Les apprenants, en formation au centre d’instruction de la police à Mutengene, sont accusés de trafic, détention et consommation de stupéfiants, ivresse et escalade.
Les rêves de devenir policier se sont brisés. Tobokbe Don Fils, Claude Anyouzoa Anyouzoa, Jean Claude Mvana Meyanga, Christian Loïc Zambo Aboui, tous élèves inspecteurs et gardiens de la paix sont définitivement de la police par le Délégué général à la sûreté nationale (DGSN), Martin Mbarga Nguele.
Ils sont accusés de trafic, détention et consommation de stupéfiants, ivresse manifeste et escalade. La décision du DGSN intervient à la suite d’un compte rendu du commandant centre d’instruction et d’application de la police de Mutengene (Sud-Ouest), relatif aux élèves policiers exclus.
Le communiqué signé du patron de la police nationale
La Commission des droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) organise, depuis ce mardi 14 mars à Bafoussam, une formation aux droits de l’Homme à l’intention des officiers de police judiciaire (OPJ).
Cette formation est la première d’une série et vise à aider les OPJ, des unités de police et de gendarmerie de la région de l’Ouest, à respecter et protéger les droits fondamentaux de façon proactive, apprend-on. Au moins, une quarantaine de participants y prennent part.
Cette discipline « garantit que l’usage de la force soit exercé conformément aux principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité, des principes fondamentaux pour le développement des sociétés justes. Cette formation permettra donc aux OPJ de jouer le rôle envisagé pour eux dans la feuille de route et pour le travail dans le domaine de la justice, de la liberté et de la sécurité », indique l’antenne régionale de la CDHC pour l’Ouest, dans une note conceptuelle que SBBC a consultée.
Au Cameroun, les forces de maintien de l’ordre font souvent un usage excessif de la force contre les manifestants et sont régulièrement accusées d’exactions sur les populations civiles notamment dans le cadre de la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à en croire Stopblablacam.
Selon la CDHC, parmi les « accusations d’atteintes majeures » aux droits de l’Homme attribuées aux FMO figurent : les arrestations et les détentions arbitraires, les conditions délétères dans les lieux de privation des libertés, l’utilisation des locaux de détention non officiels, les restrictions à la liberté d’expression, les violences, la torture, le mauvais traitement inhumain et dégradant.
La Commission cite également la corruption « qui continue de présenter de graves difficultés à tous les niveaux de la procédure », l’intervention des forces de défense et de sécurité dans les domaines qui ne relèvent pas de leurs compétences, le manque de confiance des populations vis-à-vis des FMO et la violence par l’approche (mauvaise stratégie d’approche des usagers par les FMO).
Or, rappelle l’organisme, les FMO doivent non seulement respecter les droits de l’Homme, mais aussi les protéger activement. Mais une simple connaissance des règles ne suffit pas pour les traduire en un comportement professionnel approprié, estime toutefois l’organisme.
Aussi, cette formation vise-t-elle à sensibiliser, à renforcer les compétences des OPJ et à développer celles qu’ils possèdent déjà pour leur permettre de remplir efficacement leurs fonctions et leurs devoirs, sans bavure. Créée par décret présidentiel le 8 novembre 1990, la CDHC (anciennement Comité, puis Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés du Cameroun) a pour mission la promotion et la protection des droits humains, ainsi que la prévention de la torture dans tous les lieux de privation de liberté.
Il s’agira de 50 élèves-commissaires de police ; 100 élèves officiers de police ; 400 élèves inspecteurs et 1750 élèves gardiens de la paix. Par ailleurs, le chef de l’Etat instruit l’organisation des concours spéciaux de recrutement de 50 élèves commissaires de polices ; de 50 élèves officiers de police ; et de 100 élèves inspecteurs de police.
« J’ai l’honneur de vous faire connaitre que le Président de la République a marqué son très haut accord pour l’organisation des recrutements sollicités qui s’étaleront sur une période de cinq (05) ans, pour un total de 12.500 recrues, soit 2500 annuellement », écrit le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh au Délégué général à la sureté nationale, Martin Mbarga Nguelé, dans une lettre signée du 11 novembre 2021.
Il s’agira de 50 élèves-commissaires de police ; 100 élèves officiers de police ; 400 élèves inspecteurs et 1750 élèves gardiens de la paix. Par ailleurs, des concours spéciaux de recrutement de 50 élèves commissaires de polices ; de 50 élèves officiers de police ; et de 100 élèves inspecteurs de police seront organisés
Reste à présent à déterminer les critères et dates des recrutements.
Le Procès des leaders anglophones au Tribunal militaire de Yaoundé a donné lieu lundi à l’audition des témoins du ministère public qui indexent Ayuk Tabe dans l’escalade de la violence en zone anglophone.
Il n’y a aucun doute pour l’adjudant-chef Dieudonné Mboutou, l’un des témoins de l’accusation. Julius Ayuk Tabe a joué un rôle primordial dans la flambée des violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à la mi-2017. Il aurait initié un projet de proclamation de l’indépendance de l’ambazonie qui aurait été précédé d’une vague de violence.
« L’escalade de a violence a commencé à se ressentir à partir de la désignation de Monsieur Ayuk Tabe comme président de la République virtuelle d’ambazonie. L’apogée de la violence a été instaurée par lui après l’échec de la proclamation de l’indépendance. C’est à ce moment que, d’après les renseignements, les combattants ont commencé à bénéficier d’un financement venant d’Ayuk Tabe », raconte Dieudonné Mboutou.
Il se souvient qu’avant cet évènement, les tensions s’étaient exacerbées dans les deux régions concernées autour de la rentrée scolaire de septembre 2017. Les combattants sécessionnistes étaient passés à l’acte, sévissant parmi les forces de sécurité et de défense ainsi que parmi la population civile pour empêcher la reprise des cours.
A l’approche du 1er octobre 2017 pourtant, souligne ce témoin, les combattants avaient redoublé d’ardeur. « Nous avons eu le renseignement que les manifestations observées étaient en prélude à la proclamation de l’indépendance de la République virtuelle d’ambazonie. Monsieur Ayuk Tabe devait personnellement se rendre au Cameroun par avion pour installer son pouvoir à Buea. A cet effet, des stocks importants de drapeaux ont été saisis ainsi que des effigies à son nom et des photos. Plusieurs membres des forces de l’ordre ont été blessés, du matériel détruit, la majorité des axes routiers ont été barricadés.
Leur objectif final n’ayant pas été atteint, c’est-à-dire la prise de tous les centres de commandements et leur contrôle, la tactique de ces personnes a changé. Les ordres d’Ayuk Tabe sont allés jusqu’à promettre des primes à ceux qui tuaient des éléments des forces de sécurité. Les montants variaient suivant les corps d’appartenance et étaient connus de toutes les populations. La capture d’un membre des forces de sécurité devait être suivie d’une torture jusqu’à la mort. Ces actions visaient à banaliser les forces de sécurité dans toute la zone », raconte le militaire.
De nombreux hommes en uniformes ont perdu la vie dans ce contexte raconte l’adjudant-chef Dieudonné Mboutou. Il est lui-même une victime des combattants séparatistes.
« J’ai perdu plus de 70% de l’usage de mon bras »
Dieudonné Mboutou a été blessé dans une attaque à Kumba le 9 octobre 2017 alors qu’il menait une patrouille commandée par sa hiérarchie. Des hommes en motos s’en sont pris à eux aux environs de 21h. « Nous avons pu nous nous rendre compte qu’il s’agissait de tireurs équipes d’armes de guerre de type Kalachnikov. Après leurs tirs, notre véhicule a été perforé sur toute sa longueur. Nous n’avons enregistré aucun mort mais deux blessés graves dont un maréchal de logis fracturé des deux jambes et moi-même. J’ai écopé d’une fracture au bras droit, toute la chair a été soufflée ainsi que le nerf et la grosse artère.
Nous avons été transférés à l’hôpital de de district de Kumba avant d’être interné à l’Hôpital militaire de Douala où nous continuons à recevoir des soins jusqu’à ce jour. Malgré tous les soins reçus, le diagnostic montre que j’ai perdu plus de 70% de l’usage de mon bras droit.
Suite à mon attaque, la nouvelle qui est parvenue à mon père dont j’étais le fils unique, l’a conduit dans un comas dont il ne s’est plus jamais ressorti », raconte l’adjudant-chef Dieudonné Mboutou, debout, à quelques mètres de Julius Ayuk Tabe qu’il a formellement identifié.
L’organisation Human Rights Watch accuse des responsables nigérians d’avoir violé des femmes réfugiées, victimes des jihadistes de Boko Haram, dans des camps du nord-est du pays
L’organisation Human Rights Watch (HRW) accuse des responsables nigérians, notamment des policiers et soldats, d’avoir violé et abusé de femmes réfugiées dans des camps du nord-est du Nigeria et qui avaient déjà été victimes des jihadistes de Boko Haram. HRW a mené ce travail d’enquête en juillet dernier.
Ils étaient censés les protéger. Mais les témoignages – 43 au total – recueillis par l’organisation sont accablants. Dans sept camps de déplacés à Maïduguri, les mêmes histoires d’abus sexuels et de viols.
Les auteurs sont des soldats, des policiers, des responsables de camps et des membres de groupes d’auto-défense mis en place par l’armée pour combattre Boko Haram. Quatre personnes ont déclaré à l’ONG avoir été droguées et violées ; 37 affirment avoir été contraintes à des relations sexuelles en échange de fausses promesses de mariage ou d’assistance matérielle et financière.
Une jeune femme de 17 ans raconte : « Un jour, il (c’était un policier) m’a demandé d’avoir des relations sexuelles avec lui… J’ai refusé, mais il m’a forcée. Cela n’est arrivé qu’une fois mais je suis tombée enceinte. Quand je lui en ai parlé, il a menacé de me tuer si j’en parlais à quelqu’un. » Et elle termine : « J’étais terrorisée et je n’ai pas porté plainte ».
Dans ces camps de déplacés, il manque de tout : nourriture, vêtements, médicaments. Et les policiers, militaires, abusent de leur position de pouvoir et troquent de la nourriture, des cadeaux, contre des relations sexuelles.
Le 03 août 2015 dans un camp de réfugiés à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno.Droits réservés)/n
Neuf milliards de Francs CFA alimentent la colère des policiers astreints à des postes fixes à travers le Cameroun
« Est-ce normal de guerroyer pour entrer en possession de nos primes? Quel est ce type de comptabilité qui n’obéit à aucune lisibilité, à aucune traçabilité? » Plus qu’une grande fresque échevelée ou un petit traité sur le malaise actuel dans la flicaille du pays, ces mots prononcés ce 14 septembre 2016 par un élément du Groupement mobile d’intervention (GMI) de Yaoundé, proposent une lecture irrévérencieuse de la situation.
Depuis près de trois mois, une chronique amère se déploie en silence parmi les policiers astreints à la garde de certains édifices publics, privés et parapublics du Cameroun. Autour du thème « primes dues aux policiers », gardiens de la paix et inspecteurs (tous grades confondus) piaillent une triste litanie chaque jour. Celle-ci enchaîne colère, révolte, ennui et surtout un désir d’en savoir plus sur la trajectoire prise par les paiements supposés être reversés à la Délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN). Le trait schématique de cet ensemble appelle au secours le président de la République. « En sa qualité de chef de toutes les unités de la police camerounaise, c’est lui qui peut nous sortir de cette injustice », espère sous anonymat, un inspecteur de police de premier grade.
Retour en surface
L’affaire qui revient se greffer à l’ambiance dans les rangs des «fonctionnaires-cerbères» a une origine: 09 milliards de primes impayées. « C’est ce pactole que nous réclamons. Nous n’avons perçu que quatre mois de primes sur les neuf gelés par on ne sait qui! », Renseigne un élément en poste devant une agence de téléphonie mobile à Yaoundé. A décrypter les mots captés auprès de ses collègues, la DGSN a effectué un paiement à la mi-juin 2016. Mais, les sommes déchargées à cette occasion-là n’ont pas contenté pleinement tout le monde. « Juste un menu fretin, variant entre 100 000 et 136 000 francs CFA ; soit des mensualités arbitrairement situées entre 25 000, 32 500 et 34 000 francs CFA. En violation du dispositif réglementaire en matière des missions de sécurisation des édifices privés dans le pays », apprend-on.
A cette énumération, aucune perspective brillante ne se dessine. Selon un duo de policiers postés devant une agence Express Union de la capitale, l’épuration des 09 milliards de francs CFA semble ne pas préoccuper « en haut lieu ». Aujourd’hui, les flics tendent à leur hiérarchie un bien triste miroir, dans lequel déferlent des promesses trahies. « Lorsque nous passions à la caisse en juin dernier, on nous a promis un autre payement en septembre de cette année. Et voilà, nous y sommes et toujours rien », grommèle un gardien de la paix major.
Cadre règlementaire
D’où la colère actuelle. Labellisée « juste répartition des primes! », celle-ci est appuyée par la conviction que la présence des fonctionnaires de police à des postes fixes est bel et bien payée. Elle fait d’ailleurs l’objet d’une règlementation. Un arrêté du délégué général à la sûreté nationale fixe les modalités de répartition des sommes générées par ces services.
Selon ce texte, la grille de répartition de cet argent est claire: 50% reviennent au policier affecté dans un poste fixe, le reste est réparti entre la DGSN et l’unité à laquelle appartient l’élément. « Jusqu’ici, murmure un inspecteur de police de 1er grade, nous avons accepté, bon gré mal gré, ce qu’on nous donne. Maintenant, l’heure est venue pour enfin réclamer le respect d’une répartition simple et saine des primes ». Selon nos informations, la grogne cherche à s’inscrire dans la durée. Elle aurait déjà des relais parmi les douaniers et des gendarmes. Avant un second round à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Droit de savoir
Postés devant les micro-finances, banques, agences de transfert d’argent, casinos et boîtes de nuit, les agents de police rencontrés sont unanimes: la rétribution de leurs dus est pour le moins obscure. Tout aussi obscure est la position de la DGSN sur le sujet. Dans cette institution publique, la presse fait face à des propos rageurs. L’abdication à en parler ressemble à un puits sans fonds. Tout au plus ici, on revendique avoir levé de l’argent (sans en donner ni le montant ni la date, NDLR) et on soupçonne quiconque de regarder le magot d’un il gourmand: « Vous voulez votre part sur çà? En quoi une affaire de policiers vous concerne-t-elle ? », entend-on.
Selon le porte-parole du gouvernement, deux policiers sont morts dans l’attaque d’une permanence du parti présidentiel à Limete ce lundi 19 septembre 2016
Des heurts ont opposé, lundi 19 septembre 2016, plusieurs dizaines de manifestants d’opposition à des policiers antiémeutes à Kinshasa, quelques heures avant le départ prévu d’une manifestation hostile au président congolais Joseph Kabila, annulée par les autorités en début d’après-midi. Selon le porte-parole du gouvernement, deux policiers sont morts dans l’attaque d’une permanence du parti présidentiel à Limete.
Aux cris de « Kabila dégage ! » ou « Kabila doit partir ! », les jeunes lançaient des pierres sur les policiers qui répliquaient à coup de grenades lacrymogènes dans la matinée, sur le boulevard Lumumba, grande artère du centre de la capitale de la République démocratique du Congo. Au milieu des effluves roses des gaz tirés par les forces de l’ordre, émergeaient des drapeaux blanc et bleu de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d’Etienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition congolaise.
Les principaux partis d’opposition, réunis autour de M. Tshisekedi, ont appelé à manifester lundi dans tout le Congo pour signifier à M. Kabila son « préavis », trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter, mais il ne montre aucun signe laissant penser qu’il souhaite abandonner ses fonctions et la présidentielle – censée se tenir avant la fin 2016 – apparaît comme impossible à organiser dans les temps. De plus, samedi, la commission chargée d’organiser les élections a déposé une requête auprès de la Cour constitutionnelle sollicitant un report de la convocation de ce scrutin.
Voitures et pneus incendiés
Avant ces affrontements, plusieurs violences ont été commises en début de matinée, des voitures ont notamment été incendiées dans le quartier de Limete à Kinshasa. A l’échangeur de Limete, d’où doit partir la manifestation qui commence à 13 heures (14 heures, heure de Paris), plusieurs dizaines de jeunes, pour beaucoup avec des pierres à la main, scandaient des slogans hostiles au chef de l’Etat, en français et en lingala.
Les manifestants ont mis le feu à une affiche géante montrant un portrait du président appelant au « dialogue » pour surmonter la crise politique que traverse le pays depuis sa réélection contestée en novembre 2011. Sur le boulevard Lumumba, la grande artère de Limete, plusieurs pneus ont été incendiés sur la chaussée en divers endroits et des jeunes, se présentant comme des partisans de l’opposition, filtraient les voitures, ne laissant passer que les journalistes.
Human Rights Watch appelle à respecter les libertés
La veille de cette manifestation, dimanche, l’organisation américaine Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités congolaises à respecter les « libertés d’expression et de réunion, et autoriser le déroulement de manifestations pacifiques et de meetings politiques », pour « contribuer à prévenir les violences ».
« Les décisions que le président Kabila et son gouvernement vont prendre dans les prochaines semaines peuvent faire toute la différence pour l’avenir de la RD Congo », estime HRW dans ce texte intitulé « La République démocratique du Congo au bord du précipice ». L’organisation appelle également les autorités congolaises à « mettre fin à la répression et promouvoir les principes démocratiques », « il s’agit d’une opportunité cruciale pour le pays pour consolider la démocratie, l’Etat de droit, et les droits humains, pour son propre futur et celui de la région entière », ajoute HRW.
Jeudi, Kinshasa s’était déclaré surpris par des accusations de « répression systématique » portées par Amnesty International, faisant valoir que les autorités avaient fait libérer en août plusieurs détenus politiques.
Des manifestants dans les rues de Kinshasa, lundi 19 septembre 2016.Droits réservés)/n
Quatre soldats et trois policiers camerounais déclarés disparus, après l’attaque survenue dimanche à l’Extrême-Nord, ont été retrouvés vivants lundi, annoncent des sources militaires
Quatre soldats et trois policiers camerounais déclarés disparus après l’attaque d’une brigade de gendarmerie attribuée à Boko Haram dans la nuit de dimanche à lundi dans la région de l’Extrême-Nord ont été retrouvés vivants dans la journée du 27 juillet 2015, annoncent des sources militaires.
Des combattants de la secte islamiste nigériane à bord de sept motos ont attaqué et incendié à l’aide de lance-roquettes aux environs de 2h (01h GMT) la brigade de gendarmerie d’Afadé, localité proche de la frontière nigériane, avant de repartir sans riposte des forces de défense et de sécurité camerounaises prises au dépourvu, a expliqué sous couvert d’anonymat l’une de ces sources jointe lundi par Xinhua.
Le bilan de cette attaque fait en outre état de deux détenus tués et deux véhicules de l’armée brûlés.
Un petit nombre d’unités des services de sécurité étaient en service dans ce poste du dispositif opérationnel de lutte contre la secte islamiste nigériane. Elles ont battu en retraite face à l’ampleur de l’attaque. Quatre soldats et trois policiers ont été déclarés disparus dans un premier temps et ont refait surface lundi dans la journée.
Afadé est une localité située sur la ligne de front constituée le long de la frontière nigériane dans l’Extrême-Nord en marge de la guerre que le Cameroun a entrepris de mener depuis plus d’un an contre Boko Haram, après une série d’attaques armées et des prises d’otages enregistrées dès 2013.
L’attaque de la brigade de gendarmerie de cette petite ville est le signe d’une multiplication des assauts de Boko Haram, que l’on disait affaiblie par l’offensive de la coalition formée du Cameroun, du Tchad, du Nigeria et du Niger.
Samedi soir, un attentat-suicide attribué à une petite fille âgée d’environ 12 ans a causé environ 25 morts dont elle-même et plus de 80 blessés à Maroua, la principale ville de l’Extrême-Nord, selon le dernier bilan communiqué par des sources hospitalières.
Trois jours auparavant, deux jeunes filles s’étaient fait exploser au marché central de la même ville, causant plus de 20 morts et plus de 30 blessés. Elles-mêmes faisaient aussi partie des victimes.
Deux véhicules de l’armée camerounaise ont également été brûlés au cours de cet assaut survenu dans la nuit de dimanche à lundi, où quatre militaires et trois policiers sont déclarés portés disparus
Deux prévenus détenus en cellule ont été égorgés et deux véhicules de l’armée camerounaise brûlés lors d’une attaque contre une brigade de gendarmerie de la région de l’Extrême-Nord dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 juillet 2015, où quatre militaires et trois policiers sont en outre déclarés portés disparus, rapportent des sources de l’armée.
Des hommes armés soupçonnés d’être membres de Boko Haram, en provenance du Nigeria voisin, ont attaqué et incendié la brigade de gendarmerie d’Afadé, localité proche de la frontière nigériane, aux environs de 02h (01h GMT), avant de repartir sans riposte des forces de défense et de sécurité camerounaises prises au dépourvu, a expliqué sous couvert d’anonymat une source militaire jointe lundi matin par Xinhua.
Un petit nombre d’unités des services de sécurité étaient en service dans ce poste du dispositif opérationnel de lutte contre la secte islamiste nigériane. Elles auraient battu en retraite face à l’ampleur de l’attaque et l’armée est sans nouvelle de quatre soldats et trois policiers déclarés portés disparus, selon cette source.
« L’un des deux détenus égorgés était un membre de ce groupe terroriste », a-t-elle précisé en outre.
Afadé est une localité située sur la ligne de front constituée le long de la frontière nigériane dans l’Extrême-Nord en marge de la guerre que le Cameroun a entrepris de mener depuis plus d’un an contre Boko Haram, après une série d’attaques armées et des prises d’otages enregistrées dès 2013.
Cette nouvelle attaque est le signe d’une multiplication des assauts de Boko Haram, que l’on disait affaiblie par l’offensive de la coalition formée du Cameroun, du Tchad, du Nigeria et du Niger.
Samedi dernier, un attentat-suicide attribué à une petite fille âgée d’environ 12 ans a causé environ 25 morts dont elle-même et plus de 80 blessés à Maroua, la principale ville de l’Extrême-Nord, selon le dernier bilan communiqué par des sources hospitalières.
Le 22 juillet, deux jeunes filles s’étaient fait exploser au marché central de la même ville, causant plus de 20 morts et plus de 30 blessés. Elles-mêmes faisaient aussi partie des victimes.
Le 13 juillet, deux femmes kamikazes avaient fait exploser leurs ceintures d’explosifs à Fotokol, autre localité frontalière avec le Nigeria et une des principales cibles des attaques de Boko Haram au Cameroun, causant aussi plus de 20 morts dont un soldat tchadien et un responsable sanitaire local.
Ils sont neuf à avoir reçu des médailles au titre de leurs contributions à l’effort de reconstruction de ce pays
Huit camerounais et une camerounaise décorés.
Neuf policiers camerounais en mission en Haïti ont été décorés le 29 juillet dernier, par un des représentants du secrétaire général des nations unies. Dans son discours de circonstance, Kevin Kennedy a fait savoir selon une information rapportée par les nations unies, que cette récompense intervenait en guise de reconnaissance pour le courage, le professionnalisme et le dévouement dont ils ont fait preuve dans l’exercice de leur mandat, envers les Haïtiens et leur détresse. Patrouiller dans les camps de déplacés n’est pas une activité de tout repos, a-t-il poursuivi, saluant la capacité de négociation, la force de conviction et la manière de servir de ces officiers dont l’expérience professionnelle a été un élément clé dans les nombreuses formations dispensées aux jeunes policiers haïtiens. La cérémonie de décoration a également été l’occasion pour le Commissaire de la Police des Nations Unies, Marc Tardif, de saluer « l’excellence » avec laquelle ces policiers accomplissent leurs tâches, notamment leur contribution au développement et à la professionnalisation de la Police Nationale d’Haïti (PNH), institution avec laquelle ces contingents collaborent en vue de la sécurité de toutes les couches sociales du pays. Parmi les camerounais décorés, figure une femme, dont son rôle comme celui des femmes d’autres nationalités a été fortement apprécié. Le Cameroun contribue aux effectifs de la Police des Nations Unies en Haïti depuis juillet 2004. Il dispose actuellement sur le terrain d’un contingent de 26 éléments, dont une femme. Ces derniers sont déployés dans l’Ouest, le Sud et le Sud-est du pays. Dirigés par le Commissaire Ebanda Phirma dont s’est la deuxième mission en Haïti.
. Et aussi de nombreux autres policiers africains
Les camerounais n’étaient pas les seuls africains à recevoir des récompenses. Ils étaient 81 au total dont douze femmes. Ils sont originaires du Bénin, du Rwanda et du Burundi. Les policiers béninois sont aussi présents en Haïti depuis 2004. On les retrouve partout dans le pays. Ils appuient le processus de lutte contre les violences sexuelles, les distributions dans les camps de déplacés ainsi que la sensibilisation contre les catastrophes naturelles et le choléra. Les policiers rwandais membres de la police onusienne en Haïti sont au nombre de 33, dont 10 femmes déployés au sein de la MINUSTAH en août 2010. Le Rwanda compte 160 policiers anti-émeute (Unité de Police constituée/ FPU) déployés dans le Département de la Grand’Anse, au Sud ouest du pays. Outre leur contribution au maintien de la sécurité, ces FPU participent à des actions humanitaires comme celles relatives à l’assainissement. Les burundais eux, ont pour mission de traquer des personnes reconnues comme étant les auteurs de kidnappings, des assassinats et des hold-up. Ils avaient aussi pour mission d’assurer la sécurisation des élections, des sites d’hébergement provisoires et des organisations en charge du soutien aux sinistrés. Les Burundais eux sont arrivés en Haïti en avril 2010.
81 policiers dont 9 camerounais ont reçu des médailles de mérite à HaïtiLogan Abassi – UN/MINUSTAH)/n
bon nombre de conducteurs n’observent pas toujours les règles élémentaires du code de la route
Pas un pas sans accident pourrait-on dire aujourd’hui au regard des multiples accidents causés par des conducteurs de motos taxis. Ce sont des jeunes, anciens élèves ou étudiants pour la plupart qui exercent ce métier, même si on y retrouve aussi une certaine catégorie de conducteurs d’un âge avancé. En principe, les motos taxis ont été autorisées dans le domaine du transport pour résorber l’épineuse question de l’absence des moyens de transport dans les grandes métropoles du pays comme Yaoundé et Douala. La communauté urbaine de Yaoundé avait ainsi délimité leurs zones de compétence, notamment, les axes périphériques. En clair, les motos taxis devraient transporter leurs passagers, des carrefours pour les sous-quartiers. Leur circulation était donc interdite dans les centres urbains. Malheureusement, cette mesure n’est pas toujours appliquée par les « bend-skineurs » qui se retrouvent parfois à rouler au c ur de la capitale.
Journalducameroun.com)/n
Le texte du Premier Ministre, chef du gouvernement intervient ainsi dans ce contexte, marqué aussi par le non respect du code de la route par tous ces jeunes conducteurs. Il suffit juste d’avoir une moto, quelques jours d’exercice dans un stade de foot et vous voilà sur la route ! La plupart de ces motos n’ont pas de clignotants. Généralement, c’est par un signe de main que l’on fait savoir qu’on voudrait virer à gauche ou à droite. En plus, la non maîtrise des ficelles du code de la route amène les conducteurs à opérer des dépassements incontrôlés et maladroits, non conformes à la réglementation. Autre constat, l’excès de vitesse : la plupart des jeunes conducteurs de « bend-skin » ne maîtrisent aucune notion de vitesse requise, chacun voulant prouver qu’il est le meilleur conducteur de cet engin à deux roues. Il est même facile de voir un jeune conducteur assis sur la moto, parfois debout, les mains hors du guidon, comme pour imiter les cascadeurs. D’autres n’hésitent pas d’incorporer des baffles sur leurs motos, et, c’est à un véritable vacarme qu’ont droit les piétons au passage de la moto taxi. Dans le cas contraire, ce sont des écouteurs qui distillent une musique tonitruante qui encombre les oreilles. Si tout ceci paraît anormal à un esprit conscient et consciencieux, il faut dire que, pour les « bend-skineurs », il s’agit tout simplement d’un « look » ou d’une mode. Et, « écouter sa bonne musique n’est pas un pêché » avance un « bend-skineur ». Ces motos taxis ne sont pas toujours soumises à des visites techniques. Les casques de protection pour le conducteur sont inconnus par eux-mêmes et les propriétaires de leurs motos. Les badges d’identification non plus. Ainsi, la nuit, les clients, exposés aux agressions diverses, ne peuvent pas identifier leurs bourreaux.
La récurrence des accidents observés dans les axes, notamment les collisions avec les taxis, les camions et les « personnels », est liée à tous ces manquements. Un autre phénomène observé dans le travail des conducteurs de motos taxis, c’est la surcharge. Sur une même moto, le conducteur transporte parfois deux à trois personnes. Des femmes sortant des marchés ou en déplacement d’un coin à un autre d’une zone, surchargent parfois ces motos jusqu’au niveau du guidon par des marchandises. Pire encore, sur ces motos, on peut transporter trois écoliers qui peuvent perdre l’équilibre à tout moment. Voilà les griefs que l’on peut faire dans ce secteur où les principaux acteurs semblent être motivés par une inconscience notoire. L’absence des campagnes de sensibilisation et d’éducation, ne peut qu’amplifier les risques d’accidents. Et la célèbre chanson de l’artiste Black Rogers, « la route ne tue pas, c’est l’homme qui tue » trouve ici tout son fondement. Vivement donc que le civisme l’emporte sur l’amateurisme, l’inconscience et l’anarchie, des maux qui minent encore les activités des motos taxis à Yaoundé.
Inoni Ephraim, Premier MinistreJournalducameroun.com)/n
Quelles réflexions vous suggèrent le nouveau décret signé par le PM réglementant la profession de moto taxi?
Je crois que c’est une très bonne chose, mais le casque…
Lorsqu’on limite par exemple l’âge d’accès à la profession, je crois que c’est une très bonne chose. Parce que d’après ce qu’on voit aujourd’hui, n’importe qui prend la moto. Dans mon quartier, il y a des enfants de 12, 13 ans qui sont conducteurs de motos taxis. Et très souvent, ils jettent les clients au sol. On se demande souvent à quel âge ils ont été formés. Et l’accent mis sur la formation des jeunes qui souhaiteraient exercer dans le domaine est également un avantage pour les clients et pour les conducteurs. Le port du casque est aussi important. Mais il y a juste un inconvénient. Un casque porté par plusieurs clients tous les jours c’est pas bon pour leur hygiène. On se demande donc s’il y’aura plusieurs casque qui seront nettoyés au moins chaque jour ou il y’aura un laisser aller sur cet aspect.
Esther Piim, étudiante Journalducameroun.com)/n
Les autorités nous demandent trop
Ils nous demandent trop. Comment pourrons-nous payer tout ce qu’ils nous exigent? J’ai une femme et un enfant. Nous sommes cantonnés dans des zones reculées où nous ne gagnons pas grand-chose. Et il faut payer le casque, peindre la moto, acheter le gilet et toutes les magouilles qui vont entourer ces paiements. Je ne sais pas si je vais pouvoir me conformer à cette règle; Surtout que je n’avais jamais rêvé de devenir conducteur de moto taxi. Il ne faut pas qu’on pense que nous nous plaisons dans ce métier. Je fais ça par necessité.
Patrick, conducteur de moto taxiJournalducameroun.com)/n
Les accidents vont diminuer sur les routes
Je pense que ce sera bien puisque à 18 ans on est déjà majeur, on peut déjà assumer des responsabilités et par conséquent, les accidents vont diminuer sur les routes. Surtout qu’ils devront désormais avoir obligatoirement le permis de conduire. On espère qu’ils vont respecter cette fois les dispositions du décret. Parce que ça se voit tous les jours qu’ils traversent les zones à eux réservées pour la circulation. Et il y a trop d’accidents sur les routes.
Le port du casque va entraîner des contaminations chez les hommes
Le port du casque par plusieurs clients va entraîner des contaminations. Il y a des maladies qui se transmettent par contact comme les poux, la teigne. Et si certains ont des lésions à la tête, surtout les hommes lorsqu’ils viennent de se raser, ils seront plus à même à transmettre ou attraper des maladies. Aussi, ça serait bien que l’on mentionne dans cette loi que les conducteurs de moto taxi doivent nettoyer ou désinfecter ces casques tous les jours.
Infirmière à l’hôpital central de Yaoundé qui a requis l’anonymatJournalducameroun.com)/n
Ils estiment que cette loi qui réglemente leur secteur est excessive
Même si les réclamations sont normales, les papiers qu’ils nous demandent de fournir coûtent trop chers. En principe, une moto ne devrait pas suivre une visite technique, parce que ce ne sont pas toutes les pièces défectueuses qui peuvent être détectées lors d’une visite (…) Il ne faut pas omettre le fait que, nous n’avons pas les mêmes entrées que les taximens.
Amadou Boukar, moto taximan à Obili
Le premier ministre Ephraim Inoni a publié le lundi 5 janvier 2009, un ensemble de lois qui réglementent le secteur de moto taxi au Cameroun. Les propriétaires des engins à deux roues trouvent cette énième loi excessive. « Même si les réclamations sont normales, les papiers qu’ils nous demandent de fournir coûtent trop chers. En principe, une moto ne devrait pas suivre une visite technique, parce que ce ne sont pas toutes les pièces défectueuses qui peuvent être détectées lors d’une visite. Les casques qu’ils demandent d’acheter et les tenues dont le port est rendu obligatoire sont nécessaires pour la sécurité du conducteur et du passager. Mais, ils devraient nous donner cela gratuitement. S’ils demandent par exemple de faire un permis de conduire à 15 000 Fcfa et ils nous donnent les casques gratuitement, cela reviendrait moins cher. Il ne faut pas omettre le fait que, nous n’avons pas les mêmes entrées que les taximens » se plaint Amadou Boukar, moto taximan à Obili. Pour Pierre Roger Kouam, un collègue, plusieurs aspects de cette loi vont mettre le conducteur et les clients en conflit. Il ajoute : «Imaginons une femme bien coiffée qui veut emprunter une moto. Elle n’acceptera pas de détruire sa coiffure. Conséquence, nous allons, soit nous disputer sans cesse avec les clientes, soit les perdre totalement. Vous comprenez donc que nous allons achetez un instrument de travail qui va chasser les clients, déjà difficiles à trouver. Le ministre doit revoir cet aspect de cette loi et nous donner la possibilité de conduire en ville pour récupérer notre argent ». John Shé, un autre moto taximan pense que ces mesures sont la bienvenue si elles peuvent apporter de l’ordre dans le secteur et empêcher aux forces de l’ordre de leur courir tout le temps après. Néanmoins, il faut reconnaître que la constitution de toutes ces pièces nécessite des sommes colossales.
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Certes, nous avons six mois pour rentrer en possession de toutes ces pièces, mais moi, je ne les constitue pas. Cette loi offre des nouvelles pistes aux policiers qui nous arnaquent à tout bout de chemin. Ces hommes en tenues ont là davantage d’atouts pour nous extorquer de l’argent.
Ghislain Ossono, moto taximan
D’autres propriétaires des engins à deux roues ne font pas dans la langue de bois au sujet de cette loi. Ghislain Ossono soutient qu’il ne respectera jamais la nouvelle règle : « le Premier ministre devrait s’atteler à gérer les problèmes qu’il rencontre dans son ministère ! Certes, nous avons six mois pour rentrer en possession de toutes ces pièces, mais moi, je ne les constitue pas. Cette loi offre des nouvelles pistes aux policiers qui nous arnaquent à tout bout de chemin. Ces hommes en tenues ont là davantage d’atouts pour nous extorquer de l’argent », lance t-il hors de lui. En clair, en matière d’hécatombes causés par les conducteurs de motos taxis sur nos routes, nous ne sommes pas encore au bout du tunnel.