Moustapha Dogo quitte la course

Le président de la Fédération camerounaise de cyclisme a rendu l’âme le mercredi 08 octobre des suites d’un malaise, à l’âge de 48 ans

Le cyclisme camerounais en deuil. Le président de la fédération camerounaise n’est plus. El Hadj Moustapha Dogo est décédé le mercredi 08 octobre 2014 des suites d’un malaise encore non déterminé. Après avoir présidé une dernière réunion pour l’organisation du Grand Prix Cycliste Chantal Biya hier, mercredi, au siège de la Fédération au quartier Anguissa à Yaoundé, l’ancien président de Ngaoundéré University (club football) a eu un malaise rapporte certains membres de Comité de communication de la course dont le premier coup de pédale sera donné de 15 octobre.

Transporté de toute urgence à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) en début de soirée, Le désormais ancien patron du cyclisme camerounais va rendre l’âme. Comme un dernier Sprint, il quitte le peloton à l’âge 48 ans à la surprise générale. «Il ne présentait aucun signe de maladie ces jours-ci, il veillait à la bonne marche de l’organisation de la compétition et suivait la préparation des coureurs camerounais qui sont en stage actuellement», rapporte un membre de la Fécacyclisme.

Pour l’instant, son corps a été placé à la morgue de l’hôpital de la Cnps (contre la tradition musulmane qui veut qu’un corps soit enterré quelques heures après la mort, ndlr) en attente d’une autopsie, puisque quelques heures après sa mort, «son ventre s’est ballonné» selon un membre de la famille.

Elu à l’issue de l’Assemblée générale invalidée de 2013, Moustapha Dogo avait occupé la fonction de président en attendant la tenue d’une nouvelle élection qui devait être organisée «incessamment». Une élection annoncée avant l’organisation de la 14e édition du grand prix cycliste international Chantal Biya, prévu du 10 au 15 octobre 2014.

Mais à quelques jours du premier coup d’envoi de la compétition, aucune élection n’avait été organisée et aucune date avancée. Les membres de l’Assemblée générale de révision des textes Fécacyclisme s’étaient déjà réunis le samedi 05 juillet dernier à Yaoundé sous l’injonction de l’Union cycliste internationale (Uci). Cette assemblée générale adoptive, convoquée dans le but d’examiner et d’adopter les statuts et règles de fonctionnement de la Fécacyclisme avait maintenu Moustapha Dogo à son poste.

Une décision que l’ancien président, François Njélé, n’a jamais acceptée. Ce dernier avait été mis à l’écart par le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep), qui l’accusait d’avoir géré de façon opaque les fonds publics à lui confiés pour les compétitions internationales organisées sous sa présidence.

Pour préserver la paix dans la famille du cyclisme camerounais, Moustapha Dogo avait alors associé l’ancien président à l’organisation du Tour international du Cameroun couru du 09 au 18 mars 2014. François Njélé avait été alors désigné comme chef du projet. «Je n’ai pas de problème. Le chef de projet m’a d’ailleurs dit qu’il va se représenter aux élections sans toutefois m’empêcher d’être aussi candidat. Il m’a également rassuré qu’il continuera à m’aider dans le cadre du développement du cyclisme camerounais», avait dit Moutapha Dogo.

Durant son séjour à la tête de la Fédération, Moustapha Dogo a innové en organisant le tour de L’orient avec les étapes Garoua Boulaï – Bertoua – Abong-Mbang. Moustapha Dogo a également organisé le grand prix du Littoral couru entre Douala-Kumba en aller et retour. Après le critérium en circuit fermé à Yaoundé, le défunt avait clôturé la saison à la Fécacyclisme en organisant le championnat national entre Yaoundé-Ebolowa.

Moustapha Dogo après l’arrivée de la dernière étape du Tour international cycliste du Cameroun le 18 mars 2014 au boulevard du 20 mai de Yaoundé
237sports.com/ Sylvestre Kamga )/n