Le Cameroun veut rendre l’accès à l’enseignement secondaire équitable

C’est l’information principale de la session du Comité de pilotage pour le développement de l’enseignement secondaire (…) tenue le 28 février.

 

Le comité de pilotage du Padesce (Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Secondaire et des Compétences pour la Croissance et l’Emploi) s’est réuni hier, 28 février 2023 à Yaoundé. Il s’agit d’une initiative du gouvernement et de la Banque mondiale.

Ce qu’il faut retenir de ces rencontres, c’est la proposition d’améliorer l’accès équitable à un enseignement secondaire général de qualité en mettant l’accent sur les filles. En outre, les participants ont souligné la nécessité de mettre l’accent sur l’adéquation de l’offre de formation technique et professionnelle aux besoins du marché du travail.  Selon les spécialistes, au Cameroun, il existe un écart entre les sexes dans l’éducation dans le secondaire au Cameroun, les garçons (Taux de scolarisation 48,60 %) étant plus susceptibles d’être scolarisés que les filles (Taux de scolarisation 42,45 % ).

Pour expliquer cela, ils laissent entendre que ça peut être dû à divers facteurs, notamment le mariage précoce, la grossesse et les tâches ménagères. Grace au Padesce l’amélioration des compétences des filles à l’éducation est essentielle pour parvenir à l’égalité des sexes au Cameroun.

Elle a été mise en place en 2021. A travers elle, il est question de réfléchir sur la réforme du sous-système de l’enseignement secondaire et du système de développement des compétences techniques et professionnelles.

Les travaux depuis hier sont co-présidés par le ministre des Enseignements secondaires, Pr Nalova Lyonga et le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary.

C’était également l’occasion pendant ce séjour d’apprécier les résultats obtenus en 2022 et proposer ensemble les actions à mettre en œuvre en 2023 pour l’amélioration du système de compétences dans nos écoles au Cameroun.

Cameroun : de l’énergie solaire pour les lycées et collèges

C’est la teneur d’un accord signé entre le ministre des Enseignements secondaires avec deux entreprises spécialisées en la matière le 8 avril dernier à Yaoundé.

L’un des principaux défis auquel fait face le Cameroun aujourd’hui est l’alimentation en énergie électrique. Et ce problème n’épargne aucun secteur. Pour un pays ancré dans le processus de développement, il devient important de s’assurer de la bonne tenue de son système éducatif; qui nécessite de l’électricité.

C’est fort de cela que le ministre des Enseignements secondaires, Pr Nalova Lyonga a procédé à la signature d’un mémorandum d’entente avec les sociétés camerounaises TakuEnergy et LMK Energy. Signé le 8 avril dernier, l’accord a pour ambition d’introduire l’énergie solaire dans tous les établissements secondaires du Cameroun, publics comme privés. Une substitution à l’énergie électrique qui fait constamment défaut.
<<Nous avons déjà un déficit en énergie électrique et ce projet permettra aux élèves de suivre leurs cours en ligne qu’il y ait de l’électricité ou pas>> a expliqué Hamadou Soufou Yanou, Directeur général de TakuEnergy.
Ainsi, ce sont plusieurs panneaux solaires qui seront installés dans chaque salle multimédia.

Le ministre Nalova Lyonga lors de la signature en a profité pour prescrire la  célérité et  lele professionnalisme à tous les acteurs impliqués dans ce projet car ce dernier vient booster l’offre et donner une plus-value à l’enseignement à distance.

Cameroun : procès ouvert contre la justice dans l’affaire de la fuite des épreuves au BAC 2020

Les réactions indignées se multiplient sur les réseaux sociaux au sujet de l’emprisonnement de cinq jeunes accusés de complicité dans la fuite. Parmi eux,  le jeune élève de 18 ans et élève en classe de terminale au lycée de Bangangté.

Quatrième jour de prison pour les cinq jeunes accusés de complicité dans l’affaire de la fuite des épreuves de Physique, Chimie et SVT de la session 2020 du Baccalauréat de l’enseignement général au Cameroun. Pendant ce temps, les responsables de l’administration indexés par l’enquête du ministre des Enseignements Secondaires (Minsec) restent sont toujours en liberté. Ceux-ci n’ont reçu que des sanctions disciplinaires du ministre Nalova Lyonga.

La toile s’enflamme autour de ce que certaines qualifient d’« injustice d’Etat ». Les regards indignés sont plus portés vers Gassam Noche Gervais Kevin, âgé de 18 ans et élève en classe de terminale au lycée de Bangangté.

Artistes, leader d’opinion, sportifs, universitaires notamment, se mobilisent pour sa libération. Le musicien Locko déclare : « la jeunesse c’est l’avenir, nous avons le devoir de la protéger. Nous sommes des êtres humains, des erreurs nous en commettons tous et pour cela nous méritons d’être tolérants les uns envers les autres. Faisons notre devoir, protégeons les nôtres  PLEASE Free our young cameroonian brother Kevin».

Dans la même mouvance, Kareyce Fotso affirme : «On aurait pu lui donner une autre punition. Mais de grâce, ne faites pas de cet enfant un monstre. La prison va le détruire. 18ans en terminale C, il a de l’avenir».

Du côté des sportifs, le capitaine des Lions indomptables s’est joint à la plaidoirie. Éric Maxim Choupo-Moting écrit :  «Je plaide pour la libération de Kevin, la prison n’est pas la solution pour une telle situation». Son coéquipier Michael Ngadeu enfonce le clou en arguant que :  «toute responsabilité de la fuite des épreuves d’un examen national ne saurait être imputée à un enfant. C’est un acte scandaleux et honteux d’envoyer un jeune, qui est le reflet de notre avenir en prison. Je m’indigne face à cet acte. Libérez Kevin».

Le Dr Richard Makon  estime pour sa part que «toute justice sans discernement est évidemment arbitraire !!! Toute justice sans humanisme est forcément tyrannique !!! Une société qui emprisonne des nourrissons innocents pendant que des vieux criminels se pavanent librement a évidemment perdu tout repère moral… une telle société qui fait le lit de la déshumanisation est incontestablement prête pour son génocide !!!».

Cameroun – rentrée scolaire : voici les consignes de sécurité anti Covid-19 pour les lycées du Mfoundi

Une correspondance du délégué départementale des Enseignements secondaires du Mfoundi, adressée le 13 août dernier aux chefs d’établissements publics, envisage les précautions à prendre pour la prochaine rentrée scolaire.

Le délégué des Enseignements secondaires du Mfoundi vient de transmettre aux chefs d’établissements, les recommandations et instructions formulées au cours d’une réunion avec le ministre  Nalova Lyonga.

Une correspondance qui témoigne de la particularité de la prochaine rentrée scolaire 2020-2021 en pleine pandémie du Covid-19. Le Pr Nalova Lyonga et ses collaborateurs attendent de chaque chef d’établissement, qu’il formule personnellement une étude basée sur l’hypothèse des cours en mode mi-temps.

« Cette étude doit reposer sur les préalables suivants : 50 élèves par classe y compris les redoublants de la 6e en terminale (ESG, ESTP,) et EN ; L’interdiction d’organiser les cours le samedi ; La prise en compte du distance Learning ; La répartition des élèves en deux groupes (un groupe le matin, un autre dans l’après-midi); Les mesures sanitaires barrières de lutte contre le Covid-19 », énumère la lettre de Sidonie Thérèse Ndemba, le délégué des Enseignements secondaires.

En plus de leurs besoins et difficultés, il est par ailleurs attendu des chefs d’établissements qu’ils remontent les informations suivantes :

  1. Le nombre de divisions généré à partir des effectifs actuels:
  2. Le nombre de salle de classes existant;
  3. Le besoin en salle de classes supplémentaires;
  4. Le nombre de salles de classe par sous cycle (observation et orientation)
  5. Le nombre de salles de classe par cycle:
  6. Le volume horaire généré par discipline ;
  7. Nombre d’enseignants existant par discipline:
  8. Besoin en enseignants par discipline;
  9. Les besoins générés en infrastructure personnels d’appui, en équipements, en personnels d’appui

Cameroun : fuite des épreuves du Bac, des soupçons pèsent sur les proviseurs

Au ministère des Enseignements secondaires et à l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC), les premières enquêtes accablent les chefs de centres d’examen, dont certains de la capitale.

Qui est responsable de la fuite des épreuves du baccalauréat 2020 ? Une enquête est ouverte. Au ministère des Enseignements secondaires, l’on semble convaincu que la fuite a été organisée par un chef de centre, à savoir un proviseur.

Une source proche du ministre des enseignements secondaires, indique que « sur la base des images des enveloppes d’épreuves détachées, et qui circulent sur les réseaux sociaux, tout atteste qu’il s’agit d’un acte délibéré d’un chef de centre (proviseur). Il a ouvert les enveloppes sécurisées contenant les épreuves pour ensuite les filmer. Nous le savons parce que l’enveloppe est bien visible avec le scotch sécurisé de l’OBC dessus. Et ça ne peut être l’œuvre que d’un chef de centre, détenteur final des colis d’épreuves qu’il doit conserver et n’ouvrir qu’en présence du chargé de mission ».

Cette thèse est plus ou moins confirmée à l’Office du baccalauréat du Cameroun. Là-bas, même si l’on refuse d’en dire plus, au motif qu’une enquête est en cours, l’un des responsables dédouane néanmoins la responsabilité de l’institution. « Nous avions réussi à juguler le phénomène de « l’eau » aux examens officiels. On en parlait plus depuis. Cet incident interpelle sur la nécessité de renforcer les précautions. Mais avant, il faut que les auteurs de la fuite soient sévèrement sanctionnées ».

Entre temps, le ministre des Enseignements secondaires le Pr Nalova Lyonga, a décidé, dans un communiqué signé du 24 juillet dernier, de faire recomposer les épreuves de Physique, Sciences de la Vie et de la Terre et Chimie, aux candidats au Baccalauréat, séries C, D et TI de la session 2020. Elles sont reprogrammées pour le lundi 3 et le mardi 4 août 2020 dès 7h dans leurs centres de composition.

Le ministre Nalova Lyonga communique par ailleurs que le passage des épreuves du Probatoire de l’Enseignement secondaire général des séries ABI, C. D, E et Tl subira un léger décalage. Les épreuves écrites débuteront le mercredi 5 août 2020 à 7h précises suivant l’ordre de passage initial. Quant aux épreuves initialement programmées les 3 et 4 août 2020, le Minsec indique qu’elles se dérouleront plutôt les lundi 10 et mardi 11 août 2020