Cameroun-dépigmentation : le ministère de la Santé continue les saisies

L’annonce a été faite au cours du point de presse que Manaouda Malachie donnait à la faveur du décret présidentiel du 01 septembre 2022 portant création et organisation de l’hôpital général de Garoua.

 « Le Minsanté ne compte pas reculer ».  Le ministre de la Santé Publique a réitéré l’engagement du département ministériel dont il a la charge de venir à bout de cette pratique, ou tout au moins la réduire considérablement. C’était au cours du point de presse qu’il donnait à la faveur du décret présidentiel du 01 septembre 2022 portant création et organisation de l’hôpital général de Garoua.

En effet, depuis une semaine déjà, les équipes conduites par l’Inspection Générale des services Pharmaceutiques et des Laboratoires sillonnent les régions du Centre, de l’Est, du Littoral et de l’Ouest.

Ce département ministériel souligne que, c’est « dans le but de saisir les produits cosmétiques ainsi que les compléments alimentaires en violation avec la décision N°193/MINSANTE du 19 août 2022 qui interdit l’importation, la fabrication et la distribution des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle contenant les substances telles que : l’hydroquinone et ses dérivés, le mercure et ses dérivés et les corticoïdes ».

Manaouda Malachie a dit la détermination du ministère qu’il préside de continuer ce combat et de ne pas se laisser décourager nonobstant les pressions diverses. C’est donc dans l’optique de réduire les conséquences liées à l’utilisation de ces produits nocifs que le Patron de la Santé et ses équipes comptent poursuivre la sensibilisation auprès des populations et des opérateurs économiques afin de les amener à se conformer.

Cameroun-dépigmentation : Carimo annonce une perte de 15 millions de F

 

Suite à la descente du ministère de la Santé dans les locaux de Carimo, un comité annonçant la valeur des pertes a été commis.

15 000 000 F. C’est la somme perdue par l’entreprise de Cosmétique, portée par l’entrepreneure Camerounaise, Carine Moungoué. A travers un communiqué daté du 1er septembre 2022, l’entreprise déplore l’intervention du gouvernement qui a abouti à la saisie de ses produits.

L’entreprise semble déçue de cette intervention. « Nous tenons à préciser qu’au lendemain de la première sortie du ministre de la santé publique, nous avions procédé au retrait et à l’arrêt de la commercialisation systématique des produits dits prohibés et avions engagé par la même occasion des procédures à des fins de régularisations ».

Par ailleurs, l’entreprise indique que, « en date du 23 août un dossier portant sur l’homologation des produits Carimo a été déposé en bonne et due forme. Aussi des voies administratives contiuent jusqu’à ce jour d’être explorées dans le but de rétablir tant sur le plan national qu’international, l’image de Carimo ».

Cette descente du Minsanté sur le terrain intervient quelques semaines après le reportage de France 24 sur la dépigmentation au Cameroun.

L’opération selon le gouvernement a cours dans les régions du Centre, de l’Est, du Littoral et de l’Ouest jusqu’au 9 septembre 2022, intervient quelques jours seulement après la décision du ministre de la Santé Publique interdisant la fabrication, la circulation des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle, contenant de l’hydroquinone et ses dérivés, le mercure et ses dérivés ainsi que les corticoïdes.

« Toutes ces substances sont nocifs pour la santé et sont à l’origine des maladies en pleine recrudescence comme le diabète, le cancer, l’hypertension artérielle pour ne citer que celles-là », a précisé le Dr Solange Kouakap, Inspecteur Général des Services Pharmaceutiques et des Laboratoires et Chef de la mission.

Cameroun-Rolande NGO ISSI : « Monsieur le ministre soyez partial sur les décisions »

L’entrepreneure politique et résidente Mouvement national des consommateurs vient de réagir à la sortie du ministre de la Santé publique. Manaouda Malachie a prescrit à la promotrice de NOURISHKA, la suspension de la vente de ses compléments  alimentaires et boissons diététiques.

 

« Dans un Pays normal, aucun produit destiné à la consommation ne se retrouve sur le marché sans la garantie de sa conformité surtout s’il passe par les voies classiques d’importation.

Je m’interroge sur la cabale contre ma collègue l’honorable Nourane Foster sur le succès de ses produits innovants que son entreprise propose à sa clientèle. Dois-je peut-être ici rappeler que le choix que fait un consommateur d’utiliser un tel ou tel produit est encadré par les principes des directives des Nations Unies sur la protection des consommateurs (alors je suis libre ou pas d’en consommer).

Mon étonnement est d’autant plus accru de voir les réactions épistolaires d’un ministre de la Santé publique qui n’a pu trouver l’équation de la vente illicite des médicaments qui eux sont prouvés nocifs, qui n’a jamais pu interpeller les organisations corporatistes sur la commercialisation des produits phytosanitaires qui pullulent dans nos marchés encore que si mes souvenirs sont exacts, l’interdiction de vente d’un produit sur le territoire national relève de la compétence du Ministère du Commerce. J’ai envie de dire monsieur le ministre occupez mieux vos journées et soyez partial sur les décisions que vous devez assumer.

Ma collègue a donc pu mettre en avant une problématique pertinente de la dangerosité des produits que nous consommons car, comment comprendre que son entreprise qui paie les droits d’assise et autres pour ces produits n’ait pas en retour un certificat de conformité, mais où est l’ANOR ? Que fait et que dit le MINMIDT, nous avons des lois qui encadrent ce secteur-là. La Sécurité Sanitaire des Aliments n’est pas une option c’est une obligation. Bon sang! Jusqu’à quand allez-vous mépriser les efforts et la santé des Camerounais ?

Hier encore on voyait le décret présidentiel nommant les membres du conseil d’administration de l’ANOR en violation des principes directeurs de la protection des consommateurs. Aucune association de défense des droits des consommateurs représentée; on décide du sort des consommateurs sans qu’ils en soient associés. Quelle incongruité?

Je ne cesserai jamais de le dire le consommateur est ROI et sans son apport ; aucune entreprise ne peut subsister. Ils sont exigeants et doivent faire prévaloir leur droit c’est pour cela que je pense que tant que la preuve de la dangerosité de la Consommation des boissons embellissant de chez NOURISKA n’est pas établie par un laboratoire indépendant, collez lui la paix. L’innovation vous pose-t-elle un problème ? Le Cameroun a besoin de laisser éclore son potentiel. »

Rolande NGO ISSI MBOCK, entrepreneure politique cabaliste, Présidente Mouvement National des Consommateurs.

Cameroun : des faux produits éclaircissants saisis par la douane

Il s’agit de substances cosmétiques utilisées sur la peau. L’opération s’est déroulée dans une usine clandestine à Douala.

Sale temps pour plusieurs vendeurs et utilisateurs de produits cosmétiques. Mais sans doute, un mal pour un bien. Et le mérite revient aux forces de la douane Camerounaise, à Douala.

C’est sous l’égide du commandant Mvondo Elanga, responsable des douanes, que l’opération coups de poings a pu être effectuée. Une descente sur le terrain qui a permis de saisir des laits de toilette contrefaits et autres crèmes éclaircissantes dont la cargaison est évaluée à au moins huit tonnes.

« L’ensemble des produits et matériels saisis vaut au minimum 100 millions de FCFA » a indiqué le commandant Mvondo Elanga.

Autres éléments saisis, des étiquettes et récipients de toutes sortes. L’usine clandestine qui fabrique ces produits est située au quartier Ndogbong au lieu-dit ‘Zachman’. Après la saisie, les officiers de la douane l’ont scellée avant d’amener les faux produits à l’ancienne direction générale des Douanes.

La propriétaire se défend et récuse de ce fait l’accusation de la douane. Elle prétend ne pas pratiquer une activité répréhensible. Et elle poursuit qu’elle est la promotrice de sa propre marque, qui est mis au nom de sa fille.

Mais face à ces propos, le commandant Mvondo Elanga indique qu’ils avaient déjà mené l’enquête et avaient l’information depuis quelques jours. Et c’est après avoir obtenu le mandat que la douane a enfin pu débarquer sur les lieux. Après quoi, des tests ont été fait pour vérifier la dangerosité des produits.

« Nous avons procédé à des tests sur des feuilles blanches. Assez rapidement, elles devenaient pratiquement comme de la cendre » indique-t-il. Puis souligne que sur une peau humaine, les mêmes produits ne tarderaient pas à avoir des conséquences nocives. Ce qui va alors entrainer le blanchiment de l’épiderme.

Ces crèmes qui permettent de traiter la coloration de la peau due au mélasma et aux cicatrices de l’acné, revêtent un aspect néfaste pour la santé.

De nombreuses études scientifiques ont révélé les dangers associés à leur utilisation. On parle d’une agressivité sur la peau et des risques élevés de développer un cancer.