Le Centre de contrôle des maladies insiste sur le renforcement des capacités contre la variole du singe en Afrique

Ce récent appel a été lancé mardi 28 juin dernier par Ahmed Ogwell, directeur par intérim du CDC Afrique.

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a appelé à la fourniture d’une formation adéquate et de kits de dépistage contre la propagation du virus de la variole du singe.

Le CDC Afrique, dans un communiqué publié mardi soir, a souligné la nécessité d’intensifier les efforts pour renforcer les capacités de diagnostic des pays membres de l’Union africaine (UA) contre la variole du singe.

Ogwell a réitéré l’appel de son agence en faveur d’un soutien accru aux membres de l’UA et un accès accru aux diagnostics, aux traitements et aux vaccins pour limiter la propagation du virus.

Yenew Kebede, chef de la division des systèmes et réseaux de laboratoire du CDC Afrique, a souligné la nécessité d’augmenter les capacités africaines de dépistage en laboratoire comme un impératif clé pour étendre la surveillance dans les pays endémiques et non endémiques à travers l’Afrique.

« La formation est opportune et essentielle pour renforcer et étendre les capacités de dépistage de la variole du singe à travers le continent. Nous continuerons d’organiser des formations supplémentaires et de distribuer des kits de dépistage à d’autres membres de l’UA afin de renforcer la surveillance de la variole du singe sur le continent« , a-t-il dit.

Au début du mois de juin, 1392 cas suspectés et 44 confirmés avaient été détectés en Afrique. Les cas ont été signalés au Cameroun, en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC), au Libéria, au Nigéria, en République du Congo et en Sierra Leone. Le nombre de cas signalés en 2022 est légèrement inférieur à la moitié des cas enregistrés en 2021.

Pour endiguer l’épidémie de variole du singe qui se répand en Europe et en Amérique du Nord, plusieurs Etats ont d’ores et déjà annoncé qu’ils auraient recours à la vaccination. Mais dans les pays africains où la maladie est endémique depuis plusieurs décennies, les doses antivarioliques manquent. « Nous devons éviter d’avoir deux ripostes différentes, une pour les pays occidentaux qui ne connaissent pas de transmissions importantes et une autre pour l’Afrique », a alerté, le 2 juin, Matshidiso Moeti, directrice du bureau régional de l’OMS.

Le Cameroun fait entendre sa voix au Conseil de paix et de sécurité de l’UA

Le ministre délégué chargé des Relations avec le Commonwealth, Felix Mbayu a conduit la délégation camerounaise à ces travaux qui se sont tenus hier par visioconférence.

L’information est de Cameroon tribune. La 1035ème réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine, au niveau ministériel, s’est tenue hier, 30 septembre. Les travaux avaient pour thème, « l’Impact prévu du retrait des forces étrangères et des mercenaires de la Libye sur le sahel et le reste de l’Afrique ».

Ils étaient dirigés par visioconférence, depuis Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie, par le ministre tchadien des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’extérieur, président du CPS de l’UA pour le mois de septembre, Chérif Mahamad Zene.  Le ministre délégué chargé des Relations avec le Commonwealth, Felix Mbayu conduisait la délégation camerounaise.

Au nom du Cameroun, le Mindelcom, après s’être réjoui de ce que la question sur l’instabilité sociopolitique de la Libye ait été remise sur la table, a appelé les partenaires bilatéraux et multilatéraux à aider ce pays à aller aux élections générales prévues le 24 décembre prochain.

Félix Mbayu en a profité pour rappeler le rôle essentiel de l’organisation des Nations unies dans la lutte contre mercenariat. Aussi, a-t-il fortement suggéré à l’ONU, à l’Union Africaine, aux organisations régionales, ainsi qu’aux Etats impliqués, de mettre en œuvre  la résolution 2570 de 2021.

Parce que, « mal gérée, cette préoccupation pourrait mettre à mal les efforts de pacification dans ce pays et créer une recrudescence de  foyers de crises à travers tout le continent », a-t-il insisté.

Il faut rappeler qu’en plus des cas de trafic humain, et de maltraitance dont ont souvent été victimes des Camerounais en transit sur le territoire libyen, le Cameroun subit, dans sa partie septentrionale, les contrecoups de l’instabilité de ce pays, au travers, entre autres, des incursions répétées de la secte terroristes Boko Haram.

Conscient des implications dont s’accompagne la montée exponentielle de la violence, l’insurrection et la rébellion  en Libye, le président de CPS de l’UA a exprimé sa préoccupation sur les conséquences que cela pourrait avoir sur la région du Sahel et des pays voisins. Du coup, il a invité les Etats-membres à tirer parti des mécanismes de coopération en matière de sécurité existants.

Notamment, la Force multinationale mixte et la force du G5 Sahel, en vue de renforcer l’échange d’informations et de renseignements. La Commission devrait également s’engager avec l’ONU, l’Union européenne, et d‘autres parties prenantes pour atténuer le risque d’impact négatif au déplacement des combattants étrangers et des mercenaires étrangers opérant en Libye.

Vaccin anti Covid-19 : Non administré au Cameroun mais déjà dans certains pays d’Afrique

Si la vaccination contre la Covid-19 n’est pas urgente au Cameroun,  tel que l’indique le ministre de la Santé publique, ailleurs comme en Guinée équatoriale voisine, les premiers tests s’effectuent.

Pour le ministre Manaouda Malachie, la situation épidémiologique est telle que le recours au vaccin n’est pas prioritaire. Mais le président de la République demande de se préparer à l’éventualité en cas de nécessité. « Il faut rappeler que le principe de vaccination contre la Covid-19 au Cameroun se fera de façon volontaire. Le Chef de L’État est clair à ce sujet », affirme le Minsanté.

Pendant ce temps, l’Union africaine prévoit mettre en commun les modalités d’approvisionnement du vaccin au nom des 55 pays du continent. Un fournisseur de réseau mobile d’Afrique ; MTN,  a fait un don de 13 milliards FCFA à ce plan pour assurer environ sept millions de doses du vaccin Covid-19 pour les travailleurs de la santé du continent. Une vingtaine de pays africains pourraient en recevoir cette fin février. On ne sait cependant pas encore quels pays auront ces doses en premier .

Le média britannique BBC note que certains pays ont commencé leurs programmes de vaccination depuis un mois environ. Actuellement, en Afrique du Nord, les pays qui vaccinent (et les vaccins utilisés) : Maroc (AstraZeneca et Sinopharm) ; Algérie (Spoutnik V), Égypte (Sinopharm).

En Afrique subsaharienne, ce sont les pays qui vaccinent : Afrique du Sud (Johnson & Johnson ; Seychelles (Sinopharm et AstraZeneca) ; Rwanda (utiliserait Pfizer et Moderna) ; Maurice (AstraZeneca) ; Zimbabwe (Sinopharm).

L’on apprend toujours de la BBC que d’autres, comme le Sénégal et la Guinée équatoriale, ont eu leurs premières livraisons – de Sinopharm – mais n’ont pas encore commencé à les donner au grand public. La Guinée n’a administré que 60 doses du vaccin russe Spoutnik V – sur une base expérimentale.

Résolution de la crise anglophone: des leaders d’opposition font des propositions à l’Ua, la Francophonie et le Commonwealth

Ils ont eu des échanges avec le président de la Commission de l’Union Africaine, et les secrétaires générales du Commonwealth, et de l’Organisation internationale de la Francophonie, au sujet des violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

«Aujourd’hui plus que jamais, le Cameroun a besoin d’une attention urgente de ses partenaires en Afrique et dans le monde. Une conversation franche, approfondie rassurante et la Paix», écrit Akere Muna sur son compte twitter.

Le leader du mouvement Now fait référence aux échanges que les leaders politiques et de la société civile ont eu hier, 27 novembre 2019 avec le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat et les Secrétaires générales du Commonwealth, Patricia Scotland, et de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.

Le porte-parole de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Bibou Nissack a indiqu dans un communiqué que le parti avait lui aussi participé à « la recherche des solutions pour la résolution des crises multiformes qui minent négativement l’essor du Cameroun» au cours de la rencontre avec ces hôtes en visite au Cameroun.

D’autres leaders politiques tels que Bello Bouba Maïgari de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), Bapot Lipot de l’Union des populations du Cameroun (Upc) et Patricia Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) étaient présents à cette rencontre.

D’autres leaders d’opinion et organisations de la société civile ont également été appelés à proposer des solutions pour en finir avec la crise anglophone. Il s’agit des représentants de la conférence épiscopale et de la Presbyterian Church in Cameroon, le coordonnateur du Conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun (Cidimuc), la présidente du Conseil national de la jeunesse ou encore la présidente de More Women in Politics

Cameroun-affaire Vamoulké: Rsf saisit des rapporteurs spéciaux de l’Union africaine

Reporters sans frontières a pris attache avec deux rapporteurs spéciaux de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples afin qu’elle se penche sur le procès de l’ancien patron de la Crtv qui dure depuis plus de trois ans sans jugement.

Demain, 09 octobre se tient la 23 ème audience dans l’affaire Etat du Cameroun contre Amadou Vamoulké au Tribunal criminel spécial (Tcs). Un procès qui va se tenir au moment où, Reporters sans frontières (Rsf) a saisi les rapporteurs spéciaux sur la liberté d’expression et sur la détention de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples. L’Organisation non gouvernementale (Ong) demande à la commission d’étudier la situation de l’ancien patron de la Cameroon Radio and Television (CRTV) incarcéré depuis plus de trois ans sans avoir été jugé.

La saisine de Rsf se justifie par «les vingt-deux renvois consécutifs, plus de trois ans de détention et un procès qui a très largement dépassé le délai maximum de neuf mois au cours duquel les prévenus sont censés être jugés par ce tribunal (Tcs Ndlr).»

Certificats médicaux

«Nombre record de renvois, procédure à rallonge en violation des standards internationaux et du droit camerounais lui-même, détention préventive illégale, absence de soins appropriés malgré l’établissement de plusieurs certificats médicaux, aucun journaliste de la région n’a subi un tel acharnement ces dernières années», a dénoncé Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Rsf. Pour lui, «face aux possibilités limitées de recours sur place, Rsf a choisi d’accentuer la pression pour la libération de ce journaliste en saisissant deux rapporteurs spéciaux de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples.»

Ces rapporteurs font partie des leviers mis en place par la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, organe de l’Union africaine (Ua), dont le Cameroun est membre.

Rsf a sollicité deux d’entre eux afin qu’il prenne «attache directement avec les autorités du Cameroun, d’entreprendre une visite dans le pays et d’interpeller publiquement les autorités de l’Etat pour leur demander qu’Amadou Vamoulké soit libéré.»

A lire aussi: Affaire Vamoulké: la douzième audience prévue le 10 août

Si rien n’est fait, l’Ong envisage de passer à l’étape supérieure à savoir saisir directement la commission afin qu’elle transmette le dossier Vamoulké à la Cour, «en vue de faire condamner l’Etat Camerounais pour violation des droits de ce journaliste.»

Détournement de fonds

L’organisation de défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes, n’est pas à son premier essai pour la remise en liberté de M. Vamoulké. En mars déjà, Rsf a écrit au président de la République Paul Biya pour lui demander d’user de ses pouvoirs pour la libération d’Amadou Vamoulké. Une lettre qui est restée sans suite.

Plus tôt en janvier, l’Ong a saisi le groupe de de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies, toujours au sujet de l’ancien Directeur général de la CRTV.

Dans une lettre ouverte datée du 31 janvier 2019, neuf parlementaires ont demandé à Emmanuel Macron et à son ministre des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, de faire pression sur Yaoundé pour la libération du journaliste. Le Quai d’Orsay avait alors répondu quelques jours plus tard dans une correspondance en ces termes: « l’accusation n’a pas apporté de preuve de la pertinence de son action » et qu’il suivra « avec la plus grande attention » les conclusions du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’Onu saisi par Rsf.

Amadou Vamoulké est incarcéré depuis juillet 2016. Il lui est reproché un détournement de derniers publics de plus de 3 milliards et demi Fcfa dans les caisses de la CRTV, Entreprise qu’il a dirigée entre 2005 et 2016.

L’Union africaine interpelle le Cameroun sur l’arrestation des militants du Mrc

La commission africaine des droits de l’Homme a exprimé jeudi sa préoccupation sur l’arrestation et la détention de centaines de militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.

 La commission africaine des droits de l’Homme de l’Union africaine a appelé, ce 11 avril, le Cameroun à respecter la charte africaine des droits de l’Homme dont elle est signataire. La sortie de ladite instance est liée à l’emprisonnement d’une centaine de militants au lendemain de la manifestation du 26 janvier, violemment réprimée par les forces de sécurité. La Commission condamne fermement l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre ainsi que l’usage de la force létale envers les manifestants et les civils non armés.

« Le droit de se rassembler et de manifester font partie intégrante de la démocratie et des droits de l’Homme. Même si des actes de violence sont commis durant ces événements, les participants conservent leurs droits à l’intégrité physique et d’autres droits et la force ne peut être utilisée, sauf d’une manière conforme aux principes de nécessité et de proportionnalité. Les armes à feu ne doivent jamais être utilisées simplement pour disperser un rassemblement », martèle la Commission.

L’Union africaine appelle le gouvernement à mettre en œuvre son obligation de protéger ses populations; s’assurer que les arrestations et les détentions effectuées l’ont été en respect des principes établis par les lignes directrices de Luanda; garantir le droit à un procès équitable devant des juridictions de droit commun à toutes les personnes arrêtées en les inculpant formellement ou alors les libérer sans aucune condition; œuvrer à la stabilité du pays pour une jouissance effective des droits par tous les Camerounais.

Diplomatie : Moussa Faki Mahamat en visite officielle au Cameroun

Le président de la commission de l’Union africaine répond à une invitation du président Paul Biya, dont le pays est en proie à une crise socio-politique.

Le président de la commission de l’Union africaine entame ce jeudi, sa deuxième visite officielle au Cameroun depuis son accession à la tête de l’organisme. il a été convié par le président Paul Biya avec lequel il devrait s’entretenir de la situation dans les deux régions anglophones du pays et de la coopération entre l’Union africaine et le Cameroun, fait savoir la présidence de la République.

La visite de deux jours, du 12 au 14 juillet, de Moussa Faki Mahamat survient aux lendemains de la tenue en Mauritanie du 31e sommet des chefs d’État africains. Des travaux auxquels Paul Biya s’est fait représenter par le Premier ministre, Philémon Yang. Moussa Faki Mahamat devrait lui faire un compte-rendu de ces travaux, révèle la présidence.

Les chefs d’Etats réunis au 31e sommet de l’Union africaine ont planché sur la situation sécuritaire dans le Sahara, les élections en République démocratique du Congo et les différentes crises sécuritaire que connait le continent.

Ils ont également abordé des questions relatives à l’avenir de l’Union africaine et celles relatives aux soupçons de corruption au sein Parlement africain que dirige le Camerounais Roger Nkodo Ndang. ils ont pris des résolutions pour apporter des réformes au sein de ladite institution. Notamment, le changement de l’ Agence du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) en Agence de développement de l’Union africaine. Objectif : améliorer la mise en oeuvre des décisions de l’UA.

Le Tchadien Moussa Faki Mahamat à la tête de la commission de l’UA

Moussa Faki Mahamat a été élu, lundi, au septième et dernier tour de scrutin avec plus de deux tiers des voix, en battant la Kényane Amina Mohamed

Le chef de la diplomatie tchadienne Moussa Faki Mahamat, 56 ans, a été élu à la tête de la Commission de l’Union africaine dont le 28e sommet s’est ouvert lundi, 30 janvier à Addis-Abeba. Il succède à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Moussa Faki Mahamat a été élu au septième et dernier tour de scrutin avec plus de deux tiers des voix, en battant la Kényane Amina Mohamed. La vice-présidence de la Commission a été attribuée au candidat du Ghana.

Il a fallu sept tours pour connaître le vainqueur. La surprise est d’abord venue de la ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, qui a viré en tête avec une toute petite avance sur le ministre tchadien Moussa Faki Mahamat. Au bout de trois tours, les trois autres candidats ont dû se retirer, ce qui évidemment a représenté une vraie déconvenue pour le professeur Abdoulaye Bathily, le candidat du Sénégal qui, visiblement, n’a pas réussi à faire le plein des voix au sein de la Cédéao, la sous-région Afrique de l’Ouest.

A partir du 4e tour de scrutin, la course s’est transformée en un duel Kenya-Tchad. C’est là que le Tchadien Moussa Faki a pris l’avantage. Il a bénéficié du soutien de plusieurs pays sahéliens, de tous les pays d’Afrique du Nord et de plusieurs pays d’Afrique australe, notamment l’Angola et le Mozambique.

C’est une victoire pour Idriss Déby qui a fait une campagne discrète, mais méthodique en faveur de son poulain. C’est une victoire pour la diplomatie tchadienne, mais plus encore pour l’armée tchadienne qui depuis cinq ans a payé le prix du sang en Afrique pour défendre le Mali, le Niger, le Nigeria, le Cameroun contre les terroristes d’al-Qaïda et de Boko Haram. C’est enfin une victoire pour la francophonie puisque la présidente sortante, madame Dlamini-Zuma, ne parlait pas un mot de français.

Pour Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, c’est «un bon choix», car l’homme a «une bonne connaissance des défis et des enjeux auxquels l’Afrique est confrontée en ce moment», et «les compétences pour faire avancer l’agenda panafricain». Et de témoigner la «reconnaissance pour le sang tchadien qui a été versé sur le sol malien pour permettre la réunification de notre pays. Le Tchad s’est aussi impliqué dans beaucoup de foyers de tensions dans la région.»

Moussa Faki Mahamat
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Brazzaville accueille une réunion de l’UA sur la crise libyenne

Le sommet qui se tient vendredi a été convoqué par le chef d’Etat congolais Denis Sassou-Nguesso, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye

Brazzaville accueille vendredi 27 janvier un sommet de chefs d’Etat consacré à la crise qui déchire la Libye. Le chef d’Etat Denis Sassou-Nguesso a convoqué cette réunion en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye composé de cinq pays : l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, le Niger, la Mauritanie et le Congo-Brazzaville.

En 2011, le comité composé de cinq pays africains avait tenté sans succès une médiation auprès du général Khadafi. Depuis, il était en sommeil.

Objectif de ce nouveau sommet : uvrer à la réconciliation entre l’est et l’ouest de la Libye, et afficher l’unité de l’Afrique sur ce dossier.

Parmi les décisions attendues : celle d’inclure l’ensemble des pays frontaliers de la Libye au sein du haut comité de l’Union africaine. Il pourrait donc passer de 5 à 11 membres. Ces dernières semaines, le ministre congolais des Affaires étrangères a d’ailleurs sillonné le continent pour convaincre ces pays de participer.

Rivalité entre les pays frontaliers
L’Egypte semble le pays le plus difficile à convaincre. Car Le Caire ne voit pas d’un bon il l’implication de l’Union africaine dans ce dossier. En cause : le poids de son rival algérien dans cette institution. Jeudi soir, la venue du maréchal Abdel Fattah al-Sissi n’est pas encore confirmée, mais Le Caire devrait être représenté.

Au moins quatre chefs d’Etat sont attendus : le Tchadien, le Nigérien, le Sud-Africain et le Mauritanien ainsi que le Premier ministre algérien sans oublier le Libyen Fayez el-Sarraj soutenu par la communauté internationale.

La venue du général Haftar, son rival de l’Est, ne semble en revanche plus au programme. «Nous discutons avec toutes les parties», rassure toutefois un officiel à Brazzaville. La semaine dernière, un conseiller proche du général Haftar était présent dans la capitale congolaise, où il s’est longuement entretenu avec le président Sassou-Nguesso.


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L’ex président ghanéen John Rawlings nie avoir appelé à l’éviction de Paul Biya

RFI avait publié une information, samedi, selon laquelle John Rawlings aurait convié l’Union africaine à envoyer des troupes au Cameroun pour forcer le départ du chef de l’Etat camerounais

Le bureau de la communication de l’ancien président ghanéen Jerry John Rawlings vient de réagir à des allégations selon lesquelles il aurait appelé à l’envoi de troupes de l’Union africaine au Cameroun pour chasser le président Paul Biya.

L’information diffusée par Radio France Internationale (RFI) dans la journée de samedi, faisait notamment cas de propos de John Rawlings sur la crise gambienne. L’ancien leader ghanéen aurait alors recommandé que la Cédéao qui a réussi à évincer le président sortant de la Gambie, Yahya Jammeh sous la menace d’une intervention militaire, devrait également influencer l’Union africaine pour forcer au départ le Camerounais Paul Biya.

«Celui qu’on appelait, autrefois, le Sankara des anglophones, soutient que la Cédéao, après la Gambie, devrait aider l’Union Africaine à envoyer quelques contingents au Cameroun, pour une mission identique… Sous prétexte que Paul Biya et lui seraient arrivés au pouvoir à peu près à la même période – lui, en 1981, et Biya en 1982 -, et que lui, Rawlings, a déjà eu cinq successeurs, depuis son départ du pouvoir au Ghana, alors que Paul Biya est toujours là, discréditant, dit-il, le continent avec ses méthodes.», avait déclaré le chroniqueur Jean Baptiste Placca dans une interview publiée par RFI.

Des informations immédiatement démenties par M. Rawlings qui nie avoir accordé une quelconque interview à un média national ou international sur la crise gambienne, a fortiori avoir parlé du cas du Cameroun.

Le président Rawlings condamne «fermement la tentative de RFI de froisser sa réputation avec de telles allégations» et menace tous les médias se prêtant à de telles diffamations de poursuites judiciaires.

Le Cameroun dont le président Paul Biya est au pouvoir depuis près de 34 ans, vit des remous sociaux dans la partie anglophone de son territoire. Les populations anglophones qui s’estiment marginalisées, réclament un retour au fédéralisme.


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Retour du Maroc dans l’UA: Mohammed VI reçoit le soutien du Rwanda

C’est par le Rwanda que le roi du Maroc a entamé une tournée en Afrique de l’Est mercredi, 19 octobre, dans le but de s’ouvrir à cette région mais aussi défendre sa candidature à l’Union africaine

Mohammed VI, le roi du Maroc, a commencé mercredi 19 octobre au Rwanda une tournée en Afrique de l’Est. Le but : s’ouvrir à cette région jusque-là délaissée par le royaume chérifien, mais aussi défendre sa candidature à l’Union africaine déposée officiellement en septembre. Le Maroc avait quitté en 1984 l’organisation panafricaine pour protester contre sa reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), avec laquelle il est en conflit sur la question du Sahara occidental. Et dès le premier jour de cette visite, la ministre rwandaise des Affaires étrangères a déclaré que son pays était favorable à un retour du Maroc dans l’UA.

Secteurs bancaire, pharmaceutique, de l’agriculture ou encore de l’énergie… Pas moins de 21 accords ont été signés entre Rabat et Kigali. Mais au-delà d’une volonté pour le Maroc d’entamer sa conquête de l’Afrique de l’Est, le roi Mohammed VI est dans la région pour chercher du soutien en vue de sa réintégration dans l’Union africaine. Et la position marocaine a semble-t-il eu un certain écho au Rwanda.

« Tout ce qui est des questions difficiles qui ont fait que le Maroc soit absent (de l’Union africaine) depuis l’année 1984, tout cela pour le Rwanda, ça peut se discuter, ça peut faire partie d’une discussion au niveau de la famille africaine. Mais pour nous, le moment pour le Maroc de rejoindre ses frères et ses s urs est venu », a annoncé Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères.

Une déclaration qui n’a pu que réjouir son homologue marocain, Salaheddine Mezouar. « Nos amis rwandais nous soutiennent (…). C’est l’écrasante majorité des pays africains qui soutiennent et applaudissent le retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle », se félicite-t-il.

Après le Rwanda, Mohammed VI devrait dans les prochains jours se rendre en Tanzanie et en Ethiopie, où se situe le siège de l’Union africaine.

Le roi du Maroc, Mohammed VI, accueilli par le président Paul Kagamé, le 19 octobre 2016, à Kigali.
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Commission de l’UA: le Tchad sollicite l’appui du Cameroun pour la présidence

Le Premier ministre tchadien, reçu en audience mardi par son homologue du Cameroun, est venu transmettre ce message au chef de l’Etat Paul Biya

Le Premier ministre camerounais, Philemon Yang, a reçu ce mardi 11 octobre 2016, en fin de matinée, son homologue du Tchad, Padacke Albert Pahim, porteur d’un message du président Idriss Déby Itno au chef de l’Etat Paul Biya.

Au terme de cette audience, l’hôte du Cameroun a indiqué à la presse que le Tchad sollicitait l’appui de son voisin pour la candidature de son ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Moussa Faki Mahamat, au poste de président de la Commission de l’Union africaine (UA).

Pour Padacke Albert Pahim, ce challenge n’est pas seulement l’Affaire du Tchad mais de toute l’Afrique centrale.

Interrogé sur l’avancement des projets communs entre les deux pays, à l’instar du projet de chemin de fer ou encore de l’interconnexion de l’énergie électrique, il a affirmé que «ces dossiers avancent normalement».

Au sujet de la lutte contre la secte islamiste Boko Haram, désormais «réduit à sa plus simple expression» en dépit de quelques attaques isolées, Padacke Albert Pahim a souhaité une plus grande mutualisation des activités de terrain des forces de sécurité du Tchad et du Cameroun.


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Ouverture du sommet de l’UA sur la sécurité maritime à Lomé

Pendant quatre jours, dix panels sur les différents thèmes retenus seront organisés tandis que 238 experts et participants de haut niveau sont également attendus

Le Premier ministre togolais Selom Klassou a présidé lundi à Lomé, la cérémonie d’ouverture des activités parallèles au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement dénommées « Side- events » que le Togo abrite du 10 au 15 octobre.

Selon le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, les « side-events » sont une série d’évènements parallèles qui se veut un espace de débat où plusieurs thèmes seront abordés, notamment la lutte contre la piraterie maritime et autre trafic, l’économie bleue, les enjeux de la sécurité et de la sûreté maritimes, les problématiques de gouvernance maritime et échanges en matière judiciaire et de police.

Les side-events comprennent également le « village des partenaires » construit sur une superficie de 2.800 m2 et disposant de 49 stands. Le village dispose également d’une salle de conférence de 400 m2, un restaurant de 400 m2 et un salon VIP de 200 m2. Sur les 49 exposants 21 sont venus de l’étranger.

Pendant quatre jours (du 10 au 14 octobre), dix panels sur les différents thèmes retenus seront organisés tandis que 238 experts et participants de haut niveau sont attendus également des universitaires et des chercheurs.

Pour le ministre des Affaires étrangères, l’expérience togolaise de la démocratie délibérative permettra aux acteurs de débats d’expliciter et de clarifier davantage les enjeux et défis du sommet de Lomé.

« Il s’agira de débattre par le truchement des panels autour des problématiques définies et de proposer des actions idoines à engager pour la préservation de nos mers et océans », a-t-il relevé. Le ministre a précisé que ces échanges doivent être en phase aussi bien avec la charte de Lomé proposée pour adoption aux chefs d’Etat et de gouvernement pour le 15 octobre qu’avec les mesures dépliées dans le cadre de la mise en uvre de la stratégie africaine des mers et océans, la stratégie AIF 2050.

« Par ailleurs les entreprises saisiront l’opportunité pour présenter leurs dernières innovation qui serviront à renforcer et à rendre efficaces les actions de nos Etats en mer », a-t-il conclu.

Sommet sur la sécurité maritime: une réunion des experts de l’UA à Lomé au Togo.
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Gabon: la Cour constitutionnelle refuse la venue d’experts de l’UA

L’Union africaine, en contact avec Libreville pour envoyer ses spécialistes, n’aura finalement pas de droit de regard sur le processus qui statuera sur la validation ou non de l’élection d’Ali Bongo

Au Gabon, la Cour constitutionnelle rendra vendredi 23 septembre au plus tard son verdict sur la validation ou non de la réélection contestée du président Ali Bongo. L’opposition demande la mise en place d’une commission d’experts pour surveiller le recomptage des procès-verbaux du Haut-Ogooué, la province où Ali Bongo a obtenu 95 % des votes et arraché sa victoire. Le camp de Jean Ping espérait d’ailleurs la venue de juristes de l’Union africaine. L’UA, qui était en contact avec Libreville pour envoyer ses spécialistes, n’aura finalement pas de droit de regard sur le processus.

« Les juges de la Cour constitutionnelle rendent leur verdict au nom du peuple. Ils prêtent serment. Ce que ne font pas les juristes de l’Union africaine », assure un représentant de l’institution pour expliquer le refus d’un droit de regard de l’Union africaine sur le processus en cours. Il ajoute même qu’il n’y aura pas de recomptage des procès-verbaux, mais un contrôle de leur régularité. « Un travail pour lequel la venue d’experts de l’UA n’est pas nécessaire », précise-t-il.

L’Union africaine explique, de son côté, que des notes avaient été envoyées à Libreville pour expliquer le travail de ses juristes. Sans succès. « La Cour ne veut pas de notre équipe », confie un représentant du département Paix et sécurité.

L’opposition ne se formalise pas. Jean-Rémy Bantsantsa, un des avocats de Jean Ping, estime que l’important est qu’une commission d’experts représentant les deux parties puisse suivre le recomptage des voix du Haut-Ogooué. Mais l’avocat s’inquiète tout de même. La procédure n’en est qu’à l’échange de courriers entre chaque camp, avec arguments et contre-arguments.

Le pouvoir, lui, est d’accord pour le recomptage des voix, mais pas pour cette commission. Me Francis Nkéa, un des avocats d’Ali Bongo, se dit serein. Selon lui, la Cour est le médecin de l’élection. Elle doit désinfecter tout ce qui pollue et annuler les PV irréguliers. Des irrégularités dont l’opposition serait coupable un peu partout dans le pays, dit-il.

D’ici vendredi, le juge rapporteur doit présenter ses conclusions en audience publique, avant le verdict final.

Appel au dialogue
De son côté, Ali Bongo propose à Jean Ping d’ouvrir un dialogue. Proposition faite mardi soir à la télévision nationale par la voix du porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze. Mais le cadre de ce dialogue, si l’opposition l’accepte, reste à définir. Interrogé par RFI, Alain Claude Bilie By Nze estime que l’important est déjà d’apaiser les tensions.

La Cour constitutionnelle du Gabon ne veut pas de l’aide de l’Union africaine dans le processus.
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RDC: la Ceni souhaite un report de la présidentielle au-delà de 2016

Une requête y relative a été officiellement déposée devant la Cour Constitutionnelle par le président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa, a officiellement déposé samedi une requête devant la Cour Constitutionnelle pour que l’élection présidentielle soit organisée au-delà de 2016, alors qu’elle était prévue en novembre prochain.

Selon la Constitution de la République démocratique du Congo, la Ceni doit convoquer le corps électoral trois mois avant la fin du mandat du président de la République, dans le cas d’espèce le 19 septembre 2016.

« La plénière de la commission électorale a noté que dans son calendrier global publié en février 2015, il était prévu la convocation du scrutin pour l’élection présidentielle le 20 septembre », a déclaré M. Nangaa. Le scrutin avait fixé au 27 novembre suivant.

Or, elle a constaté entre temps qu’elle était « en train de constituer justement l’électorat avec la révision du fichier électoral. Ce travail étant en cours, la plénière s’est vue devant cette impasse et s’est référée à la haute cour », a-t-il expliqué.

Quelques mois avant le dépôt de sa requête, la Ceni avait indiqué qu’elle avait encore besoin de plus de 16 mois pour bien préparer le processus électoral, sans parler du fait que la tenue de ce nouveau cycle électoral exige plus d’un milliard de dollars.

Le dépôt de cette requête survient au moment où les délégués de la majorité présidentielle, de l’opposition et de la société civile discutent, sous les auspices de l’Union africaine (UA), de ce processus électoral que le gouvernement n’a pas été capable de financer en respectant les délais prévus par la Constitution.


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Gabon: le recours devant la Cour constitutionnelle déposé par Jean Ping

Il demande un recompte des voix bureau de vote par bureau de vote pour la province du Haut-Ogooué, en présence des observateurs internationaux et en présence des représentants des candidats

L’opposant Jean Ping a déposé jeudi, 8 septembre 2016, un recours devant la Cour constitutionnelle du Gabon. Huit jours après la proclamation des résultats de la présidentielle, l’opposition conteste toujours la réélection annoncée d’Ali Bongo et notamment les résultats dans la province du Haut-Ogooué, où le chef de l’Etat sortant est crédité de plus de 95 % des voix avec une participation proche de 100 %. Une décision qui a été difficile à prendre.

Depuis plusieurs jours, la décision de saisir la Cour constitutionnelle a provoqué des débats au sein de la coalition. Il faut savoir que l’institution est décriée par l’opposition. De nombreux militants la jugent «inféodée à la présidence». Elle est même surnommée «la Tour de Pise» car, dit-on, elle pencherait toujours du même côté, celui du pouvoir.

Les neuf juges sont nommés par le président du Sénat, par celui de l’Assemblée et par le chef de l’Etat lui-même. La présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo, est la belle-mère du chef de l’Etat. D’où ce problème de confiance.

D’un point de vue purement politique, l’opposition sait qu’en faisant ce choix, elle prend des risques. Si la Cour la déboute et confirme la victoire d’Ali Bongo, l’opposition pourrait se retrouver comme «liée» par cette décision de la plus haute instance juridique du pays et la base risque alors de lui reprocher sa naïveté.

«On sait d’avance qu’y aller c’est se condamner, mais si on n’y va pas, on va nous reprocher d’être des va-t-en-guerre», soulignait mercredi l’un des leaders de l’opposition. «Voilà pourquoi nous continuons à demander un recompte des voix bureau de vote par bureau de vote pour la province du Haut-Ogooué en présence des observateurs internationaux et en présence des représentants des candidats afin que les procès-verbaux de résultats soient confrontés et authentifiés avant d’être comptabilisés».

C’est d’ailleurs ce que demande Jean Ping dans sa requête. «Une requête en reformation qui permet à une autorité supérieure de faire disparaître une décision prise par une autorité inférieure tout en lui substituant sa propre décision», peut-on lire dans le communiqué qui a été publié jeudi soir.

Les raisons du recours
Déposer ces recours, cela a deux principaux avantages : d’abord un refus aurait été difficile à justifier auprès de la communauté internationale, qui demande à ce qu’on utilise les voies légales de recours. «Nous ne pouvons pas prendre le risque de ne pas être compris, surtout à l’extérieur», affirmait mercredi un proche de Jean Ping qui expliquait : «Nous savons bien qu’en France, en Allemagne ou aux Etats-Unis, épuiser les voies de recours, c’est quelque chose de naturel».

Deuxième argument qui a sans doute fait pencher la balance : la Cour dispose d’un délai de 15 jours pour vider le contentieux et proclamer les résultats définitifs. Cela donne un délai aux médiations… Une chance à la négociation et l’opposition espère «que la pression internationale pourra se fair» pour un examen équitable des recours.

Une mission de l’UA reportée
Une mission de haut niveau de l’Union africaine conduite par Idriss Déby était annoncée jeudi à Libreville. Elle a été reportée sine die selon le ministre gabonais des Affaires étrangères, qui l’a annoncé jeudi après-midi lors d’une conférence de presse. Raison invoquée : des questions d’agenda des chefs d’Etat.

Le Nigérien Issoufou, le Congolais Sassou-Nguesso, l’équato-guinéen Obiang Nguéma et peut-être le Sénégalais Macky Sall devaient accompagner Idriss Déby, tout comme les présidents du Kenya et de Namibie. Selon une source diplomatique, le mandat de la mission a également posé des problèmes : simple mission d’apaisement ou véritable médiation ? La question n’était pas tranchée. D’où peut-être aussi ce report sine die.

Comme l’analyse un diplomate de la région, Idriss Déby attendait un message fort d’acceptation de sa mission. L’assurance que l’opposition utiliserait les voies de recours légales mais surtout que les deux parties, pouvoir et opposition, seraient prêtes à dialoguer, qu’il y ait véritablement besoin d’un facilitateur. Ce signal visiblement n’est pas encore arrivé.

Restent à Libreville le Mauritanien Ahmedou Ould Abdallah, représentant de l’organisation de la Francophonie, Abdoulaye Bathily, le représentant de Ban Ki-moon en Afrique centrale et le diplomate algérien Smaïl Chergui, commissaire paix et sécurité de l’Union africaine, qui promet que la venue des chefs d’Etats est toujours à l’ordre du jour, simplement reportée et non pas enterée. Ces trois hommes vont-ils jouer un rôle en vue d’une solution politique ? Le peuvent-ils ? La question restait entière jeudi soir.


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L’Afrique tient son passeport!

Selon des experts, ce document permettra de booster les échanges entre Africains

La remise solennelle par la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, du Passeport africain aux présidents Idriss Déby Itno du Tchad et Paul Kagamé du Rwanda, respectivement président en exercice de l’UA et hôte de ce sommet, a marqué le début officielle de la délivrance du « Passeport africain ». Un événement commenté par les différents intervenants à la cérémonie d’ouverture du 27e de l’Union africaine à Kigali comme une « véritable révolution » symbole de l’Afrique en marche.

L’objectif, selon la présidente de la Commission de l’UA, est de faciliter la libre circulation des biens et des Africains à travers le continent sans visa. Il devrait également marquer le début d’un processus d’intégration régionale ainsi que la promotion du commerce intra-africain.

« Les Africains n’auront pas besoin d’un visa pour accéder à d’autres Etats africains et le libre-échange des marchandises sera assuré », a déclaré Aisha Abdullahi, la Commissaire aux Affaires politiques de l’UA, lors d’une conférence de presse à Kigali. Elle a réaffirmé l’engagement de son institution à faire de ce document « un élément important de l’Agenda 2063 ».

Les Africaines s’enflamment déjà sur les réseaux sociaux. Mais, la réaction de certains experts est de nature à tempérée l’enthousiasme.
« L’idée est séduisante même si sa mise en application sur l’ensemble du continent sera un travail de longue haleine », souligne Fousseyni Camara, un blogueur malien en France.

« Ce passeport a des avantages comme la mobilité des personnes et des biens…il y aura moins d’entraves à la libre circulation entre les pays. Imaginez les Maliens qui peuvent voyager plus librement vers l’Afrique de l’Est… A ce niveau ce sont les ménages et les entreprises qui en profiteront plus », souligne Dramane Lassana Traoré, Économiste, Enseignant/chercheur et Consultant indépendant à Bamako.

Mais, précise-t-il, « l’effet potentiel en termes d’augmentation des échanges va dépendre des relations économiques entre les pays ».
« En favorisant les voyages entre pays africains, ce passeport va permettre aux populations africaines de circuler librement et plus rapidement. Cela va entrainer une augmentation des échanges intra-africains », précise M. Traoré.

L’ancien Premier ministre malien, Moussa Mara, trouve aussi que c’est une « excellente initiative qui ne doit pas rester symbolique comme la remise aux chefs d’Etat. Il faut que rapidement les gouvernements soient instruits de sa mise en uvre d’ici un horizon défini… Cela créera un effet d’entrainement pour les relations socioéconomiques inter-africaines qui sont désespérément timides ».

Il ajoute, « selon les régions, les relations économiques entre les Etats vont de 5 à 20 %, ce qui est anormal. Il faut que nous tendions vers les 50% comme en Asie ou les 70% comme en Europe. On ne peut parler d’Afrique et d’unité si les pays sont tous extravertis et ignorent presque tout de leur voisin. Il faut sortir de ce statu quo colonial en permettant aux hommes, aux idées, aux capitaux africains de circuler partout librement sur le continent ».

De nombreux autres interlocuteurs, comme Cheick Oumar Coulibaly et Oumar Barou Sacko, de jeunes diplomates malien à Bruxelles (Belgique) et à la Mecque (Arabie Saoudite) partagent cet enthousiasme. Mais, ils apportent toutefois un bémol.

« Les pays de la CEDEAO ont supprimé le visa, mais n’appliquent pas les règles de la libre circulation des personnes et des biens. Des extorsions de fonds restent courantes aux frontières entre différents pays voisins. Je pense qu’il fallait commencer par supprimer les cartes de séjour entre Africains », pense M. Sacko.

Quant à Cheick Oumar Coulibaly, il trouve que « c’est une bonne mesure politique qui s’inscrit dans la volonté panafricaniste du président Kagamé pour la visibilité médiatique de son pays ».

Mais, craint-il, « la déclinaison opérationnelle ne se fera pas sans difficultés au regard du faible niveau d’intégration. Je pense qu’il y a une grande part de communication car ce document de voyage ne sera pas effectif avant plusieurs années, voire décennies ».

En effet, les diplomates rencontrés à Kigali ont également mis l’accent sur les mesures d’accompagnement de cette volonté politique.

« Il faut sensibiliser les peuples que nous sommes condamnés à vivre ensemble car ayant un destin commun. Sur la douzaine de pays d’Afrique qui s’en sortent, il n’est pas rare de voir des images qui montrent comment d’autres ressortissants sont la cible de nationaux qui les trouvent indésirables chez eux. A quoi servirait un passeport africain s’il vous permet d’aller dans un pays au demeurant hostile ? », s’interroge Fousseyni Camara.

« Les mesures économiques d’accompagnement peuvent varier selon les Etats », pense M. Traoré. Et d’ajouter, « des mesures tarifaires peuvent s’imposer pour offrir la possibilité à certains Etats de mettre en place des taxes sur les biens et services. Il faut aussi renforcer la communication et sensibilisation des Etats et des populations. Cela est très important, car elle détermine la réussite de l’initiative ».

Et à ce sujet, un diplomate accrédité à Addis-Abeba pense que « des aides pourraient être versées aux Etats pour le renforcement des dispositifs de sécurité ainsi que la formation technique. Les avantages de l’instauration du passeport panafricain ne seront pas les mêmes pour tous les pays. Il faut des reversements sous forme d’aides ».

Au cours des débats à Kigali, certains diplomates ou experts ont manifesté des craintes sécuritaires liées à l’existence d’un document unique de voyage à l’échelle du continent.

« Il faut évidemment prendre en compte la dimension sécuritaire. Mais, celle-ci ne doit pas nous contraindre à reculer. S’il est vrai que les terroristes peuvent s’en prendre à nos aéroports ou encore les utiliser pour passer les frontières, il convient quand même de noter que les modes opératoires privilégient d’autres circuits car les aéroports sont généralement mieux sécurisés », pense Moussa Mara.

Il pense que, en prenant « quelques précautions, on devrait pouvoir lancer cette initiative, dans un premier temps vers certains acteurs et dans un second temps vers d’autres couches sans risquer des dommages majeures ».

Pour le blogueur, M. Camara, « cette inquiétude n’est pas justifiée, l’Afrique des frontières poreuses issue de la balkanisation est devenue caduque. Passeport unique ou pas aucun pays n’a une maîtrise totale de ses frontières ».

Lors d’une conférence de presse animée le 14 juillet à Kigali, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo, avait reconnu les risques sécuritaires d’une telle mesure, mais avait affirmé que cela ne doit pas être une « hantise hypothéquant l’intégration africaine ».

Comme les internautes africains sur les réseaux sociaux, nos interlocuteurs espèrent que l’initiative va aboutir car, comme craint M. Camara ainsi que certains observateurs rencontrés dans les coulisses du sommet de Kigali, « le drame de l’Afrique est que tous les pays qui la composent s’accrochent lamentablement à leur drapeau, à leur monnaie alors qu’une Afrique unie a toute sa place parmi les continents qui comptent ».

Paul Kagame (à gauche) et Idriss Deby (à droite), présentant le passeport africain au 27e sommet de l’UA.
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Apprendre de la crise de l’Union européenne pour renouer avec son devoir historique

Par Thierry Amougou, Fondateur et animateur du Crespol

L’aspiration n° 2 de l’agenda 2063 de l’UA réaffirme son devoir historique : « un continent intégré, politiquement uni, fondé sur les idéaux du panafricanisme et la vision de la Renaissance africaine ».

Quels enseignements l’UA peut-elle tirer de la crise multifactorielle de l’UE afin que l’agenda 2063 ne soit pas qu’un classeur supplémentaire dans la bibliothèque panafricaine des projets rêvés mais non réalisés ? Comment s’inspirer de la crise de l’UE pour que l’UA ne fasse plus chambre à part avec son devoir historique de faire de l’Afrique un continent maître de son destin ?

Il peut paraître surprenant de penser un réveil de l’UA par le biais d’une crise de l’UE. Une telle surprise n’est pourtant que superficielle lorsqu’on sait que l’UE occupe une place de choix pour ne pas dire principale dans le financement du budget de l’UA et la mise en uvre de plusieurs de ses politiques. Que seraient devenus aujourd’hui le Mali et la Centrafrique sans l’intervention de l’UE via la France ? Que vaut l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité sans moyens d’action fournis par l’UE ?

Pas besoin d’être un grand clerc pour conclure, quelles que soient les réponses à ces questions, qu’être capable de jouer au gendarme en Afrique, un des éléments de base du Panafricanisme et de la Renaissance africaine, demeure une ineptie tant ce sont les anciennes puissances coloniales qui l’assurent. D’où la question de la crédibilité d’une Renaissance africaine comme objectif clé d’une UA adossée financièrement à une UE elle-même en crise multifactorielle.

Le premier aspect de notre questionnement est lié à cette incompréhensible acceptation des responsables africains de subsumer l’UA – au sens de projet d’affirmation politique, économique, social et culturel d’une Afrique postcoloniale -, à la construction du projet européen axé sur le développement économique et commercial comme moyen de construire une paix durable en Europe après la seconde Guerre mondiale. Non seulement il est inconséquent de placer le projet de Renaissance d’une Afrique jadis majoritairement colonisée par d’anciennes puissances coloniales européennes entre les mains de celles-ci, mais aussi, s’accommoder de la dépendance financière que cela implique fait de la dynamique de l’UA une variable endogène de l’UE. C »est-à-dire une variable dépendante des soubresauts conjoncturels de la construction économico-financière européenne.

Cela est, après la période coloniale, une façon de confier une fois de plus son destin à l’arbitraire, à la discrétion et aux satisfécits venus d’ailleurs alors que la Renaissance de l’Afrique dépend largement de leur endogénéisation totale par l’UA. Comment s’est imposée cette situation ? Ceux qui dirigent l’UA s’en accommodent-ils parce que l’UA a été transformée en un simple tremplin pour la conquête du pouvoir suprême après avoir étoffé son CV à sa tête ?
Le deuxième aspect du questionnement, à condition de sortir de la dépendance sus évoquée, concerne les enseignements que l’UA peut tirer de la crise de l’UE.

De prime abord, il faut noter que si l’UA se confirme comme un appendice de l’UE, alors la priorité à elle accordée par l’UE en crise sera aussi celle d’un appendice par rapport aux problèmes majeurs du projet européen : une charité bien ordonnée ne commence toujours que par soi-même et non par le sort de la cinquième roue d’un carrosse !

Le premier enseignement que l’UA peut tirer du Brexit est que des reflux sont possibles dans la construction d’une intégration régionale parce que celle-ci n’est pas facile. Dans la mesure où on choisit de lier son destin politiquement, culturellement et économiquement à celui des autres, le grand ensemble mis en place se doit de fournir à ses populations un degré de protection en termes de gains de bien-être, supérieur aux marges de souveraineté auxquelles chaque peuple renonce. Au moindre doute factuel sur la supériorité de ce qu’on gagne en bien-être par rapport à ce qu’on perd en souveraineté au sein d’une intégration régionale, des reflux sont possibles : les peuples supportent mieux les malheurs qui proviennent d’eux-mêmes que ceux causés par d’autres.

Cependant, si un des griefs faits à l’UE par une frange de la population européenne est le dessaisissement démocratique à elle infligé par les institutions européennes supranationales, l’UA semble de son côté subir les incartades et les incuries des Etats africains non démocratiques. Que vaut par exemple une cour de justice panafricaine dans un continent où la démocratie et l’Etat de droit peinent à se faire une place comme règles communes de gouvernance ?

La prééminence des interrogations politiques dans le processus de construction de l’UE montre qu’il est important de réfléchir si l’UA doit se matérialiser au préalable par un marché commun et une monnaie commune tel que l’a fait l’UE, ou alors via la mise en place de projets politiques et culturels susceptibles de renforcer en premier l’identité panafricaine. Il faut le reconnaître, l’Euro et le marché européen n’ont pas réussi à construire une identité politique et culturelle européenne. Ils n’ont pas non plus permis – et les résultats du Brexit le démontrent -, à unifier villes et campagnes puis jeunes et vieux dans le projet européen. Les jeunes et les grandes villes du Royaume-Uni ont voté pour l’Europe contre les vieux et les zones rurales qui ont opté pour le Brexit. L’UA dont l’utilité peine à être plausible aux yeux de nombreux Africains peut-elle, en cas de référendum sur son opportunité, se targuer du soutien des jeunes, des villes, des villages et des vieux ? Rien n’est moins sur.

D’où la nécessité et l’urgence d’une réflexion sur les voies et moyens d’accrocher les jeunes, les villes et les zones rurales au projet panafricain : il faut plus que jamais associer les peuples africains à la construction de l’UA si on veut éviter des scénarii à la Brexit liés au fait que des institutions supranationales surplombent des peuples qui en attendent en vain les bienfaits.

Outre ces dimensions politique, générationnelle et culturelle, la crise européenne apporte d’autres enseignements à l’UA.
Dans le champ monétaire, une monnaie panafricaine, afin qu’elle évite les dysfonctionnements constatés au sein de la zone Euro, doit, le cas échéant, être mise en place conjointement avec une harmonisation fiscale panafricaine afin d’éviter une concurrence fiscale déloyale entre pays africains, avec un trésor panafricain comme personnification financière de l’UA capable de mutualiser les dettes souveraines, avec une Banque centrale panafricaine gardienne d’une politique monétaire panafricaine, avec un gouvernement économique panafricain pour orienter l’économie panafricaine et avec des minima sociaux harmonisés pour éviter le problème des 2000.000 d’Européens qui, en 2016, sont des travailleurs détachés traités suivant les systèmes sociaux de leurs pays d’origine différent des pays européens où ils travaillent : plusieurs Roumains travaillent en France et en Belgique suivant les traitements salariaux de la Roumanie ! Le dumping social qui en résulte fait une UE de façade sur le plan social.

L’équation à résoudre par l’UA n’est pas facile au regard de la crise de l’UE. Il s’agit à la fois d’inventer plus d’UA par des politiques panafricaines crédibles, et moins d’UA par le renforcement du principe de subsidiarité afin d’éviter de devenir une superstructure écrasante pour les peuples africains. Par ailleurs, les dirigeants de l’UA doivent être conscients du fait que l’orientation des politiques panafricaines futures dans tous les domaines ne peut échapper aux luttes d’influences, aux oppositions et aux conflits entre les leaderships sud-africain, nigérian, marocain, Algérien et égyptien..

À ce club de pays africains leaders sur le plan économique de donner une dynamique concertée et d’avenir à l’UA. Tout le mal que l’on peut souhaiter à l’UA est de trouver des leaders habités de la mystique panafricaine de laquelle ils puiseront un esprit capable d’apprendre de la crise de l’UE pour renouer avec un devoir historique mis en forme en 1963 par les pères fondateurs.


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Commissions de l’UA: le Cameroun présentera six candidats à la présidence

Emmanuel Djomatchoua postule pour la vice-présidente aux côtés de Justine Diffo, Paul Tasong, Emmanuel Edou, Maurice Tchuente et François Ekanga, en course dans diverses commissions

A l’occasion du 27ème sommet de l’Union africaine (UA) prévu fin juin-début juillet 2016 au Rwanda, le Cameroun présentera six candidats en lice pour la présidence dans diverses commissions de l’institution.

Victor Emmanuel Djomatchoua devrait postuler pour la vice-présidence de la Commission de l’Union. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques, de l’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises et de l’Institut des Pays en Développement et d’Etudes Internationales de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse (France), et de l’Institut International d’Administration Publique de Paris, Victor Emmanuel Djomatchoua est ancien Ambassadeur, Secrétaire exécutif de l’Organisation de l’Union africaine. Fonction qu’il a exercée auprès de l’ONU à New York de 1987 à 1997 et à Genève de 1997 à 2000.

En dehors de Victor Emmanuel Djomatchoua, le Cameroun sera représenté par le Pr Justine Diffo Tchunkam (juriste de formation) ; Paul Tasong Njukang sorti en 1988 inspecteur des régies financières, option fiscalité et administration publique et doté d’une riche carrière professionnelle ; l’administrateur civil principal Emmanuel Edou ; le spécialiste des technologies Maurice Tchuente et François Ekanga Ekoko. Ces cinq Camerounais sont respectivement en course pour la tête des commissions des Affaires sociales, des Affaires économiques, de la Paix et sécurité, des Ressources humaines, sciences et technologies et des Affaires économiques.

Il est à noter que le Cameroun ne dispose d’aucun représentant à la tête d’une commission de l’UA depuis Elisabeth Tankeu, élue pour 4 ans en 2003 comme commissaire au Commerce et à l’industrie et disparue le 16 octobre 2011 à Paris.


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Opération épervier: l’UA demande la libération de Jean Marie Mebara

Dans sa communication 416/12 rendue le 20 avril 2016, la CADHP condamne également l’Etat du Cameroun à verser 400 millions de F à Mebara au titre de dommages et intérêts pour détention arbitraire

Jean Marie Atangana Mebara, ancien Secrétaire général à la présidence de la République du Cameroun, a obtenu gain de cause suite à sa plainte introduite le 26 juillet 2012 contre l’Etat du Cameroun, devant la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) de l’Union africaine (UA).

En effet, dans sa communication 416/12 rendue le 20 avril 2016, la CADHP demande non seulement la libération « immédiate » de Jean Marie Atangana Mebara, mais condamne également l’Etat du Cameroun à verser à ce dernier la somme de 400 millions de F CFA au titre de dommages et intérêts pour détention arbitraire. Ce verdict a été rendu au sortir de la 58ème Session ordinaire de la CADHP tenue à Banjul en Gambie du 06 au 20 avril 216.

Après quatre ans et demi de procédure, l’instance africaine chargée de faire respecter l’aspiration des peuples pour une justice équitable, par les États membres, estime que dans la procédure judiciaire initiée contre Atangana Mebara, la justice camerounaise a « violé certaines dispositions de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatives à une justice équitable impartiale et à la présomption d’innocence ».

Selon le quotidien Le Jour qui relaie l’information dans son édition du lundi 09 mai 2016, la CADHP appelle aussi l’Etat du Cameroun à « sanctionner tous ses agents qui se sont rendus responsables des violations perpétrées contre l’ancien secrétaire général de la présidence de la République ».

Jean Marie Atangana Mebara avait en effet saisi l’Union africaine sur les prises de position du gouvernement camerounais concernant l’opération épervier. Le plaignant évoquait alors le non-respect de sa détention provisoire, les disjonctions de procédures effectuées contre lui dans l’affaire de l’avion présidentielle et son maintien en prison malgré la décision d’acquittement du Tribunal de grande instance (Tgi) du Mfoundi.

Et d’après la CADHP, « les actes pris subséquemment pour maintenir le plaignant en détention violent également la décision du Tgi de même que la procédure par laquelle appel en a été interjeté ». « Quoi qu’il en soit, la détention est devenue arbitraire nonobstant toute procédure subséquente qui a pu être enclenchée concernant les mêmes faits et sur la base des mêmes chefs d’accusation. Dans ces circonstances, il y a lieu de requérir la remise en liberté du plaignant en attendant l’issue de toutes autres procédures en cours », a décidé la commission africaine.

Jean Marie Atangana Mebara considéré comme « prisonnier politique »
C’est le 06 août 2008 que Jean Marie Atangana Mebara a été interpellé. L’ancien membre du gouvernement, considéré comme prisonnier politique par la communauté internationale, purge une double peine de prison, dont une de quinze années dans le cadre de l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel, et l’autre à 20 ans de prison ferme le 02 octobre 2013 relative au règlement des locations d’avion par l’ancienne compagnie aérienne Cameroon Airlines.

Le 03 mai dernier, son pourvoi en cassation a été rejeté par la Cour suprême. L’ancien ministre sollicitait l’annulation de la décision prise par le Tribunal criminel spécial (Tcs) de poursuivre les débats malgré la non-citation de ses témoins par le parquet dudit tribunal. Dans cette autre affaire relative à l’achat de l’avion présidentiel, il est accusé du détournement de plus de 4 milliards de FCFA.

Jean Marie Atangana Mebara.
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Fuite d’Omar el-Béchir: la Cour suprême sud-africaine examine l’affaire

La Cour suprême d’appel examine si le gouvernement sud-africain avait pour obligation d’arrêter le président soudanais, présent en Afrique du Sud lors du sommet de l’UA en juin 2015

En Afrique du Sud, l’affaire Béchir est de nouveau sur le devant de la scène. La Cour suprême d’appel examine si le gouvernement sud-africain avait pour obligation d’arrêter le président soudanais, présent en Afrique du Sud lors du sommet de l’UA en juin 2015. En effet, Omar el-Béchir est depuis plusieurs années recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour.

Juin 2015, le président el-Béchir est à Johannesburg pour le sommet de l’Union africaine. Plusieurs organisations des droits de l’homme saisissent la justice sud-africaine pour obliger le gouvernement à arrêter le leader soudanais. Dans les heures qui suivent, el-Béchir quitte rapidement le territoire et, dans la foulée, la Cour de Pretoria rend son verdict : le gouvernement a pour obligation de l’arrêter, étant signataire du statut de Rome.

Depuis l’affaire fait polémique, le gouvernement a-t-il violé ces accords internationaux et sa propre Constitution en refusant de l’interpeller ? C’est que soutiennent ces différentes organisations des droits de l’homme. Non, répond le gouvernement, el-Béchir dispose d’une immunité en tant que chef de l’Etat prévu par la loi sur l’immunité, un texte ratifié par Pretoria.

Aujourd’hui, la Cour d’appel entend la plaidoirie des différentes parties. Elle devra trancher à la question suivante : si l’Afrique du Sud reconnait la CPI, les textes supplantent-ils la loi sud-africaine ? Théoriquement, on devrait avoir un jugement dans la journée de ce vendredi, à moins que les plaidoiries cet après-midi trainent en longueur.

Sous le coup d’une demande d’extradition, le président soudanais Omar el-Béchir (c) a posé sur la traditionnelle photo de famille des dirigeants de l’UA, dimanche 14 juin.
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FMM au Cameroun: bientôt une réunion de levée des fonds

Une réunion de mobilisation des fonds destinés au financement de la Force multinationale mixte se tiendra dans les prochains jours au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba

Une réunion de mobilisation des fonds destinés au financement de la Force multinationale mixte (FMM) se tiendra dans les prochains jours au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en Ethiopie, sous les auspices de la Commission de l’Union africaine, a-t-on appris vendredi auprès du ministère camerounais des Relations extérieures (Minrex).

De sources diplomatiques, on indique que cette réunion devrait se tenir courant janvier 2016, l’objectif étant de mobiliser au moins 50 milliards de francs CFA.

Des fonds qui seront mis à la disposition de la FMM devant compter à terme 10 000 hommes, déployés pour lutter contre la secte terroriste nigériane Boko Haram coupable d’exactions diverses et d’attaques suicides au Cameroun, au Niger, au Tchad et bien sûr au Nigeria, le centre de ses opérations macabres.

A en croire le ministre camerounais de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary, par ailleurs porte-parole du gouvernement, le nombre de victimes camerounaises tuées par Boko Haram depuis 2013 se chiffre à 1098 personnes, essentiellement des civils.

Par ailleurs, le rapport 2015 de l’ONU et des organismes militant pour la défense des droits humains, en l’occurrence, Amnesty international publié jeudi révèle que 3500 personnes ont été tuées par Boko Haram rien que pour l’année dernière au Cameroun, au Niger, au Tchad et au Nigeria qui enregistre l’essentiel des victimes.


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Mission de l’UA au Burundi: «5000 hommes pour faire quoi?»

Le Burundi s’oppose au projet de l’envoi d’une force militaire de l’Union africaine, selon le vice-porte-parole de la présidence burundaise

Le Burundi s’oppose au projet de l’envoi d’une force militaire de l’Union africaine, selon le vice-porte-parole de la présidence burundaise. Joint par RFI, Jean-Claude Karerwa Ndenzako a néanmoins précisé qu’il s’exprimait à titre personnel.

Le Burundi acceptera-t-il la force de 5 000 hommes que l’Union africaine compte déployer sur son sol ? Bujumbura a jusqu’à ce mardi pour répondre. Cependant, d’ores et déjà, Jean-Claude Karerwa Ndenzako, porte-parole adjoint du président Pierre Nkurunziza estime que son pays s’opposera à l’arrivée de la mission de l’UA. Curieusement, monsieur Karerwa Ndenzako dit s’exprimer à titre personnel mais pas au nom du pouvoir en place.

« Je ne peux pas dire si oui ou non le gouvernement va accepter le déploiement de l’Union africaine mais si vous voulez une opinion personnelle, je trouve que ce n’est pas fondé, un déploiement d’une force de l’Union africaine de 5 000 hommes au moment où, même au Congo, lorsqu’il s’agissait de chasser le M23 du territoire congolais, on n’a pas eu besoin de 5 000 hommes. Le Burundi est un pays paisible. Je trouve inconcevable que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine décide d’envoyer 5 000 hommes au Burundi. Pour faire quoi ? C’est ça la question que le gouvernement se pose aujourd’hui », a déclaré à RFI Jean-Claude Karerwa Ndenzako, vice-porte-parole de la présidence burundaise.

Selon M. Karerwa Ndenzako, le Burundi est paisible, ce qui n’est pas l’avis de l’Union africaine qui veut déployer cette mission de 5 000 hommes afin d’éviter que le pays ne bascule dans la guerre civile. Le Burundi est en crise depuis avril 2015, après l’annonce de la candidature suivie de la réélection contestée à un troisième mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza.

Le corps d’un homme tué à Cibitoke, un quartier contestataire de Bujumbura, le 9 décembre 2015.
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Base logistique continentale: l’UA inspecte le site à Douala

Une délégation de la commission de l’Union africaine a entamé lundi une mission d’évaluation technique sur le site de la BLC de la Force africaine en attente

Une délégation de la commission de l’Union africaine (UA) a entamé lundi, dans la capitale économique camerounaise, une mission d’évaluation technique sur le site de la Base logistique continentale (BLC) de la Force africaine en attente (FAA)

Cette Mission qui intervient après la dernière en date en 2011, fait suite à l’accord de siège signé le 12 octobre 2015 à Yaoundé entre le ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo, et le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, l’ambassadeur Smail Chergui.

Il est question de « savoir en quatre ans comment les besoins ont évolué et ce qu’il y a à mettre en uvre afin que la base soit opérationnelle le plus tôt possible », a-t-on indiqué.

La Base logistique continentale qui se trouve à Douala a été créée aux fins de stockage et de redistribution de la logistique et des équipements aux cinq forces régionales en attente de la FAA pour leurs missions de paix sur le continent africain.

Accompagnée de partenaires, notamment des Américains notamment, la mission de l’UA a effectué la visite des différents espaces offerts par le gouvernement camerounais pour abriter la BLC.

Il s’agit entre autres, du terminal à conteneurs du Port de Douala, la Base aérienne et le Génie militaire, où sera construit le siège.

Du constat fait par le colonel Mor Mbow, chef de mission et point focal du projet de la BLC, il ressort que « ces sites répondent à nos attentes et c’est pourquoi nous pensons que la mission d’évaluation technique va se poursuivre dans de très bonnes conditions ».

A la base aérienne par exemple, le groupe a fait le tour des 6 hectares cédés à la BLC où, à côté de ce qu’il faudra construire, certaines infrastructures sont déjà disponibles et nécessiteront des travaux de rénovation.

Quant aux 18 hectares alloués du côté du Génie militaire, les experts se sont félicités de la présence de certaines installations.

En incluant les américains, les Chinois et les Français notamment, la Mission de l’UA attend de ces partenaires, leur appui et leur soutien à la mise sur pied concrète de la Base logistique continentale dans un contexte où il revient aux experts de chiffrer les besoins, devant aboutir à une conférence des donateurs.


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Affaire de primes des soldats camerounais: l’Union africaine s’engage à payer

Le représentant-résident de l’organisation a expliqué jeudi à Yaoundé que la situation est due à des retards administratifs. C’était au cours d’une audience, à lui, accordée par le Minrex

Le ministre camerounais des Relations extérieures a reçu jeudi, 10 septembre 2015, en audience, le représentant-résident de l’Union africaine (UA) à Yaoundé.

La rencontre entre Pierre Moukoko Mbonjo et Mezui m’Ella intervenait au lendemain du mouvement d’humeur de quelque 200 soldats camerounais revenus de la République centrafricaine et qui ont servi dans le cadre de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA). Ces militaires entendaient réclamer le paiement de huit mois de primes impayées à l’issue de leur mission.

A l’origine de ce problème, «des retards administratifs qui sont en train d’être réglés au niveau d’Addis-Abeba et qui vont avoir leur épilogue d’ici peu», a expliqué le représentant-résident de l’UA, face à la presse jeudi.

Une déclaration qui venait à la suite de celle faite quelques heures plus tôt chez certains confrères par l’ambassadeur Smail Chergui, commissaire à la Paix et à la sécurité de l’Union africaine. Ce dernier indiquait, par ailleurs, que les soldats camerounais ne sont pas les seuls concernés par cette situation.

Mezui m’Ella a également tenu à souligner que le gouvernement camerounais n’avait rien à voir avec cette question de primes impayées. Le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, l’avait d’ailleurs indiqué au cours du point de presse tenu mercredi, quelques heures après le mouvement d’humeur observé dans les rues de Yaoundé.


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Morts en Méditerranée: l’OJA exige la démission de la présidente de la commission l’UA

Par Maurice Nguepe, secrétaire général de l’Organisation Jeunesse Africaine

Dimanche, 12 avril 2015, s’est jouée en Méditerranée, aux larges des côtes italiennes, la première plus grande tragédie maritime du début du XXIème siècle: une embarcation de fortune, transportant plus de 550 migrants clandestins, parmi les lesquels de très nombreux jeunes, a fait naufrage et causé la mort de plus de 400 Africains. Une semaine plus tard, dimanche, 19 avril 2015, c’est une autre embarcation partie d’Afrique qui provoquait l’hécatombe, la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire de la Méditerranée: 800 morts. Le lendemain, 20 avril 2015, un bateau pneumatique lançait aussi un appel de détresse annonçant qu’il était en train de faire naufrage avec à son bord 300 migrants.

Trois jours avant l’hécatombe du 16 avril 2015, l’Organisation Jeunesse Africaine avait vilipendé le silence coupable des chefs d’États africains et de l’Union africaine et avait lancé une semaine de deuil continental pour les 400 premiers morts, invitant au passage toutes les organisations de la société civile africaine et tous les partis politiques de l’opposition à faire pression auprès de leurs gouvernements afin que ceux-ci prennent leurs responsabilités:

-En démocratisant véritablement leurs différents pays;
-En procédant à une meilleure distribution des richesses par la mise sur pied d’un système de justice sociale;
-En libéralisant la vie publique par la protection des libertés individuelles et associatives et le respect des droits humains;
-En criminalisant la gestion tribale et ethnique du pouvoir, source de divisions sociales;
-En combattant efficacement la corruption et le favoritisme;
-En affectant aux forces armées et à la police de chaque pays le rôle de protection des citoyens et des biens et non plus celui de terroristes de leurs peuples.

Car, telles sont là les raisons qui poussent les jeunes africains à la clandestinité migratoire. Ce n’est donc pas le prétendu rêve européen qui les attire. Au contraire, ils aiment la terre africaine par-dessus tout et ne la quittent que parce qu’elle est devenue inhabitable. Ils sont surtout entrainés sur le chemin périlleux de l’exil parce qu’ils sont conscients de ne pouvoir jamais réaliser leur révolution à partir de la rue face à des armées suréquipées qui soutiennent mordicus les régimes tyranniques du continent.

De plus, l’appel lancé par l’Organisation Jeunesse africaine à l’Union Africaine depuis 2013 et il y a quelques semaines encore afin qu’elle élabore une véritable politique africaine de gestion de l’émigration clandestine méditerranéenne incluant la bonne gouvernance, la surveillance et la prise en charge les rescapés est resté à ce jour lettre morte.

Enfin, avec 1200 morts en une semaine, l’Union africaine n’a pas cru important d’inscrire ces drames successifs, qui datent maintenant de deux décennies, dans l’ordre de ses priorités. Elle n’a pas cru le devoir de convoquer une réunion d’urgence des chefs d’État et de gouvernements pour s’y pencher, au moment où l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) annonce que le nombre de morts est désormais dix fois plus élevé qu’à la même période en 2014.

Face à cette indifférence inhumaine qui trahit bien la complicité de l’Union africaine avec les dictatures qui volent chaque jour le destin des jeunes africains, du Cameroun au Togo, de la RDC au Soudan, de Somalie au Mali, de la Guinée en Ouganda, de l’Érythrée en Mauritanie, de la Centrafrique au Burundi, du Zimbabwe au Congo Brazzaville, de la Gambie au Gabon, etc.,

Et considérant que les pays africains sont en mesure de régler les problèmes de l’émigration clandestine non seulement par des politiques intérieures saines, mais aussi par l’envoi, en Méditerranée, des hélicoptères de surveillance, des bateaux et des équipes de sauvetage et par la prise en charge des rescapés, l’Organisation Jeunesse Africaine appelle Madame Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’Union Africaine, et Monsieur Robert Mugabe, président en exercice de l’Union africaine, à poser leur démission;

Invite tous les jeunes du Continent à se mobiliser et à inscrire la question de l’émigration clandestine à l’agenda de leurs diverses actions;

Lance un vibrant appel aux bons amis de l’Afrique, nations ou organisations internationales, à participer à leurs côtés pour changer leur destin et celui de ce continent meurtri.

Un naufrage de migrants fait des centaines de morts en Méditerranée
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La Force africaine en attente ne peut plus attendre

Par Paul Biya, président de la République du Cameroun

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames, Messieurs,
Notre continent avait depuis longtemps le triste privilège des coups d’Etat, des guerres civiles, des affrontements ethniques, des différends territoriaux, voire des conflits ouverts entre Etats, avec un bilan effrayant en pertes de vies humaines, de destructions de biens et de déplacements de populations.

Depuis peu, un nouveau malheur s’est abattu sur l’Afrique. Il a pris le visage d’un terrorisme qui semble venu du fond des âges et qui est d’autant plus dangereux qu’il frappe au hasard et sans raison apparente. Là aussi des milliers de victimes innocentes attestent de l’importance du danger.

Nos frères du Mali en ont fait la douloureuse expérience pendant les mois où les djihadistes ont régné sur le nord du pays. Les populations du Nigeria, en butte aux exactions de Boko Haram, subissent à leur tour l’oppression de cette secte moyenâgeuse. Quant au Kenya, il ne se passe pas de semaine sans que les « Shebabs » somaliens se rendent coupables d’attentats meurtriers.

Mon pays est bien placé pour évaluer l’ampleur du danger. Menacé à l’Ouest par les incursions de Boko Haram et à l’Est par les répercussions des événements de RCA, il se trouve aujourd’hui en première ligne. Nous sommes bien entendu déterminés à nous défendre. Mais je voudrais souligner à l’intention des pays frères que la distance n’est pas une garantie d’invulnérabilité face à un tel adversaire.

C’est pourquoi je pense que ce qui se passe encore au Mali, au nord du Nigeria et au Kenya nous concerne tous. Il n’est que temps de faire barrage à l’avancée de ces nouveaux envahisseurs. Et, bien entendu, notre Organisation continentale a un rôle crucial à jouer en la matière. Depuis plusieurs années, nous discutons de la construction d’une « architecture de paix et de sécurité » au niveau du continent. La question est complexe, je le reconnais. Nous avons néanmoins fait des progrès.

Aujourd’hui, des contingents africains sont présents dans certains pays frères en difficulté ou participent avec l’accord de l’UA à des opérations de stabilisation ou de maintien de la paix. Mais maintenant la menace est globale et nécessite une réponse urgente à la mesure du danger. Je crois que le moment est venu de tirer les conséquences pratiques de la doctrine d’intervention que nous avons définie à l’échelle du continent. Si j’ose dire, la Force Africaine en Attente ne peut plus attendre et la Capacité Africaine de Réponse Immédiate aux Crises (CARIC) devrait être opérationnelle sans retard.

Par ailleurs, des initiatives ont déjà été prises qui vont dans ce sens et il faut s’en féliciter. Le sommet réuni à Paris le 17 mai dernier à l’initiative de la France, auquel participaient les Chefs d’Etat du Nigeria, du Niger, du Bénin, du Tchad et du Cameroun, était consacré aux agissements de Boko Haram et à la réponse qu’il convenait d’y apporter. Des représentants des Etats-Unis, du Royaume Uni, de la France et de l’Union Européenne y assistaient.

Bien qu’il s’agisse d’une menace d’une autre nature – mais le mode opératoire comporte aussi enlèvements, pillage et assassinats – je voudrais rappeler que le terrorisme a pris également une dimension maritime, notamment au large de la Somalie et dans le golfe de Guinée. C’est pour y faire face que nous avons réuni, en juin 2013 à Yaoundé, un sommet sur la sûreté et la sécurité dans le golfe de Guinée.

Un cadre inter-communautaire de coopération et un code de conduite relatifs à la lutte contre la piraterie ont été adoptés ainsi qu’un document créant à Yaoundé un centre interrégional de coordination des mesures prises par les Etats concernés. Ce centre sera bientôt opérationnel.

Qu’il soit terrestre ou maritime, que ses agissements soient proches ou éloignés, le terrorisme reste le terrorisme. Il défie les règles du monde civilisé qui prône la fraternité et la tolérance. Son comportement est inspiré par la haine et ses moyens ceux de la force brutale. Sa victoire serait celle de l’obscurantisme et de la régression. Face à ce péril, il n’y a pas d’hésitation possible. Il faut faire front.

Je vous remercie.

Paul Biya, président de la République du Cameroun
PRC)/n

Les activités de Paul Biya au 23ème sommet de l’UA

Le chef de l’Etat camerounais est rentré le samedi 28 juin dernier, après deux journées passées à Malabo, en Guinée Equatoriale. Ce qu’il y a fait

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, et son épouse se sont rendus en Guinée Equatoriale le 26 juin 2014 pour prendre part, le même jour, à la cérémonie d’ouverture du 23ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA). La deuxième et dernière journée de ce sommet organisé à Malabo a été marquée par une activité diplomatique du Chef de l’Etat.

Concertation sur la situation en RCA
La RCA est un sujet de préoccupation permanente des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la sous-région. C’est ainsi qu’en marge du 23ème sommet de l’Union Africaine de Malabo, le président Paul Biya a pris part levendredi 27 juin 2014, à une nouvelle concertation des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sur la situation en République Centrafricaine.

Outre le Chef de l’Etat, les Présidents suivants ont participé à cette réunion: Denis Sassou Nguesso du Congo, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée Equatoriale, Miguel Trovoada de Sao Tomé et Principe, Catherine Samba-Panza de RCA, Idriss Deby Itno du Tchad, président en exercice de la CEEAC, qui dirigeait les travaux. La RD Congo était représentée par son Premier ministre, M. Matata Pognio. L’Angola et le Burundi étaient aussi représentés.

Le président de la Mauritanie, Mohammed Ould Abdel Aziz, prenait également part à cette concertation en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine, ainsi que le Secrétaire Général de la CEEAC, qui a présenté le rapport de l’organisation sur la situation en RCA, et les représentants spéciaux des Nations Unies et de l’Union Africaine.

Dans son propos liminaire, le Président Idriss Deby Itno a relevé que la situation en RCA demeure préoccupante malgré les efforts déployés par la CEEAC et le reste de la communauté internationale. Il a appelé les Etats membres de la CEEAC à continuer d’agir en faveur de la RCA afin de favoriser le dialogue et la réconciliation entre tous les fils et filles de ce pays.

L’objectif de cette concertation de Malabo était de dégager des pistes de solution en vue de l’adoption d’un nouveau cadre politique en RCA pour sauvegarder les acquis de la transition et parvenir à la tenue des élections en février 2015.

La présidente de transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza a présenté aux chefs d’Etat le point complet de la situation dans son pays au plan sécuritaire, humanitaire, politique et économique. Il en ressort que si globalement la RCA sort progressivement du chaos, les défis restent nombreux notamment au plan de la sécurité et de l’humanitaire.

Lors de leurs débats tenus à huis clos et qui ont duré plusieurs heures, Paul Biya et ses pairs ont fait des propositions constructives pour la pacification totale de la RCA.

Audiences
Après la concertation sur la RCA, le Chef de l’Etat camerounais s’est longuement entretenu avec le Président Obiang Nguema. Occasion pour le président de la République de féliciter son homologue pour la bonne organisation de ce 23ème sommet de l’Union Africaine et d’aborder d’autres sujets d’intérêt commun. Le chef de l’Etat s’est également entretenu avec son homologue béninois Thomas Yayi Boni.

Paix et sécurité en Afrique
Le Président de la République a pris la parole lors de la session publique consacrée aux problèmes de paix et de sécurité en Afrique. Dans son intervention, le Chef de l’Etat s’est appesanti sur la menace du terrorisme sur le continent. Il a souligné qu’aucun pays ne doit se sentir épargné par ce nouveau malheur. Il n’est que temps de faire barrage à l’avancée de ces nouveaux envahisseurs. Eh, bien entendu, notre organisation continentale a un rôle crucial à jouer en la matière.

Paul Biya a pris part au 23ème Sommet de l’UA à Malabo
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Le parlement panafricain, une institution toujours à parfaire, dix ans après

Par Me René Tagne

Dans son message de solidarité lors de la célébration du dixième anniversaire du Parlement Panafricain (PAP), le mardi 18 mars 2014 à Midrand en Afrique du Sud, le président de l’Assemblée nationale du Niger, le très Honorable HAMA AMDOU a eu ce cri de c ur : « il est grand temps de reconnaître que l’Afrique, dans la mosaïque des micro Etats qui la composent actuellement, ne sera jamais qu’un continent à la traîne, méritant amplement le mépris ou à tout le moins le paternalisme condescendant des autres nations du monde, heureuses de savoir qu’en dépit des problèmes qui les assaillent et spécifiquement chacune, il existe un continent entier de nations encore plus malheureuses sur la planète, malgré les immenses richesses naturelles dont la providence l’a doté, et en dépit des populations jeunes et nombreuses qui l’habitent ».

Ce constat est celui de l’ensemble des membres de la société civile africaine conviés à prendre part du 12 au 19 mars 2014 aux travaux marquant ce moment fort de la vie de cette institution panafricaine. Société civile composée à l’occasion essentiellement des représentants d’organisations non gouvernementales et des responsables de médias de tous horizons, sous l’égide de la coalition « State of the Union » (SOTU).

Cet état de chose induit le questionnement sur la sincérité des pères fondateurs d’une institution dont l’ambition dix ans plus tôt était pourtant de doter l’Afrique d’une institution forte, au service des populations africaines. Un tel doute est permis compte tenu du paradoxe entre les réalités actuelles et la vision futuriste qui se dégage des textes fondateurs dudit parlement (I). Tous les observateurs du déploiement de cette institution continentale sont néanmoins unanimes pour reconnaître qu’il pourra faire la fierté de l’Afrique ; à condition que les politiques viennent à bout des défis qui subsistent (II).

I- Le Parlement Panafricain, une institution souhaitée au service des populations africaines
Le Parlement Panafricain (PAP) est l’un des dix organes de l’Union Africaine (UA) prévus par l’ article 5 de l’Acte constitutif de cette organisation adoptée par la 36e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement à Lomé au Togo le 11/07/2000. Ce Parlement est institué en application des dispositions de l’article 17 de l’Acte constitutif de l’UA, en vue d’«assurer la pleine participation des peuples africains au développement et à l’intégration économique du continent ». La composition, les pouvoirs, les attributions et l’organisation du PAP sont définis dans le protocole du Traité instituant la Communauté économique africaine relatif au Parlement Panafricain, (le Protocole du PAP) adopté par la 5e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement à Syrte en Lybie le 02 mars 2001.

La Parlement Panafricain a été inauguré le 18/03/2004 au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba en Ethiopie, en application des dispositions du protocole du PAP. L’adhésion est ouverte à tous les Etats membres de l’UA qui ratifient le protocole du PAP. Actuellement, le PAP compte 47 des 54 Etats membres de l’UA. Chaque Etat membre élit/désigne cinq de ses membres pour le représenter au PAP. Ces membres doivent refléter la coloration politique du parlement national. Il s’en suit qu’à l’heure actuelle 235 parlementaires siègent au PAP.

Par rapport aux objectifs, l’article 3 du protocole du PAP relève que cette institution politique entend faciliter la mise en uvre effective des politiques et objectifs de l’OUA/CEA et en définitive de l’Union Africaine ; promouvoir les principes des Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique ; encourager la bonne gouvernance, la transparence et la responsabilité dans les Etats membres ; familiariser les peuples africains avec les objectifs de la politique visant à intégrer le continent africain dans le cadre de la mise en place de l’Union Africaine ; promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité ; contribuer à un avenir plus prospère pour les peuples africains en favorisant l’autosuffisance collective et le redressement économique ; renforcer la solidarité continentale et créer un sentiment de destin commun parmi les peuples africains et faciliter la coopération entre les communautés économiques régionales et leurs forums parlementaires.

Il existe dix (10) commissions permanentes qui uvrent pour la satisfaction des objectifs ci-dessus. Il s’agit notamment de la Commission permanente de l’économie rurale, de l’agriculture, des ressources naturelles et de l’environnement ; la Commission permanente des affaires monétaires et financières ; la Commission permanente du commerce, des douanes et de l’immigration ; la Commission permanente de la coopération, des relations internationales et du règlement des conflits ; la Commission permanente des transports, de l’industrie, des communications, de l’énergie, des sciences et de la technologie ; la Commission permanente de la santé, du travail et des affaires sociales ; la Commission permanente de l’égalité en genre, de la famille, de la jeunesse et des personnes handicapées ; la Commission permanente des affaires juridiques et des droits de l’homme ; la Commission permanente des règlements, des privilèges et de discipline.
En plus des Commissions permanentes susmentionnées, le PAP a créé une Commission ad hoc d’évaluation administrative et financière. Cette Commission a pour attribution principale de contrôler les activités de l’institution.

De ce qui précède, il ressort que les chefs d’Etats et de gouvernement africain ont été habités à la création du Parlement Panafricain, d’un souci de voir émerger dans ce continent une assemblée représentative et préoccupée par les besoins et la qualité de vie des africains. À l’occasion du 10e anniversaire de cette institution, le bilan et les perspectives d’avenir ont été au centre des débats de Midrand entre les membres de la société civile africaine.

II – Des défis importants à surmonter pour son affirmation
Les travaux du 10e anniversaire du Parlement Panafricain ont donné l’occasion aux membres de la société civile africaine de revisiter les problématiques auxquelles l’institution fait face. L’occasion était donnée à ces responsables d’ONG et de médias de vérifier si à l’épreuve des réalités de géopolitiques africaines ou internationales le PAP conserve encore sa vision. Celle « faisant de lui une plateforme qui permet aux peuples africains de participer massivement au processus de prise de décision, en vue d’un développement politique socioéconomique ainsi qu’une intégration du continent par l’harmonisation et la coordination des lois en vigueur aux niveaux national et régional, et par la promotion d’une foi au destin commun des peuples africains » (Parlement Panafricain, Plan stratégique 2006-2010, nov. 2005).

Par ailleurs, la société civile africaine s’est préoccupée de savoir si le PAP reste attaché aux valeurs fondamentales telles que les Droits Fondamentaux de l’Homme, à travers son adhésion aux principes de la justice sociale et aux valeurs démocratiques qui rehaussent la dignité humaine, l’égalité et la liberté en tant qu’éléments essentiels de la démocratie en Afrique. La centralité des peuples rentre dans ces valeurs. Le PAP respectant tous les peuples africains, honorant leur intégrité, s’engageant à les représenter et à les servir. On ne saurait ne pas citer la subsidiarité et la collaboration. En ce que le PAP coopère avec tous les autres organes de l’Union Africaine, les parlements nationaux et régionaux ainsi que les gouvernements respectifs, dans le respect du principe de subsidiarité. Le professionnalisme et la bonne gouvernance institutionnelle ne sont pas en reste. Ils sont basés sur le fait que le PAP se doit d’être responsable et transparent et s’engage à concentrer ses efforts sur les prestations spécifiques dans le souci de la plus grande qualité des prestations.

Dans l’ensemble, le questionnement portant sur l’angoisse de la jeunesse africaine, le statut des femmes rurales et la place des femmes politiques du continent, la problématique de la citoyenneté africaine et de l’exploitation des ressources naturelles et humaines, de même que les analyses sur les différentes crises que traverse l’Afrique . ont constitué la trame des discussions. Les débats ont permis de se rendre compte de ce que les responsables en charge de l’animation du PAP ont à c ur la satisfaction des objectifs stratégiques politiques. Lesquels objectifs se déclinent en termes de : représentation populaire des voix africaines et plaidoyer pour la vulgarisation du PAP ; promotion et défense des Droits de l’Homme, de l’égalité de genre et des personnes handicapées, de la démocratie, de la paix et de la sécurité en Afrique ; renforcement du rôle de supervision de l’institution ; promotion et harmonisation des lois au niveau continental, régional et national en vue de l’intégration continentale ; renforcement et appui à la coopération inter-constitutionnelle et avec les autres organes délibérants ; évolution d’organe consultatif à un organe doté de pleins pouvoirs.

Cette dernière préoccupation a été considérée par les membres de la société civile africaine comme le principal obstacle à l’affirmation du PAP. Tous reconnaissent que la mission fondamentale d’un parlement réside dans son pouvoir législatif. Les objectifs stratégiques politiques ont beau être louables ; seule une assemblée chargée d’édicter des lois est susceptible de permettre à ces bonnes intentions de se concrétiser, pour le bien des populations au bénéfice desquelles elle est instituée. Un parlement qui n’est doté que d’un pouvoir consultatif convaincra difficilement quant à son indépendance par rapport aux autres organes de l’UA.
Les participants aux travaux de Midrand ont légitimement appelé de leurs v ux qu’au parlement continental actuel se succède en urgence une Assemblée Législative, un parlement auquel devrait être doté des pouvoirs de légiférer sur des questions d’envergure régionale ou continentale.

Une telle institution suppose dans le contexte actuel, l’anéantissement du « souverainisme plutôt rigide de nombreux Etats membres de l’UA qui ne rime pas du tout avec la tendance panafricaniste sincère de députés autant que des espoirs de nos peuples dans ce domaine », pour reprendre HAMA AMDOU ‘op.cit.).
Il est indéniable que pour affronter les défis futurs, l’Afrique devrait avoir des structures politiques fortes au niveau continental, capables de favoriser une véritable intégration des peuples. Une intégration par les peuples et pour les peuples. Celle qui favorise les constructions politiques et économiques répondant aux attentes, aux besoins immédiats des africains.

Le corollaire du pouvoir législatif est la désignation des parlementaires au suffrage universel direct dans le cadre d’un scrutin continental. Nous nous empressons néanmoins de relever que même si ce mode de scrutin rend davantage représentatifs les parlementaires panafricains, toujours est-il que sa mise en place appelle d’investissements coûteux que plusieurs économies nationales supporteraient difficilement. Il conviendrait de privilégier la dotation par la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement des pouvoirs législatifs au Parlement Panafricain actuel. Cette dotation est une question de simple volonté politique qui n’appelle aucun investissement financier, mais plutôt un sursaut panafricaniste.
Le « souverainisme » ci-dessus décrié va malheureusement de pair avec la résistance dont feraient preuve certains Etats membres relativement à la levée des fonds pour le financement du budget de fonctionnement du PAP. Il s’agit d’une défaillance qui contraint l’institution à recourir au financement de l’extérieur du continent. Une situation qui concourt également à corroborer l’affirmation suivant laquelle le Parlement Panafricain est à parfaire, dix ans après sa création.

Me René Tagne
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UA: rencontre africaine sur le secteur des services

La rencontre aura lieu les 12 et 13 septembre prochain dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba

Initiée par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), la réunion portera sur la promotion du secteur des services et du commerce en tant que moteur de croissance. Au programme de l’évènement: la présentation des initiatives prises aux niveaux national et régional concernant ces filières ; l’examen des moyens d’amélioration du soutien apporté par les partenaires au développement et les donateurs afin de répondre aux problèmes auxquels les pays africains font face.

Les thématiques proposées au débat portent aussi sur le développement durable, la création d’emplois par le biais du secteur des services, les opportunités et enjeux de la libéralisation du commerce en Afrique. Parmi les participants à ce forum, organisé conjointement avec l’Union africaine et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), des responsables du secteur commercial et des services, des organisations de la société civile, du secteur bancaire et des représentants d’organisations internationales actives dans la promotion du développement du secteur des services sur le continent. Dans une note de présentation, les organisateurs relèvent qu’un secteur des services efficace contribue de manière significative à la croissance de la productivité, notant que les pays développés continuent de dominer la filière des services. La part du secteur pour les pays en développement a connu une forte croissance ces dernières années, estime la même source, évaluant à 2,2 pc la contribution de l’Afrique aux exportations mondiales de services en 2012, contre 8 en Asie et 6 pc en Amérique.


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