

Jaillissement de verbe au CCF de Yaoundé
Une vingtaine de poètes camerounais sur une même scène pour faire entendre leur voix. Le centre culturel français de Yaoundé propose ce mercredi soir une rencontre avec les « faiseurs de verbes », à l’occasion d’un spectacle baptisé « Jaillissements ». Une soirée de gala proposée par La ronde des poètes, Les amis de la littérature et bleuet international (France) avec l’appui du ministère de la culture. Les poètes présents: Jean-Claude Awono, Stella Engoma, François Njoumoni, Ali Mvondo, El loco, Silvain Yinga, Ndzana, Alex david Longang, Alima Ebela, Stone, Stéphane Aimé Engama, Astrid Missé, Hortense Agoume, Ngo Manyo, Peka Mock Toï, Djel, Billy Tchim’s, André Ngoah, Simplice Binga Mvondo, Tchoffo, et bien d’autres. Tous à voir !

Festival Africain de Théâtre pour l’Enfance et la Jeunesse (FATEJ)
Depuis son lancement en 1996, le FATEJ a fait du Cameroun une destination courue des professionnels, directeurs de festivals et compagnies de théâtre en direction du jeune public. Pour les enfants et les jeunes camerounais, c’est l’occasion de découvrir des spectacles du monde entier dans la communion et l’émotion. Pendant 8 jours au Centre culturel français de Yaoundé, mais aussi au Goethe Institut, à l’Hôtel de ville de Yaoundé (Village du festival), au Centre culturel Petit Tam-Tam, une quinzaine de compagnie (Japon, Turquie, France, Finlande, Burkina-Faso, Tchad, Afrique du Sud…) présenteront leur spectacle pour le plaisir des petits et des grands. Le Centre culturel français de Douala abritera des scènes scolaires les lundi 15, mardi 16 et jeudi 18 novembre 2010.

Rencontres Théâtrales Internationales du Cameroun (RETIC), 18ème édition
Cette édition se tiendra parallèlement dans les villes de Yaoundé, Dschang et Buéa, avec un hommage à Ferdinand Léopold Oyono, l’homme de lettres et haut commis de l’Etat. 15 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique seront représentés dont le Cameroun, Grèce, Gabon, France, Tchad, Etats-Unis, Centrafrique, Suède, Pérou, Congo, etc. En plus des représentations théâtrales, diverses activités sont prévues, notamment un stage destiné aux journalistes culturels de la radio et de la télévision animé par Laure Malecot, et des ateliers sur « La gestuelle dans la création théâtrale » par Leonardo Gazzola, et « La communication non verbale comme démarrage dans le travail sur un texte dramatique» par Vladimir Petkov. Un stage de régie technique son et lumière sera dirigé par Francis Beidi.
Avant-goût de la programmation :
– Ainsi parle la mère par le Théâtre National du Gabon
– Rimm la gazelle par la Cie Daraja Théâtre (Algérie)
– Chemins d’Europe par le Cie Oshumare (Bénin)
– Chansons d’une immigrée par la Cie De Joux Music (Etats-Unis)
– Les dormeurs par la Cie Blue Leaders (Cameroun)
– Rendez-vous avec les morts par la Cie Rue 1113 (Cam. /Italie).

Atelier de formation sur les contrats de la scène
L’atelier sera animé par Luc Yatchokeu, opérateur culturel et promoteur du festival « le kolatier » dont la prochaine édition est d’ailleurs prévue du 17 au 20 novembre prochain à Douala. L’intervenant apportera aux participants sélectionnés, les rudiments en matière de contrats de spectacle. Comment établir un contrat artistique ? Quels sont les aspects à mettre en relief dans un contrat de scène ? Autant de questions auxquelles l’opérateur devrait fournir des éléments de réponses ce samedi 13 novembre 2010 dès 9 heures à la Centrale Diras sis à Olezoa par Yaoundé.

Image d’illustration

Cameroun: L’actualité culturelle en bref

Cinéma, humour façon Major Asse et percussions à savourer cette semaine.

Projecteur sur «Yaoundé tout court»
La 6ème édition des rencontres Internationales du film court a ouvert ses portes ce lundi 1er novembre à Yaoundé. Le festival, depuis sa création et comme son nom l’indique, met en scène des réalisations cinématographiques courts métrages. Jusqu’au samedi 06 novembre, le programme prévoit des compétitions, ateliers de formations, diffusion de films, débats et rencontres professionnelles. Pour cette édition qui rentre dans la lignée du 50ème anniversaire de l’indépendance du Cameroun et de certains pays africains, la part belle sera faite aux productions du passé avec une programmation qui traversera les différentes phases d’évolution du court métrage au Cameroun depuis les années 1960 jusqu’à nos jours. Des films des premières éditions seront également projetés. Un débat mené par Daniel Sahmo et Richard Pipa sur le métier de régisseur de spectacle sera est également programmé.
La cérémonie officielle d’ouverture du festival s’est déroulée ce lundi à l’institut Goethe, cadre qui servira, avec le CCF de Yaoundé, aux différentes projections et discussions.

Major Asse, en «Pick-Pocket»
Après une tournée nationale et internationale plus que réussie de son dernier spectacle « mon blanc à moi » qui lui a d’ailleurs valu le surnom bien mérité de « copine nationale », Asse Eloundou Patrice Major remonte sur les planches des Alliances franco camerounaise et des CCF du triangle national pour reparler, si besoin s’en faut, du vécu de nos « s urs » qui veulent à tout prix se taper un blanc quelque soit l’âge mais surtout pour présenter son nouveau spectacle « pick-pocket ». Même si le meilleur humoriste de l’année 2009 aux derniers « Canal d’or » laisse filtrer très peu d’informations sur cette nouvelle aventure, il confie tout de même qu’on y retrouvera une réplique de feu Essindi Mindja, celui qui reste jusqu’aujourd’hui malgré sa disparition, son mentor et son modèle. En attendant de retrouver son acolyte Valery Ndongo en décembre pour la prochaine édition des Stand Up night Show, la « copine nationale » se produit en solo ce mardi 02 novembre au CCF de Yaoundé et mettra le cap sur Douala vendredi prochain. Bien vouloir prévoir de la monnaie, les tarifs sont respectivement de 3120 et 5125Fcfa.

Conférence au CCF de Yaoundé
Thème: « Eau saine pour les pays en voie de développement »
L’eau reste la première cause de mortalité dans le monde avec 4 millions de décès par an selon l’OMS. L’épidémie de choléra, déclarée au Cameroun en mai 2010, démontre que l’accès à de l’eau saine est un besoin fondamental pour la majorité des « pays du Sud ». Les enjeux d’un tel besoin n’embrassent pas seulement des questions de santé publique mais aussi des questions environnementales, économiques et d’équilibre social. La conférence est prévue ce mercredi 03 novembre 2010 à 17heures avec comme intervenant le Dr. Serge Hubert Zebaze, Hydrobiologiste, enseignant et chercheur à l’Université de Yaoundé I.


Calvin Yug: «On naît percussionniste»

Le batteur, percussionniste et chanteur sera en concert ce jeudi 30 septembre au CCF de Douala…

Votre actualité Calvin ce sont les deux concerts que vous offrez avec le collectif Bantu, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de vous avoir ainsi au Cameroun, quelle a été la motivation?
Ca fait un long parcours déjà, nous essayons depuis un certains temps de voyager, de rencontrer les gens et de construire un projet et on s’est dit que c’est peut être le moment de présenter le projet au public. C’est la raison de ces concerts.

Le 18 septembre vous étiez au CCF de Yaoundé comment ça s’est passé?
C’était super cool, le public de Yaoundé a été très chaleureux, sauf quelques petits problèmes techniques qui ce sont résolus par la suite, mais en général ça s’est bien passé.

Vous êtes à la tête d’un groupe, le collectif Bantu, qui vous accompagne sur scène? Parlez nous de ce groupe.
C’est un collectif que je coordonne avec en son sein des amis, des frères d’enfance qui pensent la même chose que moi. Ensemble on essaie de booster les choses, de valoriser la culture africaine. Il existe depuis 2006, année à laquelle je donne mes premiers spectacles notamment à Paris.

Justement cette année là vous effectuez votre 1ère résidence internationale à la cité des arts à Paris, et depuis lors ce sont d’interminables voyages de travail sur la percussion?
Oui, on ne peut s’en passer en fait des percussions. Je pense d’ailleurs qu’on naît percussionniste parce que tout le monde peut taper ses paumes de main et donner un son. La percussion est un peu au centre de tous les humains et particulièrement de tous les africains. Je pense que c’est ce qui constitue le socle de ce collectif, c’est le rythme, la percussion, et à travers cela on met en exergue les réalités de l’Afrique. Donc même les multiples déplacements que nous faisons c’est pour aller prêcher cette façon de vivre en Afrique, de communiquer, car comme vous le savez en Afrique on communiquait à l’époque par les tamtams, c’est un élément important qui fait notre particularité.

Et parlant de rythme, le votre c’est le jazz bantu. C’est quoi exactement?
C’est un mélange de rythme africain et camerounais remâché avec d’autres influences, d’autres instruments modernes autour d’un feu de bois.

Dans votre parcours vous avez sans doute rencontré énormément de personnes, quelles ont été les plus marquantes à vos yeux?
Ma rencontre avec Manu Dibango en 2006, il y a aussi la chanteuse américaine Diana Hamilton que je rencontre dans l’émission de Robert Brazza sur Africa No1. Celle qui m’a le plus marquée c’est celle d’avec l’un des batteurs les plus talentueux qui soit, Valérie Lobe, paix à son âme, avec qui je travaillais sur un gros projet. C’est quelqu’un que j’ai beaucoup respecté et que je continue de respecter parce que le peu de temps qu’on a passé ensemble j’ai énormément appris. On avait pensé qu’il fallait redonner une certaine valeur à la musique africaine notamment en codifiant certains de nos instruments comme la percussion. Aujourd’hui nos instruments de musique sont en voie de disparition, et il y a de fortes chances que la jeunesse n’y comprenne rien après. On voulait mettre tous ces codes sur pieds, mais hélas.

Ce jeudi 30 septembre on pourra vous retrouver au CCF de Douala, après ce sera où?
Après Douala nous serons à l’institut Goethe de Yaoundé en fin d’année, et puis nous sommes entrain de travailler sur certaines dates à l’étranger.

Calvin Yug
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Danse et percussion cette semaine au Centre Culturel Français de Douala

Deux spectacles à ne pas manquer ce mardi et Samedi

Mardi 04 mai 2010: Spectacle de danse – NEWS
Un spectacle proposé par la Compagnie Tam-tam de Kinshasa
Le spectacle News est né de la fusion originale de quatre éléments: la musique, la chorégraphie, la peinture et la lumière. Il puise son énergie dans la musique traditionnelle du Congo profond et de l’Afrique noire et met en lumière l’énergie physique phénoménale des performers que sont les percussionnistes. La scène devient le lieu de multiples dialogues, entre peinture en mouvement, cadences et théâtre. L’aspect traditionnel du jeu et des percussions se double d’un esprit contemporain qui s’illustre dans le choix des costumes et de la scénographie.

Parmi les sonorités utilisées pour le spectacle, certaines viennent de l’Equateur, du Katanga, du Kivu ou encore du Rwanda. Elles nous peignent des moments de liesse et de deuil, des manières congolaises d’être au monde, au son du « NGOMA » tam-tam. « News » car bien que le vecteur de communication choisi (les percussions) fasse référence aux modes traditionnels africains, il est décliné de manière contemporaine en déclinant différentes disciplines artistiques dans un seul et même spectacle.

Samedi 08 mai 2010 : Spectacle de danse – ERIC & SIMON
Un spectacle de danse de la compagnie Xavier Lot. Un spectacle Quelque peu agacé par certains préjugés faisant du Cameroun un pays dépourvu de danseurs, Xavier Lot a tenu à prouver le contraire. A Yaoundé, il a rencontré deux jeunes danseurs, Eric Baga Yakana et Simon Abbé, avec qui il a engagé un travail de recherche et création en 2009. En a résulté deux solos.

Eric Baga Yakana : En une quinzaine de minutes sans inutile fioriture, on assiste au déploiement maîtrisé d’une énergie ciselée. Quelque chose comme une essence distillée, un poème de corps qui s’offre à l’espace et lui donne, en retour, une densité unique.

Simon Abbé : issu du Ballet national du Cameroun, il est confronté à un avenir incertain : comment continuer à danser et à en vivre quand les structures de création et de diffusion font largement défaut ? Quand il chausse les crampons, et qu’il se livre pour un long tour de piste à une tap-dance absolument inouïe, Simon Abbé racle tous les sols et les sous-sols où s’enfouissent les rêves ; il réveille une Afrique qui saurait, de ses rythmes ancestraux, inventer les partitions du futur.

A savoir :

Danseurs camerounais
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