Cameroun : Felix Agbor Nkongho décline l’appel de Ni John Fru Ndi

Dans une correspondance adressée au chairman, l’avocat invoque son engagement non partisan à lutter contre la violation des droits de l’homme des populations meurtries par la crise anglophone.

Me Felix Agbor Nkongo ne siègera pas au sein des organes dirigeants du Social democratic front (Sdf). Nommé au sein du Shadow cabinet, instance décisionnelle la plus importante du parti, l’avocat décline l’offre de l’opposant historique, le chairman Ni John Fru Ndi. Pour l’avocat, siéger au sein de ce parti qui a pour fief la zone anglophone du Cameroun, serait une façon de limiter sa liberté.

Surtout que depuis six ans déjà, dit-il, mon peuple, votre peuple, notre peuple, subissent chaque jour de graves violations de ses droits de l’homme dans un conflit sanglant que la politique partisane n’a pas réussi à éviter. Cette politique n’a pas encore pu résoudre ce conflit et il demeure très peu disposé à le faire. Pourtant, pour lui, l’urgence est de défendre les droits de ses millions de victimes. Et pour réussir son combat, Felix Agbor Nkongo estime qu’il a besoin d’une bonne dose d’impartialité et d’objectivité.

Voilà pourquoi, « je décline respectueusement cette nomination ; je ne saurais accepter cette nomination », conclut-il.

Nkongho Felix Agbor (Balla)
CHRDA –Buea
18 juin 2022
Secrétariat national
Front social-démocrate (FDS)
Cameroun 

Objet: Ma nomination en tant que membre du cabinet fantôme du SDF

Monsieur,

Merci de me solliciter pour un poste au sein du cabinet « fantôme » de votre parti. Je me sens très honoré. J’ai appris cette nomination à mon arrivée au Cameroun en provenance des États-Unis d’Amérique où je viens de recevoir le Prix Robert F. Kennedy des droits de l’homme.

Quand je suis arrivé au Cameroun, j’étais empêtré dans l’élection du Conseil du Barreau et je n’ai pas pu vous rencontrer malgré de nombreuses tentatives par l’intermédiaire d’un tiers.

J’ai cependant le regret de vous informer que je ne suis pas en mesure d’accepter cette nomination.

L’histoire politique du Cameroun ne peut s’écrire sans une place particulière pour vous-même, votre parti le SDF et ses héros et héroïnes méconnus.

Même les améliorations mineures apportées à notre pratique démocratique en difficulté au cours des trois dernières décennies sont en grande partie attribuables au dynamisme et au leadership des SDF. Merci pour votre service.

Monsieur le président, les temps ont beaucoup changé depuis les années 1990.

Les nouveaux défis auxquels nos peuples sont confrontés exigent de nouvelles solutions et de nouvelles approches.

Lorsque des enseignants se sont joints aux avocats d’origine anglophone pour protester contre le statu quo, notre lutte pour le respect des droits des anglophones m’a injustement emmené en prison.

Depuis six ans maintenant, mon peuple, votre peuple, notre peuple subissent chaque jour de graves violations de ses droits de l’homme dans un conflit brutal que la politique partisane n’a pas réussi à éviter et qui s’est avéré jusqu’à présent incapable et peu disposé à résoudre.

Ma priorité actuelle est de promouvoir et de défendre les droits de l’homme de ces millions de victimes qui, autrement, sont écartées par la politique actuelle au Cameroun.

J’ai le devoir de rester objectif, impartial et pleinement engagé dans cette noble mission.

Je décline donc respectueusement cette nomination.

Ce pays, pour l’instant, a besoin de dirigeants capables de tendre la main à tous les Camerounais au-delà des lignes de parti pour travailler ensemble pour un avenir meilleur.

C’est la voie que j’ai choisi de suivre.

C’est un chemin qui a été façonné par le sang de notre peuple.

Je saisis cette occasion pour vous demander de continuer à élever la voix pour toutes les victimes de violations flagrantes des droits de l’homme au Cameroun.

Sincèrement

Nkongho Felix Agbor (Balla)

Cameroun : le SDF court « un risque de rupture brutale »

C’est la déclaration du désormais ex-porte-parole du Social democratic front Jean Robert Wafo, remplacé jeudi 16 juin 2022 par décision du président Ni John Fru Ndi.

Les prochaines élections sénatoriales et la présidentielle approchent, le Social democratic front (Sdf) se prépare. Le leader de cette formation politique vieille de 32 ans vient d’effectuer des nominations au sein du Comité exécutif national, deuxième plus important organe de prise de décision du parti.

Entre autres changements qui découlent de cette nomination, le nouveau ministre de la Communication du Shadow cabinet est Moïse Nguidjol Ngan, en remplacement de Jean Rober Wafo, par ailleurs ancien maire de Douala 2è. Au secrétariat du Sdf, Me Adeline Djomgang prend la place de Jean Tsomeleu.

Suite à ce mouvement de nomination, l’ancien chargé de la communication félicite son remplaçant et condamne la manière de gérer le parti de son président. « Je souhaite à mon successeur plein succès dans la consolidation de l’édifice reputationnel que nous avons par le passé méthodiquement,  avec patience et passion, bâti pour permettre à la parole du Changement et du Peuple d’être entendue, adressée,  considérée », peut-on lire.

Jean Robert Wafo laisse entendre son inquiétude par rapport à l’avenir du parti. « Il me semble important de noter que les mouvements de ce jour font courir au parti, un risque de rupture brutale mais irrémédiable avec les idéaux de ses pères fondateurs : la social démocratie,  le fédéralisme comme forme de l’Etat,  le pouvoir véritablement au peuple », s’inquiète l’ancien chargé de la communication dans une tribune en date du 17 juin 2022.

L’ancien maire de Douala 2è dénonce la tendance unique observée au sein du parti. « La vitalité programmatique du parti marquée par une multitude d’idées et de positionnement semble en train d’être paralysée par une tendance unique, celle qui par ses fréquentations, pourrait annihiler la singularité du SDF et en faire une force politique quelconque, sans impact sur le jeu démocratique et sur la transformation positive de la vie des masses camerounaises », avise l’homme politique.

Cameroun : le Social democratic front célèbre son 32è anniversaire ce 26 mai 2022

Dans un climat d’apaisement et de remobilisation, le Sdf va décerner des distinctions aux militants qui se sont démarqués durant ses 32 ans d’existence.

Le social democratic front (Sdf) est vieux de 32 ans. C’est l’occasion pour son fondateur et ses militants de marquer une pause festive ce 26 mai 2022. Ce temps d’arrêt permettra au Chairman Ni John Fru Ndi et à ses militants d’évaluer le chemin parcouru et de prendre des engagements pour l’avenir. A Yaoundé, capitale politique  du Cameroun, le démembrement régional du Centre organise une cérémonie à son siège au quartier Olézoa pour marquer cet anniversaire.

Au menu de cette cérémonie, le comité d’organisation prévoit des allocutions ; la remise des distinctions à 15 militants ; des ateliers de réflexion sur la genèse du parti ; la présentation du bilan et la prise des engagements pour le futur. Au-delà de ces articulations, les responsables du parti en région comme sur l’ensemble du territoire national vont profiter de l’occasion pour remobiliser les militants.

La commémoration de la 50è édition de la fête de l’unité du Cameroun le 20 mai 2022 a donné à voir des divisions au sein du Sdf. Tandis que les présidents régionaux ont appelaient au boycott du défilé dans le Centre, le Littoral et ailleurs, le président national a donné le feu vert. Dans un comité signé le 19 mai 2022, Ni John Fru Ndi qui est à la tête du parti depuis 32 ans, a autorisé les militants à participer au défilé. Deux sons de cloche qui ont abouti à une mobilisation à deux tons.

Tout compte fait, le Sdf a marqué la scène politique au Cameroun. Créé le 26 mai 1990 à Bamenda, le parti s’est hissé à la tête de l’opposition camerounaise jusqu’à la présidentielle du 07 octobre 2018. Ni Fon Fru Ndi son président a été ainsi le principal challengeur de Paul Biya, président de la République et président fondateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). En 1992 avec 35,9% des voix contre 39,9% pour Paul Biya. En 2004 avec 17,4 contre 70,8 pour Paul Biya ; en 2011 avec 10,7% contre 78% pour Paul Biya.

Depuis 2016, le parti est affaibli en raison de la crise sécuritaire qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où il avait plus de vigueur. Le Sdf compte tout de même 05 députés à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives de février 2020.

Cameroun-rebondissement : Ni John Fru Ndi lève le boycott du défilé du 20 mai

Le président du Social democratic front (Sdf) dans un communiqué autorise les militants de son parti à prendre part au défilé de la 50è fête de l’unité.

Invité à prendre part aux préparatifs du défilé du 20 mai par  les autorités administratives, puis admis à défiler sous condition, le Social democratic front a décliné l’offre dans un premier temps. « Le SDF Centre ne prendra pas part au défilé 2022 ». « Tous les camarades de la région du Littoral sont appelés à ne pas participer au défilé du 20 mai prochain, jusqu’à ce qu’une résolution du NEC (Comité exécutif national, Ndlr) inscrive une démarche contraire », ont décidé respectivement les présidents régionaux du Sdf pour le Centre et le Littoral.

Ces responsables et  militants du parti justifient leur  position. « Le Sdf Centre s’était engagé à ne plus défiler au cas où, cette crise (la crise anglophone Ndlr) qui a détruit le pays en général et notre parti en particulier persistait ». Ajouté à cela, les conditionnalités fixées pour  participer au défilé en 2022. « L’obligation de faire des louanges à la gloire de M Biya et de ne porter que ses effigies et ses photos. L’interdiction de porter les insignes du SDF et de son leader », explique le président régional du Centre.

Suite à ces engagements au boycott du défilé, le président national du parti vient de siffler la fin de la partie.

 « Suite aux appels persistants des différentes structures du parti exprimant une ferme volonté de participer aux prochaines célébrations du 20 mai ainsi que notre position d’œuvrer sans relâche pour un meilleur Cameroun, j’informe par ce communiqué toutes les structures du parti capables de mobiliser les militants, de participer au défilé civil du 20 mai 2022. Toutes information contraire circulant sur les réseaux sociaux est infondée et injustifiée », conclut le président national fondateur du Sdf.

Ce 19 mai 2022, Ni John Fru Ndi, dans un communiqué au ton conciliant et apaisant, lève le mot d’ordre de boycott. Il donne l’autorisation à ses militants de prendre part à la parade marquant la 50è édition de la fête nationale de l’unité. Une attitude qui est de nature à diviser le parti au grand bonheur du système régnant au Cameroun.

Cameroun-fête nationale : le SDF prône le boycott du défilé à ses militants

Pour diverses raisons, le Social Democratic Front dans la région du Centre ne trouve aucun intérêt de participer au défilé du 20 mai, qui est fait pour glorifier le président de la République, Paul Biya.

Le Social Democratic Front (SDF) a été créé le 26 mai 1990 pour «s’opposer» au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ex-Union nationale camerounaise (UNC), parti au pouvoir depuis l’indépendance du Cameroun. En prélude aux festivités marquant les 50 ans de l’unité nationale, le Sdf reste fidèle à sa logique d’opposition à un système.

Au sujet du défilé du 20 mai 2022, le SDF a réagi en ces termes. « Depuis le 20 Avril 2022, le SDF Centre est invité à adresser une demande de participation au défilé du 20 mai 2022. Dans forme et le fond, le SDF Centre n’y trouvait aucun intérêt. Sur la forme, cela paraissait être une curiosité surtout que c’était la première fois en trente-deux ans d’existence du SDF. En plus, un parti d’essence fédéraliste ne saurait faire allégeance pour prendre part à un défilé qui fait la promotion de l’État unitaire.

Sur le fond, le 20 Mai 2018, avec la persistance de la crise Anglophone, le SDF Centre s’était engagé à défiler torse nu au boulevard en présence de toute la communauté; cette manifestation avait pour cible le gouvernement du Président Paul Biya qui avait fait preuve de légèreté dans la gestion de cette crise; avec des milliers de soldats et jeunes séparatistes tués, près de quatre mille civils morts, plus de 60 milles réfugiés å l’intérieur comme à l’extérieur.

Le SDF Centre s’était engagé à ne plus défiler au cas où, cette crise qui a détruit le pays en général et notre parti en particulier persistait. Cinq ans plus tard, la situation est presque inchangée. Néanmoins, à l’appel du Préfet à prendre part aux préparatifs du défilé le 17 Mai 2022, le SDF Centre a mandaté le coordonnateur départemental.

Le compte rendu fait par ce dernier ainsi que la correspondance donnée par le Préfet a laissé tout militant digne de ce nom sans voix. Parmi les conditionnalités fixées et qui renforcent, l’état totalitaire et dictatorial figurent en bonne place – l’obligation de faire des louanges à la gloire de M Biya et de ne porter que ses effigies et ses photos. L’interdiction de porter les insignes du SDF et de son leader.

Au regard de cette situation, le SDF Centre ne prendra pas part au défilé 2022. Les militants sont par conséquent invités à rester chez eux. Tout militant ou cadre qui prendra part à ce défilé devra être conscient de son soutien implicite à un régime en agonie qui voudrait adapter l’état d’épuisement d’un homme dont la soif de se maintenir vaille que vaille au pouvoir est proportionnel à la honte qu’il fait subir aux vingt-cinq millions de Camerounais dans ses quelques apparitions publiques.

Le SDF Centre déplore les importations de certains individus, au nom du SDF, qui ont pris part ce jour aux répétitions et prendront part au défilé contre forte rétribution financière, Chacun devra en tirer lui-même les conséquences. »

 

Cameroun : l’Alliance patriotique et républicaine, parti de Célestin Djamen en difficulté

En un an d’existence, plusieurs membres dont de hauts responsables de cette formation politique de l’opposition ont démissionné.

C’est la saison de la purge au sein des partis politiques au Cameroun. Alors que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) procèdent par l’exclusion des militants qualifiés d’indisciplinés, les membres de l’Alliance patriotique et républicaine du Cameroun brandissent des lettres de démission.

L’ex-secrétaire national aux questions électorales et  la diaspora vient de claquer la porte du parti APAR créé par Célestin Djamen en avril 2021. Joseph Chedjou affirme être un figurant aux côtés du président du parti.

Selon lui, le parti n’a pas de véritable idéologie, il manque d’objectivité et de réalisme. « J’ai comme impression que le poste qui m’était attribué n’était que pour planter un décor à l’effet de satisfaire les intérêts de quelqu’un », déclare-t-il.  Ceci après avoir indiqué qu’il est à la quête d’un parti politique plus vrai, plus objectif, plus réaliste pour la construction dynamique de la nation.

Comme lui, l’on annonce la démission du délégué régional de l’Est de la même formation politique. En décembre 2021, un groupe de militants originaire du Grand nord a jeté l’éponge, tout comme le fondateur lui-même le 14 décembre 2020. Il démissionnait du Mrc, alors qu’il occupait le poste de secrétaire aux droits de l’homme et à la gouvernance du parti de Maurice  Kamto qu’il a rejoint en 2018. Cette année-là, il revenait du Social democratic Front (Sdf).

Pour rappel, Célestin Djamen a créé son parti dans la perspective des échéances électorales de 2025, notamment l’élection présidentielle. Mais à mesure que le temps passe, le parti présente des signes d’effritement, tel un mouvement qui ne tiendra pas longtemps.

Cameroun : les députés Cabral Libii et Jean-Michel Nintcheu soutiennent l’opération « craie morte »

Les deux élus du peuple à l’Assemblée nationale expriment leur solidarité à l’endroit des membres du collectif « On a trop supporté », en grève depuis des semaines. Ils exigent du gouvernement des actions concrètes pour résoudre la crise.

 

L’expression de la colère et de l’indignation des enseignants ne laisse pas indifférents certains membres du Parlement qui jouissent de la liberté d’expression et d’une conscience humaine. Et  les conditions dans lesquelles la mort de l’enseignant Hamidou est survenue le 08 mars 2022 ont davantage mis à nu la gravité de la précarité et du mépris vis-à-vis des enseignants.

Maitre d’Education physique et sportive, Hamidou a fait sa formation au Cenajes de Garoua de 2009 à 2011. L’enseignant d’EPS au lycée de Beka depuis le 05 mars 2012 a tiré sa révérence après 10 ans de service dans la souffrance, sans salaire ni intégration. Il s’en va 12 jours après la signature sous pression de son acte d’intégration, au moment où ses collègues membre du Mouvement OTS revendiquent avec ardeur la restauration de leur dignité ôtée par le gouvernement.

« Pour l’âme de Hamidou, ne vous arrêtez surtout pas »

L’émotion est grande, la contrition « rare » et la tristesse « profonde », tel que l’exprime Cabral Libii Li Ngue Ngue, député de la nation. « A la vérité, je suis plutôt atterré. Il y a des moments où en toute franchise, on ne sait quoi faire. Je dis paix en son âme. M. Hamidou, où que tu sois, que ton âme repose en paix », réagit l’honorable, dans un direct sur son compte Facebook.

A l’occasion de cette sortie, le président du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) se demande comment on en est arrivé à 10 ans sans salaire dans un pays où certaines personnes touchent frauduleusement des centaines de salaires par mois. D’autres décaissent le salaire que Hamidou attendait multiplié par mille.

C’est pourquoi, « Je voudrais vous dire à vous les enseignants, ne vous arrêtez pas. Je vous félicite. Et pour l’âme de Hamidou, ne vous arrêtez surtout pas. Peut-être par vous, le salut de cette nation peut venir.  Nous sommes à vos côtés, nous vous accompagneront ». Et d’ajouter « chers parents soutenez ceux qui forment nos enfants. Je félicite les élèves qui, par leur candeur, ont su apporter leur soutien aux enseignants», loue le député de la 10è législature. Il réitère son soutien adressé aux enseignants dans un communiqué en date du 23 février 2022 quelques jours après le début de la grève.

« Le régime de Yaoundé veut jouer à la roublardise »

Comme lui, son homologue Jean Michel Nintcheu a exprimé son soutien bien avant la mort de Hamidou. Dans une sortie, le député de la nation affirmait sans ambages « je suis solidaire des revendications des enseignants qui ont lancé le mouvement OTS. Il faut être criminel pour ne pas compatir à leurs souffrances (…) Yaoundé gagnerait à satisfaire leurs revendications ».

Et tandis que « le régime de Yaoundé fidèle à son habitude, veut jouer à la roublardise », dit-il, le parlementaire issu du Social democratic front (Sdf) propose des solutions.

« J’estime que pour résoudre ce problème, en plus d’accélérer les procédures administratives, et de sanctionner tous les responsables de cette inertie, il suffit de pourchasser les gaspillages et de supprimer les dépenses inutiles et improductives contenues dans la loi de finances 2022 », indique Jean Michel Nintcheu.  Le député (8è, 9è, 10è législature) cible la ligne 65  avec la suppression des dépenses intitulées « des autres personnels » et le cisaillement d’autres dépenses liées au fonctionnement.

Face à la pression grandissante des enseignants  joints par les élèves de certains établissements à Douala dans le Littoral, au Sud et au Nord, le gouvernement s’est mis à signer certains actes dans la précipitation, dont l’acte d’intégration de Hamidou. S’en est suivi l’instruction d’un décaissement urgent de 2,7 milliards de francs CFA pour éponger la dette de l’Office du baccalauréat du Cameroun (Obc) au titre des examens probatoire et baccalauréat session 2020 et 2021.

Cependant, avec la mort d’un membre, le collectif OTS déclare poursuivre son mouvement avec plus de détermination jusqu’au paiement du dernier centime.

Cameroun : l’UNDP maintient le statut quo

Le président national ainsi que les responsables des Mouvements des femmes et des jeunes de l’Union national pour la démocratie et le progrès ont été réélus à la tête du parti dans la nuit du samedi 05 mars 2022.

A l’Undp comme ailleurs, l’inertie est permanente. Sans surprise, Maigari Bello Bouba reste le président national du parti fondé le 09 février 1991 et dont il est à la tête depuis lors. Agé de 75 ans, le fondateur du parti va encore le conduire durant les cinq prochaines années. Le 7è congrès de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès ouvert samedi au Palais des Congrès de Yaoundé, s’est refermé dimanche 06 mars 2022.

Dans cette logique, l’ancien Premier ministre du Cameroun (06 novembre 1982 au 22 août 1983) sera accompagné par Eliane Zene Ondo et Paul Mbafor respectivement maintenus à la tête du Mouvement des femmes de l’Undp et du Mouvement des jeunes de l’Undp. Par ce maintien, l’Undp a opté pour la continuité et la stabilité, les clés qui lui permettront de consolider ses acquis.

En effet, le parti est depuis les dernières échéances électorales au Cameroun, le deuxième parti le plus représenté dans les institutions politiques au Cameroun derrière le Rdpc. Le parti dirige 17 communes sur les 360 que compte le pays ; une mairie de ville sur les 14 (Ngaoundéré) et le Conseil régional de l’Adamaoua. Le parti vieux de 31 ans est représenté à l’Assemblée national par 07 députés et au Sénat par deux sénateurs. Une baisse drastique par rapport aux résultats des législatives de 1992 où le parti a remporté 68 sièges à l’Assemblée nationale.

Pour les prochaines années, le parti se donne pour challenge le maintien de sa position de leader de l’opposition tout en relevant le défi d’aller au-delà. Il compte ainsi engranger d’autres victoires aux prochaines élections sénatoriales (2023), législatives (2025), municipales (2025) et présidentielle (2025).

« Nous poursuivons la laborieuse et irréversible ascension de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès sur l’échiquier politique national vers les victoires toujours méritées. D’autant plus méritées qu’elles sont toujours acquises dans un environnement politique particulièrement compétitif et souvent rude », indique Maigari Bello Bouba.

C’est aussi dans cette perspective, que le président du Mouvement des jeunes de l’Undp inscrit la nouvelle mission qui lui est confiée. « C’est un appel à bien apprécier à sa juste valeur la lourde responsabilité pour ce prochain quinquennat qui est comporte de rendez-vous politiques assez cruciaux. Les sénatoriales, les municipales, les législatives ainsi que la présidentielle de 2025 », déclare Paul Mbafor.

Le conclave a  connu la participation des délégués venus des trois sommets du triangle national. Les assises ont aussi permis de renouveler les membres du Bureau politique et ceux du Comité central du parti. Des représentants d’autres partis politiques invités, tels Maurice Kamto du Mrc, Joshua Osih du Sdf, ont pris part au congrès.

Cameroun : un sous-préfet interrompt la formation des militants de l’opposition

L’autorité administrative de l’arrondissement de Douala 4è interdit « un séminaire de formation » des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et du Social democratic front (Sdf).

La « formation en communication politique » organisée par Fondation Friedrich-Ebert à Douala n’aura pas lieu. Le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 4è a signé un acte administratif portant « interdiction de manifestation publique du 16 au 18 janvier 2022 à DK Hôtel Bonaberi Douala 4e ».

Pour l’application effective de cette décision, le représentant du gouvernement a interpellé « le commandant de Brigade territoriale de gendarmerie de Bonaberi 1, le commissaire de sécurité publique du 5e arrondissement de la ville de Douala, le commissaire spécial et chef d’antenne opérationnelle de la surveillance du territoire de Douala 4e », en les mettant face à leurs responsabilités.

C’est dans cette optique que l’autorité administrative a fait une descente sur le terrain mercredi 16 février 2022. Accompagné des policiers et gendarmes, il a « expulsé tout le monde. Il a menacé que tout participant qui entre dans la salle sera interpellé et envoyé manu militari à Yaoundé », a témoigné un militant du Sdf.

Ce n’est pas la première fois qu’un rassemblement impliquant un acteur de l’opposition est dispersé ou empêché à Douala. Le 30 novembre 2021, Maurice Kamto a tenu un meeting improvisé au siège de son parti dans la ville. Ce qui lui a attiré des ennuis du régime.

Le 1er décembre 2022, les policiers ont entouré l’Hôtel la Vallée où séjournait l’homme politique. Le lendemain, les forces de maintien de l’ordre ont  barré les rues qui mènent au restaurant « La Chaumière », lieu où devait se tenir la cérémonie de dédicace des derniers livres de l’enseignant chercheur en droit.

Or, une cérémonie similaire à celle empêchée à Douala, s’est tenue quelques jours avant dans la capitale politique du Cameroun. L’universitaire a procédé à la dédicace de ses ouvrages sans incident dans la ville de Yaoundé. Ainsi considérée comme persona non grata, c’est sous escorte policière que le leader du Mrc a quitté la ville de Douala le 02 novembre 2022.

Ces faits et bien d’autres encore constituent selon les partis politiques, des actes de violation des libertés et d’autres visant à museler l’opposition au Cameroun. Cependant, les autorités mettent en avant le risque de trouble à l’ordre public, ou de menace à la paix, l’unité et la cohésion nationale.

Cameroun : le SDF projette une manifestation politique à la veille de la CAN 2021

Dans une correspondance adressée le 28 décembre 2021 au sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er, l’honorable Jean Michel Nintcheu, président régional du Social Democratic Front(Sdf), déclare qu’il va organiser une « Marche de la paix » le 08 Janvier 2022, veille du coup d’envoi de la 33e Coupe d’Afrique des nations de football.

A travers la « Marche de la paix », prévue le 08 Janvier 2022, veille du lancements de la Coupe d’Afrique des nations de football, Jean Michel Nintcheu dit vouloir attirer l’attention de la communauté nationale sur « la situation inacceptable » de la guerre qui perdure dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun en crise depuis 2016.

Han. Jean Michel Nintcheu, député SDF

Le responsable du SDF dans le Littoral demande un cessez-le-feu immédiat et un dialogue inclusif. Jean Michel Nintcheu revendique par ailleurs  la prise en charge adéquate de tous les déplacés internes de la Crise anglophone. Dénonce la détention arbitraire et exige la libération sans conditions des prisonniers politiques de tout bord qui croupissent actuellement dans les prisons du Cameroun.

La « marche  pacifique » va débuter à 15 heures au carrefour Ndokoti,  lieu de rassemblement et du début de la marche. Elle va s’achever  au niveau du service du gouverneur de la région du Littoral où sera donnée lecture d’une déclaration.

Cameroun – Gestion des Covid-19 : déclaration de l’Hon Jean Michel Nintcheu après le rapport de la Chambre des comptes

 » Je me réjouis de ce que l’Histoire me donne raison. Une fois de plus, le SDF dans sa démarche originelle, démontre chaque jour ce qu’il ne doit jamais cesser d’être à savoir un parti qui donne le pouvoir au peuple et qui a chevillé au corps les intérêts du peuple.

Je voudrais rappeler qu’en 2016, à la tribune de l’Assemblée nationale devant la Représentation nationale, le député du SDF Joseph Wirba dans sa déclaration historique avait déjà attiré l’attention des gouvernants sur le feu qui couvait dans les deux régions anglophones du pays. Il fut pourchassé et raillé même par certains de ses collègues députés pourtant du même parti. Cinq ans après, nous voici déjà avec plus de 1000 morts du fait de cette sale guerre. Si on l’avait écouté, les vies des camerounais auraient été épargnées. Lorsqu’il y a quelques mois, sur la base de mes investigations, j’appelais la Représentation nationale,  certains collègues y compris ceux de mon parti, n’ont cessé de me pourfendre. Comme Joseph Wirba hier, aujourd’hui c’est la Chambre des comptes dans son rapport d’étape – ce qui sous-entend qu’elle n’est pas encore allé au bout de ses investigations-qui vient confirmer ce que je disais déjà à propos de la gestion catastrophique des fonds covid-19.

En tant que Député de la nation, je demande la démission immédiate de la ministre de la recherche scientifique et de l’innovation qui a fait croire aux camerounais en mondovision qu’elle devait produire rapidement la chloroquine et l’azythromicine alors qu’elle a importé de l’Inde ces produits qu’elle a juste emballé au Cameroun. Mieux le rapport de la Chambre des comptes indique des manquements graves dans la gestion des fonds alloués à cette opération.

Je demande une fois de plus et avec insistance la démission du ministre de la santé publique qui a violé toutes les règles de gestion de la fortune publique.

Le cas le plus grave et qui devrait immédiatement cesser toute activité est celui du ministre de l’administration territoriale qui n’a pas daigné répondre aux sollicitations de la Chambre des comptes mais s’est permis de facturer au ministère de la santé publique des dons qu’il a reçus de certains partenaires du Cameroun. Il a fallu l’injonction du Premier ministre pour qu’une somme de près de 380 millions FCFA qu’il avait déjà fait virer à BGFI Bank soit rétrocédée. Lorsqu’on sait par ailleurs que ce donneur de leçons et par ailleurs pyromane dans la crise anglophone est Secrétaire permanent du Conseil national de la sécurité, cela donne froid au dos.

À la lecture du rapport d’étape de la Chambre des comptes, il apparaît clairement que certains marchés passés en violation des dispositions légales l’ont été sur injonction du ministre d’État, Secrétaire général de la présidence de la République. Ce qui en d’autres termes veut dire qu’il a co-géré les fonds covid-19 bien avant la mise sur pied de la task force covid-19. J’exige également sa démission du gouvernement.

Ces fonds ayant été mis à la disposition de notre pays par des partenaires bilatéraux et multilatéraux, il y va de l’image de notre pays et de la qualité de notre garantie souveraine.

Si un jour on me fait part de ce que des membres de ce gouvernement ont volé des cadavres, je ne saurais être surpris. Même l’argent qu’on a donné à ce gouvernement pour venir au secours des camerounais qui souffrent, ces bandits n’en ont eu cure. 

Il convient au demeurant de constater que personne ne connaît à ce jour le montant total des dons des camerounais, personne physique comme personne morale. Le rapport d’étape de la Chambre des comptes, ce qui est louable, se limite uniquement  aux fonds provenant des partenaires bilatéraux et multilatéraux. J’exige que tous les dons reçus en nature ou en numéraire soient rendus publics et qu’un audit de la gestion de ces contributions soit fait par la Chambre des comptes ou le Contrôle supérieur de l’État, puisqu’il s’agit des fonds publics.

En attendant l’issue des enquêtes judiciaires qui permettra de déterminer le niveau d’implication et de prévarication de chacun des prévenus, j’exige du Président de la République le limogeage de toutes les personnes mentionnées comme étant intervenues dans ce volumineux dossier en violation des dispositions légales comme relevé dans le rapport d’étape de la Chambre des comptes.« 

Hon. Jean Michel NINTCHEU

Député

Cameroun : accusé d’indiscipline dans le SDF, Joshua Osih sera fixé sur son sort dans trois semaines

Tombé sous le coup de l’article 8.2 des statuts du Social démocratic front (SDF) qui condamne tout militant  qui va à l’encontre des textes du parti, les plaintes contre le vice-président du SDF sont  jugées recevables par le bureau du NEC du SDF.

Le Comité exécutif national  du SDF, réunit le 8 mai 2021 au siège du parti à Yaoundé a jugé recevable les plaintes contre l’honorable Joshua Osih Nabangui. Des plaintes du Comité régional du  littoral qui, en mars dernier, s’est désolidarisé de tous ses actes jugés contraires à la ligne  du parti.

Le bureau national a transmis le dossier  à la commission des affaires juridiques du pati. Celle-ci dispose de  trois semaines pour se prononcer sur le cas Joshua Osih. En cas d’application du fameux article 8.2 qui exclut tous les militants qui vont à l’encontre des textes du parti, il pourrait subir le même sort que  Mahamat Souleyman, ancien premier vice-président, Pierre Kwemo, Madadi Sadi, et Bernard Muna, des cadres écartés du parti sous le coup de cet article 8.2.

Le Comité régional du SDF pour le Littoral, reprochait en effet à Joshua Osih  la signature d’une pétition des députés RDPC, désavouée par le NEC ; des soupçons graves de collusions avec le régime ; la gestion calamiteuse de la campagne de l’élection présidentielle de 2018, assortie d’une lettre de félicitation à son adversaire candidat du RDPC alors que le parti dénonçait et continue de dénoncer les fraudes massives qui ont émaille le processus ; sa participation à la cérémonie de prestation de serment du candidat du RDPC ; sa rébellion contre les résolutions du NEC du 13 mars 2021 à travers l’organisation d’une campagne médiatique pour démontrer qu’il a eu raison de signer cette pétition en défiance du NEC et au grand mépris de la base.

Joshua Osih s’en défend. Il n’a pas pu éviter que l’affaire soit portée devant le jury disciplinaire du parti.

 

Cameroun – Nécrologie : Lazare Souop, ancien député du MRC est mort

L’homme politique a rendu l’âme dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 des suites de maladie à l’hôpital général de Douala.

Lazare Souop quitte la scène politique. L’unique député de Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) au cour de la 9e législature, a rendu l’âme dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 des suites de maladie à l’hôpital général de Douala.

Il avait rejoint ce parti peu avant le double scrutin législatif et municipal de 2013,  suite à une brouille avec le  Social Democratic Front (SDF) son ancienne formation politique. Lazare Souop avait  élu député sur les quatre que compte la circonscription de Wouri Est (Arrondissements de Douala 3e et 5e). Mais il ne parvient pas à briguer un second mandat à cause du boycott  des élections de février 2020 par le  MRC.

En dehors d‘avoir été député, Lazare Souop fût  maire de la commune d’arrondissement de Douala 3e de 2002 à 2007 sous la bannière du SDF.

C’est donc deux partis politiques, des communautés, sa famille et tous ceux qui l’ont connu qui regrettent le départ de cet acteur politique expérimenté  que l’on présentait comme discret, mais n’ayant pas sa langue dans la poche.

Cameroun : Joshua Osih accusé dans le SDF de connivence avec le RDPC

Le Comité exécutif régional du SDF dans le Littoral,  se désolidarise de tous les actes et « comportements anti-parti » du député Joshua OSIH Nabangui. C’est ce qui ressort de sa réunion tenue le 21 mars à Douala.

L’Honorable Jean Michel Nintcheu, président régional du SDF das le Littoral, a présidé une réunion hier à l’effet de constater les « activités anti-parti » de l’Hon. Joshua OSIH Nabangui, 1er Vice-président national.

Il est reproché au candidat du parti à la présidentielle 2018 : la signature  d’une pétition des députés RDPC, désavouée par le NEC ; des soupçons graves de collusion avec le régime ; la gestion calamiteuse de la campagne de l’élection présidentielle de 2018 par I’Hon. Joshua OSIH Nabangui assortie d’une lettre de félicitation à son adversaire candidat du RDPC alors que le parti dénonçait et continue de dénoncer les fraudes massives qui ont émaille le processus ; sa participation à la cérémonie de prestation de serment du candidat du RDPC ; sa rébellion contre les résolutions du NEC du 13 mars 2021 à travers l’organisation d’une campagne médiatique pour démontrer qu’il a eu raison de signer cette pétition en défiance du NEC et au grand mépris de la base.

Par conséquent, le Comité exécutif régional du SDF dans le Littoral se désolidarise de tous les actes et comportements anti-parti ci-dessus évoqués posés par I’Hon. Joshua OSIH Nabangui. Il constate l’auto exclusion de l’Hon. Joshua OSIH Nabangui du parti conformément aux dispositions de l’article 8.2 des statuts du SDF.

Le concerné n’a pas réagi à ces accusations comme ce fut le cas récemment lorsqu’il a reçu des piques de son camarade Jean Michel Nintcheu avec qui les rapports ne sont pas au top.

Cameroun : Ni John Fru Ndi ne sera plus candidat à la présidence du SDF

Le Chairman ne briguera plus un nouveau mandat à la tête de son parti. Il l’a annoncé le 11 février 2021 au cour d’une conférence donnée à son domicile à Yaoundé.

John Fru Ndi ne sera plus candidat à la présidence nationale  du Social démocratic (SDF) front au prochain congrès du parti.  Lui qui a occupé ce poste pendant plus de 30 ans,  pense qu’il est temps de laisser place à une autre génération. Il l’a déclaré le 11 février 2021 à son domicile de Yaoundé durant une conférence de presse.

Fru Ndi crée le SDF en 1990 quand souffle le vent de démocratie. Deux ans plus tard, il participe à l’élection présidentielle et s’en sort avec 36% de suffrages. Déçu par ce résultat, il décide de ne pas se présenter à la présidentielle de 1997. Mais en 2004 et 2011 il y prend part et termine toujours deuxième derrière Paul Biya le candidat du RDPC.

Lors des dernières élections en 2018, il laisse l’occasion au vice-président de son parti,  Joshua Osih, de se présenter pour le compte du SDF. Malheureusement, celui-ci obtient à peine 3%, classé 4ème.

Au moment où Fru Ndi s’apprête à laisser les commandes du parti, il déplore le faible niveau des libertés au Cameroun, notamment celle d’expression qui,  selon lui, fragilise la presse privée.

Cameroun – élections régionales : le SDF rejoint le MRC dans le boycott des élections au motif de la crise anglophone

Face à la persistance des tensions dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, le parti de Ni John Fru Ndi  renonce à participer aux élections régionales qui s’annoncent.

Le Social democratic front (SDF) serait non-partant pour les prochaines élections régionales. Selon  radio Equinoxe qui donne donne cette information,  le parti justifie sa décision par les nombreuses crises que traverse le pays.

Il s’agit de l’un des motifs aussi avancés  par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Cette année, ce parti a renoncé à participer à toute élection au Cameroun, si le code électoral n’est pas modifié et les crises sécuritaires résolues.

Le désistement du SDF intervient au moment où le président de la République Paul Biya, a signé le 2 septembre 2020, deux décrets pour la tenue de ces élections. Le premier  arrête le nombre de conseillers régionaux par département et par catégorie. Le deuxième fixe les montants des frais de participation qui de 50 000 FCFA. Ces décrets du chef de l’Etat ont traduit l’imminence des élections.

Cameroun : il y a 30 ans naissait le SDF à Bamenda autour d’une manifestation sanglante

Il y a trois décennies ce parti de l’opposition mettait fin au monopartisme en effectuant son entrée sur la scène par une marche inscrite dans l’histoire politique du Cameroun.

Social Democratic Front (SDF), le nom du parti est choisi dans un vent politique violent dont la conséquence fut l’instauration du multipartisme.  Des militants audacieux, parmi lesquels des anciens membres du parti au pouvoir l’Union nationale camerounaise (UNC) avec un certain  Ni John Fru Ndi,  revendiquaient le multipartisme.

Dans un contexte où le régime en place était opposé à toute ouverture politique, en témoigne les multiples marches de protestations organisées dans tout le pays contre le multipartisme. Les militants de l’ouverture démocratique ont dû braver menaces et intimidations des forces de l’ordre pour marcher  à Ntarikon Park, dans la région du Nord-ouest.

Le site Daily Retro rapporte que des dizaines de milliers de personnes avaient alors défilé pacifiquement et les forces de l’ordre avaient réagi violemment. Le bilan faisait état  de six personnes tuées  (dont quatre étudiants). En 1991, le SDF sera reconnu officiellement.

La déchéance

Au fil des années, le SDF a affirmé sa puissance politique, faisant parfois douter le parti au pouvoir le RDPC (ancien UNC) à certaines échéances électorales comme la présidentielle de 1992. Mais de nombreuses dissensions internes  sont venues affaiblir le parti. Le SDF perdu du terrain. Il est de moins en moins représenter à l’Assemblée nationale. Au terme des consultations électorales de février dernier par exemple, le parti s’est en sorti avec seulement 5 sièges sur 180,  contre  18 en 2013. Le parti  a également perdu la quasi-totalité de ses mairies au profit du RDPC.

La crise anglophone dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest est venue sceller sa déchéance.  Son principal bastion se trouve effrité par les violences et le déplacement des populations. Le leader Ni John fru Ndi lui également affaibli par de longues années de lutte a renoncé à la présidentielle 2018 au profit de son vice-président  Joshua Osih.

Ce natif de Kumba en 1968 s’est classé quatrième avec 3,35 % de voix. Derrière deux jeunes formations politiques ; le Mouvement pour la renaissance du Cameroun de Maurice Kamto créé en 2012 et le Parti Univers de Nkou Mvondo Prospère créé en 2011,  et qui avait investi Cabral Libii à la dernière  présidentielle.

Cameroun: début d’examen des requêtes du SDF pour l’annulation totale des législatives partielles du 22 mars

Les travaux démarrent au Conseil constitutionnel ce 02 avril. Les requêtes concernent 11 circonscriptions électorales des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

 

Le Conseil constitutionnel du Cameroun démarre ce 02 avril l’examen de 12 requêtes introduites par le Social Democratic Front (SDF) en rapport avec les élections législatives partielles du 22 mars 2020.

Les requêtes portent sur l’annulation totale du scrutin dans les 11 circonscriptions électorales qui devraient permettre de connaître les titulaires des 13 derniers sièges de députés à l’Assemblée nationale. 

Ces requêtes sont adressées contre l’organe en charge des élections (Elecam), le parti au pouvoir (RDPC) et le ministère de l’Administration territoriale (Minat) au Sud-Ouest dans la circonscription du Lebialem; et au Nord-Ouest dans les circonscriptions de Bui-Sud, Bui-Ouest, Menchum-Sud, Bui-Centre, Mezam-Centre, Mezam-Sud, Menchum-Nord, Momo-Est, Momo-Ouest. Une autre requête, formulée par le SDF, concerne le Bloc pour la reconstruction et l’indépendance économique du Cameroun (Bric), cité avec Elecam, le RDPC et le Minat dans la circonscription de Mezam-Nord, région du Nord-Ouest.

La chambre basse du Parlement a déjà 167 députés sur un effectif total attendu de 180. Les circonscriptions électorales concernées par les élections législatives partielles du 22 mars doivent permettre de désigner les titulaires des 13 derniers sièges de députés à l’Assemblée nationale. 

Le SDF – parti politique de l’opposition – a vu son nombre de députés passer de 18 (résultats des élections législatives de 2013) à 05 lors des législatives du 09 février 2020.

Législatives 2020 : Cabral Libii élu député, son parti gagne cinq sièges

Cabral Libii, le leader du PCRN est désormais député a t-on appris ce vendredi à l’issue de la proclamation des résultats du scrutin dernier par le Conseil Constitutionnel.

Troisième à l’élection présidentielle de 2018, cet ancien journaliste a été élu dans le Nyong-et-Kellé, son département d’origine.

Dans le même temps, le PCRN, son parti se tire avec cinq députés et devient ainsi la troisième force politique du pays -si l’on s’en tient au critère lié au nombre de représentants à  l’Assemblée nationale- au même titre que le SDF (5 députés) bien derrière  l’UNDP (7 sièges) et le RDPC (139 sièges).

L’on apprend également que l’UDC s’en sort avec 4 députés, le FSNC 3 députés tandis que le MDR et l’UMS ont au bout du compte obtenu 2 députés chacun.

Cette performance du PCRN intervient à l’issue d’un scrutin qui a connu un taux de participation de près de 46%, selon le Conseil Constitutionnel.

En effet, près de 6,8 millions d’électeurs étaient attendus aux urnes mais seuls  3,3 millions de Camerounais  ont voté et pour des raisons diverses 3,5 millions n’ont pas voté.

Il faut rappeler que le double scrutin dernier a été marqué par l’abstention du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le parti de Maurice Kamto. Dénonçant un code électoral vicié, Maurice Kamto avait annoncé que son parti ne prendrait pas part à cette élection.

Au delà de cette abstention, il avait invité les Camerounais à boycotter ce scrutin qui selon lui n’était pas crédible au regard du conflit armé en cours dans les régions anglophones du pays.

 

 

 

 

 

Cameroun : ouverture lundi du contentieux de l’élection des députés

Le Conseil constitutionnel a reçu vendredi dernier le procès verbal des élections législatives. Ainsi le 24 février, place sera donnée au débat sur les 35 plaintes déposées par les partis politiques.

Réunie pendant cinq jours au palais des Congrès de Yaoundé, la Commission nationale de recensement général des votes pour les élections législatives du 09 février 2020,  a transmis vendredi dernier au Conseil constitutionnel le procès-verbal de ses travaux . La haute juridiction va ensuite programmer l’audience du contentieux post électoral le 24 février.

Le Social Democratic Front (SDF) enrégistre le plus grand nombre de recours. Le parti de Fru Ndi a déposé 14 recours sur les 35 enregistrés par le Conseil. Dans certaines de ses plaintes, le SDF demande l’annulation du scrutin dans certaines circonscriptions électorales du Nord-ouest. Tandis que l’un de ses recours demande l’annulation de l’élection dans toute la région.

Dans le Sud-ouest, le parti demande l’annulation du scrutin législatif à Buea rural, au Fako-Est et dans le Lebialem.

L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) demande pour sa part  l’annulation de l’élection dans le Mayo rey, le Mayo Sava, le Mayo Tsanaga-Sud, le Mayo Louti et le Mayo Banyo.

Les débats du contentieux post électoral s’ouvrent lundi 24 février au Conseil constitutionnel. Celui-ci a jusqu’au mercredi 29 pour la proclamation des résultats.

Législatives et municipales : des coalitions contre le RDPC

Plusieurs partis de l’opposition unissent leur force pour s’assurer une représentation dans les bureaux de vote, se voter les uns  les autres, et damer le pion au parti au pouvoir ultra favori.

De nombreux partis politiques ont signé des accords pour les élections législatives et municipales du 9 février prochain. Question de s’assurer une représentation dans les bureaux de vote, se voter entre eux, et damer le pion aux adversaires, principalement le parti au pouvoir qui a une forte implantation dans le territoire.

Koupit Adamou,  membre du Bureau politique de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), a déclaré à Cameroun Tribune qu’une entente a été trouvée entre le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et le Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), pour voter l’UDC lors des élections législatives dans la circonscription du Wouri Centre et dans le conseil municipal de Douala 1er.

Le Front social-démocrate (SDF a également accepté de voter l’UDC au sein du même conseil. Tous ces  partis en accord doivent soutenir le PURS au Conseil de Douala IV,  le PCRN à Douala III et le SDF au Conseil municipal de Douala II.

Le 25 janvier 2020, jour du lancement de la campagne, la branche du SDF pour la région du Centre a signé des accords avec l’Union des populations du Cameroun (UPC) et le PURS.  Pour protéger leurs votes et préparer les contentieux post-électoraux. Ils ont également convenu que les membres et partisans du PURS voteront pour le SDF aux élections législatives dans les circonscriptions de Mfoundi, Yaoundé I et Makenene,  où le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est un adversaire de poids.

Les responsables et membres du SDF, de leur côté, voteront la liste PURS lors des élections législatives dans la circonscription de Mbam et Inoubou,  région du Centre,  et dans les conseils municipaux  où le PURS sera en lice.

Avec l’UPC, le SDF a convenu d’assurer une représentation totale dans les bureaux de vote du Mfoundi afin de protéger leurs votes. Fomo Ngota, leader de la Renaissance sociale-démocrate du Cameroun, a rejoint le SDF et est un candidat de subsistance sur la liste électorale du SDF pour le Mfoundi.

Législatives et municipales : les « dégoûts » du début de la campagne

Meetings peu courus, outrage aux emblèmes des concurrents, querelles entre militants,  jeu trouble de l’administration. Voilà quelques clichés sombres de la première semaine de propagande électorale.

La première semaine de campagne s’est déroulée tant bien que mal sur l’ensemble du territoire national. Les opérations de conquête des électeurs s’accompagnent parfois de chaudes échauffourées. Entre joutes verbales, manœuvres d’intimidation des concurrents ou même des camarades de parti, chacun y va de sa technique. L’Etat,  à travers ses institutions concernées au premier chef par  ces élections n’a pas été totalement irréprochable tel que l’on peut l’apprécier dans ce mini caléidoscope.

Minat, Minfi accusés

Les premiers jours de campagne ont connu un  faible déploiement des partis politiques. Certaines formations l’ont attribué au retard observé dans l’attribution de la dotation publique servant au financement de la campagne. « Nous attendons toujours le déblocage des fonds publics. Ni le ministère de l’Administration territoriale, ni celui des Finances, ni même Elecam [l’organe chargé des élections] ne nous dit quoi que ce soit sur le sujet. Ce n’est pas normal », s’insurgeait Anicet Ekané, le leader du Manidem, l’un des partis en lice dans la ville de Douala. Ladite subvention est finalement tombée le 29 janvier, soit cinq jours après le début des hostilités de propagande. Certains partis allés à la rencontre des électeurs dans l’arrière  du pays étaient obligés de venir la percevoir et réajuster leurs stratégies.

Meetings peu courus

À Douala comme à Yaoundé, les affiches parsemées de candidats et des meetings peu populaires crèvent les yeux. Beaucoup plus du côté de l’opposition.  Chez le  parti au pouvoir, une série de meetings sont organisés dans les villes et villages. Par rapport aux précédentes échéances électorales, la ferveur populaire souvent observée n’est pas la même.   Après une présidentielle où le parti a déployé beaucoup d’énergie et de moyens, les thuriféraires, notamment ceux qui aspirent à des postes électifs,  se sont illustrés par des stratégies moins tapageuses. Une attitude que des analystes expliquent par le fait que,  le parti est presque assuré d’obtenir pas moins de 50 sièges de députés sur les 180 en jeu. En raison également de l’absence de concurrents dans certaines circonscriptions.

Barbarie politique

Le spectacle que l’honorable Jean Michel Nintcheu  a offert lors d’un meeting du Social démocratic front (SDF) n’a pas fini d’alimenter les conversations.  Le parlementaire a  marché sur les gadgets du RDPC. L’image  a fait le tour des réseaux sociaux. Carence d’arguments, manque de fair-play, les qualificatifs n’ont pas manqués pour condamner cet acte d’outrage. La réponse du RDPC est venue de ses militants.  Versant dans la même gadoue. L’on les a  aperçus arracher et déchirer les supports du SDF. Des actes qui, dans l’un ou l’autre camp, trahissent le manque de maturité politique des auteurs.

Discours haineux et tribaliste

L’une des actualités les plus renversantes sur le champ des discours inciviques s’est produite à Kribi 2e, dans le département de l’Océan. Avec comme auteur le sénateur Mba Mba Grégoire. S’adressant au candidat tête de liste RDPC à la commune de Kribi 1er, Jean Pierre Salla, il dit : « Ce petit frère est responsable de ses engagements. Le RDPC ne l’a pas adulé. Il est Mabi et il ne sera jamais maire à Kribi 1er. Il n’y aura pas de maire Mabi à Kribi 1er. C’est la mairie des Batanga donc, il y aura un maire Batanga ». L’homme d’affaire connu pour ses sorties spontanées, ajoute « Lucien Piado est un enfant. Il a ses ambitions, qu’il s’en serve comme il veut. Mais qu’il sache que c’est moi qui décide à Kribi II. Lui, sa place n’est pas à l’exécutif communal.  Il est Batanga et Kribi II c’est pour les Mabi ». Le journal Mutations qui a suivi l’ouverture de la campagne le 25 janvier dans cette localité, indique que les déclarations du sénateur ont créé un tollé dans la foule. Des militants révoltés ont commencé à vider la salle.

Législatives et municipales : Ouverture de la campagne ce samedi

Le début des opérations de charme vers les électeurs à travers le triangle national commence ce 25 janvier 2020.

Le temps des discours et promesses chics. Les populations en âge de voter vont subir une cours assidue des candidats aux élections législatives et municipales. 15 jours  de campagne en vue du vote le 9 février prochain.

Au sein du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), le plan de la campagne est établi, même s’il n’est pas porté à la connaissance du grand public. « Le PCRN n’a pas peur de ses adversaires. C’est une grande première. Le PCRN est le premier parti à affronter le RDPC à Kribi. Pour nous, c’est déjà un grand pas. Et sur le terrain, nous aurons des arguments », a annoncé Clément Roger Brice Mahailet, tête de liste à Kribi dans Ia région du Sud, à nos confrères de la CRTV.

Egalement approché, le SDF exprime son optimisme, notamment dans son fief, la région du Nord-Ouest où il entend rafler presque tous les sièges malgré la crise sécuritaire. Selon Joshua Osih, ce double scrutin devra permettre aux populations de prendre leur destin en main, en particulier dans les régions en crise. «Nous allons à cette élection et nous gagnerons des sièges. Nous ne pouvons arrêter la guerre que si nous sommes représentés dans les institutions ».

Le 20 janvier à la Maison du parti de Bonanjo à Douala,  Jean Nkuete le secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), a décliné l’ambition du parti au pouvoir. Aux élections du 0 février, le RDPC y va pour : maintenir la cohésion sociale, garder la sérénité, maintenir l’éveil politique. Sans être exhaustif, presque le même état d’esprit anime, l’UPC, l’UNDP, le CDP et l’ensemble des formations politiques en lice pour le scrutin du 9 février 2020.

L’organisateur du scrutin est lui aussi au travail. Elections Cameroon (ELECAM) rassure l’opinion. Le directeur général des élections, Erik Essoussè   déclare qu’ils avancent «sereinement dans l’organisation matérielle pour que le 9 février, tout le monde aille voter sereinement et en toute sécurité ».

 Réunion d’urgence au SDF après la convocation du corps électoral 

Les membres du bureau exécutif du SDF ainsi que les élus du parti sont réunis à Yaoundé ce lundi pour une séance de travail.

Joshua Osih, premier vice-président du Social democratic front (SDF), préside ce jour une réunion des membres des hauts cadres du principal parti de l’opposition au Cameroun. Les travaux qui ont lieu à la permanence du parti à Yaoundé surviennent suite à la convocation, 10 novembre, du corps électoral pour le 9 février 2020.

Le Chairman du SDF, John Fru Ndi, devrait se prononcer sur la décision du chef de l’Etat d’organiser les législatives et municipales alors que perdure la crise socio-politique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. La participation ou non du SDF à ce nouveau rendez-vous électoral sera connue à l’issue des travaux de ce jour.

L’annonce du double scrutin de 2020 ne plait de toute évidence pas au sein du SDF. Jean Michel Nintcheu, député SDF pour le Littoral, n’a pas manqué de dénoncer cet acte présidentiel qu’il qualifie de « suicidaire » pour le pays. Le parti avait déjà fait  part samedi de son intention de boycotter la session parlementaire de novembre si la crise anglophone n’était pas inscrite à l’ordre du jour.

Crise anglophone : Ni John Fru Nji de nouveau kidnappé

Des individus armés non identifiés ont enlevé le chairman du SDF dans sa résidence à Bamenda, ce vendredi après-midi.

Ni John  Fru Ndi est en captivité. Il a été enlevé dans l’après-midi de vendredi dans son domicile de Ntarinton (Bamenda, région du Nord-Ouest) alors qu’il revenait de l’Hôpital de Bingo.

Selon les informations confirmées par diverses sources, dont des militants du Social Democratic Front (SDF), les individus se sont introduits dans le domicile du chairman où ils ont blessé d’une balle, le garde du corps de Ni John Fru Ndi.

C’est la deuxième fois en trois mois que Ni John Fru Ndi est kidnappé. Il a été pris en otage pour la première fois le 27 avril, à Kumbo, au cours d’un voyage pour assister aux obsèques d’un député de son parti politique. Il avait retrouvé la liberté moins de 24 heures plus tard, chargé de la mission de convaincre les représentants de son parti au Parlement de déposer leurs démissions.

Lire aussi : Crise anglophone : l’étrange demande des ravisseurs de Ni John Fru Ndi

John Fru Ndi ne portait aucun stigmate sur son corps. Aucune rançon n’avait non plus été payée, contrairement à l’exigence faite par les ravisseurs du jeune frère du Chairman, Kingsley Azeh Ndi, quelques jours avant.

Les mésaventures de Ni John  Fru Ndi ne cessent de se multiplier depuis la survenue de la crise anglophone en octobre 2016. Sa maison a été incendiée et sa sœur kidnappée.

Cameroun : Non, Tiriane Noah n’a jamais apporté son soutien au SDF !

La nouvelle présidente du Mrc a expliqué jeudi, ne pas être l’auteur d’un communiqué annonçant qu’elle accordait son soutien aux résolutions du SDF prises le 09 juin, lors d’une réunion du Nec.

Le communiqué querellé a été publié le 11 juin sur la page Facebook de Tiriane Noah, nouvellement désignée présidente du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en remplacement de Mamadou Mota, incarcéré. Celle-ci en attribue la paternité à son gestionnaire de communauté à qui elle concède des intentions de « déstabiliser le Mrc et la coalition gagnante autour de son président ».

«Le combat que nous menons n’est pas le combat d’un individu ni celui d’un groupe d’individus, c’est le combat du peuple camerounais, le combat pour sa libération. Il est donc impératif que ce peuple en prenne conscience et se mette ensemble pour son destin. C’est pour cela que le MRC, par ma voix, apporte tout son soutien aux résolutions du NEC du SDF et leur disons toute notre disponibilité à travailler ensemble pour l’atteinte de ces objectifs pour le bien du Cameroun et particulièrement du peuple camerounais », disait le communiqué attribué à Tiriane Noah.

Le Nec, l’instance décisionnelle du SDF, a tenu sa réunion dans la nuit du 08 au 09 juin. Les principales résolutions prises concernent à la fois le fonctionnement interne du parti à la veille des élections législatives et municipales, et le contexte politique et social au Cameroun.

Sur ce deuxième point, le Nec avait entre autres, demandé la création d’un gouvernement par intérim pour résoudre la crise anglophone, ainsi qu’une plus grande pression de la communauté internationale sur les autorités camerounaises.

Crise anglophone : le SDF exige un gouvernement de transition

Le SDF tient le Président Paul Biya et ses collaborateurs pour responsables des conflits qui minent le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il appelle de ce fait à la création d’un gouvernement par intérim pour juguler cette crise.

Le Président Paul Biya ne peut résoudre la crise anglophone. Il en est incapable! Cette position souvent défendue dans l’opinion publique est aussi celle du Social Democratic Front (SDF). Dans un communiqué daté du 09 juin, le parti de Ni John Fru Ndi soutient que «le régime de Paul Biya a clairement montré qu’il fait partie du problème pour lequel nous le tenons entièrement responsable».

Cette formation politique demande par conséquent «qu’un gouvernement de transition» soit mis en place pour mettre fin à «cette guerre civile qui détruit le socle de la nation».

Enlisé dans des affrontements entre séparatistes et militaires, le Cameroun subit une pression internationale de plus en plus forte menée principalement par les Etats-Unis d’Amérique. Cette super puissance accuse le gouvernement de ne pas prendre des mesures suffisantes pour une sortie de crise et d’aggraver les tensions politiques au Cameroun.

Le Social Democratic Front appelle la communauté internationale à amplifier la pression sur Yaoundé autour de la crise anglophone.

Cameroun : Ouverture de la session parlementaire du mois de juin

Députés et sénateurs retrouvent les sièges de leurs institutions ce lundi pour la nouvelle session de l’année.

La session ordinaire du mois de juin qui s’ouvre au Parlement ce lundi 10 juin pourrait être la dernière pour les députés dont la prorogation de mandat prend fin en septembre prochain.  Elle survient par ailleurs dans un contexte politique tendu, marqué d’une part par l’arrestation des militants du Mrc et d’autres parts la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Ce dernier sujet n’a pas encore fait l’objet de débats au sein des deux chambres du Parlement depuis trois ans que dure la crise. Ce, malgré des tentatives du Social Democratic Front (SDF) de le faire inscrire à l‘agenda de l’Assemblée nationale. Le pays est dans l’attente d’un dialogue annoncé en mai par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Des projets de loi devraient également être soumis à l’examen des Parlementaires au cours de cette section. Notamment l’ordonnance du 29 mai dernier modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de Finances du Cameroun pour l’exercice 2019. Ces assises sont également l’occasion pour les élus de la nation d’adopter des textes autorisant le chef de l’Etat à ratifier les accords sur la zone de libre-échange continentale (Zlec), entrée en vigueur le 31 mai sans le Cameroun.

Crise anglophone : le SDF accuse le régime d’entretenir des milices dans le No/So

Le Social Democratic Front a accusé dimanche des pontes du régime de soutenir des groupes armés en activité dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le contexte sécuritaire se dégrade continuellement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des groupes sécessionnistes et des bandits de grand chemin y font régner leur loi. A ces groupes, précisent le Social Democratic Front (SDF) dans un communiqué publié le 28 avril, s’ajoutent des milices « installées par des pontes du régime ».

Le communiqué ne mentionne aucun nom. Toutefois, l’information soutenue par le parti remet à l’ordre du jour des rumeurs ayant souvent alimenté la scène publique camerounaise. Notamment lors de l’extradition des leaders de l’«ambazonie » en janvier 2018. L’exploitation de ces derniers aurait permis d’établir des connexions avec certains caciques du régime.

Le SDF va plus loin et accuse le gouvernement de n’avoir aucun contrôle sur les événements en cours. «Contrairement à la propagande gouvernementale, les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont pratiquement hors du contrôle gouvernemental», révèle le parti.

Des combats récurrents ont lieu dans les deux régions anglophones du Cameroun depuis le 1er octobre 2017, date à laquelle les séparatistes ont symboliquement déclaré l’indépendance du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La montée de la violence sur place a également donné lieu à la multiplication des factions armées sur le terrain des opérations. Le gouvernement a répondu à cela en déployant un plus grand nombre de militaires dans cette partie du pays. Seulement, leur présence n’a pas suffi à dissuader les combattants séparatistes.

D’abord cantonnés aux attaques contre les symboles de l’Etat, les combattants ont commencé à enlever, puis à tuer des soldats et des personnes soupçonnées de soutenir les autorités.

Crise anglophone : Kingsley Azeh, le petit frère de Fru Ndi, reste en captivité

L’infortuné a été capturé le 19 avril dernier alors qu’il se trouvait dans un ranch de son frère aîné, Joh Fru Ndi.

L’on est sans nouvelles de Kingsley Azeh Ndi, le petit frère de John Fru Ndi, enlevé le 19 avril 2019 dans la localité de Bafut (département de la Mezam, région du Nord-Ouest).

Kingsley Azeh Ndi a été enlevé dans un ranch appartenant au chairman du Social Democratic Front, l’un des partis de l’opposition à avoir pris des positions fermes contre le gouvernement dans le cadre de la crise anglophone. Il s’y était rendu pour récupérer le bétail que des séparatistes présumés avaient ravi et en échange duquel ils réclamaient la somme de 200 000 Francs CFA.

Les ravisseurs ont également capturé deux employés du ranch. Ils demandent une rançon de 6 millions de francs CFA en échange de leur libération.

John Fru Ndi et des membres de sa famille ont souvent été pris pour cible dans les violences qui secouent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis près de trois ans. Sa sœur Christy Akum avait été enlevée le 16 octobre 2018 avant d’être relâchée cinq jours plus tard. Les auteurs de cette prise d’otage avaient également incendié le domicile de John Fru Ndi à Ntakariton.