Cameroun-Septentrion : l’Union européenne fait le bilan du Programme de réponse à l’impact des mouvements de populations

En trois ans, plus de 13 milliards Fcfa ont servi au financement de ce Programme dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-nord.

Le 8 juillet dernier à Yaoundé, le Comité de pilotage du Programme de réponse à l’impact des mouvements de populations internes et externes dans les régions du Septentrion s’est réuni pour faire un bilan de parcours de son action.

De cette rencontre à laquelle ont pris part l’ambassadeur – chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, des responsables des ministères concernés et les coordonnateurs des projets Resiliant et Presec; il ressort un satisfecit des parties impliquées.

« Trois ans se sont écoulés et nous nous approchons de la fin de ces deux programmes (…). Mais nous sommes déjà en mesure, aujourd’hui,  de dire que des résultats tangibles ont pu être obtenus », s’est félicité Hans-Peter Schadek.

Dans le détail, ce programme c’est : l’appui à 48 centres de santé qui a permis environ 200.000 consultations destinées aux enfants de moins de 5 ans ; la construction ou la réhabilitation de 224 points d’eau qui permettent désormais à plus de 67.000 personnes d’avoir accès à l’eau potable ; l’accès aux moyens de production qui a permis à plus de 33.000 ménages d’être plus productif et d’avoir des meilleurs revenus, etc.

L’Union européenne note également  que de «  vastes campagnes de sensibilisation auprès des communautés locales, mais aussi des autorités, ont été menées sur l’importance des bonnes pratiques nutritionnelles pour améliorer la santé des personnes, et plus globalement sur le développement du capital humain. Il est à noter que certaines communes se sont, à cet égard, engagées à consacrer une partie de leur propre budget à ces défis ».

Pour le reste, en un peu plus de trois ans, l’Union européenne a débloqué plus de 190 milliards Fcfa au profit de ces régions septentrionales.

Comme l’a expliqué le représentant de l’Union, « cet appui passe par différents canaux et instruments, dont le Programme National de Développement Participatif (PNDP) ou le Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM). Un appui sous-régional est apporté à travers le PNUD pour la mise en œuvre de la Stratégie pour la Stabilisation du Bassin du Lac Tchad ».

Une partie a été consacrée au développement de la filière coton, qui emploie des milliers de personnes dans ces régions.

« Dans ces régions, l’Union européenne est, par ailleurs, engagée dans la gestion des parcs et des ressources naturelles, dans le but de promouvoir une approche de gestion équilibrée et durable », a ajouté Hans-Peter Schadek.