Sénatoriales 2018 : l’UMS dans la course pour sa première participation

L’unique liste déposée par le parti de Pierre Kwemo a été retenue dans la région de l’ouest. C’était à l’issue de la session de plein droit du conseil électoral, tenue jeudi à Yaoundé.

L’Union des mouvements socialistes (UMS) prendra part aux prochaines élections sénatoriales du 25 mars 2018. La liste déposée par le parti de Pierre Kwemo dans la région de l’Ouest, vient en effet d’être retenue par le Conseil électoral, réuni en session de plein droit jeudi 07 mars 2018, à Yaoundé.

Pour sa première participation à ce scrutin, le second du genre dans l’histoire du Cameroun, l’UMS a choisi de mettre la femme à l’honneur. Anne Njonkam est tête de liste. A sa suite, on retrouve six hommes et une autre femme. Il s’agit par ordre d’arrivée de François Xavier Tembiwa, d’Edouard Boulefack, d’Ebenezer Tobo Nyala Nkoungoua, de Florence Metikam, de Thomas Mouchingam et de Chedjou.

Ces sept candidats titulaires ont respectivement comme suppléants les personnes suivantes : Célestin Chenoussi, Isidore Ganmo, Victor Kana, Julienne Tchokonte Takundeu, Arjan Blaise Ehode Djobo, Odette Kwopnang et Magne. Des visages pas très connus de la scène politique camerounaise. Face à eux, quatre grosses pointures expérimentées : le RDPC, le SDF, l’UDC et l’UNDP. L’élection n’est cependant pas gagnée d’avance dans la région de l’Ouest.

L’Union des mouvements socialistes (UMS), un parti qui tisse sa toile 

L’UMS est l’un des nouveaux partis qui entre dans la danse des sénatoriales cette année. Pourtant, l’UMS a déjà engrangé des victoires tant sur le plan politique que sur le plan sportif. Son fondateur, Pierre Kwemo, est en effet l’actuel maire de la commune de Bafang, et il est par ailleurs le président fondateur du club sportif UMS de Loum.

Son parti, il le créée en 2011, près de deux mois après sa démission du Social Democratic Front (SDF). Il quittait alors des fonctions de premier vice-Président du Social Democratic Front (SDF) et de député l’Assemblée nationale pour créer un parti dont la devise est «Unité, engagement, démocratie».

Après la mairie de Bafang qu’il a à son actif, le président de cette formation politique, Pierre Kwemo compte engranger d’autres victoires politiques. Voilà qui explique la candidature de son parti aux Sénatoriales du 25 mars prochain.

Ums de Loum: altercation entre Bonaventure Djonkep et Pierre Kwemo

Dimanche dernier, le premier a voulu en découdre avec le second, au beau milieu d’un match du championnat

La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit Bonaventure Djonkep fulminer. Retenu par policiers, gendarmes et quelques quidams, l’entraîneur crie sur Pierre Kwemo, le président du club Ums de Loum. Bonaventure Djonkep veut en découdre avec son patron, tout de blanc vêtu.

L’entraîneur n’a pas supporté une tentative d’immixtion de Pierre Kemo dans son travail. En effet, le dimanche 14 mai, Ums de Loum livrait un match contre Stade Renard de Melong, pour le compte de la 14ème journée de la Mtn elite one. A un moment de la rencontre, Pierre Kwemo a quitté la tribune pour venir intimer l’ordre à son entraîneur d’opérer des changements. « De la tribune, le président a commandé le remplacement d’un joueur. Mon staff et moi réfléchissions pour savoir ce qui devait être fait. Il est descendu de la tribune pour récupérer la feuille de remplacement et y inscrire le nom du joueur qu’il voulait y envoyer. Je m’y suis opposé et nous avons failli arriver aux mains », raconte Bonaventure Djonkep au quotidien Le Jour.

Visiblement, le coach en avait gros sur le cœur. Après le match soldé par le score de zéro but partout, Bonaventure Djonke a exprimé une partie de ses frustrations. « L’autre jour, pour aller à Garoua, on a été obligé de prendre un car de transport public. Une équipe de football, qui un car de transport pour aller à Garoua…On a fait 33 heures de route pour y prendre quatre buts. Au lieu qu’il se répande, au lieu qu’il comprenne qu’il y a quelque chose qui ne va pas, il continue à faire ses bêtises. Je dis non ! Je suis sous contrat ici avec Ums, je vais aller jusqu’au bout de mon contrat. Et s’il veut que j’aille au bout de mon contrat, on va en découdre. Il ne faut pas que les présidents pensent qu’ils sont tout-puissants. Il n’est pas Dieu le père. Je suis un entraîneur sous contrat et je veux faire mon travail en toute quiétude », a déclaré Bonaventure Djonkep aux micros de médias présents sur le stade.

Si dimanche Bonventure Djonkep soutenait mordicus qu’il ne démissionnerait pas, de son côté, le club, semblai ne plus le compter dans ses effectifs. Le même 14 mai, le secrétaire général d’Ums de Loum a annoncé sur place que Bonaventure Djonkep était limogé. « Il ne fait plus partie de l’équipe. Nous allons saisir la ligue. Le président en a décidé ainsi », a déclaré le secrétaire général  du club. Celui-ci reproche à l’entraîneur d’être « impulsif » et de ne pas écouter les conseils.

Pierre Kwemo n’est pas non plus blanc comme neige. Le maire de Bafang est coutumier de divorces fracassants d’avec ses entraîneurs. Le club a souvent dû changer de coach plusieurs fois en une seule saison.

Selon certaines informations, Bonaventure Djonkep aurait présidé la séance d’entraînement du club du lundi 15 mai.