Le pays de Paul Biya a commémoré vendredi dernier la journée internationale dédiée à cette question dans le but de sensibiliser les populations.
La célébration de la journée internationale de la santé des plantes a mobilisé trois ministres camerounais vendredi 12 mai 2023. Pour cette 2ème édition, on retrouvait autour du ministre de l’agriculture et du développement rural, Gabriel Mbaïrobe, le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo et le ministre de l’Elevage, des pêches industries animales, Dr Taïga.
Cette édition est placée sous le thème : « Santé des végétaux pour la protection de l’environnement ». En effet, le constat fait par les spécialistes est que les plantes à partir desquelles les populations obtiennent divers produits destinés à l’alimentation subissent de nombreuses attaques des chenilles et autres agresseurs. Ce qui n’est pas sans effet, sur la production et partant, sur la sécurité alimentaire ainsi que sur l’environnement.
Selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les organismes nuisibles et les maladies causent des pertes de production massives, privant des millions de personnes d’une alimentation suffisante. Ces pertes représentent jusqu’à 40% de la production mondiale. Au Cameroun en occurrence, la chenille légionnaire d’automne a été découverte depuis décembre 2016. Celle-ci a causé des dégâts énormes en entraînant les pertes culturels, dont principalement les céréales, notamment le maïs, le sorgho. Sa capacité de nuisance sur la production est estimée à 75%.
De même les oiseaux granivores et les criquets pèlerins du désert causent des dégâts qui vont de la disparition de tout ou partie des récoltes, à des conséquences dramatiques pour les populations. La mouche des fruits quant à elle, peut s’attaquer à plus de 65 plantes, avec une préférence pour les agrumes, les mangues, les cultures maraîchères, etc.
A en croire Cameroon tribune, tout ceci impose de préserver la santé des plantes, parce qu’elles produisent l’essentiel de l’oxygène, la nourriture que les humains et les animaux consomment, les protéines, les sucres, les matières grasses, et autres. Ce rappel, a donc été fait vendredi dernier.
Tout comme le Minader en a profité pour présenter les mesures mises en place pour limiter les effets de ces agresseurs. Il s’agit du renforcement du système de surveillance et d’alerte rapide pour une protection précoce et une éradication efficace, la promotion des méthodes de lutte intégrées pour une bonne protection de l’environnement.
L’instance a mis sur pied un Programme de renforcement de la gestion et de la gouvernance des migrations et le retour et la réintégration durable
L’Union européenne, à travers la Commission européenne son organe éxecutif, veut contribuer au renforcement de la gestion et la gouvernance des migrations et aussi assurer le retour et la réintégration des migrants.
Elle a mis sur pied un Programme qui pourrait soutenir, en coordination avec les partenaires gouvernementaux et les organisations de la société civile, la réintégration durable et la protection de 850 migrants camerounais de retour.
Cette initiative vise également à mener des actions de sensibilisation auprès de 200 communautés localisées dans les zones de forte émigration, notamment les villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bamenda, Buea et Maroua. Objectif : prévenir les risques et dangers liés à la migration irrégulière.
A terme, ledit programme permettra de mettre à la disposition des gouvernements des données sur les causes de la migration, les flux et les tendances en vue de soutenir la conception de politiques migratoires et programmes de développement basés sur des éléments factuels.
Le ministre camerounais de la Communication s’est exprimé ainsi à la suite des heurts entre les forces de l’Ordre et des manifestants venus empêcher, jeudi, un meeting du RDPC dans la ville
Le porte-parole du gouvernement a passé en revue, les tristes événements qui ont eu lieu dans cette région du Nord-Ouest du Cameroun ces derniers jours. Voici l’intégralité du propos liminaire du ministre de la Communication lors de son point de presse le samedi 10 décembre 2016 à Yaoundé:
Mesdames, Messieurs les journalistes,
Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue à l’occasion de cet échange auquel je vous ai conviés, afin que nous nous entretenions sur une actualité majeure de la vie de notre nation.
Mesdames, Messieurs les journalistes,
Au moment où le monde entier témoigne au Cameroun sa totale admiration et son émerveillement pour la paix, l’unité et la concorde qui caractérisent notre peuple et règnent dans notre pays, fruits d’un consensus et d’un plébiscite accordés au chef de l’État, Son Excellence Paul Biya ;
Au moment où la communauté internationale reconnaît le sérieux et salue le professionnalisme, la bravoure, le sens de l’honneur et du devoir de nos Forces de défense et de sécurité actuellement déployées dans la région de l’Extrême-nord pour combattre et éradiquer définitivement les adeptes de l’obscurantisme que sont les membres de Boko Haram, mais aussi pour ramener le calme et la sérénité au sein de nos populations qui y vivent, défendre et préserver l’intégrité de notre territoire national ;
Alors même que depuis l’offensive contre cette bande criminelle, plus de 1 500 civils et militaires ont perdu la vie, tués par balles, égorgés, décapités ou mutilés ;
Alors que nos populations dans les zones touchées par cette guerre sans merci, sont complètement démunies et dépourvues de tout en matière de services les plus élémentaires auxquels ils ont pourtant droit en tant que citoyens à part entière de notre pays, privées qu’elles sont des dividendes qu’elles sont en droit de tirer d’une économie et d’un tourisme particulièrement florissants, mais qui depuis ces dernières années, sont au ralenti, si elles ne sont pas carrément inexistantes ;
Alors que notre pays, malgré ces temps difficiles qu’il traverse heureusement avec dignité et courage, vient d’administrer au monde entier, la preuve de sa capacité à relever des défis organisationnels et infrastructurels, comme cela a été le cas avec la récente CAN Féminine 2016 qu’a organisée le Cameroun avec maestria et brio ;
Les villes de Bamenda et de Buea, en proie depuis quelques semaines à des revendications et à des tensions, projettent contre toute attente et à la surprise générale, de tristes images de notre très cher et beau pays.
Ceux qui tentent ainsi d’imposer leur option pour la violence et le non-respect du droit, voudraient faire croire que certains de nos compatriotes seraient donc, du simple fait de notre héritage politico-culturel, frustrés, marginalisés, ostracisés.
Emportés par une surenchère démagogique et populiste, ces adeptes du désordre et de l’intolérance, poussent aujourd’hui le bouchon jusqu’à la remise en cause des acquis fondamentaux de notre République, tels que la paix, l’unité nationale et notre désir de vivre ensemble, coûte que coûte, vaille que vaille.
Les tenants de ces théories et les auteurs de tels actes, ainsi que leurs commanditaires, manifestement en total déphasage avec le principe fondateur de notre République qu’est notre Unité nationale, n’exigent rien moins que le retour au fédéralisme, qui, selon toutes indications, ne serait alors qu’un prétexte commode pour organiser le délitement de la nation, sorte d’anti-chambre de cette sécession qu’ils appellent en fait de tous leurs v ux.
Je voudrais, au nom du gouvernement, rappeler ici que le président de la République, Son Excellence Paul Biya, chef de l’État et chef des Armées, est le dépositaire de la Constitution – Loi fondamentale de notre pays – et de toutes les autres lois qui en découlent.
Dans la conduite du destin de la Nation que le peuple camerounais lui a souverainement confiée, le président de la République a fait du dialogue et de la tolérance son crédo et son leitmotiv.
C’est en cela qu’il est reconnu par tous comme l’architecte d’une politique inclusive et d’ouverture, véritable marque de fabrique de notre peuple et de notre nation.
Le chef de l’État n’a donc jamais et ne saurait jamais rester sourd et encore moins indifférent à la moindre des revendications exprimée par ses concitoyens, dès lors que celle-ci tire sa légitimité ou trouve son fondement dans les lois et les valeurs de la République.
C’est donc tout naturellement qu’en réponse aux revendications jugées légitimes et fondées, formulées tout d’abord par les Avocats exerçant dans les régions d’expression anglaise de notre pays, puis par les syndicats d’enseignants dans ces mêmes régions, le Gouvernement, sur les Très Hautes Instructions du chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, a ouvert un dialogue avec les représentants de ces différents corps professionnels ; dialogue qui s’est avéré à la fois opportun et fructueux, au regard de la batterie de mesures structurelles et financières qui ont été prises en urgence au terme des concertations avec les différents acteurs.
Ce faisant, il est inconcevable, voire impensable de croire un seul instant que du fait d’un héritage politico-culturel qui a formaté notre modèle sociétal, que du fait de cet héritage politico-culturel dont nous sommes tous au demeurant fiers, le président de la République en vienne à s’exonérer d’une mission régalienne que lui a confié le peuple souverain, à savoir, assurer la protection des biens et des personnes établis sur le territoire national, garantir l’ordre public et préserver les libertés fondamentales reconnues aux citoyens par la Constitution et les lois de la République.
On est donc en droit de se poser la question de savoir quelles sont les causes profondes de cette situation quasi- insurrectionnelle que la ville de Bamenda a connue dans la journée du 8 décembre dernier.
Mais avant cela, sans doute faudrait-il dire ici ce qui s’est réellement passé ce jour-là dans le chef-lieu de la Région du Nord-ouest.
Alors que dans la journée du 08 décembre 2016, des militants du Rdpc s’apprêtaient à prendre part à un meeting organisé par la section de la Mezam 1, sous la présidence de M. le secrétaire général du Comité central dudit parti, et en présence de Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, la place des fêtes de la ville de Bamenda, au lieu-dit « Commercial Avenue » qui devait abriter ce meeting, a littéralement été prise d’assaut par une meute de contestataires armés de projectiles, de catapultes et de cocktails Molotov.
Ce meeting, faut-il le préciser, s’inscrivait dans une démarche de concertation pour laquelle les responsables de ce parti politique ont optée, afin d’inviter les uns et les autres à l’apaisement et de ramener le calme dans les villes de Buea et de Bamenda. Il intervenait donc après donc un autre du genre qui s’était tenu à Buea le 06 décembre 2016, cette fois-ci sans incident.
Tout avait pourtant été mis en place pour un déroulement harmonieux de la réunion publique de Bamenda, faut-il le préciser, était dûment autorisée par les autorités compétentes. Mais voilà que des individus surgis de nulle part, surexcités et agissant par groupes visiblement préparés et parfaitement organisés, ont commencé à perpétrer des actes de vandalisme et de guérilla urbaine sur la place de la cérémonie, avec pour objectif clair de perturber, voire d’empêcher le déroulement de cette réunion publique.
Dans leur folie destructrice, ces contestataires, devenus de véritables insurgés, ont alors entrepris d’ériger des barricades sur la voie publique afin d’entraver la circulation, d’incendier de nombreux véhicules, de brûler des pneus sur les chaussées, d’assiéger, puis de mettre à feu des bâtiments publics, y compris des établissements scolaires et des hôpitaux, prenant en otages élèves, patients et personnel médical, et d’agresser des personnes physiques.
Le bilan humain fait état de deux morts dans des circonstances qui restent encore à élucider ; quatre gendarmes et quatre policiers blessés, une jeune femme également blessée et partiellement brûlée, un cadre du Rdpc lui aussi grièvement blessé à la tête.
Quant au bilan matériel, il fait état de neuf véhicules détruits comprenant ceux du Commandant de Légion de Gendarmerie, du Commandant en second du B.R.I.M. ( Bataillon Rapide d’Infanterie Motorisée), du Sous-préfet de Bamenda 3ème, de la Camerounaise des Eaux, de la CAMPOST, des équipes spéciales d’intervention rapide de la police, ESIR, de la Gendarmerie nationale, ainsi que de deux véhicules personnels. Ont été pillés et incendiés, outre de nombreux commerces et autres kiosques urbains, deux édifices publics : le Commissariat de Police du 3ème Arrondissement et plusieurs pavillons de l’Hôpital Régional de Bamenda.
J’ajoute également que les contestataires ont hissé dans certains carrefours et sur les édifices publics vandalisés, des drapeaux de la Southern Cameroon National Council (SCNC). Face à cette situation, les Forces de maintien de l’ordre se sont déployées pour la sécurisation complète de la ville et de ses environs, procédant à l’interpellation de 58 personnes, dont 34 sont entre les mains de la Gendarmerie nationale, et 24 retenues par les Forces de police.
Dans le but d’éviter une confrontation entre les militants du Rdpc et les contestataires, la réunion publique initialement prévue au lieu-dit «Commercial Avenue», s’est finalement tenue dans un hôtel de la place.
Sur place, et afin de rétablir l’ordre public de manière durable, des mesures d’urgence ont été prises par les autorités administratives pour appréhender les casseurs, identifier et débusquer leurs commanditaires et leurs complices.
Il convient de relever que dans la gestion de cette situation, les Forces de sécurité se sont efficacement déployées, avec le souci constant de ramener la paix et l’ordre dans la ville de Bamenda et ses environs, en préservant les vies humaines – y compris celles des fauteurs de trouble – et en assurant la sécurité et la tranquillité des populations. À ces Forces de maintien de l’ordre qui se déploient avec courage, abnégation, patriotisme et sens du sacrifice, le chef de l’État adresse ses encouragements pour leur action en faveur du rétablissement de l’ordre public et de la sécurité.
Les manifestations violentes de ce 8 décembre à Bamenda interviennent alors que le Gouvernement, sur les Très Hautes Instructions du chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, poursuit ses efforts pour trouver les solutions appropriées aux problèmes soulevés, dès lors que ceux-ci ont été jugés légitimes et non contraires aux lois et valeurs de la République.
La persistance de ces actes de violence devient dès lors incompréhensible et cache mal les man uvres de quelques pêcheurs en eaux troubles, réfractaires au dialogue et à la concertation, tapis dans l’ombre, qui manipulent allègrement les populations et notamment les jeunes, pour des desseins inavoués.
Le Cameroun étant un État de droit, les auteurs des destructions des biens publics et privés, ainsi que leurs complices, doivent savoir que, tout en restant disposé au dialogue et à la concertation, le Gouvernement de la République entend remplir pleinement ses missions de protection des populations et de leurs biens, de leur liberté d’aller et de venir, mais aussi de celle de travailler, sans oublier la préservation du droit à l’éducation et à l’instruction de nos enfants.
Aussi, les auteurs des actes de vandalisme de ce 8 décembre à Bamenda doivent savoir qu’ils se seront confrontés aux rigueurs de la loi et recevront le cas échéant le juste châtiment mérité pour les forfaitures pour lesquelles leur culpabilité aura été établie.
Je voudrais aussi, au nom du Gouvernement, appeler nos jeunes compatriotes, en proie aux illusions que leur vendent les commanditaires de ces violences, à plus de vigilance et de lucidité, pour qu’ils ne se laissent jamais entraîner dans ces voies qui sont celles de la perdition et de la destruction d’eux-mêmes.
À ceux-là qui entreprennent d’utiliser les avantages de communication qu’offrent les médias sociaux pour désinformer les opinions publiques, dénaturer les faits et inciter à la haine, au désordre et à la violence, le gouvernement adresse une mise en garde ferme, à savoir que l’État mettra tout en uvre par ses propres moyens et grâce à l’assistance de ses pays amis, pour les traquer, les débusquer, les arrêter et les renvoyer devant nos tribunaux.
À la suite du chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, j’invite donc nos jeunes compatriotes à cultiver, à l’instar de notre équipe nationale féminine de football, Vice-championne d’Afrique, les valeurs d’ardeur au travail, de solidarité, de patriotisme, qui sont les seuls gages de résultats positifs, et de solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés et dont la résolution est au centre des préoccupations du gouvernement.
Au nom du gouvernement, j’invite les laborieuses populations de la ville de Bamenda et des autres villes de la région du Nord-ouest à l’apaisement, et les encourage à vaquer à leurs occupations en évitant de succomber aux discours de la division.
Pour sa part, le gouvernement continuera de tout mettre en uvre, dans le strict respect des lois de la République, pour préserver l’ordre public et assurer à tous les citoyens la protection qu’ils sont en droit d’attendre des pouvoirs publics pour l’exercice de leurs activités.
Aux familles de ceux de nos compatriotes qui ont trouvé la mort au cours de ces tristes événements, le président de la République, Son Excellence Paul Biya, adresse ses condoléances les plus attristées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Issa Tchiroma Bakary, photo d’illustrationDroits réservés)/n
Le Cameroun, le Tchad, le Nigéria et le Niger sont les quatre pays bénéficiaires de cette assistance financière de l’Onu dans la lutte contre le terrorisme et la pauvreté
Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Stephen O’Brien, a approuvé l’attribution de 31 millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence (Cerf) pour l’assistance humanitaire au Nigeria et dans la région du bassin du lac Tchad, où la situation se dégrade en raison des violences perpétrées par Boko Haram.
Environ 2,7 millions de personnes, dont 1,5 million d’enfants, ont été déplacées dans cette région, ce qui constitue la crise de déplacement la plus aigüe d’Afrique, indique le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) des Nations Unies dans un communiqué de presse. Les personnes affectées par cette crise ont un besoin urgent de nourriture, d’eau potable, d’abris, de soins médicaux, de protection et d’éducation, ajoute le communiqué.
Le financement du Cerf permettra de fournir une assistance vitale à près de 1,7 million de personnes affectées dans les quatre pays du bassin du lac Tchad. Environ 10 millions de dollars seront alloués aux efforts de secours au Nigéria, tandis que les partenaires humanitaires au Cameroun, au Tchad et au Niger recevront 7 millions de dollars chacun. L’affectation de 7 millions de dollars du Cerf aux opérations humanitaires au Tchad dans la région du lac avait été annoncée dès le 8 janvier.
« De nombreuses personnes ont tout perdu. Des centaines de milliers de femmes et d’enfants continuent de subir directement la violence de Boko Haram », a déclaré M. O’Brien. « Sauver des vies et protéger les habitants de la région est au centre de la réponse humanitaire ».
Les femmes et les filles enlevées par Boko Haram, groupe extrémiste nigérian, ont subi des violences physiques et psychologiques, été forcées de travailler, forcées de se marier et réduites à l’esclavage sexuel. Des garçons ont été enrôlés de force comme combattants. Les agences humanitaires utiliseront les fonds reçus du Cerf pour fournir une assistance sous forme de protection, notamment pour la prévention et le traitement des violences sexuelles et sexistes dans les quatre pays, précise le communiqué de l’Ocha.
Dans le bassin du lac Tchad, des milliers de personnes subissent les violences de Boko HaramDroits réservés)/n
Par Joshua N. OSIH, 1er vice-président national du Social democratic front (SDF)
Le Cameroun est en train de vivre l’une des périodes les plus sombres de son Histoire du fait d’une sale guerre qui lui a été imposée. Après Fotokol, la ville de Maroua vient de subir deux attentats en l’espace de trois jours.
Tout en ayant une pensée pour les victimes innocentes de ces attentats perpétrés par des innommables qui n’ont aucun respect pour les vies humaines, le SDF adresse ses condoléances à leurs familles si durement éprouvées. Le SDF souhaite également un prompt rétablissement aux blessés de ces violences indescriptibles.
Le SDF réaffirme une fois de plus son soutien constant à nos forces opérationnelles de défense et de sécurité sans qui la situation aurait certainement été plus grave que celles que nous connaissons jusqu’ici. Leur bravoure et leur sens élevé du devoir républicain est à féliciter. Le SDF invite le gouvernement de la République à prendre toutes les mesures indispensables pour assurer la protection de nos compatriotes.
Ces mesures doivent intégrer non seulement les actions urgentes en rapport avec les aspects sécuritaires et humanitaires mais également les actions à court et moyen terme qui doivent tenir compte des problèmes économiques et des réalités sociales et économiques. Tout en demeurant ferme dans la protection et la consolidation de l’intégrité de notre territoire, aucune piste ou solution allant dans le sens de la préservation de la vie de nos concitoyens n’est à proscrire.
Au-delà de la charge émotionnelle que ces attentats horribles imposent à la conscience nationale, le SDF réitère que la réponse adéquate à ces attentats ne saurait venir d’un parti ou d’un bloc politique pris individuellement mais plutôt de la collaboration et de la contribution inclusive de toutes les forces vives de la Nation. La solidarité et la compassion nationales imposent que le régime ait le courage de reléguer en arrière-plan les clivages détestables susceptibles de porter atteinte à notre vivre ensemble. Pour ce faire, il convient d’éviter les suspicions et les stigmatisations contre-productives qui puissent créer des divisions inutiles.
Tous les camerounais sans exception doivent se sentir concernés par la nouvelle situation qui est extrêmement préoccupante pour notre pays. Le sursaut républicain requis en pareille circonstance impose que le Président de la République, après avoir réuni le Conseil national de la sécurité, consulte les partis politiques, les organisations de la société civile ainsi que les gardiens de nos traditions tout en actionnant le levier de l’article 14 alinéa 4 de la Constitution à l’effet de réunir les deux chambres du Parlement pour une communication spéciale exclusivement réservée à la situation dramatique que vit notre pays.
Le SDF tiendra le samedi 1er aout prochain une session extraordinaire du Comité exécutif national (NEC) consacrée à ces évènements sanglants qui ont profondément endeuillé notre pays.
Après une note de 16 sur 20 lors de sa soutenance en Master de droit des affaires et de l’entreprise, le 12 avril 2015 à l’université de Dschang, il parle des préoccupations soulevées dans sa thèse
Où en est-on avec la réglementation du commerce électronique au Cameroun?
Le commerce électronique est aujourd’hui réglementé par la loi n° 2010/021 du 21 décembre 2010 régissant le commerce électronique au Cameroun. Cette loi est accompagnée de son décret d’application n°2011/PM/1521 du 15 juin 2011 fixant les modalités d’application de la loi de 2010 précitée. Il y a, en plus de ces textes, des textes complémentaires dont le plus important semble être la loi cadre n° 2011/012 du 06 mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun. Cette loi est importante dans la mesure où le commerce électronique met en rapport plusieurs personnes. On peut citer, entre autres: les professionnels entre eux (relation dite business to business) les professionnels avec les consommateurs (relation dite business to consumer). Cette dernière catégorie fait intervenir les consommateurs. Or, la loi cadre précitée définit le cadre général de la consommation.
Le consommateur est-il suffisamment protégé?
Le consommateur bénéficie des règles de protection de sa catégorie au regard de la règlementation en vigueur. Mais ces règles connaissent quelques difficultés dans leur mise en uvre, notamment dans l’environnement électronique. Ce qui veut donc dire que de multiples efforts doivent encore être faits pour une meilleure protection.
Quelles sont les lacunes de cette protection?
Les lacunes de cette protection peuvent s’apprécier au cas par cas. D’abord, le cas de la loi applicable. Nous faisons ici allusion aux problèmes liés à la résolution des différends. Les dispositions de la loi sur les normes appliquées dans certains cas prête plutôt à confusion. Il y a ensuite, une sorte de faiblesse de la part des associations des consommateurs qui sont sensés contribuer à la protection des consommateurs. Parfois, ces derniers n’ont pas les moyens pour engager les actions contre les auteurs fautifs. La loi est inefficace à ce niveau. Il y a en outre, ce problème de protection des données des consommateurs. Quelques difficultés peuvent aussi intervenir dans l’exécution du contrat du commerce électronique dans la livraison, il peut avoir défaut de livraison (livraison tardive, défectueuse…). Dans le paiement, le moyen de paiement qu’est la carte bancaire entraine souvent le piratage du numéro de la carte bancaire. Comme dernière lacune, il y a l’utilisation possible des informations exigées lors du paiement à des fins parfois reprochables, laquelle n’est pas juridiquement encadrée.
Que proposez-vous pour que le consommateur soit mieux protégé et que le commerce électronique grandisse?
Il y a d’abord le paiement. Nous avons pensé dans notre thèse que les professionnels devraient privilégier la monnaie électronique comme moyen principal de paiement en raison des avantages qu’elle présente. C’est une forme de paiement qui semble plus adaptée à cette forme de commerce. Concernant la résolution des différends, nous avons proposé entre autres, une franche collaboration entre les organismes chargés de la protection des consommateurs. On sait bien que le commerce électronique va souvent au-delà des frontières nationales et il faut bien qu’en cas de problème, que ces organismes puissent coopérer. Ensuite, la rédaction d’un code de consommation camerounais devrait permettre de pallier aux incohérences textuelles parfois observées en la matière et qui fragiliseraient la protection des consommateurs ou créeraient une certaine confusion à l’égard des juges qui pourraient ne pas savoir quel texte appliqué. Car, faut-il le rappeler, le commerce électronique est un commerce entouré d’une pléthore de lois, à tel enseigne que les juges se trouvent parfois dans l’embarras. Certes, il existe des mécanismes juridiques pouvant permettre de contourner de telles difficultés.
Benjamin JippaHindrich Assongo (West-Cameroon Regional News Agency))/n
L’organisation a rendu public récemment les conclusions d’une réflexion qu’elle a conduite sur le sujet avec d’autres organisations du domaine au Cameroun
L’association CALBRIL (Chantier d’Appui, de Loisir, de Bricolage des Lapions) a rendu public jeudi 25 juillet les résultats d’un symposium organisé en vue de l’amélioration des conditions de vie des enfants. Une centaine de participants environ avait pris part à la réflexion. On retrouvait parmi eux des représentants de toutes les composantes de la société camerounaise, notamment les représentants des ministères de la Promotion de la famille, des Relations extérieures et des Affaires sociales. Au centre des discussions, une réflexion sur les orientations prises en matière de Droit de l’enfant depuis les cinquante dernières années. L’enfant et le jeune, sur qui vont reposer la responsabilité de l’avenir du Cameroun et de l’humanité, ne saurait être un laissé-pour-compte. C’est pourquoi, nous devons tous ensemble rechercher des alternatives, afin que l’enfant et le jeune d’aujourd’hui devienne un adulte parfaitement équilibré et capable d’interfacer intelligemment avec son milieu de vie, a expliqué la présidente de l’Association CALBRIL parlant des propositions faites par son organisation. Lorsque nous regardons ce que subissent aujourd’hui nos chers enfants et jeunes en termes de violations de leurs droits : Mutilations Génitales Féminines, Repassage des seins, Travail forcé, Mariage précoce…la liste est longue, commenté pour sa part un expert de la Commission nationale des droits de l’homme parlant de cette question. Divers aspect ont été abordés dans le cadre de cette réflexion, notamment le rôle que jouent aujourd’hui les médias dans l’évolution des jeunes au sein de la société camerounaise. Les enfants passent plus de temps devant la télévision qu’à l’école, ou qu’ils accordent à cette activité plus de temps qu’à aucune autre, à l’exception du sommeil. Si l’on ajoute le temps qu’ils consacrent aux films, aux magazines, aux jeux sur ordinateur et à la musique, il est clair que les médias occupent une place de premier choix dans leurs activités de loisirs, a expliqué Jacob KOTCHO, un expert de la question.
L’expert pense par exemple que la diversité des offres de programme de télévision, n’a pas que dopé le potentiel en terme de d’éducation. Il conduit aussi aujourd’hui à des dérives comportementales. Le rôle néfaste de la télévision sur le comportement sexuel, le risque de grossesse précoce, sur les troubles du comportement alimentaire, sur la consommation de tabac, d’alcool et de drogues, et même sur la santé à l’âge adulte, est démontré, a expliqué monsieur Kotcho. La réflexion a aussi permis de mettre en avant la responsabilité qui est celle des parents en général. Protéger la santé, la sécurité et la moralité d’un mineur implique un devoir de surveillance. Les parents veillent sur leur enfant, en contrôlant ses allées et venues, l’ensemble de ses relations (membres de la famille, mais aussi amis et connaissances), sa correspondance et, plus généralement, l’ensemble de ses communications (courriels, téléphone), a déclaré pour sa part Elisabeth NOUKO, Conseiller d’Orientation Chef de Service de la Prospection à la Direction du Bien-être de la Famille, une question qui a fortement été discutée. L’association CALBRIL soumet aujourd’hui un rapport qui invite l’ensemble des composantes de la Société camerounaise à se pencher sur la question des droits des enfants. Elle invite la société Civile à plus de vigilance, le gouvernement à plus d’engagement en termes de structure d’accompagnement. Cette question des droits des enfants restent très fortement discutée dans un contexte camerounais où malgré la pauvreté, de nombreux enfant sont accouchés chaque jour avec à la fin de graves violations en termes de droits. Avec les vacances on retrouve encore des jeunes parfois âgés de moins de quinze ans, vendant dans les grands carrefours du pays des produits fabriqués par des grandes entreprises du pays. Dans le pire des cas, on les retrouve la nuit se prostituant pour les filles et même aussi pour de jeunes garçons. La question des droits est vite reléguée au deuxième rang au profit de celle des moyens pour aller à l’Ecole.
L’association CALBRIL plaide pour plus de droits en faveur des enfantsJournalducameroun.com)/n
Les travaux regroupent les experts de la filière bois
Au milieu des années 90, les forêts recouvraient environ 19,6 millions d’hectares, selon l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, tandis que d’autres études ayant eu recours aux images satellitaires, avançaient plutôt le chiffre de 22,8 millions d’hectares au cours de la même période. A côté de cette bataille de chiffres, les experts indiquent que la forêt représente 43% de la superficie de notre pays, estimée à 46,5 millions d’hectares. L’importance de cette proportion a amené l’Etat camerounais à l’aube des années 90, à refléchir sur la création d’un cadre légal devant régir l’exploitation forestière, en l’occurrence le bois. A cet effet, l’on apprend que seul le gouvernement est habilité à donner des autorisations d’exploitation du bois aux résidents camerounais, ainsi qu’aux entreprises inscrites au registre du commerce. Dans le même ordre d’idée, plusieurs lois ont été adoptées selon les acteurs de la filière, réunis depuis le jeudi 26 mai 2011, à Douala, dans le cadre d’un atelier d’information et de sensibilisation sur la grille de légalité FLEGT Cameroun, et de consultation sur la relecture de la politique et la législation forestière camerounaise.
Les travaux regroupent les agents du ministère des forêts et de la faune, de la brigade nationale de contrôle, du ministère des finances, du secteur de la douane, des opérateus économiques, ainsi que des membres de la société civile. D’après Patrice Bigombe Logo, expert juriste: La politique nationale sur l’exploitation des forêts remonte aux années 90, mais la loi la plus connue et qui est d’ailleurs au centre de cet atelier, c’est la loi du 20 janvier 1994. Cette loi par exemple, plaça pour la première fois, les forêts communautaires dans une catégorie bien précise, de même qu’elle permettait au Cameroun de considérer les forêts certes comme une ressource, mais d’avantage comme un atout naturel qu’il convient de bien gérer. Pour contribuer à l’amélioration et à l’adaptation des instruments de gouvernance forestière aux normes internationales, l’atelier de Douala vise à procéder à la relecture de la politique et de la législation forestières des années 1994-1995, pour, d’une part, combler les vides juridiques constatés et, d’autre part, résoudre les insuffisances qui limitent la performance de la politique forestière camerounaise, selon les organisateurs. Les travaux s’achèvent ce vendredi 27 mai 2011.
Les experts indiquent que la forêt représente 43% de la superficie du Cameroun, estimée à 46,5 millions d’hectaresGoogle images)/n
Le phénomène a évolué et les Ong n’ont pas toujours les moyens de protéger les enfants
Frustrations des ONG
Ce vendredi 12 février 2010, journée mondiale de l’enfant-soldat, est l’occasion pour les Organisations non gouvernementales de crier toute leurs frustrations. L’ONU estime aujourd’hui que 300.000 enfants-soldats, dont un tiers sur le continent africain, sont aujourd’hui impliqués dans plus de 30 conflits dans le monde. Ces ONG profitent de cette journée pour dénoncer l’inertie de la communauté internationale. Le terme d’enfant-soldat recouvre une réalité multiple. Selon l’organisation des Nations unies pour l’enfance, ces enfants «sont utilisés comme combattants, coursiers, porteurs ou cuisiniers, et pour fournir des services sexuels. Certains sont recrutés de force ou enlevés, d’autres s’enrôlent pour fuir la pauvreté, la maltraitance et la discrimination, ou pour se venger des auteurs d’actes de violence commis à leur encontre ou contre leur famille». Cet enrôlement demeure selon les experts très répandu et, représente l’une des manifestations les plus cruelles des conflits contemporains.
Les nations unies pointées du doigt
Pour l’Ong Amnesty International, c’est au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies qu’il faut agir. L’organisation de défense des droits de l’Homme lui demande «d’exiger des gouvernements et groupes armés de mettre fin à cette pratique. »Il y’a un peu moins d’un an l’organisation Human Rights Watch avait elle aussi déjà mit en cause la responsabilité du Conseil de Sécurité. Par la voie du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le Conseil de sécurité avait indiqué qu’il envisagerait l’adoption de sanctions contre les gouvernements et groupes armés qui refusent de mettre fin à leur utilisation d’enfants soldats. Pour de nombreux experts du droit et de l’action humanitaire, le tort revient exclusivement à l’inertie des organisations internationales qui regardent en silence de milliers d’enfant se faire décimer dans des combats.
De nombreux efforts pour éradiquer le problème
Plusieurs faits ont marqué la volonté de la communauté internationale de régler ce problème. Pourtant de nombreux textes internationaux condamnent fermement l’enrôlement d’enfants-soldats. Le Traité de Rome de 1998, fondateur de la Cour pénale internationale, qui considère que le recrutement d’enfants de moins de 15 ans dans des forces armées est un crime de guerre, et le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant la participation des enfants aux conflits armés, entré en vigueur en 2002, interdit la participation d’enfants de moins de 18 ans aux hostilités. Des procès ont été ouverts. En 2003, l’ancien président du Liberia, Charles Taylor a été accusé par le procureur de la Cour spéciale de Sierra Léone, parmi plusieurs chefs d’inculpations, d’avoir recruté des enfants-soldats. Le verdict est attendu au plus tôt pour fin 2010. En janvier 2009, la Cour pénale internationale de La Haye a ouvert pour la première fois un procès contre le crime de guerre consistant purement à enrôler des enfants-soldats. L’ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga y a été accusé de s’être servi d’enfants à la fin de la guerre civile qui a traumatisé la République Démocratique de Congo de 1998 à 2003. Toujours en RDC, la loi prévoit aujourd’hui jusqu’à 20 ans d’emprisonnement pour l’utilisation d’enfants dans le cadre de conflits armés.
Un phénomène qui a évolué avec le temps
Le phénomène des enfants soldats n’est pas nouveau. Dans la Grèce Antique les spartiates socialisaient les enfants au sein d’institutions militaires. Lors des croisades au moyen âge, des enfants participaient aux combats. Pendant la seconde guerre mondiale, des enfants ont été parfois utilisés pour pallier le manque de soldats. Jusqu’à tout récemment, le rôle réel des enfants dans des combats était généralement limité par le poids et la complexité du maniement des armes. Les enfants soldats étaient affectés à des tâches telles les services de courrier ou de cuisine, la surveillance de route, l’espionnage, la musique militaire. Le changement se produit à la fin du XXe siècle, en raison de l’évolution technologique et la nature particulière des conflits. Les armes automatiques modernes, telles l’AK47 ou le M-16, dont le maniement est extrêmement aisé, ne requièrent pas la force d’un adulte. Ils sont facilement utilisables par des enfants, filles comme garçons. De même, le faible prix de ces armes les rend plus accessibles. C’est pourquoi pour de nombreuses ONG, il est très important de préciser que la problématique des enfants soldats est liée en grande partie à celle de la prolifération des armes légères.