Accord OEACP-UE : le Cameroun a signé

Le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY, Coordonnateur du Partenariat Cameroun-Union Européenne a procédé à la signature de cet Accord, pour le compte du Cameroun.

Une quarantaine de pays membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), ont signé ce 15 novembre 2023 avec l’Union Européenne (UE), le nouvel Accord de Partenariat qui régira le cadre de coopération entre les deux parties, au cours des vingt prochaines années. Alamine Ousmane Mey y a pris part pour le compte du Cameroun.

La cérémonie officielle de signature de cet Accord s’est déroulée au Multipurpose Gym Tuanaimato d’APIA, en présence du Premier Ministre des SAMOA. Un grand moment de portée historique qui a permis à Fiame Naomi Mata’afa, de souhaiter que le nouvel Accord de Partenariat signé le 15 novembre 2023, soit véritablement un instrument qui viendra renforcer la capacité des pays de l’OEACP et de l’Union Européenne à relever les défis mondiaux et à promouvoir une prospérité partagée.

Le nouvel Accord vise en effet à instaurer un partenariat politique renforcé entre les Etats membres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union Européenne (UE), afin de réaliser des résultats mutuellement bénéfiques dans des domaines d’intérêt commun et interdépendants, sur la base des valeurs partagées.

Afin d’éradiquer la pauvreté, l’Accord de SAMOA couvre plusieurs domaines prioritaires stratégiques  selon le ministère de l’Economie. A savoir : la croissance et le développement économique inclusif et durable; le développement humain et social ; les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance ; la durabilité environnementale et le changement climatique ; la paix et la sécurité et les migrations et la mobilité.

Le Minepat souligne que les objectif de cet Accord sont les suivants : promouvoir, protéger et réaliser les droits de l’homme, les principes démocratiques, l’Etat de droit et la bonne gouvernance en accordant une attention particulière à l’égalité homme-femme ; bâtir des Etats et des sociétés pacifiques et résilients, en remédiant aux menaces actuelles et nouvelles pour la société ; mobiliser l’investissement, appuyer le commerce et promouvoir le développement du secteur privé, afin de parvenir à une croissance durable et inclusive et de créer des emplois décents pour tous.

Aussi, promouvoir le développement humain et social, notamment en ce qui concerne l’éradication de la pauvreté et des inégalités; mettre en œuvre une approche globale et équilibrée pour la migration et lutter contre le changement climatique, protéger l’environnement et assurer la gestion durable des ressources naturelles.

 

 

Cameroun : un plaidoyer pour l’insertion de l’éducation aux médias dans les programmes scolaires

Le besoin a été exprimé lors de la clôture de la semaine de l’éducation aux médias, organisée le mercredi 25 octobre 2023, par la « Team Europe » (Belgique, Italie, France, Allemagne, Espagne) à la résidence de Belgique à Yaoundé.

La semaine mondiale d’éducation aux médias ouverte le 23 octobre s’achève ce 25 du mois. Même si les activités de terrain se poursuivent jusqu’au 31 octobre. L’édition 2023 a pour thème « l’éducation aux médias et à l’information dans les espaces numériques : un agenda mondial collectif ».

Au Cameroun, plusieurs acteurs, diplomates, sociétés civiles, gouvernement constatent que les médias traditionnels et les nouveaux médias diffusent depuis quelque temps un volume important de fausses informations, de contenus violents et indésirables. Ces publications ou diffusions de sujets sensibles couplées aux discours de haine draine des publics en masse vers les contenus qui pourtant entraînent plusieurs conséquences néfastes dans la société. Pour lutter contre le phénomène, les acteurs engagés proposent plusieurs solutions dont l’éducation et la formation.

Il y a en effet un « besoin d’éducation très fort ; éducation des jeunes mais aussi éducation de tous ceux qui ont accès aux plateformes internet ». Elle permettrait « de faire face aux discours de haine et de montrer parfois comment y réagir, comment ne pas céder à ces discours et comment ne pas répercuter de fausses informations », indique l’ambassadeur chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, S.E. Jean Marc Châtaignier.

La TeamEurope organise la clôture de la semaine d’éducation aux médias
S.E. Eric Jacquemin, ambassadeur de Belgique au Cameroun-Mot de bienvenue.

Pour l’association Eduk-Médias, cette formation est un enjeu de l’éducation aux médias et permet à des personnes d’avoir une lecture critique de l’information, de trier la bonne information. D’autres défis sont la recherche scientifique, la formation des formateurs, l’adoption des politiques publiques favorables à l’éducation des médias.

Pour le cas des politiques publiques, l’association des blogueurs du Cameroun insiste sur la prise en compte de la jeunesse du primaire, du secondaire et du supérieur. Le président national de cette organisation, Dania Ebongue, pense que « en réalité ce n’est pas nous (journalistes) qu’il faut éduquer aux médias, mais ceux qui émergent et ceux qui vivent leur temps (les jeunes) ». Il faudrait trouver un moyen pour qu’ils acquièrent ces notions depuis le primaire, d’où la proposition d’insertion de l’éducation des médias dans les programmes scolaires dès la rentrée 2023-2024.

Pour ce faire, Eduk-Media dit avoir engagé des démarches à ce propos. L’organisation a « participé à la rédaction des curricula en partenariat avec l’Unesco. Ces documents visent l’implémentation de l’éducation aux médias et à l’information depuis le primaire. L’opérationnalisation ne dépend pas de nous », a relevé la vice-présidente d’Eduk-Média, Marie Noëlle Oli Bilias, qui renvoie la balle dans le camp des décideurs, le gouvernement sans doute.

L’Union européenne fait le constat selon lequel, tous les pays sont face au même challenge. « Nous devons faire face à une nouvelle approche de l’information. Nous avons beaucoup de discours de haine qui apparaissent, beaucoup d’instantanéité de l’information, beaucoup de fake news qui se développent. La concurrence entre les médias traditionnels et les nouveaux médias« .

Pour relever le défi, la régulation s’impose. « La régulation est indispensable. On ne peut pas laisser le champ libre à de faux discours ou de fausses informations. Donc les Etats ont un rôle à jouer. Si on n’a pas cette régulation, les discours de haine d’aujourd’hui constituent les violences de demain et les guerres d’après-demain« , ajoute le chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, S.E. Jean Marc Châtaignier.

Bélabo-Ngaoundéré : 83 millions d’euros de l’AFD, 106millions d’euros de la BEI et 23 millions d’euros de l’UE

L’AFD est le dernier financier qui est entré en scène le 08 septembre 2023.

83 milliards de plus pour la ligne ferroviaire Bélabo-Ngaoundéré. L’accord de financement a été signé le 8 septembre 2023 à Yaoundé par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY, l’Ambassadeur de France au Cameroun, Thierry MARCHAND et la Directrice de l’AFD au Cameroun, Virginie DAGO.

Le financement complémentaire octroyé par l’Agence Française de Développement (AFD) d’un montant de 126 millions d’euros, soit environ 83 milliards de francs CFA, est destiné à la réhabiliter le tronçon du chemin de fer Bélabo-Ngaoundéré. Selon le ministère de l’Economie, cet accord de crédit de l’AFD vient compléter l’enveloppe de 129 millions d’euros déjà mobilisés par la Banque Européenne d’Investissement (106 millions) et l’Union Européenne (23 millions).

Ces fonds permettront au Projet de Renouvellement de la Ligne Ferroviaire Belabo-Ngaoundére (PRBN) d’assurer un accès efficace, sûr, durable et inclusif, pour les voyageurs et pour les marchandises le long du corridor Bélabo-Ngaoundéré situé sur la ligne ferroviaire Transcam 2 (Yaoundé – Ngaoundéré). De manière spécifique, ce projet vise notamment le renouvellement des rails, traverses et ballast de la voie principale et des voies d’évitements dans les gares.

Il contribuera également à la reprise ponctuelle de la plateforme sur des sections dégradées ; la rénovation d’une partie des ouvrages d’art du tronçon ; la rénovation et l’amélioration du système de drainage et notamment des ouvrages hydrauliques le long et sous les voies ferrées permettant le bon drainage des eaux ; la remise à neuf et la sécurisation des passages à niveau existants et l’aménagement de passages à bétail ; la rénovation de certaines gares, la conduite des travaux de déviations et repositionnements des systèmes de signalisation, télécommunications et énergie existants.

Pour le ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, « les retombées escomptées sont une amélioration substantielle du service de transport ferroviaire grâce à la réduction considérable du temps moyen de parcours des trains passagers et marchandises, une augmentation de la capacité du trafic ferroviaire sur le tronçon concerné, le renforcement de la fiabilité et de la sécurité du trafic. Sans oublier l’amélioration du confort des voyageurs ».

Cameroun-Variole du singe-choléra : l’UE octroie 100 millions de F  

L’Union européenne a octroyé cette enveloppe pour en aide humanitaire supplémentaire pour faire face à ces épidémies.

150 000 euros soit près de 100 millions de F pour continuer la lutte contre le choléra et la variole du singe. « Ces fonds permettront de mener une campagne de santé publique et de distribution d’eau et articles d’hygiène aux familles les plus vulnérables », indique la délégation de l’UE au Cameroun.

En termes de bilan, la variole du singe qui se manifeste depuis le début de l’année 2022, il ressort qu’à la date du 28 décembre, 113 cas suspects ont été signalés, dont 18 confirmés et 3 décès.

Pour ce qui est du choléra, 15 085 cas de choléra ont été notifiés dans le pays depuis la résurgence de l’épidémie en octobre 2021, dont 299 décès à la date du 27 décembre 2022. Trois régions sont actuellement actives : le Centre, le Littoral et l’Extrême-Nord.

« Nous avons une baisse de données en termes de contaminations en ce qui concerne le choléra, mais nous avons une flambée de choléra chez une population de sableurs à Ntui. Même jusque-là, cette situation, également, est sous contrôle. Il n’y a aucune inquiétude à se faire », a déclaré Manaouda Malachi, ministre de la Santé publique.

 

 

 

Cameroun : l’UE débloque 2,771 milliards de F pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Cet argent sera prioritairement affecté aux régions du Nord-Ouest, Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.

C’est trois régions représentent plus de 60% de la population en situation d’insécurité alimentaire aiguë au Cameroun entre octobre et décembre 2022 selon le « Cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle», récemment présenté par le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe.

A en croire Ecomatin, l’Union européenne vient de débloquer la somme de 4,225 millions d’euros soit 2,771 milliards de FCFA en faveur des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à une crise sécuritaire depuis six ans. Cette contribution faite par le biais de la protection civile de l’UE et Département des opérations d’aide humanitaire (Echo) vise à renforcer la réponse du Programme alimentaire mondial(PAM) « aux besoins alimentaires d’urgence de 598 000 personnes et communautés d’accueil», apprend-t-on par voie de communiqué rendu public ce 30 décembre 2022 par cet organisme des Nations unies en charge de l’alimentation.

Cet apport de l’Union européenne, partenaire du PAM, intervient trois semaines après la présentation des résultats de second « Cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle». Le document dévoilé par le ministre de l’Agriculture et du développement rural Gabriel Mbairobe révèle que  1 051 000 personnes étaient en insécurité alimentaire sévère entre octobre et décembre contre 2022 978 000 personnes entre juin et août 2022.

Les 60% des populations les plus touchées par ce fléau étant localisées dans les trois régions en crise avec notamment, 7 départements affectés dans le Nord-Ouest, 5 départements dans le Sud-Ouest et 4 à l’Extrême-Nord. Des chiffres qui pourraient rebondir si rien n’est fait, au regard de l’inflation qui s’aggrave en raison de la crise russo-ukrainienne. « Le PAM doit accroître son aide concernant l’augmentation des besoins alimentaires dans ces régions où l’on dénombre 1,1 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire », a déclaré Wanja Kaaria, représentante du PAM et directrice  pays pour le Cameroun.

Déforestation : le Cameroun parmi les pays menacés par le caoutchouc

Les plantations industrielles d’hévéas financées par l’UE contribuent à la déforestation massive en Afrique occidentale et centrale selon l’ONG Global Witness.

Selon les résultats de l’analyse des images satellites Landsat et Sentinel et de données commerciales recueillis par Global Witness, la demande de caoutchouc de l’Union européenne est le principal contributeur à l’empreinte de la déforestation de l’Europe en Afrique de l’Ouest et centrale à savoir : Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Libéria et Nigeria.

L’ONG Global Witness veut faire pression sur les législateurs européens pour qu’ils intègrent dans leur future loi pour lutter contre la déforestation importée le caoutchouc, pour l’instant exclu. En effet, dans  projet de réglementation pour lutter contre la déforestation sont  aujourd’hui concernés le bois, le cacao, le café, l’huile de palme, le soja et la viande de bœuf ainsi que certains produits dérivés comme le cuir, le chocolat et les meubles.

«Nous avons constaté que la culture industrielle du caoutchouc en Afrique occidentale et centrale semble être responsable de près de 520 km2 de déforestation depuis 2000, une superficie 16 fois plus grande que Bruxelles. Les écosystèmes touchés par l’hévéa vont des réserves forestières du Nigéria et du Ghana aux forêts équatoriales anciennes du Cameroun et du Gabon », soulignent les auteurs de l’enquête.

Global Witness a cartographié 40 plantations industrielles d’hévéas dans six États africains producteurs de caoutchouc : le Cameroun, le Gabon, le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Libéria.

Presque toutes les plantations où la déforestation a été constatée sont actuellement détenues par seulement trois sociétés internationales : les sociétés singapouriennes Olam et Halcyon Agri, et la société française et belge Socfin, cotée à la bourse de Luxembourg. Halcyon Agri et Socfin en particulier ont été des fournisseurs de géants européens du pneumatique tels que Michelin et Continental.

Global Witness tient l’Europe en partie responsable de cette déforestation en Afrique de l’Ouest et du Centre pour deux raisons principales. Premièrement via le commerce, l’UE important plus de 30% des exportations de caoutchouc des principaux producteurs africains.  Les importations de caoutchouc de l’UE représentent en valeur plus de 12 fois les importations d’huile de palme de la région souligne l’ONG.

Ainsi, en 2020, selon les données de l’Observatory of Economic Complexty , l’UE aurait importé d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour $503 millions de caoutchouc naturel contre seulement $39 millions pour l’huile de palme.  Or, l’huile de palme d’Afrique, qui est très peu exportée si ce n’est dans la sous-région, figure dans le projet de loi européen sur la déforestation importée.

Cameroun : le vice-président de la Banque européenne d’investissement annoncé en visite de travail

Thomas Östros va séjourner au Cameroun du 04 au 07 mai 2022.

L’économiste Suedois va conduire une délégation des responsables de la BEI et de l’Union Européenne au Cameroun du 04 au 07 mai 2022.

Cette visite de travail est consacrée à la formalisation de deux conventions de financement accordées au Cameroun par la BEI. Il s’agit de la signature solennelle du financement d’un montant global de plus de 80,7 milliards de FCFA pour le renouvellement de la ligne ferroviaire Belabo-Ngaoundéré (330 km) qui va intervenir le 5 mai 2022.

 Le 6 mai 2022, Thomas Östros va signer en présence de plusieurs membres du gouvernement, la convention de financement relative à l’ouverture d’une ligne de crédit d’un montant de 12 millions d’euros (7,8 milliards de FCFA) à la Commercial Bank Cameroun (CBC).

L’économiste va par ailleurs visiter plusieurs chantiers financés après approbation de l’institution de financement de l’Union européenne. Il s’agit entre autres, du projet hydroélectrique de Nachtigal encore en construction dans la région du centre.

Cameroun – APE : le ministre du Commerce revendique le Fonds régional de développement promis par l’Union européenne

Durant l’audience que Luc Magloire Mbarga Atangana vient d’accorder à l’ambassadeur d’Italie, S.E. Filippo Scammaca del Murgo, il est revenu sur cette promesse formulée lors des négociations avec les Accords de partenariat économiques (APE).
Des regrets ont été exprimés par Luc Magloire Mbarga Atangana, notamment sur le Fonds régional de développement signalé lors des négociations avec les Accords de partenariat économiques (APE). « On ne l’a jamais vu, il faudrait qu’on le mette en place. C’est la même chose pour l’OMC où les nations se disputent les parts de marché, tout est faussé à la base », dénonce le ministre du Commerce .
Dans le cadre du renforcement de la Coopération avec l’Italie, Luc Magloire Mbarga Atangana a  recommandé  la structuration du secteur privé, et que ce dernier  apprenne à investir. « Je souhaite le partenariat. Il faudrait que nos entreprises importent des produits semi-finis. J’espère  voir les entreprises Camerounaises  à la Foire d’exposition  agricole d’Italie pour trouver des partenaires », a-t-il indiqué.
L’ambassadeur Filippo Scammaca del Murgo propose « la nécessité d’une Coopération internationale pour aider les pays pauvres ». Le Cameroun pour ce diplomate est  un  partenaire de premier choix pour son pays  en raison de sa position stratégique en Afrique.
Afin d’apporter sa touche à l’économie nationale, il invite  en mai prochain la partie Camerounaise à visiter une Foire d’exposition agricole   en Italie dans le but de  pour nouer des contacts d’affaires, et de trouver des débouchés.
A noter que l’Italie est présente en terre camerounaise à travers le groupe Ferrero dans le secteur cacao, en attendant l’aboutissement d’autres projets.

Agriculture : le Cameroun et l’union européenne (UE) plaident pour un cacao durable et rentable

C’était à l’occasion du lancement du « Cocoa Talks », un dialogue sur la production du cacao durable, qui s’est ouvert le 19 novembre 2021 à Yaoundé en présence des membres du gouvernement et du chef de la délégation de l’UE.  

Les données de l’Organisation internationale du cacao révèlent que la production du cacao ne profite pas toujours aux agriculteurs. Pour ce qui est des producteurs africains, le ministre camerounais du Commerce (Mincommerce) Luc Magloire Mbarga Atangana, indique que : « Sur le chiffre d’affaire annuel de 100 milliards de dollars américains dans le secteur, seulement 2miliards de dollars,  soit 2% reviennent aux producteurs. Les chocolatiers se taillent la part du lion avec 35% du chiffre d’affaires et le reste revient aux industries du broyage et aux transporteurs».

Cet état des  lieux a été dressé le 19 novembre dernier au lancement du « Cocoa Talks ».  Le chef de la délégation de l’UE Philippe van Damme, le présente comme une plateforme visant à intensifier les échanges sur les relations commerciales entre l’Union européenne et le Cameroun.  « Cocoa Talks » a pour objectif de renforcer  la protection et la restauration des forêts dans les régions cacaoyères, et assurer un revenu minimum vital aux cultivateurs de cacao.

Prix, standard, traçabilité et protection durable

Le Conseil interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC) et le gouvernement du Cameroun plaident pour la durabilité et une meilleure fixation des prix du cacao. Le Mincommerce et celui  de l’Agriculture et du développement rural  (Minader) soutiennent par exemple que la durabilité implique la protection de l’environnement mais aussi la survie des producteurs et l’interdiction du travail des enfants.

La production annuelle de cacao au Cameroun est estimée à environ 300 000 tonnes. Avec le lancement des «Cocoa Talks» et compte tenu d’un certain nombre d’actions prises par le gouvernement et le CICC, «cette production devrait passer à 640 000 tonnes à l’horizon 2025. Cela sans déforestation et sans appauvrir le sol», indique Gabriel Mbaïrobé, le ministre de l’Agriculture et du développement rural.

Cameroun : comment bonifier les accords de partenariat avec l’Union européenne et le Royaume Uni ?

Le ministre Alamine Ousmane Mey a défendu le projet de loi y relatif vendredi dernier, devant la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Avant son passage à la chambre basse du parlement, le Minepat  a, en concertation avec le chef de la délégation de l’Union européenne, défini les nouveaux axes de la coopération.

Selon le journal Ecomatin, le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, et le nouvel ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union européenne au Cameroun, son Excellence Philippe Van Damme, ont co-présidés le 10 juin 2021, la réunion semestrielle du suivi du partenariat Cameroun-Union européenne. Rencontre au cours de laquelle plusieurs aspects ont été abordés par les deux personnalités, notamment la mise en œuvre de l’Accord de partenariat économique (APE), le plan d’action 2021, les priorités de programmation régionale et multi pays, la coordination du partenariat au sens du futur Accord Oeacp-UE.

Sur le point de la mise en œuvre des APE, il était prévisible que soit abordée la question du protocole commun sur les règles d’origine. Vu que cet aspect était à l’ordre du jour de la rencontre du comité APE Cameroun-Union Européenne, tenue du 26 au 27 avril 2021. Rencontre durant laquelle les deux parties affichaient des divergences sur les règles d’origine. « Il a été convenu qu’on allait essayer de régler l’aspect règle d’origine dans les meilleurs délais. Ceci a été confirmé par le Minepat aujourd’hui. On a plein l’espoir que ça pourra se régler rapidement et on pourra passer à l’étape suivante dans le cadre des APE », confie son Excellence Philippe Van Damme. Il est à noter concernant ce point que les négociations n’avancent pas depuis au moins 3 ans. Parmi les points de friction entre les deux parties : la règle de minimise qui fixe le seuil admissible des non originaires à appliquer par dérogation aux normes fixées pour chaque produit ; l’administration de la preuve d’origine.

D’après Cameroon tribune, en mars dernier, le Cameroun a ratifié l’Ordonnance portant prorogation, à l’égard du royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, des effets de l’accord de partenariat économique avec l’Union européenne. A présent le pays veut franchir une nouvelle étape de son processus d’instauration de facilité commerciales avec son partenaire britannique. C’est dans ce sens que le gouvernement a soumis à l’examen des députés, le projet de loi autorisant le président de République à ratifier l’accord étape vers un accord de partenariat économique bilatéral entre le Cameroun et le Royaume Uni de Grande Bretagne et l’Irlande du Nord.

Ce texte a été défendu vendredi 11 juin dernier devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale par le Minepat. L’accord en question vise à intensifier les relations commerciales et économiques entre les deux parties. Dans ce sens, les produits camerounais pourront accéder au marché britannique à taux préférentiels et en franchise de droit de douane, à l’image de l’accord de partenariat économique en vigueur avec l’Union européenne. Cette évolution était devenue nécessaire après la sortie du Royaume –Uni du bloc européen, à travers le Brexit.

L’accord d’étape précède un accord définitif qui reste quant à lui à négocier. Celui que les députés examinent depuis vendredi dernier définit le cadre des affaires, la coopération pour le financement et le développement des règles d’origine, l’appui à la mise en œuvre des règles liées au commerce, les droits de douane sur les produits originaires du Cameroun, les mesures antidumping et compensatoires, le renforcement des capacités et l’assistance technique, entre autres.

Cameroun : une réflexion pour décourager les acteurs illégaux de la filière bois

Un atelier s’est tenu le 1er juin  avec la participation du ministère des Forêts, des experts internationaux et surtout celle d’un responsable du ministère gabonais des Forêts pour partager l’expérience de ce pays qui a interdit l’exportation des grumes depuis 10 ans.

Un rapport du ministère des Finances a montré qu’entre 2018 et 2020, le secteur bois qui représente entre 4 et 6% du PIB, a perdu au moins 20 milliards de FCFA, à cause du contournement de la législation fiscale. Le risque de perte est plus énorme au fur et en mesure qu’on avance vers 2022, année à laquelle la zone Cemac va stopper l’exportation des grumes.

« Le bois camerounais pourrait donc être totalement transformé sur place. Il s’agirait, dans ce cas, d’une décision lourde qui aura des impacts budgétaires conséquents », avertit l’Union européenne qui a appuyé le ministère camerounais des Finances, le 1er juin, dans l’organisation d’un atelier visant à réfléchir sur les mécanismes de structuration des bases fiscales dans ce contexte.

En présentielle et par système de visioconférence, l’atelier a vu la participation du ministère des Forêts, des experts internationaux et surtout celle d’un responsable du ministère gabonais des Forêts pour partager l’expérience de ce pays qui a interdit l’exportation des grumes depuis 10 ans.

Les recommandations doivent permettre d’adopter une stratégie capable d’augmenter les recettes de l’Etat du Cameroun et décourager les acteurs illégaux de la filière bois par une fiscalité incitative.

Cameroun : l’AUF budgétise plus de 3 milliards de FCFA pour développer la recherche

Ce montant à mobiliser avec l’appui de l’Union européenne va financer la nouvelle stratégie de l’Agence Universitaire Francophone (AUF) pour les quatre prochaines années.

L’AUF avec l’Union européenne (UE) entendent collecter la somme de 3 milliards 250 millions de FCFA (5 millions d’Euro) auprès des bailleurs de fonds pour permettre le développement de la recherche au cours des quatre prochaines années. Ces fonds seront mis à la disposition des 102 universités membres de l’AUF Afrique centrale et Grand Lacs.

Cette Association mondiale d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche a opté, dans le cadre de ses nouvelles orientations, pour une méthode de co-construction basée sur les besoins et les priorités exprimés par ces partenaires. A cet effet, elle a récemment lancé une consultation mondiale qui a permis de connaitre l’état des lieux actuel des systèmes éducatifs universitaires. Les résultats de cette enquête ont contribués à éditer un « livre blanc » qui servira de canevas à des actions sur le terrain. Les autres éléments de cette consultation sont entre autres la formation des formateurs, l’accompagnement des enseignants, l’employabilité, le réseautage…

Face à la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de coronavirus, l’AUF va accompagner les universités et grandes écoles d’Afrique centrale et Grand Lacs à la transition numérique afin de faire face au défi de l’enseignement à distance. Cette transformation numérique se fera au niveau de l’infrastructure, la pédagogie avec des programmes spécifiques, les plaidoyers auprès des décideurs politiques et surtout la recherche.

C’est pour présenter sa nouvelle stratégie dans le cadre des défis liés à la transition numérique en Afrique centrale et Grand lacs que l’AUF a organisé ce 03 mars 2021 un Café presse. Une stratégie qui sera d’ailleurs adopté lors de sa prochaine assemblée générale qui se tient tous les quatre ans. C’est le Pr. Slim Khalbous, recteur de de l’AUF qui a d’ailleurs procédé à la présentation de ladite stratégie. Notons qu’en marge de l’Assemblée générale, l’AUF entend organiser les premières assisses de la francophonie scientifique les 22 et 23 septembre 2021 à Bucarest en Roumanie.

La rencontre qui s’est tenue ce mercredi en visioconférence a regroupé les représentants des organes de presse du Burundi, Congo, Gabon, Centrafrique, République démocratique du Congo, Tchad et Cameroun.

Le Cameroun non retenu dans la liste des pays pour lesquels l’UE rouvrira ses frontières dès le 1er juillet

L’Union européenne compte rouvrir ses frontières à une quinzaine de pays dont quatre venant du continent africain, dans le cadre de la levée des restrictions prises pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus

 

Le Cameroun ne figure pas sur le projet de liste des pays qui seront autorisés à accéder à nouveau aux frontières de l’Union européenne à partir du 1er juillet, date prévue pour la réouverture des frontières internationales de l’UE.

Ledit projet de liste, qui devrait être adopté lundi avec d’éventuelles modifications, a été élaboré cette semaine par les ambassadeurs des pays de l’UE et de l’espace Schengen. La liste compte quatre pays africains (Algérie, Maroc, Rwanda, Tunisie) sur 14 (Australie, Canada, Corée du Sud, Géorgie, Japon, Monténégro, Nouvelle-Zélande, Serbie, Thaïlande, Uruguay). A ces pays, il faut ajouter Andorre, Monaco, le Vatican et Saint-Marin; ainsi que la Chine, à condition de réciprocité dans ce dernier cas (accueil par la Chine des voyageurs venant de l’UE).

Les frontières de l’UE ont été fermées depuis le 17 mars, pour limiter la propagation de la pandémie du Covid-19.

La liste des pays autorisés à accéder en UE, dès le 1er juillet, devrait être révisée toutes les deux semaines.

D’après l’AFP, la proposition européenne prend en compte plusieurs critères pour qu’un pays soit sur la liste des admis, notamment un taux de nouveaux cas de coronavirus proche ou en-dessous de 16 pour 100 000 habitants (moyenne dans l’UE) sur les 14 derniers jours, une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas, les mesures mises en place par le pay pour lutter contre la pandémie.

Présidentielle 2018: l’UE attend de Paul Biya qu’il unifie le Cameroun

 L’Union européenne appelle Paul Biya à unifier son pays grâce à un dialogue inclusif.

La situation socio-politique du Cameroun préoccupe l’Union européenne. Le porte-parole de cette instance a publié une déclaration le 25 octobre dans laquelle il invite les autorités à rallier « toutes les parties prenantes afin de surmonter les défis auxquels le pays fait face ».

Selon les résultats donnés par le Conseil constitutionnel, Paul Biya a été réélu avec 71,3 % des suffrages, au cours d’un scrutin marqué par des irrégularités et des fraudes massives.

L’Union européenne (UE) déplore le fait qu’une partie de la population n’ait pas pu participer au vote, même si les élections se sont globalement tenues dans le calme. « L’UE rappelle sa préoccupation par rapport à la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays », a souligné la déclaration.

Pour l’UE, la résolution « pacifique et durable » du conflit passera par la considération des propositions de la société civile et des autorités religieuses. L’UE demande aux autorités camerounaises de mettre au plus tôt en place « un processus de dialogue avec tous les acteurs qui sont en faveur à la paix ».

Pour ce qui est de l’élection présidentielle, la mission d’observation électorale de l’Union africaine a recommandé « un renforcement du cadre légal et institutionnel des élections au Cameroun, susceptible d’accroître la confiance des électeurs dans le processus électoral et de le rendre plus inclusif ». L’UE considère de telles réformes comme cruciales et se tient prêtes à les accompagner.

 

Gestion des zones forestières: l’UE accorde 2,4 milliards de F au Cameroun

Ces fonds serviront à l’implémentation du programme « LandCam: sécuriser les droits liés aux terres et aux ressources et améliorer la gestion des zones forestières du Cameroun »

La ville de Yaoundé a abrité jeudi, 09 mars 2017, la cérémonie de lancement  du programme de l’Union européenne « LandCam: sécuriser les droits liés aux terres et aux ressources et améliorer la gestion des zones forestières du Cameroun« .  Celui-ci a reçu une subvention de 3,6 millions d’euros (2,4 milliards de Francs CFA) pour optimiser la bonne gouvernance foncières des zones forestières du pays.  Objectif : améliorer la gestion des ressources naturelles tout en protégeant les intérêts des populations en milieu rural.

Des zones forestières, le Cameroun en possède deux types. Notamment, les domaines forestiers permanents, comprenant 116 unités forestières d’aménagement, 56 réserves forestières, 37 aires protégées et 60 forêts communales. A ceux-ci s’ajoutent des domaines forestiers non permanents constitués de 446 forêts communautaires, selon une cartographie des domaines forestiers du Cameroun élaborée en décembre 2015 par la World Resources Institute (WRI) et le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof).

L’Union européenne (UE) confirme par cet appui son intérêt pour la bonne gouvernance foncière, condition indispensable pour améliorer les ressources et la sécurité alimentaire des agriculteurs et populations en milieu rural. Au Cameroun, le projet LandCam vise à soutenir les efforts du gouvernement pour améliorer la gestion des terres et des ressources naturelles, par la promotion d’une gouvernance foncière plus efficace.

De manière spécifique, il contribuera à renforcer le dialogue autour de la réforme en cours des lois foncières, forestières, minières et environnementales.

De nombreuses parties prenantes collaboreront à ce projet européen: administrations centrales et décentralisées, autorités traditionnelles, société civile et secteur privé. Grâce à ce projet, un processus de décision efficace et inclusif sera mis en place et les capacités des parties prenantes seront renforcées. Ces résultats seront réalisés à travers des activités de plaidoyer, d’apprentissage et de suivi, en liaison avec les dialogues politiques internationaux.

A travers ce programme, l’UE appuie l’initiative LPI (Land Policy Initiative) et la FAO à mettre en œuvre les « directives Volontaires sur la gouvernance responsable des régimes fonciers, pêches et forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (VGGT) » et le « cadre et lignes directrices sur les politiques foncières en Afrique (F&G)« , adoptées par l’Union Africaine (UA).

 

 

L’UE octroi 583 millions de F pour l’élevage au Cameroun

Ce financement sera utilisé dans le cadre du projet d’appui à l’amélioration de la productivité de l’élevage dans la région de l’Extrême-Nord. Durée dudit projet: trois ans

L’Union européenne appuie les éleveurs de la région camerounaise de L’Extrême-Nord avec un financement de 800 000 euros (524, 765millions de Francs CFA). Lequel sera mis à la disposition du projet d’appui à l’amélioration de la productivité de l’élevage (PAPE) dans cette partie  du pays.

D’une durée de trois ans,  le PAPE a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs de ce secteur, améliorer la disponibilité, l’accès et la gestion des ressources et infrastructures agropastorales,  faciliter la réhabilitation des marchés de bétail de la région et promouvoir la gouvernance du système de commercialisation du bétail.  Coût total : 890 000 euros, soit 583, 801 millions de Francs CFA.

Le PAPE a été lancé officiellement jeudi, 09 mars 2017, à Maroua. Il sera implémenté  sur le terrain par l’ONG Cadepi en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et la Confédération des éleveurs du bétail du Cameroun (CNEBCAM).

Approvisionnement en eau: l’UE finance la construction de 50 forages au Cameroun

Le Programme intercommunal pour la gestion durable de l’eau et de l’assainissement, à implémenter à Dschang, Fongo-Tongo, Nkong-Zem, Kye-Ossi et Douala 5ème, a été officiellement lancé le 23 février 2017 à Dschang.

Sous l’impulsion d’un financement octroyé par l’Union européenne, les communes de Dschang, Nkong-Zem, Fongo-Tongo, Douala 5ème et Kye-Ossi ont trois années pour améliorer l’accès à  l’eau potable sur leurs territoires respectifs. Le coût global du projet est de 310 millions Francs CFA. L’UE met à disposition 80 % de cette enveloppe. Les municipalités se chargeront d’apporter le reste. Les réalisations concrètes vont se faire  dans le cadre du Programme Intercommunal pour la Gestion durable de l’Eau et de l’Assainissement (Pigeda). Il a été lancé le 23 février 2017 à l’occasion d’une cérémonie présidée à l’esplanade du Musée des civilisations de Dschang par le représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Simon Emile Mooh.

Ce projet intercommunal vise 06 résultats principaux : la construction de 50 points d’eau et 30 latrines écologiques répartis de façon équitable entre les communes concernées ; la sensibilisation de 100 écoles aux règles d’hygiène et d’assainissement ; la conception d’un document actualisé de stratrégie de l’eau et de l’assainissement dans chacune de ces municipalités ; la formation des acteurs desdites structures en matière de gestion intégrée des ressources en eau. L’objectif global est de contribuer à l’accès durable à l’eau et à l’assainissement dans toutes les 05 communes. Au total, ce sont 961 608 personnes, dont 834 689 en zone rurale et 245 000 élèves qui vont bénéficier des bienfaits de ce programme.

Le Pigeda  a été obtenu grâce aux cautions institutionnelles des municipalités italienne de Vasanelo et française de Nantes Métropole, deux partenaires traditionnels de la commune de Dschang en matière de gestion d’eau et d’assainissement. La collectivité décentralisée de Dschang, principal demandeur des financements auprès de l’Union européenne, s’est entourée de deux co-demandeurs : l’Alliance pour la Maîtrise des Eaux (AME) et le Projet intégré pour la promotion de l’auto-développement (Pipad), une organisation non gouvernementale camerounaise dirigée par le Dr Martin Sobze Sanu. Prenant la parole au cours de la cérémonie, ce dernier a indiqué qu’il s’agit d’un «partenariat gagnant-gagnant nord-sud et sud-sud».

Partenaires techniques

Le Pigeda  va s’exécuter avec l’appui technique du Groupe européen de Biotechnique du Park scientifique de l’Université de Rome Tor Vergata (Eurobiopark). Le Dr Marco Simoni a pris la parole au nom de cette structure. Il a indiqué que «l’Union européenne demande de la transparence dans la gestion des fonds. Par exemple, il faut un compte-rendu de chaque étape. Il y a, en outre, l’impératif du respect des délais. C’est cela qui peut ouvrir la porte à d’autres projets», a-t-il souligné. Quant au représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Simon Emile Mooh, a remercié, au nom du gouvernement camerounais, tous les partenaires qui ont contribué à l’avènement de ce projet salutaire pour les populations. Il a surtout indiqué que « les fonds mis à la disposition  de ce projet sont des fonds publics. Il faut donc les gérer selon les règles de l’art ».

En matière de gouvernance de l’eau, la commune de Dschang a une avance sur les autres municipalités enrôlées dans ce programme. Située dans un espace habité par 220 000 habitants et en proie à une incapacité de Camwater d’assurer l’approvisionnement en eau potable, elle a créé en son sein l’Agence municipale de l’Eau et de l’Energie (Amee). La mise en place de cette structure a été financée par des fonds alloués par des bailleurs de fonds, dans le cadre des projets intercommunaux impliquant les municipalités d’autres pays. Cette structure opérationnelle a déjà construit une dizaine de réseaux d’approvisionnement en eau potable et une mini-centrale hydro-électrique. Elle a en projet de réaliser deux autres mini-centrales de ce type grâce à des financements octroyés par l’Agence française de Développement (AFD), à travers son partenaire qu’est Nantes Métropole.  L’Amee est donc à structure à dupliquer dans les autres communes. Dschang jouera donc un rôle de coach dans ce programme.

 

 

Le Cameroun satisfait de la mise en œuvre de l’accord de libre-échange avec l’UE

La Douane camerounaise est satisfaite de ces accords commerciaux, en dépit d’un manque à gagner de plus de 365 millions de F CFA pour les recettes douanières

En vigueur depuis août 2016, l’accord de partenariat économique (APE) conclu entre le gouvernement camerounais et l’Union européenne (UE) révèle une mise en œuvre « satisfaisante » en dépit d’un manque à gagner de plus de 365 millions de francs CFA pour les recettes douanières (plus de 608.000 dollars américains), affirment des sources officielles.

« Six mois environ après la mise en œuvre du démantèlement tarifaire, le premier enseignement qu’on peut en tirer c’est que l’accord se met en œuvre dans des conditions globalement satisfaisantes« , souligne Norbert Belinga, chef de la cellule de la législation à la direction générale des douanes, à Yaoundé.

« Au terme de la dernière revue qui a été effectuée le 7 février 2017, on peut constater que près de 800 déclarations ont été effectuées par des opérateurs sous le couvert de l’accord de partenariat économique. Ce qui manifeste une appropriation de cet accord par les opérateurs« , ajoute-t-il.

Conséquence d’une décision prise par l’UE de réserver un accès privilégié à ses partenaires des ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) ayant accepté à leur tour de lui ouvrir leurs marchés par un démantèlement tarifaire, cet accord de libre-échange ratifié par le président Paul Biya en juillet 2014 après avoir été signé en janvier 2009 n’arrête pas de déchaîner les passions dans le pays d’Afrique centrale.

De nombreuses voix continuent en effet de s’élever pour critiquer les autorités camerounaises d’avoir engagé l’économie nationale animée par un secteur privé peu performant dans un processus asymétrique avec un bloc de vingt-huit pays industrialisés, c’est-à-dire économiquement plus puissants et plus compétitifs.

Permettre d’accroitre l’essor de l’économie

Les autorités, elles, tentent de balayer ces critiques en faisant vouloir un argument prônant la volonté de permettre d’accroître l’essor de l’économie par le renforcement de son outil de production auprès du marché européen.

C’est l’explication donnée par les ministres du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, puis des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et de l’Economie sociale, Laurent Serge Etoundi Ngoa, lors d’une rencontre sur le thème « APE : quelles opportunités pour le développement économique du Cameroun? », tenu jeudi et vendredi à Yaoundé.

Encore une fois, les discussions ont été vives lors de ce débat organisé à l’occasion du 6e Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé (Promote 2017), clôturé dimanche après neuf jours d’exhibitions, avec la participation de près d’un millier d’entreprises représentant 32 nationalités, selon les organisateurs.

« L’APE garantit au Cameroun le libre accès au marché européen, le plus grand du monde« , a souligné pour sa part l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, Françoise Collet. C’est un accès sans droits de douane ni quotas d’exportations, privilège dû à la révision des accords de Cotonou sur la coopération entre cette organisation et les pays ACP.

En contrepartie de sa décision, l’UE a aussi exigé de ses partenaires d’abolir, en faveur de ses exportations, les barrières douanières imposées à l’entrée de leurs territoires pour leurs recettes budgétaires. Le Cameroun et une poignée d’autres pays comme la Côte d’Ivoire ou encore le Ghana ont accepté de le faire.

Selon les estimations, c’est la principale destination des exportations du membre de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

« C’est la destination qui recueille environ 47% de nos exportations. Nous devons continuer les efforts d’ajustement tant du côté du secteur public que du secteur privé pour tirer avantage de l’accord et augmenter nos capacités d’offre, nos capacités d’exportation« , a précisé M. Belinga dans un entretien avec Xinhua.

Parmi les produits exportés figurent la banane, le cacao, le café, le bois, le caoutchouc. « Le Cameroun est aujourd’hui le premier exportateur de banane du continent africain. Il est important de tirer les enseignements de telles réussites et de construire d’autres pôles de compétitivité s’inspirant de cet exemple« , préconise Mme Collet.

Dans le cadre de son premier accord de libre-échange avec un partenaire étranger, le Cameroun qui s’est engagé pour un démantèlement tarifaire prévoit pourtant sur une ouverture progressive de son marché à concurrence de 80% des importations de l’UE sur une période de 15 ans, en trois étapes correspondant à trois groupes de produits.

De l’avis du chef de la cellule de la législation de la direction générale des douanes, « depuis le 4 août 2016, la mise en œuvre actuelle concerne uniquement les produits du premier groupe, qui comprend : des produits destinés à la consommation des ménages (30% du total du groupe) qui sont des produits de première nécessité contribuant à la lutte contre la pauvreté« .

Le volume des matières premières est quant à lui estimé à 19% et celui des biens d’équipement, 27%. Ces produits servent à permettre aux entreprises camerounaises d’accéder aux intrants à moindres coûts, explique le gouvernement.

Concrètement, la forte prégnance de produits relatifs aux machines, aux appareils, aux engins, etc. montre que les opérateurs économiques camerounais tirent opportunité de l’accord pour renforcer leurs stocks de capital, résume Norbert Belinga. « Cela est plutôt de bon augure pour la compétitivité de l’économie nationale« .

« On constate également, indique-t-il en outre, une forte prégnance de 2.000 produits relatifs au papier, à la cellule, aux pâtes en carton. Tout cela était lié par exemple aux rentrées scolaires et cela manifeste également une appropriation progressive de l’accord« .

Baisse des recettes douanières moins importante

Un manque à gagner pour les recettes douanières de l’ordre de 365.320.787 francs CFA (environ 608.867 dollars) est cependant annoncé. « La perte mensuelle est passée de 48,4 millions (plus de 80.000 dollars) en août à 73,9 millions (plus de 123.000 dollars) en janvier 2017. Au 7 février, elle se situe à 7,7 millions (plus de 12.800 dollars)« , révèle le responsable administratif.

Pour l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne, « la baisse observée des recettes douanières est moins importante que certaines études avaient prévue mais conforme à nos prévisions« .

« L’abaissement progressif des droits de douanes sur plusieurs années a précisément été programmé de manière à ne pas avoir d’impact brutal sur l’économie et les finances publiques camerounaises et à permettre, dans le même temps, la mise en place des réformes fiscales appropriées« , a précisé la diplomate.

« De façon générale, notre balance commerciale vis-à-vis de l’Union européenne est excédentaire. Ça veut dire que nous exportons davantage vers l’Union européenne que nous n’importons. De façon générale, notre balance commerciale vis-à-vis de l’Union européenne est excédentaire. Ça veut dire que nous exportons davantage vers l’Union européenne que nous n’importons« , affirme M. Belinga, estimant la valeur de l’excédent annoncé à 150 milliards de francs CFA (environ 250 millions de dollars).

Ces explications ne permettent pas toujours d’infléchir la position des opposants à l’accord, d’autant que les autorités camerounaises ont annoncé avoir accepté de le signer dans la perspective d’un accord de libre-échange à l’échelle régionale concernant l’ensemble de la Cemac. Or, l’UE a récemment fait part de sa décision de mettre fin aux négociations à ce sujet, après de longues années d’impasse.

Elle n’a pas voulu satisfaire les exigences de cette organisation régionale sur la prise en compte d’une dimension développement dans l’accord en discussion, avec un engagement clair pour le financement de l’impact fiscal net dû au démantèlement tarifaire.

 

APE: l’UE envisage de rompre les négociations avec la Cemac

Cette décision de l’UE a été annoncée lors de la 31è session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale réunie du 14 au 15 février 2017 en Guinée équatoriale

L’Union Européenne (UE) a décidé  de mettre fin au processus régional des négociations en vue de la conclusion d’un Accord de partenariat économique (APE) avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). 

Cette décision de l’UE a été annoncée lors de la 31è session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac), réunie du 14 au 15 février 2017 à Djibloho, en République de Guinée équatoriale.

Dans un communiqué publié après cette rencontre, le Conseil des ministres dit avoir pris acte de cette décision unilatérale de l’UE. Par ailleurs, la Cemac donnera sa position sur cette rupture au cours de la réunion du Comité ministériel des négociations de l’Accord de partenariat économique (Comina), prévue le 3 mars prochain à Douala, au Cameroun.

Les négociations entre les deux parties sur l’APE ont connu quelques soubresauts, illustrés par la signature en solo par le Cameroun de cet accord au moment où les pays de la  région continuaient les pourparlers avec l’UE. Cela a été fustigé par la Cemac qui recommandait aux autorités camerounaises de surseoir au démarrage du processus de démantèlement tarifaire jusqu’à la conclusion d’un accord régional.

Pour rappel, le Cameroun a signé le 15 janvier 2009 l’accord d’étape de l’APE et s’est ainsi engagé à libéraliser progressivement 80% de ses importations sur une période de 15 ans. Cet accord ratifié en juillet 2014 est opérationnel depuis le 4 août 2016.

Depuis cette date, les 1760 produits européens concernés par la chute des barrières douanières peuvent accéder au Cameroun en mode préférence en bénéficiant d’un abattement douanier de 25% chaque année. Ces produits de l’UE seront libres d’accès dès 2020. En 2018, une autre catégorie d’articles européens s’ajoutera à la liste des exonérations, puis une troisième à partir de 2021.

Le Cameroun juge «stationnaires» les négociations l’APE en Afrique Centrale

Le Cameroun attend la convocation d’une réunion pour faire le point de la situation et envisager un calendrier pour la négociation d’un accord à caractère régional

Le comité camerounais de suivi de la mise en uvre de l’Accord de partenariat économique (APE) bilatéral avec l’Union européenne (UE) a jugé «stationnaires» les négociations au niveau de la sous-région Afrique centrale.

Dans une communication publiée au lendemain de sa 15-ème session, cet organe, placé sous les auspices du ministère de l’Economie, du Plan et de l’Aménagement du territoire (Minepat) indique qu’après le sommet des chefs d’Etat de la sous-région, tenu le 30 juillet dernier à Malabo (Guiée Equatoriale), «le Cameroun attend la convocation d’une réunion pour faire le point sur la mise en uvre de l’Accord du Cameroun et envisager ensemble un calendrier pour la négociation d’un Accord à caractère régional sur la base de celui du Cameroun».

Selon l’arrangement communautaire, les Etats d’Afrique centrale, réticents à la signature des APE, avaient accepté d’adhérer à un processus devant aboutir à un accord global pouvant permettre de sauvegarder le dispositif douanier sous-régional.

Il s’agissait, avait-on alors appris, de préparer un projet d’accord qui partirait de l’Accord intérimaire signé par le Cameroun en y intégrant toutes les améliorations, avant sa soumission pour validation par les ministres en charge de l’Economie en fin juin dernier à Libreville (Gabon), puis proposition au président gabonais Ali Bongo Ondimba désigné par ses pairs comme parrain des négociations.

Aujourd’hui, il apparaît clairement que le calendrier ainsi arrêté n’a pas été suivi d’effets, le sommet de Libreville n’ayant pas débouché sur une stratégie commune avant la date du 4 août 2016 fixée par l’UE pour l’entrée en vigueur des tarifs préférentiels à l’exportation.

En début août dernier, la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) avait mis le Cameroun en garde contre sa démarche solitaire, lui demandant de «surseoir au démarrage du processus de démantèlement tarifaire jusqu’à la conclusion d’un accord régional, justifiant cette posture par le souci d’assurer la mise en uvre d’un engagement commun afin de garantir la consolidation des instruments de l’Union douanière dans la région».

Se fondant sur les dispositions pertinentes de la Convention régissant l’Union économique et monétaire de l’Afrique centrale (Umac), la Commission rappelait qu’«un Etat qui souhaite déroger aux règles de l’Union économique et de la politique commerciale commune de la Cemac devrait solliciter une autorisation auprès des organes communautaires compétents».

Mais, pour le Minepat Louis Paul Motaze, en concluant un Accord bilatéral avec l’UE, le Cameroun a voulu «préserver» ses intérêts commerciaux, sans toutefois ignorer les chocs négatifs exogènes susceptibles de dégrader la compétitivité de ses produits, dont il doit se prémunir et apporter des réponses appropriées.

Pour lui, la ratification par le pays de l’APE d’étape «relève d’une approche stratégique globale, qui vise la conquête des nouvelles parts de marché sur la scène internationale, et surtout la préservation de l’accès préférentiel de ses produits d’exportation sur le marché européen, en attendant la conclusion d’un APE régional complet et équilibré».

En termes d’évaluation, et selon les statistiques officielles, 59 opérateurs économiques camerounais ont, depuis le 4 août, bénéficié de la baisse des droits de douane lors de leurs importations, 108 déclarations d’importations ont été soumises aux exonérations des droits de douane pour un manque à gagner d’environ 51,5 millions FCFA.

Pour limiter ces pertes, les pouvoirs publics envisagent le recoupement des taxes par la direction générale des impôts, ainsi que la mise en place d’un programme de modernisation de l’économie camerounaise.

Le pays, dans le même temps, se satisfait de ce que le nombre de dossiers traités va croissant, plusieurs opérateurs économiques faisant confiance aux autorités qui ont bien voulu engager cette importante réforme.


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Gabon: Ali Bongo remporte l’élection présidentielle, selon la Commission électorale

Le décompte du dépouillement des bulletins de vote donne le chef de l’Etat sortant vainqueur avec 49,85% des voix contre 48,16% pour son principal adversaire, Jean Ping

Le décompte du dépouillement des bulletins de vote de la présidentielle au Gabon, effectué par la Commission électorale, donne le chef de l’Etat sortant, Ali Bongo, vainqueur avec 49,85% des voix. Son principal adversaire, Jean Ping, en obtient 48,16%.

L’opposition gabonaise rejette les résultats de la Commission électorale et réclame un nouveau décompte dans une province, a dit mercredi, 31 août 2016, une porte-parole de Jean Ping.

De son côté, l’Union européenne demande à la Commission électorale gabonaise de rendre publics « les résultats détaillés » de chaque bureau de vote. Elle appelle aussi les protagonistes à maintenir le calme dans le pays.

Jean Ping, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA), a clamé victoire ces derniers jours et appelé Ali Bongo à reconnaître sa défaite.

Ali Bongo, pour un second mandat au Gabon.
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APE: le Cameroun s’accorde avec l’UE alors que ses voisins veulent renégocier

Les Etats de la Cemac, à l’exception du Cameroun, ont souhaité la reprise des pourparlers pour un accord « complet, juste et équilibré » avec l’Union européenne, samedi, lors d’un sommet à Malabo

L’accord de libre-échange entre le Cameroun et l’Union européenne (UE) est entré officiellement en vigueur le jeudi 04 août, au grand dam des partenaires régionaux de Yaoundé, qui veulent encore négocier un accord « juste, complet et équilibré » avec Bruxelles.

L’accord de partenariat économique (APE), signé par le Cameroun en juillet 2014, est largement commenté dans la presse de jeudi. « APE Cameroun/Union européenne: c’est effectif », titre ainsi en Une le quotidien d’Etat Cameroon Tribune, reproduisant le décret du président Paul Biya.

L’entrée en vigueur de l’accord d’étape se matérialisera par « l’exonération progressive des droits sur certaines catégories de produits en provenance de l’Union européenne. Le démantèlement des barrières douanières camerounaises va s’étaler sur 15 années », a expliqué la télévision d’Etat Crtv.

« Mise en oeuvre des APE: comment Paul Biya a lâché ses pairs », titre en une le quotidien privé Le Messager, pour qui le Cameroun ignore « la réticence » des cinq autres Etats-membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

La Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale, Tchad) a souhaité la reprise des pourparlers pour un accord « complet, juste et équilibré » avec l’UE, samedi, lors d’un sommet à Malabo, par la voix du président gabonais Ali Bongo Ondimba, « parrain » des négociations avec Bruxelles.

Au vu de cet engagement régional, la décision unilatérale du Cameroun est « inapplicable », a réagi le ministre gabonais de l’Economie, Régis Immongault. Joint par l’AFP, il ajoute que l’accord entre le Cameroun et l’UE « remet en cause l’union douanière au sein de la Cémac ».

« La Cémac est une union douanière où les taux de douane sont harmonisés. De plus, elle va vers la libre circulation des hommes et des marchandises. Lorsque le Cameroun va signer seul un accord de libre-échange avec d’autres partenaires, sans que ses partenaires de la Cémac soient impliqués, comment peut-on gérer cela? », s’interroge aussi un économiste, Dieudonné Essomba, interviewé par Le Messager.

L’UE a déjà conclu plusieurs accords de type « APE » avec les régions « Afrique, Caraïbe, Pacifique » (ACP) dont un avec 15 pays d’Afrique de l’Ouest plus la Mauritanie en 2014.

« Alors que l’UE ouvre entièrement son marché dès le premier jour, l’Afrique de l’Ouest diminuera ses tarifs douaniers sur les importations progressivement sur une période de 20 ans et seulement partiellement », se félicitait alors l’Union européenne.

Des ONG et des économistes dénoncent au contraire un « libre-échange à sens unique » au profit de l’UE, et qui menace la fragilité des économies africaines.


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Cameroun-UE: on en sait plus sur la mise en uvre de l’accord d’étape vers l’APE

Le chef de l’Etat camerounais a signé mercredi un décret fixant les règles d’origine et méthodes de coopération administrative applicables aux marchandises de l’UE

L’accord d’étape vers l’Accord de partenariat économique (APE) entre le Cameroun et l’Union européenne (UE) est désormais en vigueur. Telle est la portée du décret présidentiel publié mercredi, 03 août 2016, dans lequel Paul Biya fixe les règles d’origine et les méthodes de coopération administrative applicables aux marchandises des deux pays.

Les règles d’origine sont des critères permettant de déterminer le pays d’origine d’un produit. Leur importance vient de ce que les droits et restrictions applicables dépendent, dans bien des cas, de la provenance des produits importés.

Le décret présidentiel indique désormais que seuls les produits entièrement obtenus dans l’Union européenne et possédant des matières qui n’y ont pas été entièrement obtenues, mais qui y ont été des transformations, sont considérés comme originaire de cette région.

Il s’agit, entre autres, des : « animaux vivants qui y sont élevés, les produits minéraux extraits de leurs sols ou fonds de mer ou d’océan, les produits fabriqués à bord de leurs navires-usines, les produits du règne végétal qui y sont récoltés. », précise l’article 6 du décret sus-cité.

Ces marchandises sont libres de circulation entre les parties citées si elles sont visées de la mention « déclaration d’origine » et accompagné d’un certificat de circulation des marchandises EUR.1-CMR délivré par les autorités douanières et les organismes des pays exportateurs.

Cependant, le texte indique que les produits originaires exportés du Cameroun ou de l’UE perdent ce caractère s’ils ont subi des opérations autres que celles nécessaires à leur conservation dans un autre pays.

Selon le décret du chef de l’Etat Paul Biya, l’abattage des animaux, les opérations de conditionnement, de peinture et de polissage, le dépanouillage, le blanchiment partiel ou complet, le lissage et le glaçage des céréales ou du riz, ne peuvent pas conférer le caractère originaire aux produits d’exportation.

« Lorsque des différents naissent à l’occasion des contrôles, et qu’ils ne peuvent être réglés entre les autorités douanières ayant sollicité le contrôle et les autorités douanières responsables de sa réalisation, ces différents sont soumis au comité APE », indique le décret dans son chapitre 5 consacré aux méthodes de coopération administrative.

Le chef de l’Etat souligne toutefois la volonté de l’UE et du Cameroun de prévenir de telles situations, en s’ « engageant » à mettre en place des « mesures nationales nécessaires à la mise en uvre et au respect des règles et procédures établies et des structures nécessaires à la gestion et au contrôle adéquats de l’origine des produits. »

Le décret signé mercredi par Paul Biya comporte 43 articles qui sont reparties en sept chapitres.


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L’Engagement de l’Union Européenne dans la lutte contre Boko Haram

L’institution européenne a promis un financement de 55 millions de dollars à la Force multinationale mixte pour renforcer la lutte contre les terroristes du groupe nigérian

L’Union européenne (UE) a promis un financement de 55 millions de dollars au profit de la Force multinationale mixte pour la lutte contre Boko Haram.

Les militaires camerounais engagés dans la Force mixte multinationale (FMM) pour la lutte contre Boko Haram ont salué, mardi 02 août 2016, le soutien apporté par l’Union européenne (UE), y trouvant un renfort « précieux ».

« Nous avons été informés, mardi matin, par le commandement central de la FMM à N’Djamena (Tchad) qu’un financement de 55 millions de dollars a été accordé à la force régionale par l’UE. Ce précieux soutien nous permettra de mieux mener la lutte », s’est réjoui le commandant camerounais du premier secteur de la FMM, Bouba Dobekreo.

« Cette aide financière de 55 millions de dollars nous aidera à renforcer nos outils logistiques, notamment les moyens de transport et de communication. Plusieurs de nos engins ont été détruits, surtout en janvier et en février derniers par les mines des éléments de Boko Haram », a poursuivi le général de Brigade.

Même son de cloche du côté de la classe politique. « Nous avons plusieurs partenaires qui nous avaient promis des aides dans cette guerre asymétrique. Certains gouvernements de la sous-région s’essoufflaient déjà en termes de finances. Cet appui est vraiment le bienvenu », a indiqué le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma, joint au téléphone.

La Force Multinationale Mixte (FMM) créée par les Etats du Bassin du Lac Tchad et du Bénin a besoin d’être soutenue financièrement. Il y a quelques mois, l’Union africaine (UA) avait promis de débloquer 50 milliards de Fcfa (83,7 millions USD). « A ce jour, pas un seul centime n’a été collecté » de l’UA, selon une autre source de la FMM qui a requis l’anonymat.

Pour sa part, l’ONU avait approuvé en février 2015, un financement de l’ordre de 30 millions de dollars (environ 17 milliards Fcfa, pour l’installation et la dotation en équipements du quartier général de la FMM, situé à N’Djamena (Tchad).

Ayant pris corps en janvier 2015, la FMM compte plus de 10 mille hommes issus du Cameroun, du Nigéria, du Niger, du Tchad et du Bénin.


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Brexit-APE: pas besoin de renégocier l’accord au Cameroun

Le sujet a été débattu, lors des travaux de la 41e session du Comité de suivi de la mise en uvre de l’Accord de partenariat économique bilatéral Cameroun-UE, le 07 juillet à Yaoundé

En décidant de quitter l’Union européenne (UE), le Royaume-Uni n’influence en rien la trajectoire du Cameroun vers les Accords de partenariat économique (APE). C’est ce qui ressort des travaux de la 41e session du Comité de suivi de la mise en uvre de l’Accord de partenariat économique bilatéral Cameroun-UE qui se sont tenus le 07 juillet 2016 à Yaoundé.

« Nous constatons que même au niveau de l’Europe, on n’a pas encore tiré tous les enseignements de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne car, d’après les dispositions de l’article 50 du Traité de Lisbonne, il y a une certaine démarche qui doit être suivie et elle va être longue. Donc, pour ce qui est du Cameroun, nous restons dans la perspective du 04 août », a déclaré Jean Tchoffo, secrétaire général du ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

A partir de cette date, le Cameroun va entrer dans la phase du démantèlement tarifaire. « La sortie de la Grande-Bretagne va forcément impacter sur les financements au titre du Fonds européen de développement », ajoute néanmoins Jean Tchoffo.


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APE: la Cemac face au casse-tête camerounais

Bien que le Cameroun ait déjà ratifié l’Accord de partenariat économique avec l’Union européenne, de nombreuses questions se posent au sujet du processus d’intégration sous-régional

Alors que les autres Etats de la sous-région tardent à ratifier l’Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE), le Cameroun l’a déjà fait. Du coup, de nombreuses questions se posent, notamment s’agissant du processus d’intégration sous-régional et singulièrement tarif extérieur commun en matière douanière.

Deux points majeurs étaient à l’ordre du jour des travaux du Comité ministériel des négociations de l’Accord de partenariat économique (Comina) de la configuration négociante d’Afrique centrale, le 17 juin 2016 à Douala au Cameroun. Il s’agissait de l’état de mise en uvre des orientations adoptées lors de la 13e session du Comina, le 26 février dernier à Libreville, d’une part, et, d’autre part, de la reprise des négociations avec l’Union européenne. « Les ministres de la zone Cemac ont relevé que la mise en uvre de l’APE d’étape du Cameroun aurait des implications importantes sur le processus d’intégration régionale et spécifiquement sur le tarif extérieur commun de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) », indique le communiqué final des travaux.

Face à ces risques, les chefs d’Etat ont demandé au président en exercice de la Cemac, Ali Bongo, de faciliter la reprise des négociations conjointes en vue de la signature d’un «APE régional complet, juste et équilibré». Ils estiment que l’accord d’étape du Cameroun pourrait servir de document de base pour la poursuite des négociations en Afrique centrale, moyennant des discussions sur certaines dispositions, notamment le taux de libéralisation, la période transitoire, le financement du Programme d’accompagnement du développement de l’APE et la compensation de l’impact fiscal net.

À cet effet, le négociateur en chef a été instruit de préparer, sur la base de l’accord d’étape du Cameroun, un document amélioré sur les points d’intérêt à inclure dans cette nouvelle base de travail. Ce texte, qui pourrait s’inspirer des acquis des autres régions ACP, devrait être disponible rapidement pour sa prise en compte au cours de la prochaine session du Comina.

Le Gabon abritera la 15e session du Comina au cours de laquelle des consultations seront menées par le président de la commission de la Cemac en vue d’en fixer la date et les modalités. Ces consultations apparaissent donc déterminantes avant l’échéance du 4 août prochain, date à laquelle entrera en vigueur l’accord ratifié par le Cameroun.
Concrètement, les autres pays de la sous-région hésitent encore à s’engager dans les APE, qu’ils jugent suicidaire pour leurs économies.

De nombreux analystes estiment même que le Cameroun n’aurait pas dû signer cet accord, sans mesures d’accompagnement. Selon la firme en conseil Presciptor, « l’APE étant un accord commercial, il n’a pas vocation à traiter réellement et efficacement des questions relatives à l’accroissement des flux des investissements dont le rôle est primordial pour les transformations économiques structurelles et le développement des capacités productrices ». « L’APE est source de pertes pour l’économie camerounaise avec des effets de détournement du commerce ou encore de creusement du déficit de la balance commerciale », conclut-elle.


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Course contre la montre au Cameroun

En cas de non conclusion d’un accord régional avant le 4 août, le pays devra démanteler ses barrières douanières. Mais tous les préalables ne sont pas réunis

Si un APE régional n’est pas conclu, le Cameroun commencera, dès le 04 août prochain, la suppression des droits de douanes sur 80% de ses importations en provenance de l’Union européen. C’est la conséquence de son APE bilatéral avec l’UE qui entrera en vigueur le 04 août 2016. Mais à deux mois de cette échéance, le pays n’est pas vraiment prêt, comme l’affirme Jean Tchoffo, secrétaire général du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, dans la presse la semaine dernier. De fait, le calendrier de démantèlement n’est pas encore connu. « A propos du calendrier, les discussions vont se poursuivre », indique une source à la sortie de la 13e session ordinaire du Comité chargé du suivi de la mise en uvre de l’accord de partenariat économique bilatéral Cameroun-Union européenne tenue le 06 juin dernier à Yaoundé. On attendra donc encore de connaitre comment se fera cette suppression des barrières douanières.

Une autre question essentielle n’est pas totalement réglée. Il s’agit de la question des règles d’origine. Ce sont des critères permettant de déterminer le pays d’origine d’un produit. Selon l’article 13 alinéa 1 de l’APE Cameroun-UE, les règles d’origines qui auraient dues être appliquées sont celles en vigueur au 1er janvier 2008. Sauf que selon les experts, « à la date du 1er janvier 2008, deux catégories distinctes de règles d’origines étaient applicables au Cameroun. Les dites règles sont spécifiques aux marchandises originaires de la Cemac et de la CEEAC. Il s’agit d’instruments juridiques communautaires applicables entre Etats membres des organisations internationales susmentionnées, qui ne sauraient en aucun cas être applicables aux marchandises de l’UE ». Le Cameroun a donc entrepris d’élaborer des règles propres aux marchandises originaires de l’Union européenne. Une mouture du document est sortie de la réunion du comité du 06 juin. Mais elle doit encore transiter par la présidence avant d’en sortir sous forme d’un projet de loi à voter au Parlement. Au regard des délais impartis, d’aucuns évoquent déjà la voie de l’ordonnance.


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APE: le Cameroun s’est doté des règles d’origine sur les produits à importer

Ces règles ont été validées lundi au terme de la 13ème session du Comité chargé du suivei de la mise en uvre de l’accord de partenariat économique bilatéral Cameroun-Union Européenne

Les travaux de la 13ème session du Comité chargé du suivis de la mise en uvre de l’accord de partenariat économique bilatéral Cameroun-Union Européenne (CSMO-APEB/CAM-UE) se sont tenus ce 6 juin 2016 à Yaoundé. Il était essentiellement question de valider le travail d’élaboration des règles d’origine sur les produits à exporter dans le cadre de l’APE, qui prend effet à partir du 4 août 2016.

Les règles d’origine sont des critères permettant de déterminer le pays d’origine d’un produit. Leur importance vient de ce que les droits et restrictions applicables dépendent, dans bien des cas, de la provenance des produits importés.

Le Cameroun et l’Union européenne se sont engagés dans l’accord de partenariat économique d’étape paraphé le 13 décembre 2007. Les deux parties ont signé les documents le 15 janvier 2009 mais depuis le 1er janvier 2008, cet accord est rentré en vigueur au niveau de l’UE.

Côté Cameroun, l’entrée en vigueur prévue le 1er janvier 2010 a été plusieurs fois différée, «parce que les autorités ont voulu poursuivre les négociations au niveau sous-régional, de manière à conclure un accord régional avant le démantèlement des barrières tarifaires», explique Jean Tchoffo, président du Comité. Bien que ces négociations sous-régionales piétinent encore, la date du 4 août a été arrêtée et «il n’y a plus de report possible», précise celui-ci. Le Cameroun s’estime prêt.


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Signature des APE: le Cameroun à l’heure des regrets ?

Telle est la question à laquelle la firme spécialisée en conseil Prescriptor a tenté de répondre, dans un rapport présenté le 16 février 2016 à Libreville

Le Cameroun a-t-il fait le bon choix en signant l’accord d’étape vers un Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne ? La firme en conseil Presciptor a tenté de répondre à cette question à travers son rapport « Le Cameroun face à l’Accord de partenariat économique avec l’Union européenne : menace ou opportunité », présenté le 16 février dernier à Libreville.

Relevant avant tout que l’UE a actionné ses outils et techniques de pression pour parvenir à arracher la signature du Cameroun, Thomas Babissakana a évoqué les attentes des acteurs locaux. « L’APE vise essentiellement le libre-échange des marchandises, même si les investissements liés au commerce peuvent être abordés (.) L’APE étant un accord commercial, il n’a pas vocation à traiter réellement et efficacement des questions relatives à l’accroissement des flux des investissements dont le rôle est primordial pour les transformations économiques structurelles et le développement des capacités productrices», a-t-il lancé.

Selon lui, il apparaît clairement que « les avis de la société civile et du secteur privé camerounais n’ont pas véritablement été considérés (.)». « Il semble donc que la décision du gouvernement a été prioritairement commandée par des calculs et des motivations politiques», a-t-il avancé, avant de soutenir qu’aucune étude crédible ne semble savoir été réalisée, évoquant les effets de l’APE sur le commerce. «Au Cameroun, la création de commerce a 91% du total de la hausse des importations camerounaises de l’UE et dépasse largement l’effet de détournement (9%), entrainant une expansion substantielle du déficit commercial », a-t-il laissé entendre.

L’APE est également source de pertes pour l’économie camerounaise avec des effets de détournement du commerce ou encore de creusement du déficit de la balance commerciale. « Les produits agroalimentaires pour lesquels le Cameroun n’a aucun avantage comparatif, les subventions agricoles européennes étant très présentes et leur niveau de maîtrise technologique étant plus élevé », a-t-il expliqué. A ces effets s’ajoutent l’éviction des productions nationales, la perte de recettes douanières, etc.

Thomas Babissakana a également noté un impact prévisible sur le chômage, la pauvreté et l’exclusion sociale. « Le gouvernement camerounais ne nous semble pas avoir réalisé d’étude crédible sur l’impact de l’APE sur le respect des droits de l’Homme en liaison avec la liberté et la justice », a-t-il affirmé, déduisant : « La viabilité économique et sociale de l’APE intérimaire signé et ratifié n’est ni établie ni prévisible pour le Cameroun (.) En conséquence, du point de vue arithmétique, les menaces et impacts négatifs prévisibles de l’APE apparaissent largement plus importants que ses opportunités et impacts positifs anticipés, aussi bien sur les plans économique, social et de l’intégration sous-régionale ». « La dimension sociale, qui est pourtant la finalité des politiques publiques, a été largement marginalisée dans les priorités d’études et analyses faites », a-t-il poursuivi.

Autant d’éléments qui ont conduit Thomas Babissakana a formuler plusieurs recommandations pour un accord équitable et bénéfique pour le Cameroun : appliquer le régime commercial du système de préférences généralisées de l’UE en cas d’échec de la signature de l’APE ; restaurer les bonnes pratiques de gouvernance] des affaires publiques en effectuant des b analyses appropriées d’impact et de viabilité économique et sociale comme bases crédibles de décision et de dialogue ; effectuer une évaluation complète de la viabilité économique ; mener une étude d’évaluation de la viabilité sociale ; réaliser une étude d’évaluation des alternatives à l’APE dans une perspective d’intégration régionale.

Par ailleurs, l’expert financier a conseillé au Gabon de s’inspirer de l’expérience camerounaise avant de signer l’APE, dont l’échéance est prévue en août prochain.


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Cameroun: l’UE débloque 45 milliards F pour l’investissement agricole

La délégation de l’Union européenne a annoncé le déblocage de cette somme pour le financement du Plan national d’investissement agricole (PNIA) du Cameroun

La délégation de l’Union européenne (UE) a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 45 milliards FCFA pour le financement du Plan national d’investissement agricole (PNIA) du Cameroun, apprend-t-on auprès du bureau de cette institution à Yaoundé, la capitale du pays.

Ce fonds constitue une partie des 131 milliards FCFA promis en mi-septembre 2015, lors d’un tour de table organisé par le gouvernement et auquel d’autres organisations telles que la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence française de développement (200 milliards FCFA), de la Banque mondiale (157 milliards FCFA), le Fonds international pour le développement de l’agriculture (40 milliards FCFA), avaient promis des contributions.

Et, en dehors de l’Etat du Cameroun, qui a mis 500 milliards FCFA dans la cagnotte, l’Agence japonaise de développement avait également pris des engagements fermes pour un montant qui n’avait pas été communiqué

Au total, le PNIA doit mobiliser 3551 milliards FCFA pour la période 2014-2020 et ambitionne la mise en uvre des priorités nationales en matière de développement d’une agriculture de seconde génération alliant le développement des bassins de production à la transformation.

Ce programme vise, entre autres, le développement des filières, la modernisation des infrastructures de production et l’élaboration des mécanismes d’accès aux financements, la gestion et la valorisation durable des ressources naturelles, le renforcement des capacités des acteurs et la promotion de la concertation.


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