Naufrage sur la Bénoué: 37 corps repêchés et plusieurs disparus

Au total, 37 corps ont été repêchés après le naufrage survenu samedi de deux embarcations sur le fleuve Bénoué, dans le nord du Cameroun, selon le dernier bilan non officiel

Au total, 37 corps ont été repêchés après le naufrage survenu samedi de deux embarcations transportant plus de 200 passagers et des marchandises sur le fleuve Bénoué, dans le nord du Cameroun, selon le dernier bilan non officiel publié par la presse locale faisant état par ailleurs de nombreux disparus et d’une dizaine de survivants.

Deux nouveaux corps ont été repêchés mardi et sont venus s’ajouter aux 35 autres retirés des eaux fluviales la veille par la brigade de la marine nationale de Lagdo, localité de la région du Nord proche du lieu où deux pirogues ont chaviré samedi dans la nuit, d’après les informations diffusées mardi soir par le Poste national de la Cameroon Radio and Television (CRTV), l’office de radio et télévision public.

Parties notamment de cette localité pour relier celle de Rey Bouba, les deux embarcations, déclarées en état de surcharge, ont été balayées par un orage sur une île au nom d’Alpha formée d’un lac artificiel, révèlent les premiers éléments d’enquête des forces de sécurité.

Plus de 200 passagers ont été dénombrés à bord sur la base d’une simple estimation, avec des marchandises et des biens d’ ameublement.

Certains d’entre eux ont été identifiés comme des commerçants de retour du marché périodique de Lagdo et d’autres comme des membres d’une famille se rendant à un mariage coutumier musulman.

Pour l’heure, en plus de 37 corps repêchés en deux jours d’ opération de sauvetage menée par les services de la marine nationale, seules une dizaine de ces passagers ont été déclarés survivants et les espoirs d’en retrouver d’autres commencent à apparaître minces quatre jours après le naufrage.

La marine nationale annonce la poursuite des recherches.
Comme première mesure afin d’éviter que pareille catastrophe se reproduise, le gouverneur de la région du Nord, Jean Abaté Edi’i, a interdit les voyages de nuit par pirogue sur le fleuve Bénoué, important cours d’eau traversant cette région et conduisant jusqu’à Lagos, la métropole économique du Nigeria voisin.

Ces liaisons par voie fluviale sont celles qui permettent de relier Lagdo et Rey Bouba, surtout les jours de marché. Elles font à ce jour intervenir plus de 500 pirogues à moteur et à pagaie, à en croire les statistiques officielles citées par la presse.


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La FIDH s’inquiète de la «détention arbitraire» de Célestin Yandal

Le président du Collectif des jeunes de Touboro dans la région du Nord, est aux arrêts depuis le 23 novembre 2013 pour son opposition à des actions du Lamido de Rey Bouba, Aboubakary Abdoulaye

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) a publié une note hier, le 26 juin, où il s’inquiète de la «poursuite de la détention arbitraire et du harcèlement judiciaire de M. Célestin Yandal, président du Collectif des jeunes de Touboro», l’un des arrondissements du département du Mayo Rey dans le nord du Cameroun.

L’Observatoire met notamment en exergue le fait que Célestin Yandal, pour la cinquième fois consécutive, n’a pu comparaitre devant le procureur de Tcholliré (chef-lieu du département du Mayo Rey) dans le cadre de son procès le 19 juin 2014. Le président de l’association des jeunes de Touboro est en détention préventive à la prison centrale de Garoua depuis le 5 décembre 2013.

Selon les faits qui lui sont imputés par les autorités judiciaires, explique la FIDH, Célestin Yandal est poursuivi pour cinq chefs d’inculpation. Deux relèvent du juge d’instruction et trois du procureur. Le premier l’accuse de «tentative d’assassinat d’un certain Abdou, l’un des hommes de main du Lamido de Rey Bouba» (arrondissement du département du Mayo Rey), et «vol aggravé chez un Dogari (soldat du Lamido), qui déclare que M. Yandal et ses collègues l’auraient agressé et lui auraient dérobé 92 000 FCFA».

Le procureur quant à lui charge le président des jeunes de Touboro pour : «destruction des effigies du Chef de l’Etat pendant les élections législatives et municipales du 30 septembre 2013», «destruction de la barrière du Lamido de Rey-Bouba» et «menaces simples et violation du domicile d’un chef Djavor». Célestin Yandal a d’abord été détenu à la gendarmerie de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua du 23 novembre au 5 décembre 2013, avant d’être transféré, dans la nuit du 5 décembre 2012 à 2 heures du matin, de Ngaoundéré à Tcholliré. Depuis, il est en détention à la prison centrale de Garoua attendant les débats dans le cadre de son procès.

La FIDH soutient, d’après les éléments en sa possession, que Célestin Yandal a été arrêté par abus de pouvoir de la part du Lamido de Rey Bouba, Aboubakary Abdoulaye, qui est par ailleurs l’un des vice-présidents du Sénat camerounais. Ce dernier aurait voulu faire arrêter «quatorze jeunes de cette localité pour troubles à l’ordre public à Touboro lors d’altercations avec les hommes de mains du Lamido qui étaient venus racketter les populations de cette localité», explique l’Observatoire. La Fédération a alors exigé que soit libéré M. Yandal «de manière immédiate et inconditionnelle car sa détention est arbitraire en ce qu’elle ne vise qu’à sanctionner ses activités de défense des droits de l’Homme». La requête a été adressée au président de la République du Cameroun.

La position de la FIDH sur Célestin Yandal

Célestin Yandal a été arrêté le 23 novembre 2013
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Le Rdpc clôture de sa campagne dans le département du Mayo-Rey

Le meeting de clôture a eu lieu à Touboro ce jeudi sous la présidence de Sa Majesté Abdoulaye Aboubakary, Lamido de Rey-Bouba

Esplanade de la Fada (chefferie) de Touboro ce jeudi 06 octobre 2011, il est 9h, la cour est noire de monde. Les militants du RDPC vêtus aux couleurs de leur parti débarquent de tous les coins du département du Mayo-Rey. De Rey-Bouba, de Tcholliré, de Madingring. Tout chemin même à Touboro où la coordination départementale du RDPC dans le département du Mayo-Rey a choisi de tenir son meeting de clôture de la campagne du président Paul Biya à l’élection présidentielle du 09 octobre prochain. Au fur et à mesure, d’autres militants et militantes de la ville se joignent au groupe. 11h, départ vers l’esplanade de la sous-préfecture. Dans l’attente de l’arrivée du Lamido de Rey-Bouba, coordonateur départemental de la campagne de Paul Biya dans ce département, quelques militants perdent patience, certains d’entre eux se démobilisent et se dispersent pour se ressourcer. D’autres restent sur place, assis ou couchés à même le sol ou sur du sable. Encore quelques minutes, et ouf ! C’est l’explosion partagée de joie. Il est 11h30. Une sirène de la police annonce enfin l’arrivée du Lamido de Rey-Bouba, Sa Majesté Abdoulaye Aboubakary, membre du bureau politique du RDPC promu récemment au congrès de cette formation politique. Le souverain de Rey-Bouba arrive dans un cortège constitué d’une cinquantaine de véhicules et sous une forte escorte des éléments du bataillon d’intervention rapide (BIR). Le meeting de clôture peut enfin commencer.

Quelques temps forts ont marqué cette cérémonie : pluie de discours entrecoupés par des intermèdes musicaux, galaxie de messages, explication du processus du vote et lecture des rapports par les différents présidents communaux de la campagne du RDPC. Après la levée des couleurs, les jeunes de la section OJRDPC du Mayo-Rey Sud ont procédé à l’exécution de l’hymne national. Pour ce qui est des discours, il y avait une demi-douzaine au total après celui du président de la section RDPC du Mayo-Rey Sud, Douna Djoda qui a passé en revue les réalisations du gouvernement RDPC dans le département du Mayo-Rey. Entre autres, il va citer la création et l’équipement des écoles, des lycées et des CES, l’affectation des enseignants en grand nombre, le bitumage de la route sous-régionale Ngaoundéré-Touboro-Moundou (Tchad), la création des télécentres communautaires à Mbaï-Mboum t à Touboro etc. C’est pour toutes ces raisons et bien d’autres qu’il a tenu à réitérer l’engagement de sa section à accorder un vote à 100% au Président Paul Biya au soir du 09 octobre. Un soutient réitéré par présidente de la section OFRDPC du Mayo-Rey Sud qui a relevé pour s’en féliciter, la création des maisons de la femme à Tcholliré et à Rey-Bouba. Pour sa part, le président de la section OJRDPC du Mayo-Rey Sud s’est réjoui du recrutement de 25 000 jeunes dans la fonction publique et a assuré le candidat du RDPC d’un vote massif et de leur soutien sans failles le 09 octobre. Ce même soutien sera confirmé par M. Baïnou Janous, inspecteur d’arrondissement de l’éducation de base de Touboro en sa qualité de porte-parole des élites. Prenant la parole à son tour, le représentant de l’UNDP a rappelé la position de son parti, position prise le 03 septembre 2011 de soutenir la candidature du président Paul Biya. Il est également revenu sur la plateforme qui lie les deux formations politiques et qui remonte au 28 novembre 1997.

Après cette pluie de discours, neuf militants s’exprimant dans neuf langues différentes ont pris la parole, chacun à son tour, pour expliquer le processus de déroulement du vote. En Mboum, en Fufuldé, en Dii, en Haoussa, en Toupouri, en Guisiga, en Mafa, en Banana et en Arabe, les militants ont été sensibilisés pour éviter d’éventuelles erreurs le jour du vote. Par la suite, les présidents communaux de la campagne du RDPC dans le Mayo-Rey ont dressé le bilan de la campagne, chacun dans sa circonscription. Ces rapports ont porté sur les stratégies de campagne mises sur pied, les difficultés rencontrées et les solutions pour y faire face, le nombre de cartes d’électeurs distribuées, etc. Puis est venu, le moment le plus attendu, à savoir la prise de parole par le puissant et vénéré Lamido de Rey-Bouba, Sa Majesté Abdoulaye Aboubakary, fortement ovationné par les populations. « Je vous demande de sortir massivement le 09 octobre pour voter dans l’ordre et la paix », a-t-il martelé. Sur ses motivations, le souverain de Rey-Bouba dira tout simplement, «Je soutiens la candidature de Paul Biya pour son attachement à la paix, la justice, le développement du Cameroun, et surtout pour les réalisations et les perspectives que je vois venir pour mon département ».

Meeting de clôture du Rdpc, le 6 octobre à Touboro
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