Finalisation du projet de construction du pipeline transnational Niger-Cameroun

Le président du Niger, Issoufou Mahamadou, a rencontré jeudi à Niamey une délégation chinoise de la Cnogedc pour sa mise en oeuvre

Le président du Niger Issoufou Mahamadou a rencontré jeudi à Niamey, une délégation chinoise de la China National Oil and Gas Expoloration and Developpement Corporation (Cnogedc), au terme du démarrage du projet de construction du pipeline transnational qui reliera les champs pétroliers du Niger au port camerounais, via le Tchad Pipeline Export.

Xue Liangqing, chef de la délégation, a déclaré qu’ils ont échangé avec le président sur le projet « Pipeline export » que la société comptait implanter et conduire au Niger pour permettre l’exportation du brut à partir d’Agadem.

M. Xue a indiqué que le projet de création de cette société est en cours de finalisation, et un chronogramme sera établi de concert avec le ministère nigérien de l’Energie et du Pétrole.

C’est depuis 2011 que le Niger produit du pétrole à partir de son bloc d’Agadem, situé à l’extrême est du pays. Une partie est raffinée par la Société de raffinage de Zinder (Soraz) détenue à plus de 50% par les Chinois. Celle destinée à l’exportation n’a toujours pas démarré.


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Pipeline Tchad-Cameroun: le droit de transit a rapporté plus de 10 milliards de F

Cette somme a été générée entre le 1er janvier et le 30 avril 2016, indique le Comité de pilotage et de suivi des pipelines au sortir de sa première session ordinaire annuelle tenue le 24 mai 2016

La construction du pipeline Limbe-Yaoundé confié à la CPP

Un contrat de construction dudit ouvrage a été signé lundi à Yaoundé sous la présidence du ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna

Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, maitre d’ouvrage a signé lundi, 28 décembre 2015, un contrat de partenariat public/privé avec le consortium 3PL S.A pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance du pipeline.

Suite à cela, Basile Atangana Kouna a présidé à la signature du contrat par lequel la 3PL S.A confie à la China Petroleum pipeline bureau (CPP), la réalisation physique de l’ouvrage qui s’étend sur Limbe, Douala, Edea et Yaoundé.

Ledit pipeline devra servir au transport des produits pétrolier de Limbe dans le Sud-Ouest à Yaoundé la capitale camerounaise.

« Les négociations avec China petroleum pipeline auront duré six mois. Et à travers cette convention qui est signée aujourd’hui, CPP va réaliser la construction du pipeline en deux ans », a indiqué le président du conseil d’administration de la 3PL, Mohamadou Dabo, cité dans le quotidien national mercredi, 30 décembre 2015.

Selon le vice-président de la CPP, Chen Qingxun, le projet devrait à terme générer près de 3000 emplois directs et indirects pendant la phase de construction, contre 150 emplois directs et 300 emplois indirects, durant la phase d’exploitation.

Suivant les indications de la convention signée lundi, les travaux de construction de la première étape du pipeline, Limbe-Douala, long de 110 kilomètres devraient débuter en Janvier 2017.


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Cameroun: entame des travaux de construction d’un pipeline de 355 km en janvier 2016

Selon le consortium 3PL chargé de la construction de cet oléoduc, le coût estimatif de l’infrastructure est de 218 milliards de francs CFA

Les travaux de construction d’un pipeline long de 355 km devant permettre l’acheminement des produits pétroliers à partir de la raffinerie de Limbé (Sud-ouest) à Yaoundé, la capitale en passant par Douala la métropole économique du pays, débuteront en janvier prochain.

Le chronogramme des travaux publiés lundi révèle que le premier tronçon long de 110 km entre la ville de Limbé, siège de la Société nationale de raffinage (SONARA), unique raffinerie du pays, débute au mois de janvier pour ce qui doit aboutir à Douala.

Le deuxième tronçon partira de Douala pour la ville industrielle d’Edéa (Littoral) long de 70 km, puis, la dernière étape entre Edéa pour Yaoundé, la capitale, soit une distance de 175 km.

Selon le consortium 3PL chargé de la construction de cet oléoduc, le coût estimatif de cette infrastructure est de 218 milliards de francs CFA.

Cette entreprise affirme que la mobilisation des financements proviendra essentiellement « de la tenue d’une tour de table des investisseurs originaires de la Chine, de la Corée, du Nigeria, de la Suisse ou encore de la Russie qui permettra de mobiliser plus de 30 pour cent du coût du projet ».

Le reste des financements proviendra des prêts auprès des banques et des fonds d’investissement.

Des informations proches de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) laissent croire que la construction de cet oléoduc pourrait entraîner la baisse des coûts des produits pétroliers d’au moins 20 pour cent.


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Près de 6 milliards de F CFA de pertes pour la Sonara

En cause: les problèmes de congestion au Port de Douala. L’annonce a été faite à l’issue des travaux du Comité de pilotage et de suivi du projet de construction d’un pipeline long de 355 Km

La Société nationale de raffinage (SONARA), l’unique raffinerie du Cameroun, a accusé un manque à gagner de 6 milliards de francs CFA en mois de mars à cause des problèmes de congestion du Port de Douala. L’annonce a été faite à l’issue des travaux du Comité de pilotage et de suivi du projet de construction d’un pipeline long de 355 Km, en vue de la distribution des produits pétroliers au Cameroun.

Le ministre de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna a indiqué que cette situation remet au goût du jour l’importance de la construction de l’oléoduc, dont le premier tronçon s’étirera sur 110 km entre la ville pétrolière de Limbé dans le Sud-ouest et Douala, la capitale économique dans le Littoral.

Le deuxième tronçon s’étendra sur 70 km entre Douala et Edéa, tandis que le 3ème tronçon, long de 175 km, ralliera Yaoundé, la capitale du pays, à partir d’Edéa.

D’un montant total de 218 milliards de francs CFA, ce pipeline devrait non seulement permettre de se départir des aléas tels que la congestion de l’espace portuaire, mais aussi et surtout de réduire considérablement les coûts des transport des produits pétroliers.

Ainsi, la SONARA pourra engranger « un gain tarifaire de l’ordre de 46 pour cent sur le fret maritime entre Limbé et Douala ; de 24 pour cent sur le transport moyen par route et chemin de fer », révèle-t-on au sein du Comité de pilotage.


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Pétrole: Le Tchad reprend pour 1,3 milliard USD la part de Chevron

Le Tchad a repris, pour 1,3 milliard USD, les intérêts de Chevron, dans le consortium qui exploite depuis une dizaine d’années le pétrole de Doba, dans le sud du pays

Le Tchad a repris, pour 1,3 milliard USD, les intérêts de Chevron, dans le consortium qui exploite depuis une dizaine d’années le pétrole de Doba, dans le sud du pays, selon un communiqué du ministre de l’Energie et du Pétrole, Djérassem Le-Bémadjiel publié vendredi. « Après sept mois d’intenses négociations, la République du Tchad et le groupe Chevron ont signé, le 24 avril 2014, un accord portant sur le transfert à la République du Tchad des intérêts suivants, à un prix d’acquisition d’environ 1,3 milliards de dollars US, soit une participation de 25% dans le consortium Esso- Chevron-Petronas opérant en République du Tchad; une participation de 21,54% dans le capital de la société Tchad Oil Transportation Company (TOTCO); et une participation de 21,26% dans le capital de la société Cameroon Oil Transportation Company (COTCO) », précise le texte.

Pour financer l’opération, réalisée le 13 juin 2014 à Houston ( Texas), le Tchad a fait recours à la société Glencore Energy UK Ltd; le remboursement de l’emprunt se fera sur une période de quatre années tout en dégageant dans le même temps des recettes supplémentaires pour l’Etat. Selon M. Djérassem Le-Bémadjiel, en réalisant cette opération d’importance stratégique, son pays entend contribuer à l’accroissement de son autonomie financière et donc de ses capacités de développement, tout en consacrant sa qualité de pays producteur de pétrole au plan international.

Le 19 décembre 1988, le Tchad a signé avec le Consortium Esso- Shell-Chevron (devenu le Consortium Esso-Chevron-Petronas), une convention de concession pour la recherche, l’exploitation et le transport d’hydrocarbures en vue de l’exploitation des ressources pétrolières au sud du pays et leur exportation via le pipeline Tchad-Cameroun (le « Projet Doba »). Après une décennie d’exploitation, le groupe Chevron, membre du consortium, a notifié à la République du Tchad, comme l’exige la convention, son intention de se désengager du Projet Doba.

« Dans ce contexte et conformément aux objectifs de la politique pétrolière de la République du Tchad, l’Etat a décidé de reprendre les intérêts du groupe Chevron dans le Projet Doba. Ainsi, l’Etat devient membre du Consortium (véritable Etat producteur de pétrole) . Cette opération permet d’augmenter ainsi de manière significative les revenus pétroliers de la République du Tchad et renforce ses capacités techniques dans le secteur pétrolier », conclut le communiqué.


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Hausse de la production gazière et pétrolière

Selon la SNH, la décision pour les industries de Douala de consommer le gaz au lieu du fuel a permis de passer de 93,44 millions de pieds cubes en 2013 à 4343,48 millions de pieds cubes

La Société nationale des hydrocarbures (SNH) a tenu un Conseil d’administration hier à Yaoundé sous la présidence de Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la présidence de la République. Ce conseil a servi à évaluer la performance de l’entreprise entre le 1er janvier et le 30 avril 2014 et l’ensemble des recettes générées au profit de l’Etat, qui sont évalués à 175,67 milliards de F CFA pour les quatre premiers mois de l’année 2014.

Dans le compte rendu officiel de ce Conseil d’administration, publié ce 04 juin 2014, on y apprend que la production pétrolière camerounaise est «en hausse» de 24, 58%. Notamment grâce à l’exploitation de trois nouveaux champs pétroliers à Padouk, Mvia et Dissoni, qui a permis de générer 8,82 millions de barils au 30 avril. La production de l’ensemble des puits a permis à la SNH de vendre 5,042 millions de barils à 105,80 dollars l’unité.

Production gazière
La production de gaz, des champs de Logbaba et Sanaga Sud, a connu une croissance notable en passant de 93,44 millions de pieds cubes sur la même période en 2013, à 4343,48 millions de pieds cubes en 2014. D’après la SNH, la consommation est essentiellement tirée par les industries de la capitale économique, Douala, qui ont décidé de passer du fuel au gaz. La centrale thermique de Kribi, qui s’alimente aussi au gaz, a servi de moteur pour l’accélération de cette production. Elle a consommé à elle seule 3843 millions de pieds cubes de gaz à un prix moyen de 1570,37 F CFA par millier de pied cube. Cette centrale a permis de produire 163,4 mégawatts d’électricité contre les 216 Mégawatts de sa production optimale.

Les recettes issues de la vente des hydrocarbures ont ainsi permis à la SNH de reverser à l’Etat 175,67 milliards de F CFA pour les quatre premiers mois de l’année 2014. On sait également que le Pipeline Tchad Cameroun a permis de générer 6,49 milliards de F CFA de recettes correspondant au droit de transit de 10,45 millions de barils transportés par l’opérateur PetroChad Mangara entre janvier et avril 2014.

Les recettes issues de la vente des hydrocarbures ont permis à la SNH de reverser à l’Etat 175,67 milliards de F CFA entre janvier et avril 2014
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Le droit de transit du pétrole brut tchadien a rapporté 6,49 milliards de F en 4 mois

C’est le bilan effectué entre le 1er janvier et le 30 avril 2014 par le Comité de pilotage et de suivi des pipelines

Réunis le 27 mai 2014 au siège de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), les membres du Comité de suivi, instance du Comité de supervision et de suivi des Pipelines (CPSP), présidé par Adolphe Moudiki – par ailleurs directeur général de la SNH – ont examiné les travaux menés depuis le début de l’année.

Dans le communiqué sanctionnant ces travaux qui a été publié ce 30 mai, on apprend que le droit de transit du pétrole brut tchadien sur le pipeline Tchad – Cameroun a permis à l’Etat de récolter 6,49 milliards de F CFA entre le 1er janvier et le 30 avril 2014. Ceci contre 2,13 milliards de F CFA à la même période en 2013. Ce bénéfice provient essentiellement des enlèvements de 10,44 millions de barils de pétrole brut au Terminal Komé-Kribi (KK1). La première cargaison, d’un volume de 950.614 barils, a été dégagée le 22 mars 2014 par le nouvel expéditeur qui opère au Tchad, Petrochad Mangara.

Il est à noter que les bénéfices sur ce droit de transit pourraient être plus élevés à l’avenir depuis la promulgation, le 12 février 2014, de la loi approuvant l’avenant n°2 à la Convention d’établissement du 20 mars 1998 entre la République du Cameroun et la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), signé le 29 octobre 2013 et relatif à la révision à la hausse du taux de droit de transit. Cette loi a été mise sur la table du CPSP le 27 mai dernier. Ce Comité a par ailleurs marqué sa satisfaction sur l’état d’avancement du raccordement du Pipeline Tchad-Cameroun au futu rbarrage de Lom Pangar, à l’Est. Ces travaux sont réalisés à 94%, précise le CPSP.

Le projet d’oléoduc pétrolier et de pipeline Tchad-Cameroun (1070 km) permet le forage de nombreux puits de pétrole dans la région de Doha dans le sud du Tchad et l’acheminement des hydrocarbures produits vers le port de Kribi au Cameroun sur l’Océan Atlantique. Le projet a été inauguré le 12 Juin 2004. Les gains du Cameroun dans ce projet proviennent essentiellement des redevances de transit, taxes, impôts et dividendes divers.

Le pipeline Tchad-Cameroun a été inauguré le 12 juin 2004 par le chef de l’Etat camerounais Paul Biya
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Le pipeline Limbé-Yaoundé reporté, en attendant une meilleure offre

L’Autorité des contrats de partenariat a jugé infructueux l’appel public à manifestation d’intérêt qui avait été lancé en 2013 pour sa construction

Le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, a publié un communiqué, le 18 mars 2014, rapportant un autre signé le 21 février 2014, qui déclare infructueux l’appel à manifestation d’intérêt du 11 juin 2013 pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance d’un pipeline de transport de produits pétroliers entre Limbé, Douala, Edéa et Yaoundé.

Ce pipeline, la première infrastructure du genre propre au Cameroun, une fois achevé, devrait permettre à la Société nationale de raffinage (Sonara) à Limbé dans le Sud-Ouest, de transporter facilement ses produits vers les grandes villes du pays. Le Pipeline, long de 377km, va de Limbe à Yaoundé, en passant par Edéa et Douala.

Lors de la signature d’un mémorandum d’entente en mai 2013 entre des investisseurs américains et le gouvernement pour l’étude de faisabilité, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Basile Atangana Kouna, avait relevé que ce pipeline, parce qu’il permet de transporter les produits pétroliers à meilleur coût, permettra de réduire à terme les subventions de l’Etat dans le secteur pétrolier. Il faudra toutefois d’abord avoir une meilleure offre des investisseurs pour voir ce projet se concrétiser.

La construction du pipeline Limbe-Yaoundé va faciliter le transport des produits pétroliers de la Sonara
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Un projet de pipeline en étude au Cameroun

Le mémorandum d’entente pour l’étude de préfaisabilité de ce projet a été signé à Yaoundé entre l’Etat et un groupe d’investisseurs américains

Le mémorandum d’entente pour l’étude de préfaisabilité de ce projet a été signé, vendredi dernier à Yaoundé, entre l’Etat et un groupe d’investisseurs américains. Le gouvernement étant représenté pas Basile Atangana Kouna, ministre de l’Eau et de l’Energie, et les investisseurs par les dirigeants de Govind Group. Si les documents signés vendredi concernent la première phase du projet, longue de 377 Km entre Limbe et Yaoundé via Douala et Edéa, les investisseurs se disent prêts à aller plus loin. Notamment de sorte que toutes les grandes villes soient desservies. Mais déjà, Basile Atangana Kouna n’a pas manqué de dire aux investisseurs américains, toute la gratitude du gouvernement pour cet accompagnement qui conduira le pays à son premier pipeline.

En effet, le projet objet du mémorandum dans sa première phase, devrait coûter environ 900 millions de dollars selon les investisseurs. Ces derniers attendent en retour une certaine garantie et des facilités sur le plan administratif et judiciaire. «Une fois que les pré-requis seront bouclés, nous pourrions achever la première phase du pipeline en trois ans», a assuré Andy Bennet, vice-président de Govind Developement LLC. Une fois cette infrastructure achevée, le transport des produits pétroliers à travers le pays sera effectué, d’une part, par la mer, entre la raffinerie et Douala, et d’autre part, par route ou rail, entre Douala et les autres villes, sans grand souci. «Toutefois, il est prouvé que distribuer ces produits par pipeline est plus efficace, plus sûr et moins couteux», a souligné le Minee. A terme, les subventions de l’Etat dans le secteur pétrolier pourraient considérablement baisser.

Un projet de pipeline en étude au Cameroun
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Le bilan social du pipeline Tchad Cameroun remis en question

Six ans après le lencement du projet, les populations selon le FOCARE ne béneficient pas des retombées

C’est le FOCARE, la Fondation camerounaise d’actions rationalisées et de formation sur l’environnement, une organisation non gouvernementale très active dans le suivi du pipe line Tchad- Cameroun, qui a organisé une journée d’information sur l’impact social de l’oléoduc dans la ville de Kribi, dans le département de l’océan au sud du Cameroun. La journée d’information tenue dans la côte d’azur du Cameroun le 20 mars 2009, était l’occasion de faire un constat qui montre à quel point le cadre de vie s’est dégradé dans certaines localités à cause de la pollution des cours d’eau. Ce qui fragilise la santé des riverains et les prive des sources d’eau potable. Les promesses portant sur les compensations communautaires et le dédommagement n’ont pas jusqu’ici toutes été tenues, depuis le lancement du pipe line par les chefs d’état camerounais Paul Biya et Tchadien Idriss Deby Itno. Le pipe line Tchad- Cameroun rendu à sa 6è année d’exploitation, est en fait un gros investissement qui a mobilisé près de 3,7 milliards de dollars avec l’appui de la banque mondiale. Il prévoit notamment l’exploitation dans la partie tchadienne de 300 puits de pétrole brut, dans trois champs. Le Cameroun qui abrite deux des trois stations de pompage, est donc le pays par lequel transite le pétrole tchadien de la localité de Doba à Kribi, sur une distance de 1070 km. Le Tchad étant dépourvu d’un port maritime, la ville de Kribi ouverte au marché international lui sert donc de zone de transit pour écouler ses produits.

Malheureusement, selon le FOCARE, les populations des 242 villages que traverse cet oléoduc ne bénéficient pas convenablement des retombées du pipe line. Selon cette organisation en effet, les conflits entre COTCO et les riverains persistent et sont à l’origine de l’emprisonnement de certains riverains. Les abus du constructeur sont flagrants en divers domaines tels que les surfacturations de matériels octroyés aux communautés dans le cadre des compensations. Selon le FOCARE, ces matériels sont facturés plus chers que sur le marché local où ils ont pourtant dans le meilleur des cas été achetés. C’est le cas des moulins livrés aux populations à des prix qui oscillent entre 700.000 francs CFA et 750.000 francs CFA. Pourtant entre 2001 et 2002, les prix des moulins thermiques à essence de 5 CV n’excédaient pas 300.000 franc Cfa dans les quincailleries de la place. A cela s’ajoutent la construction des logements sociaux, l’amélioration de la citoyenneté de certaines populations pas toujours concrètement visibles sur le terrain.

Certaines populations riveraines dont les retombées du pipeline allaient pourtant sortir du sous développement, ne savent donc plus à quel saint se vouer. Une plate forme regroupant le comite de pilotage et du suivi du pipe line, les ONG, la COTCO, le FOCARE, le Centre d’études et de Développement(CED), le Réseau de lutte contre la faim(RELUFA), le Centre de Recherches Forestières Appliquées et de Développement( CARFAD),avait pourtant été mise sur pied pour éviter les conflits et incompréhensions pouvant survenir pendant la durée d’exploitation de ce pipe line. A COTCO, l’on affiche plutôt une sérénité car selon cette structure, l’entreprise a respecté ses engagements pour les compensations en faveur des populations. A Obala par exemple, on parle de la construction d’un centre de santé en collaboration avec le diocèse de la localité. COTCO se défend en affirmant avoir dépensé près de 5 milliards de francs Cfa au profit de 50.000 personnes en terme de compensation individuelles pour la perte de l’usage temporaire ou définitif des terrains et de certaines ressources naturelles. L’entreprise aurait aussi dépensé 2 milliards de Francs CFA pour les compensations, généralement sous forme de micro -projets. Des chiffres que, malheureusement, les populations des régions concernées ne trouvent pas en phase avec leur vécu quotidien.

Kribi
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