Cameroun : Henriette Ekwe lance un processus de rapprochement des factions de l’UPC

L’objectif de cette opération est de parvenir à la conciliation des différentes branches de l’Union des populations du Cameroun avant les prochaines élections prévues en 2023.

 

En vue des élections municipales, législatives, régionales et la présidentielle de 2025, Henriette Ekwe initie un plan d’unification des factions de l’UPC existantes au Cameroun. Le prétexte des consultations électorales avenirs semble s’adosser sur le rejet des listes multiples du parti du crabe lors des législatives et municipales de 2020 et lors des sénatoriales de 2023. Une expérience que l’ancienne journaliste ne voudrait pas revivre dans les prochains mois.

Pour cela, elle a pensé le concept du « Plus petit dénominateur commun » (Ppdc). Le projet vise, en trois étapes, à concilier les divisions de l’UPC et à créer un cadre formel de leur déploiement lors des prochaines élections. La première étape consiste à rassembler les représentants de différentes factions du parti. La célébration du 63è anniversaire d’assassinat de Felix Moumié, ancien leader de l’UPC, le 03 novembre prochain, offre l’occasion de réunir 25 cadres des différentes factions à Douala. Il sera question d’identifier les obstacles à l’élaboration des listes consensuelles pour les élections.

Après cette étape, le plan d’Henriette Ekwe prévoit deux autres au cours de l’année 2024. En février pour établir les règles sur la base desquelles l’élaboration des listes communes se fera. Le même plan prévoit la présentation de ces termes au public le 10 avril 2024 à la faveur de la célébration de l’anniversaire de création du parti d’opposition historique.

L’initiative se présente ainsi comme une opportunité pouvant déboucher sur la fédération de toutes les factions du parti pour revenir à l’Union de base. Seulement en observant l’évolution des querelles autour de cette organisation politique, il est évident que l’esprit de division qui y règne depuis 1992 ne serait pas expulsé avec aise.

Cameroun : la veuve de Ruben Um Nyobe est morte

 Marie Um Nyobe née Marie Ngo Ndjock Yebga a quitté ce monde le mercredi 13 septembre 2023, a annoncé sa famille dans un communiqué.

Alors que le Cameroun et l’Union des populations du Cameroun commémorent les 65 ans de l’assassinat du nationaliste Ruben Um Nyobe, la nouvelle accroit la tristesse au sein de sa famille. Sa veuve, Marie Um Nyobe, est allée rejoindre son mari assassiné le 13 septembre 1958 dans la localité Boumnyebel. L’annonce est de son fils Daniel Ruben Um Nyobe né le 24 avril 1957 peu avant la mort de son père et aujourd’hui résidant en France.

Dans un communiqué de presse, le fils de la défunte, son épouse et leurs enfants, « la famille de Mpodol Ruben Um Nyobe, la grande famille Nlog Ngond, la grande famille Ndog Soul ont la douleur de vous annoncer le décès de Mme veuve Marie Um Nyobe née Ngo Ndjock Yebga Marie survenu le 13 septembre 2023 au Centre hospitalier de la CNPS à Essos-Yaoundé de suite d’une maladie. Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement », écrit Mpodol fils.

Originaire du village Libel Li Ngoy dans l’arrondissement de Ngog Mapubi, département du Nyong-et-Kelle, région du Centre, Marie Um Nyobe avait contracté un mariage avec Ruben Um Nyobe en 1956 pendant le maquis. De cette union est né Daniel Ruben Um Nyobe en 1957. Mais avant de faire la rencontre avec cette dame, le héros national avait contracté un premier mariage en 1944 avec Marthe Ngo Mayack du clan Badjop Log Mpoo. Trois filles naitront de ce mariage avant la survenue d’une crise au sein du couple, laquelle a conduit l’homme politique à prendre une autre épouse.

Le nationaliste a vécu avec Marie Ngo Ndjock Yebga jusqu’à sa mort. Quelques années après, l’ancien président Ahmadou Ahidjo a fait appeler la première femme de Mpodol. Le chef de l’Etat lui a demandé d’autoriser qu’un acte de mariage soit dressé pour légaliser l’union entre Marie Um Nyobe et Ruben Um Nyobe.

Cette preuve de mariage a été citée par l’Union des populations du Cameroun en 2017 pour authentifier que Marie Um Nyobe était bel et bien la veuve du nationaliste. Une preuve qui a été avancée pour taire la polémique montante suite à la présence au Palais de l’Unité de Marie Um Nyobe accompagnée de son fils Daniel Ruben Um Nyobe, sur invitation du couple présidentiel Paul et Chantal Biya lors de la réception au soir du 20 mai 2017.

Cameroun: l’UPC ne doit pas renvoyer au monde l’image d’un parti rabougri

Par Habiba Issa, présidente de l’Union des populations du Cameroun (UPC)

 

Message à l’occasion du 72e anniversaire de l’UPC, le 10 avril 2020

Militants et Sympathisants de l’UPC, Chers Compatriotes. Le 10 avril 1948 naissait l’UNION DES POPULATIONS DU CAMEROUN (UPC).

A l’occasion de ses 72 ans, j’aurais bien voulu dire aux uns et aux autres, l’immense joie qui m’habite au moment de célébrer cet anniversaire. Mais Hélas ! La situation que traverse notre parti, ainsi que le contexte général qui est caractérisé par l’anxiété et la peur des populations du fait de l’insécurité sanitaire ambiante ne s’y prête pas. C’est fidèle à mon engagement que je vous adresse ce message, le cœur serré, les yeux larmoyants.

L’UPC, notre parti, est sorti des dernières consultations électorales complètement émiettée, discréditée et encore plus affaiblie. Il serait peut-être temps de prendre la bonne décision et de se ranger aux côtés des masses. Ce sont elles qui, dans le passé, ont constitué le terreau dans lequel l’UPC avait planté la graine du nationalisme, c’est en leur sein que cette graine a germé, s’est développée. Elle n’a, malheureusement, jamais pu produire les fruits attendus, du fait des vicissitudes des hommes.

Depuis la reprise des activités dans la légalité en 1991, notre parti s’est clivé, donnant naissance à deux tendances. La première est constituée par les camarades qui pendant les années sombres de la clandestinité ont maintenu le flambeau allumé. Ces camarades, dans un souci d’intégrité par rapport à l’orientation idéologique et aux principes doctrinaux hérités des pères-fondateurs, ont choisi de se démarquer. L’autre, celle qui tient le gouvernail du parti, est constituée par les camarades qui s’étaient pour la plupart, à un moment où à un autre de leur vie, rapprochés du régime et du parti au pouvoir.

Les congrès dits « unitaires » qui ont été convoqués n’ont jamais réussi à rapprocher ces deux tendances, à concilier au sein de notre parti, la légitimité et la légalité. Cette situation dont beaucoup semblent se complaire est le premier des facteurs handicapant qui ont toujours empêché l’UPC de créer les conditions d’un débat politique interne. Elle a plombé l’émergence de notre parti et l’a empêché de jouer les premiers rôles sur la scène politique camerounaise, comme il le mérite.

La proximité collusoire entretenue depuis 1992 avec les cercles du pouvoir est nocive. Elle a aiguisé des appétits, généré au sein de l’UPC une faction constituée d’hommes et de femmes qui ont goutté les prébendes et en vantent le mérite. C’est dommageable pour notre parti. Nous ne le regretterons jamais assez.

La vocation de notre parti n’est pas de parasiter le parti au pouvoir en restant confiné dans un coin du territoire. L’UPC, vecteur du nationalisme au Cameroun ne doit pas renvoyer au monde l’image d’un parti rabougri, d’un parti tribal. C’est une aberration !
Cette vision a aujourd’hui montré ses limites et nous pouvons nous en féliciter.

Comment pourrait-il en être autrement, quand on sait que ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir ne sont que les successeurs de ceux qui, hier, se sont acharnés sur notre parti, transformant l’adversaire politique qu’il a toujours essayé d’être en ennemi de guerre. Ils ont prononcé la dissolution de l’UPC et éliminé ses principaux dirigeants. Peuvent-ils aujourd’hui, sous l’effet d’une « alliance » qui n’a jamais rien rapporté à l’UPC ni au peuple camerounais, nourrir des pensées nobles pour notre parti ? C’est inimaginable. Le jour où l’acharnement cessera contre l’UPC, tout le monde comprendra que nous nous sommes rangés du côté de l’oppresseur.

Ceux qui ont conduit le parti dans cette aventure doivent eux-mêmes tirer les conséquences d’une telle forfaiture.

Camarades, l’UPC est restée fidèle à elle-même. Dans leur majorité, les camarades reconnaissent que l’UPC « ne fait pas la politique d’un parti » ; qu’elle a une offre alternative qu’elle doit présenter aux camerounais. Il nous appartient de réunir les conditions de notre attractivité pour regagner les cœurs des camerounais.

L’UNION disait Ruben UM NYOBE, est l’unique voie de notre succès. Union autour de nos textes, union autour d’un idéal commun, union autour d’un programme et des objectifs communs, union autour des hommes choisis par vous et reconnus pour leur compétence et leur intégrité.

C’est le combat que nous devons mener pour redonner aux camerounais une raison d’espérer.

Espérer, c’est de cela qu’il est question par ces temps où le monde entier est en proie à la menace d’une pandémie propagée par un terrible virus, le covid-19.

Le covid-19 a ébranlé les fondements des Etats les plus puissants, rendu caducs les systèmes sanitaires les plus performants, anéanti les économies les plus florissantes. Ce virus ravageur a ridiculisé et endeuillé l’orgueilleux occident, a traversé la méditerranée et franchi le désert. Il sévit actuellement en Afrique subsaharienne. Depuis quelques semaines déjà, le covid-19 est entré dans notre territoire. En ce laps de temps, près de mille personnes ont été testées positives. Plus de quarante sont complètement guéries et on enregistre moins de 10 décès.

Le covid-19 a imposé la fermeture des écoles, la fermeture des lieux de cultes. Il a imposé un ralentissement des activités, le confinement et un changement de nos attitudes et de nos comportements.

Des consignes ont été données par les autorités pour freiner sa propagation.Nous ne pouvons pas compter sur un système sanitaire désuet, ni sur des infrastructures inadéquates, ni sur des plateaux techniques obsolètes pour opposer une réponse fiable à cette pandémie. Nous devons respecter les consignes des autorités pour freiner en amont sa propagation. L’Etat a pris des mesures. Elles sont insuffisantes. Depuis de nombreuses années déjà, les populations payent par leurs privations et par leurs sacrifices le prix fort pour redresser une économie structurellement décadente et dont le marasme est accentué par la kleptomanie et les habitudes budgétivores.
L’Etat devrait se montrer plus généreux envers elles.

Compte tenu de la vitesse de propagation du virus, nous nous acheminons vers un confinement total. Un petit effort de volonté suffirait pour alléger le fardeau des populations : confectionner les masques locales par nos valeureux tailleurs ou notre société locale (Cicam), les distribuer gratuitement et rendre leur port obligatoire ; subventionner la fabrication des gels désinfectants et les vendre à prix réduits ; fermer à la circulation des personnes, l’axe du grand-nord pour préserver le septentrion et l’Est du pays encore épargnées,réduire le prix des carburants pour leur permettre de prendre moins de passagers ; rouvrir les salles de classe pour les candidats aux examens, en limitant les effectifs par classe et en imposant le port du masque pour tous, le lavage des mains et l’utilisation du gel désinfectant ; créer des points d’approvisionnement en denrées alimentaires avec réduction des prix. Aménager des espaces pour la mise en quarantaine et la prise en charge des personnes testées positives. Maintenir les frontières fermées.

Je ne vous le dirai jamais assez, Observons scrupuleusement les consignes et surmontons la peur que nous inspire ce virus. Car en pareil cas, la peur du virus peut être plus mortelle que le virus.

Si nous avons survécu à une colonisation barbare et sommes vénus à bout d’une guerre de décolonisation très meurtrière qui a tué plus de 500 000 de nos compatriotes, nous viendront à bout du covid-19.

Je ne terminerai pas cette adresse sans parler du macabre projet qui viserait la vaccination nos populations contre le covid-19. Nous n’en avons pas besoin. Nous ne sommes pas des cobayes pour l’expérimentation d’un vaccin réputé mortel. Que Dieu nous en préserve !

Camarades, Chers compatriotes,

L’UPC a été créée pour être à vos côtés et pour vous soutenir en des temps comme ceux-ci. Soyez rassurés, l’Ame Immortelle du Peuple Camerounais ne faillira pas à sa mission. L’UPC souffre avec vous. L’UPC se battra à vos côtés, avec vous, et surtout pour vous. Ensemble nous surmonterons cette autre épreuve, ensemble nous nous rebâtirons notre parti, ensemble nous vaincrons.

Cameroun: Robert Bapooh Lipot trouve un strapontin à la SRC

L’ex-député UPC qui défendait l’alliance avec le RDPC a été désigné membre du conseil d’administration de la Société de recouvrement des créances du Cameroun (SRC) à la faveur d’un décret présidentiel du 30 avril

 

Robert Bapooh Lipot a été nommé, le 30 avril, par décret présidentiel, membre de la Société de recouvrement des créances du Cameroun (SRC), pour un mandat de trois ans renouvelable.

Recalé pour la course aux élections législatives de février 2020 par le Conseil constitutionnel, l’ex-député de l’Union des populations du Cameroun (2013-2020) dans le Nyong-et-Kéllé (Centre-Cameroun) trouve là un strapontin après avoir régulièrement défendu, pendant son mandat de parlementaire, une alliance entre le parti historique UPC et le parti au pouvoir RDPC.

C’est d’ailleurs sa proximité avec les positions publiques du Rassemblement démocratique du peuple camerounais qui lui avait valu, entre autres raisons, son exclusion de l’UPC en février 2016 par la faction de ce parti dirigée par Victor Onana

En juillet 2018, le ministre de l’Administration territoriale l’avait cependant réhabilité comme représentant de l’UPC, décision qui fut contestée par les autres leaders du parti. Et la querelle continue jusqu’à ce jour, avec une tendance emmenée par Pierre Baleguel Nkot qui se présente comme le représentant légal de l’Union des populations du Cameroun.

Législatives et municipales : des coalitions contre le RDPC

Plusieurs partis de l’opposition unissent leur force pour s’assurer une représentation dans les bureaux de vote, se voter les uns  les autres, et damer le pion au parti au pouvoir ultra favori.

De nombreux partis politiques ont signé des accords pour les élections législatives et municipales du 9 février prochain. Question de s’assurer une représentation dans les bureaux de vote, se voter entre eux, et damer le pion aux adversaires, principalement le parti au pouvoir qui a une forte implantation dans le territoire.

Koupit Adamou,  membre du Bureau politique de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), a déclaré à Cameroun Tribune qu’une entente a été trouvée entre le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et le Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), pour voter l’UDC lors des élections législatives dans la circonscription du Wouri Centre et dans le conseil municipal de Douala 1er.

Le Front social-démocrate (SDF a également accepté de voter l’UDC au sein du même conseil. Tous ces  partis en accord doivent soutenir le PURS au Conseil de Douala IV,  le PCRN à Douala III et le SDF au Conseil municipal de Douala II.

Le 25 janvier 2020, jour du lancement de la campagne, la branche du SDF pour la région du Centre a signé des accords avec l’Union des populations du Cameroun (UPC) et le PURS.  Pour protéger leurs votes et préparer les contentieux post-électoraux. Ils ont également convenu que les membres et partisans du PURS voteront pour le SDF aux élections législatives dans les circonscriptions de Mfoundi, Yaoundé I et Makenene,  où le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est un adversaire de poids.

Les responsables et membres du SDF, de leur côté, voteront la liste PURS lors des élections législatives dans la circonscription de Mbam et Inoubou,  région du Centre,  et dans les conseils municipaux  où le PURS sera en lice.

Avec l’UPC, le SDF a convenu d’assurer une représentation totale dans les bureaux de vote du Mfoundi afin de protéger leurs votes. Fomo Ngota, leader de la Renaissance sociale-démocrate du Cameroun, a rejoint le SDF et est un candidat de subsistance sur la liste électorale du SDF pour le Mfoundi.

Cameroun : les coulisses du soutien de l’UPC au candidat Akere Muna

L’Upc et le FPD ont fédéré leurs forces samedi dans l’optique de renforcer la masse électorale autour du candidat à la présidentielle Akere Muna.

L’Union des populations du cameroun (UPC) soutient Akere Muna, le candidat du Front populaire pour le développement (FPD) à la présidentielle 2018. Le choix de cette personnalité publique résulterait, selon la présidente de l’UPC Issa Habiba, de la perspective d’égalité entre francophones et anglophones du Cameroun. « Après 60 ans de pouvoir sous la conduite des francophones, il est aussi temps pour les anglophones de prendre le pouvoir », a expliqué Issa Habiba au cours de la cérémonie de ratification officielle du mémorandum d’entente unissant les deux formations politiques.

Cette union résulte surtout du projet avorté de réunir les partis politiques de l’opposition engagés dans l’élection autour d’une candidature unique. C’est dans cette optique que des négociations avaient été ouvertes, il y a plus de deux mois, avec Maurice Kamto (MRC), Cabral Libii (Univers) et Joshua Osih (SDF).

Si le projet avait suscité l’intérêt apparent des concernés, les négociations, elles, avaient piétiné. Les différentes parties n’ayant pas pu s’entendre sur les termes d’une éventuelle coalition. Selon Me Emmanuel Simh, vice-président du MRC, le principal blocage résidait dans le partage des fauteuils au gouvernement si la coalition alors projetée venait à remporter la présidentielle.

Les différents candidats issus de l’opposition ont presque tous fait entendre leurs voix pour une fédération des forces. Il est pourtant ressorti de leurs différentes déclarations dans les médias que ceux qui en parlaient le plus étaient également convaincus de pouvoir cavaler seuls contre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

A côté de ce blocage, l’on évoque aussi à l’Upc, des problèmes liés au choix du candidat. La première préférence de l’Upc s’était portée sur Cabral Libii qui, pour cela, a été  reçu plusieurs fois au bureau de l’Upc au quartier Fouda à Yaoundé.

Après l’échec d’une coalition de toute l’opposition, le parti historique était presque parvenu à une entente avec le candidat du parti Univers dont la jeunesse avait séduit les cadres de l’UPC, même si le Pr Maurice Kamto avait des arguments de poids pour arracher leur soutien. Une  rencontre a d’ailleurs eu lieu en fin de semaine dernière entre Emmanuel Simh et l’ancien président de l’UPC Victor Onana pour décider du soutien ou non au MRC.

Article lié: Présidentielle 2018 : les partis politiques du G20 justifient leur soutien à Paul Biya

 

 

L’UPC apporte son soutien au candidat Akere Muna

Les deux formations devraient officialiser la nouvelle ce jour, au cours d’une réunion qui se tiendra au siège de l’AFP à Yaoundé.

Après le retrait de la candidature d’Habiba Issa de la course à la présidentielle, l’Union des populations du Cameroun (UPC) devrait rejoindre ce jour le mouvement NOW, la coalition de parti portant la candidature du bâtonnier Me Akere Muna. Selon des sources non officielles, les acteurs des deux formations auraient trouvé un accord, et l’officialisation de cette nouvelle devrait intervenir au courant de la journée. Plusieurs journalistes ont d’ailleurs été conviés au siège de l’Alliance des forces progressistes (AFP), le parti que dirige Me Alice Sadio, secrétaire générale du mouvement NOW. Une rencontre est également annoncée au QG du candidat Akere Muna, toujours à cet effet.

L’alliance entre l’UPC et le mouvement NOW serait l’aboutissement de longues négociations entre les différents acteurs des deux formations. Le parti du crabe en pourparlers avec d’autres partis tel que le MRC et le SDF, avait pour premier objectif de former une coalition de l’opposition, selon une source interne. Des rencontres avec les candidats Joshua Osih et Cabral Libii, ainsi qu’avec le vice-président du MRC Me Emmanuel Simb avaient été observées. Mais  finalement, le choix a été porté sur Me Akere Muna. Un choix qui a notamment été expliqué aux militants, au cours d’une réunion qui s’est tenue le 24 août dans la localité de Bot Makak, un bastion de l’UPC.

Présidentielle 2018 : l’Upc a retiré Issa Habiba de la course avant la validation des candidatures

Le parti a cédé aux pressions internes et externes qui fragilisaient la candidature de la présidente de l’Union des populations du Cameroun.

L’Union des populations du Cameroun (Upc) n’alignera pas de candidat à l’élection présidentielle prévue le 7 octobre 2018. Le parti dit avoir «retiré sa candidature » avant la proclamation, mardi, des candidatures retenues. D’après des membres de la formation politique, ceci place Issa Habiba hors de la liste des 18 candidats déclarés dont les dossiers ont été rejetés par le conseil électoral d’Elecam. Ce revirement  est dû, entre autres, à des pressions internes et externes.

En interne, des divergences d’opinions entre la présidente Issa Habiba  et le secrétaire général, Pierre Baleguel Nkot ont favorisé le retrait d’Issa Habiba. La première se présentait au nom du parti pendant que le deuxième appelait à soutenir Paul Biya, chef de l’Etat camerounais depuis 36 ans. Selon un communiqué de l’Upc parvenu à Journalducameroun.com, Pierre Baleguel aurait également «bloqué les finances du parti pour empêcher la candidate d’accéder au financement nécessaire». Référence est ainsi faite aux soupçons de détournement de fonds qui pèsent sur lui.

Lire aussi : L’Upc ne soutient pas la candidature d’Issa Habiba au scrutin d’octobre (Sg)

Issa Habiba avait accusé son secrétaire général d’avoir vidé les comptes de l’Upc à l’occasion des sénatoriales de mars 2018. Ce, sans qu’aucune autorisation des instances décisionnelles de cette formation politique ne lui aient été accordées au préalable.

Ce fait, indique -t-on à l’Upc, a empêché une collecte de fonds pour le paiement des 30 millions de francs CFA de caution exigés par le Code électoral camerounais. A ceci s’ajoute la décision du ministre de l’Administration territoriale qui plaçait une direction à la tête de l’Upc en lieu et place des personnalités élues pour parler au nom de ce parti historique.

Article lié : L’UPC n’entend pas se soumettre à la décision du Minat

Le ministre Paul Atanga Nji avait décidé, le 18 juillet dernier, que le député Bapooh Lipot parlerait seul au nom de ce parti. Cette décision est survenue à la veille du délai imparti pour le dépôt des candidatures. Elle a mis à mal la procédure engagée par des hauts responsables de l’Upc auprès de quelques banques. Résultat: l’Upc n’a pas pu réunir les fonds dont elle avait besoin.

Autre article : Présidentielle 2018 : l’Upc tente de former une coalition de l’opposition

 

 

 

 

Présidentielle 2018 : l’Upc tente de former une coalition de l’opposition

Des pourparlers ont été engagés dans ce sens avec des partis politiques tels que le Sdf et le Mrc, entre autres.

L’Union des populations du Cameroun (Upc), sous l’égide de sa présidente élue Issa Habiba, veut tenter une coalition des partis politiques de l’opposition afin de contrecarrer le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Paul Biya, au scrutin du 7 octobre prochain.

Des rencontres ont déjà été organisées dans ce sens avec les candidats d’autres formations politiques ayant soumis des candidatures auprès d’Elections Cameroon (Elecam). C’est ainsi que Issa Habiba a rencontré Joshua Osih mercredi dernier, le champion du Social democratic front (Sdf).

Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Cabral Libii du parti Univers et Akere Muna du Front populaire pour le développement (Fpd) ont également été approchés par des cadres de l’Upc. Les prises de contact se poursuivent.

Pour l’heure, indique-t-on à l’Upc, ces partis politiques semblent manifester un certain intérêt pour le projet de coalition.

Si elle venait à être formée, cette coalition permettrait à l’opposition de faire front commun contre une majorité présidentielle écrasante à laquelle vient de se joindre vingt partis politiques de l’opposition.

Un mémorandum est en cours d’élaboration. Chacune des formations politiques de l’opposition désireuse de faire partie de la coalition devrait la signer. En attendant, les candidatures sont en étude à Elecam. La liste provisoire des candidats retenus sera publiée le 8 août prochain.

 

 

 

L’Upc ne soutient pas la candidature d’Issa Habiba au scrutin d’octobre (Sg)

Le secrétaire général de l’Upc, Pierre Baleguel Nkot, a réitéré ce week-end, le soutien de son parti à la candidature de Paul Biya.

A l’Union des populations du Cameroun (Upc) l’on est loin d’être unanime sur la position à adopter pour l’élection présidentielle de 2018. Alors que le parti vient de déclarer la candidature de sa présidente Issa Habiba, des oppositions internes transparaissent et remettent à l’ordre du jour l’existence de factions au sein de l’Upc. Un fait que les hauts cadres de cette formation politique tentent de minimiser.

« L’Upc ne soutiendra pas la candidature de Mme Issa Habiba », a martelé le secrétaire général élu de l’Upc, lors d’une sortie médiatique ce week-end.

Issa Habiba a déposé son dossier jeudi dernier. Elle est soutenue dans sa démarche par des anciens du parti tels que son prédécesseur Victor Onana, Bernard Ouandji…

Pierre Baleguel Nkot, qui a été élu aux côtés d’Issa Habiba,  adopte une position proche de celle du député UPC Bapooh Lipot, exclu du parti en 2016. Il soutient la candidature de Paul Biya. « Le moment venu, nous allons retirer la candidature de Mme Habiba».

« Quand vous soutenez un candidat, c’est sur la base d’une analyse sur l’environnement politique et sur les capacités de votre propre parti politique à  participer à une élection. On a constaté que les fondements de la création de l’Upc reposent sur l’unité du Cameroun. N’oubliez pas que Um Nyobe est mort parce qu’il a que tout le pays obtienne l’indépendance à la fois. Si des gens viennent dire qu’il faut diviser le pays qu’est-ce qu’il faut faire ? Nous pensions qu’on pouvait repousser les élections. Mais on nous répond que non, la Constitution ne permet pas ça. Dans ces conditions, nous disons qu’il faut se réunir autour du président Paul Biya qui va passer les élections et qu’après ça on forme un gouvernement d’union nationale dont le seul but sera d’apaiser les tensions », explique Pierre Baleguel Nkot.

Un seul fait vient jeter de l’ombre aux ambitions manifestes de Pierre Baleguel d’entrer dans le gouvernement. Il n’est plus autorisé à prendre des initiatives au nom de l’Union des populations du Cameroun. Le ministre de l’Administration territoriale a pris mercredi une décision  qui désigne le député Bapooh Lipot comme le seul représentant du parti. Une épine donc dans le pied de Pierre Baleguel qui pourrait être révoqué du parti une fois la présidentielle passée.

L’UPC n’entend pas se soumettre à la décision du Minat

« Notre soutien au président Paul Biya sera effectif lorsque notre légitimité sera rétablie », a déclaré Pierre Baleguel qui revendique son droit de parler au nom de l’Upc du fait de son élection au poste de secrétaire général le …

 

 

 

 

 

L’UPC n’entend pas se soumettre à la décision du Minat

Le parti historique a fait savoir jeudi qu’il entendait garder ses responsables désignés lors du congrès électif les 6,7 et 8 octobre 2017.

L’Union des populations du Cameroun (Upc) n’accepte pas d’être représentée par le député Bapooh Lipot comme l’a décidé Paul  Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat).

Dans un communiqué parvenu à Journalducameroun.com jeudi, l’Upc martèle que  » ses seuls représentants légaux sont sa présidente Issa Habiba et son secrétaire général Pierre Baleguel Nkot ».

Atanga Nji a désigné mercredi des hommes politiques qui, seuls, sont autorisés à parler et à souscrire aux formalités administratives au nom de certains partis politiques de l’opposition camerounaise. Notamment : l’Upc, le Cpp (Cameroon peoples party) et le Manidem (Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie). Ce sont : Bapooh Lipot (Upc), Anicet Ekane (Manidem) et à Tita Samuel Fon (Cpp).

Selon Atanga Nji, cette mesure ministérielle a été prise dans le but de résoudre des conflits de leadership au sein desdites formations politiques. Elle pourrait cependant replonger ces partis politiques dans des divisions au moment même où ceux-ci sont lancés dans des processus de reconstruction. D’autant plus que Bapooh Lipot et Tita Samuel Fon que le Minat désigne pour représenter l’Upc et le Cpp sont exclus desdits partis.

 

Cameroun: Atanga Nji impose des représentants à des partis de l’opposition

Le ministre camerounais de l’Administration territoriale a pris une décision mercredi pour désigner les personnalités autorisées à représenter l’Upc, le Cpp et le Manidem.

Le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji bouleverse l’ordre hiérarchique établi au sein de l’Union des populations du Cameroun (Upc), du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) et du Cameroon’s people party (Cpp). Suivant sa décision, aucune autorisation, de quelques natures que ce soit, ne sera plus délivrée à d’autres responsables de ces partis si ce n’est à Bapooh Lipot (Upc), Anicet Ekane (Manidem) et à Tita Samuel Fon (Cpp).

-Bapooh Lipot –

Cet homme politique a été exclu de l’Upc en mai 2016. Au moment des faits, Bapooh Lipot  était déjà député du parti historique. Il lui avait été reproché d’usurper le droit de parler au nom de l’Upc. A cela s’ajoutaient des actes d’indiscipline et d’usurpation de titre, d’incitation à la division, et le non-paiement des cotisations.

Autre fait qui était reproché au politicien, son obstination à conserver le statut de secrétaire général et à organiser des évènements au nom du parti. Ce, alors même que cette fonction incombait à Basile Louka qui avait été élu secrétaire général lors d’un congrès de l’Upc tenu le 06 et 07 juin 2014 à Yaoundé.

Bapooh Lipot est très présent dans les médias. Malgré son exclusion du parti – laquelle avait par ailleurs été signifiée aux autorités du pays – Celui-ci continue de prendre des initiatives au nom de l’Upc. C’est ainsi qu’à l’occasion de la dernière édition de la Fête de l’unité, Marie Ngo Njok Yebga, veuve de Ruben Um Nyobe, et son fils Daniel Um Nyobe ont été reçu au Palais d’Etoudi. Semble-t-il grâce à Bapooh Lipot.

Celui-ci ne cesse, par ailleurs, d’annoncer le ralliement de l’Upc au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). En mars, il avait appelé les conseillers municipaux upécistes à voter les candidats du parti au pouvoir. Il remet son invitation à l’ordre du jour à l’occasion de la présidentielle prévue le 7 octobre 2018.

-Anicet Ekane-

Il a récemment été porté à la tête du Manidem. Le 2 juin dernier, le Congrès ordinaire dudit parti a confié à Anicet Ekane un mandat provisoire de président du bureau politique, avec pour mission de poursuivre la réorganisation du Manidem après les passages de Banda Kani, Abanda Kpama et Dieudonné Yebga. Lesquels ont été exclus du parti au cours des mêmes assises.

La réputation d’Anicet Ekane en a pris un coup après de graves accusations portées contre lui par Dieudonné Yebga. Selon lui, Anicet Ekane jouerait à un double-jeu. Réputé opposant, il prendrait « de l’argent du Rdpc » avait fait savoir Dieudonné Yebga.

Ce dernier avait pris des sanctions contre Anicet Ekane qu’il entendait révéler lors d’une conférence de presse en août dernier. Les assises ont été interdites. Dieudonné Yebga a toujours attribué cette interdiction à Anicet Ekane.

Le Manidem ne présentera pas de candidat à la présidentielle 2018. Et pour cause, l’équipe dirigeante déplore, entre autres, une pléthore des candidatures et la persistance de la crise anglophone. Anicet Ekane fait savoir que son parti a cependant adopté une autre posture dans cette élection. Le Manidem envisage d’utiliser cette campagne pour éclairer l’opinion sur la précarité économique, les menaces sur l’unité nationale, la misère et la pauvreté, dans le pays.

-Tita Samuel Fon-

Depuis le 24 janvier dernier, Tita Samuel Fon se présente comme le nouveau président du Cpp depuis le mois de janvier dernier. Période à laquelle Kah Walla aurait été démie de ses fonctions en vue de la présidentielle 2018, avait-il annoncé.  La cellule de communication de cette formation politique a déclaré, 24h plus tard, qu’il n’en est rien et qu’en plus le parti ne participerait pas à ce scrutin.

Les deux personnalités politiques sont opposées sur la direction du parti. En mai 2017, après qu’Edith Kahbang Walla appelait les sympathisants du Cpp à boycotter le défilé de la Fête de l’unité, Tita Samuel Fon avait publié un communiqué appelant à une participation massive de tous les membres…

Tita Samuel Fon que le ministre Atanga Nji présente comme le président du Cpp  st sous le coup d’une suspension depuis le 3 mars dernier.

Cameroun: vers une révocation du secrétaire général de l’Upc

Il est reproché à Pierre Baleguel d’avoir annoncé que le parti historique soutiendrait la candidature de Paul Biya à la future élection présidentielle. Il est par ailleurs accusé de détournement de fonds.

Le secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun (Upc), Pierre Baleguel Nkot, pourrait répondre prochainement de quelques initiatives qu’il a prises au nom de ce parti politique. Notamment, celle d’avoir déclaré, par voie de presse, le soutien de sa formation politique au candidat du parti au pouvoir. Ce, sans l’aval de son comité directeur.

Invité sur la Crtv le 10 juin dernier, Pierre Baleguel s’était dit ouvert à toute participation à un « gouvernement d’union nationale » sous la direction du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

La question a été abordée au cours d’une réunion du Comité directeur tenue le 15 juillet à Douala. Il y a été décidé que l’Upc participera à la présidentielle du 7 octobre sous ses propres couleurs. Issa Habiba a été désignée pour représenter le parti historique à ce scrutin.

« L’Upc est un parti dont le fonctionnement est régi par la collégialité. Le secrétaire général n’est que le chef de l’exécutif. Il exécute les décisions prises par un autre organe qu’est le comité directeur. Le comité directeur a donné l’ordre d’aller aux élection avec notre propre candidat« , explique Bernard Ouandji, ancien président de l’Upc.

Selon lui, les déclarations de Pierre Baleguel relèvent de ses convictions personnelles. Il aurait pu les exprimer en toute liberté sans que cela ne gène s’il n’eût pas été un haut cadre du parti, et donc susceptible d’engager l’image de l’Upc, soutient l’ancien président du président Victor Onana.

Pierre Baleguel est par ailleurs comptable devant l’Upc de sa gestion des fonds du parti. Celui-ci aurait décaissé, sans autorisation de sa présidente Issa Habiba, des fonds d’un montant de 50 millions de Francs Cfa. Il aurait également gardé pour lui 36 millions de Francs Cfa que l’Upc aurait reçu du gouvernement en lien avec l’élection sénatoriale de mars dernier ; à laquelle il a fait participer l’Upc sans tenir compte des réticences du Comité directeur.

Lire aussi : Pierre Baleguel Nkot: « l’Upc est allée aux sénatoriales pour prouver sa légalité »

Pierre Baleguel se défend de n’avoir pas distrait l’argent du parti. Il l’aurait utilisé pour payer des dettes contractées pour une participation de l’Upc à l’élection sénatoriale. Selon Pierre Baleguel, l’Upc ne possédait pas de sous dans ses caisses à la période électorale citée. Il aurait donc usé de ses fonds propres (près de 12 millions de Francs Cfa) ainsi que des contributions d’autres membres du parti pour répondre aux besoins de financements. Avec l’argent qui lui aujourd’hui demandé, il aurait juste rembourser les différents donateurs.

L’Upc envisage de révoquer son secrétaire général aussitôt que la présidentielle sera passée. Pour l’instant, le parti s’organise pour accompagner sa candidate Issa Habiba à l’élection du chef de l’Etat.

 

 

Cameroun : Issa Habiba est la candidate de l’Upc pour la présidentielle 2018

La présidente de l’Upc est la candidate du parti au scrutin du 7 octobre prochain. Un choix qui n’a, cependant, pas fait l’unanimité parmi les militants, certains demandant de soutenir la candidature de Paul Biya.

L’Union des populations du Cameroun présentera un candidat à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain. Il s’agit de sa présidente Issa Habiba. Laquelle avait été élue présidente de cette formation politique au cours du dernier congrès électif de l’Upc tenu les 6,7 et 8 octobre 2017, au Palais des congrès de Yaoundé.

Issa Habiba a été investie le dimanche 15 juillet au cours d’une réunion du Comité directeur, l’instance décisionnelle de l’Upc. Son dossier de candidature sera déposé mercredi au bureau d’Elections Cameroon (Elecam) de Douala.

Ce choix ne s’est pas fait sans heurt. Il aura fallu l’emporter à la majorité sur les militants désireux de voir le parti soutenir la candidature de Paul Biya, l’actuel chef de l’Etat en fonction depuis 36 ans.

Cette vision des choses est portée par Pierre Baleguel, le secrétaire général de l’Upc. Celui-ci fidèle à une logique prônée, quelques années plus tôt, par son oncle Augustin Frederik Kodock, veut rallier l’Upc au Rdpc.

Pierre Baleguel et Issa Habiba sont en froid depuis la participation du parti aux sénatoriales de mars 2018. Le secrétaire général avait usé des prérogatives liées à sa fonction pour engager le parti dans la conquête des sièges au Senat. Au terme du scrutin, aucun des noms figurant dans la liste de l’Upc n’avait été voté. Le parti avait obtenu un sénateur après nomination par le chef de l‘Etat.

Issa Habiba accuse son secrétaire général d’avoir détourné plus de 86 millions de Francs Cfa. L’utilisation de ces fonds reste à ce jour injustifiée, déplore-t-on au sein de la formation politique.

Sénat : l’UPC fait son entrée à la chambre haute du Parlement camerounais

Cette formation politique a obtenu un siège au sein de l’institution. Celui-ci sera occupé par de Leke Besongoh Akemfor Philip, nommé par le président de la République du Cameroun.

Le président régional de l’Union des populations du Cameroun (UPC) pour le Sud-Ouest, Leke Besongoh Akemfor Philip, a été nommé sénateur, à la faveur d’un décret présidentiel signé jeudi.  Cette désignation marque l’entrée de ce parti politique au Sénat camerounais.

Leke Besongoh Akemfor Philip était compté dans la liste présentée par son parti dans le Sud-Ouest lors du scrutin du 25 mars. Seulement, ladite liste a été rejetée pour défaut de certaines pièces exigées. Cet enseignant a été nommé en remplacement de l’ancien sénateur Peter Mafany Musongue qui avait démissionné le 5 juillet  2017 pour se consacrer à ses responsabilités à la tête de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.

L’UPC s’en sort avec un seul sénateur titulaire pour cette deuxième mandature après ses mauvais résultats au scrutin du 25 mars dernier. « Tout était entre les mains du président de la République et ce dernier a jugé bien de nommer un upéciste au sein du Sénat. Nous nous en réjouissons, d’autant plus que Leke Besongoh Akemfor Philip est quelqu’un qui travaille beaucoup dans sa région. Il n’est pas facile de lutter pour le parti avec la crise qui sévit sur place. Mais je peux compter. A chaque fois qu’on a besoin de lui, il répond présent, toujours prêt à se lever », a déclaré Pierre Nkot Baleguel, secrétaire général de l’UPC.

Au sein du parti, le nouveau promu a tour à tour été  président de la section UPC de Buea, rapporteur général et président régional pour le Sud-Ouest après le décès de John Lyonga Lifange. Il défendra les intérêts de sa région aux côtés de Fon Mukete Essimi Ngoh Victor et de chief Anja Simon Onjwo, tous du RDPC. Leurs suppléants sont Agnès Mambè, Monono Humphrey  Ekema et Lucy Mbuh.

Pierre Baleguel Nkot: « l’Upc est allée aux sénatoriales pour prouver sa légalité »

Le secrétaire général du parti historique, qui a pris le risque de présenter cinq listes à cette échéance, souligne que la visée première était de révéler à l’opinion publique la véritable direction de l’Upc.

L’Union des populations du Cameroun (Upc) est l’un des grands perdants de l’élection sénatoriale 2018. Avec un score général de 1,48%, ce parti d’opposition sort de cette aventure électorale sans aucun sénateur. C’était la première fois que l’Upc y présente des candidats.

Malgré les résultats enregistrés, les responsables du parti n’affichent pas de déception, pas ouvertement en tout cas.

« Je ne suis pas déçu. On n’avait pas réellement l’ambition de gagner ces élections puisqu’on n’avait pas assez de conseillers municipaux. Mais il fallait quand même qu’on se présente. Nous avons voulu que la démocratie triomphe parce que nous avons toujours dénoncé le fait que notre Parlement soit mono-colore« , déclare le secrétaire général, Pierre Baleguel Nkot.

Celui-ci a engagé l’Upc dans l’élection sénatoriale sans que le comité directeur, son principal organe décisionnel, n’ait débattu sur la nécessité de le faire. Des grincements de dents se sont fait entendre à ce sujet, de la part de sympathisants qui y voient une perte inutile d’argent.

« Ceux qui parlent d’argent ne savent pas ce qui se passe. Ils n’ont pas demandé. On a reçu deux de nos listes. Cela fait un peu plus de 14 millions de francs CFA. Le secrétaire général a mis une somme de 11 millions de francs CFA de ses propres fonds. Trois camarades ont chacun ajouté un million de francs CFA. Ils devraient savoir combien le parti a dans ses caisses, puisque les fonds de fonctionnement ne sont pas encore arrivés », explique le secrétaire exécutif à la permanence, Pascal Ikang.

-Une participation pour combattre les vieux démons-

La participation de l’Upc aux sénatoriales 2018 avait une autre visée. Celle de lever une fois pour toute, le voile sur les membres de la direction de cette formation politique.  » Chaque parti politique est allé aux sénatoriales avec sa raison. Pour l’Upc, il fallait assumer sa légalité. Il fallait séparer l’imposture et la réalité. Il y a quelqu’un que le Rdpc utilise, je parle de Bapooh Lipot qui est tout le temps brandi comme le Sg du parti alors qu’il y a eu un congrès et tout le monde sait qui est le Sg de l’Upc. Ce monsieur a fait savoir que l’Upc allait voter le Rdpc. Il fallait qu’on prouve le contraire. On a investi des candidats à cette élection. Et aux prochaines élections on ne va plus poser la question de savoir qui investi ». Donc, l’Upc luttait d’abord pour sa propre survie, ajoute Pascal Ikang.

L’Union des populations du Cameroun se prépare pour les élections municipales et législatives à venir. L’espoir reste cependant que le président de la République nomme quelques sénateurs upécistes au moment de la désignation des 30 personnes qui vont rejoindre le Sénat.

Sénatoriales 2018 : premiers résultats jugés encourageants à l’Upc

Le parti a récolté 52 votes dans la région du Littoral au terme du scrutin du dimanche 25 mars. Ces premières statistiques suscitent l’enthousiasme parmi les militants, qui se sont réunis après les votes au siège du parti, pour attendre les résultats.

Yaoundé, permanence de l’Union des populations du Cameroun (Upc). Les visages s’éclairent au fur et à mesure que le secrétaire administratif, Ikang Pascal, poursuit le décompte des voix obtenues dans les différents points de vote. Le parti en est à sa première expérience dans la conquête des sièges au Sénat camerounais et il en est là après beaucoup d’hésitation.

« Cinquante-deux voix dans le Littoral », annonce Ikang Pascal à une dizaine de personnes pendues à ses lèvres. Ce sont précisément : 44 votes obtenues dans le département du Wouri (sur 45 votants upécistes), quatre voix dans le Wouri (cinq électeurs favorables au parti), ainsi que quatre voix dans le Moungo où le parti a réussi à séduire les conseillers municipaux d’autres formations politiques.

« Nous attendons les résultats définitifs dans la sérénité. Nous savions ce qui nous attendait dans cette aventure avec la majorité des conseillers municipaux acquis au Rdpc et à d’autres partis politiques. Nous attendions de bons résultats dans la Sanaga-maritime et le Nyong-Ekelle et c’est le cas. Mais les résultats qui nous arrivent nous encouragent», affirme le secrétaire général de l’UPC, Pierre Baleguel Nkot.

« Nous sommes sereins. On a eu de bons points jusqu’ici. Nous n’avions  pas d’argent pour cette campagne mais nous avons dit à nos conseillers municipaux de valoriser leur esprit upéciste. Et c’est ce qu’ils ont fait. Ce scrutin nous a montré qu’il y a encore de bons upécistes», indique Ikang Pascal.

Dans la région du Centre les résultats des différents bureaux de vote ne jouent pas à la faveur de l’UPC. C’est le cas à titre illustratif du département du Nyong-Ekelle où le parti historique a perdu les voix de 28 de ses conseillers sur les 112 ayant participé au scrutin. Ce qui fait 84 votes pour l’UPC. Cela n’a cependant pas semblé atténuer l’optimisme des militants réunis à la permanence le dimanche 25 mars.

 

 

 

 

Sénatoriales 2018 : l’Union des populations du Cameroun bat campagne

Des rencontres entre candidats et conseillers municipaux, seuls électeurs pour ce scrutin, se déroulent dans le Littoral et le Centre. Objectif : obtenir le plus grand nombre de voix possible.

L’Union des populations du Cameroun (Upc) bat campagne auprès des conseillers municipaux des régions du Littoral et du Centre où ses deux listes ont été reçues pour les sénatoriales du 25 mars 2018. Des rencontres ont lieu depuis samedi entre les 28 candidats de ce parti (principaux et secondaires) et les quelques 200 électeurs (54 dans le Littoral et 155 dans le Centre) acquis à leur cause.

Une première réunion a eu lieu dimanche à Eseka (région du Centre) entre l’UPC et ses conseillers municipaux des arrondissements de Makak, Eseka, Ngok-mapubi, Bot-makak, Matomb.

Il est aussi question pour l’Upc de tenter de ravir des voix aux autres formations politiques en compétition dans ces deux régions. Ce sont : le Cpdm,  l’Udc (deux CM), le Sdf (137 CM), et l’Undp  (six CM), Rdpc (776 CM). Des rencontres y afférentes sont prévues mercredi à Bot-makak et samedi dans le Wouri.

Il semble de plus en plus éloigné le temps où la question d’une participation à cette élection des sénateurs divisait au sein de l’Upc. Des questions de financement étaient l’argument principal qu’évoquaient, il y a quelques semaines encore, certains militants du parti historique. Le parti n’a pas assez d’argent en caisse. L’heure est à l’action.

Biya II Jean Jacques, Bienvenu Vincent de Paul Mougnanou, Ngo Yap epouse Njeng, Pierre Oka’a, Pierre Claver Sangon, Léocadie Ngo Mioumnde, Parfait Roland Ebode (région du Centre), Philippe Omam, Odile Ngo Mbila epouse Moukouri, Emmanuel Hot Tegue, Gabriel Njon, François Zogning, Ngo Gwet épouse Eyango, Ursule Ndoumbe epouse Bikoko sont les candidats de l’Upc à cette échéance électorale.

 

 

Sénatoriales 2018 : deux listes de l’UPC retenues

Le parti historique avait présenté cinq listes pour l’élection des sénateurs. Elecam en a rejeté trois mardi.

L’Union des populations du Cameroun (UPC) ne concourra pas l’obtention de sénateurs dans les régions du Sud-Ouest, du Nord et de l’Adamaoua  le 25 mars prochain. Ainsi en a décidé Election Cameroon’s qui a publié ce jour les listes des partis politiques retenus, 36 sur 42 présentées par neufs formations politiques.

Les raisons évoquées par Elecam sont : documents de candidatures incomplets et non présentation du certificat de paiement des frais relatifs au dépôt des candidatures.

Les candidats de l’Upc sont : Biya II Jean Jacques, Bienvenu Vincent de Paul Mougnanou, Ngo Yap epouse Njeng, Pierre Oka’a, Pierre Claver Sangon, Léocadie Ngo Mioumnde, Parfait Roland Ebode (région du Centre). Philippe Omam, Odile Ngo Mbila epouse Moukouri, Emmanuel Hot Tegue, Gabriel Njon, François Zogning, Ngo Gwet épouse Eyango, Ursule Ndoumbe epouse Bikoko sont les porteurs des idéaux du parti dans la région du Littoral.

Un délai de deux jours est accordé à chaque partie qui aurait des contestations.

Les listes de l’Upc ont été présentées sur initiative de son secrétaire général Baleguel Nkot,  élu le 9 octobre 2017 à l’issue du congrès électif dudit parti. Jouant de ses prérogatives, celui-ci a lancé l’Upc dans cette aventure alors même que des réserves sont émises sur l’opportunité de participer à ces élections. Seules les présidentielles, les législatives et les élections communales étaient privilégiées pour cette échéance, le parti n’ayant pas assez de moyens financiers ni de conseillers municipaux acquis à sa cause.

Le comité directeur de l’UPC se tiendra le 10 mars prochain. La séance devrait permettre d’enteriner la décision du secrétaire général et de peaufiner les détails de l’organisation des cette aventure électorale.

 

 

Cameroun: report du congrès électif de l’UPC

Les assises qui devaient se tenir du 23 au 25 juin, à Yaoundé, ont été reportées d’un mois. Un comité directeur devrait se tenir dans les prochains jours afin de déterminer la date du Congrès.

Le congrès électif de l’Union des populations du Cameroun (UPC) ne s’est pas ouvert ce mardi, 23 juin, comme initialement prévu. Les assises pourraient se tenir dans un mois, conformément aux recommandations du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, qui tentait ainsi de mettre fin aux polémiques liées à l’organisation de ce congrès.

La polémique serait née d’une procédure ouverte par le secrétaire général de l’UPC, Louka Basile, pour tenter de faire annuler le congrès. «Tout était pourtant prêt, la liste des délégués des différentes sous-sections, les documents administratifs.  Absolument tout était prêt au point que certains délégués avaient déjà fait le déplacement pour assister au congrès», souligne le secrétaire administratif à la permanence de l’UPC, Pascal Ikang.

Ce dernier explique que Loucka Basile aurait saisi le sous-préfet pour lui demander de ne pas remettre les récépissés nécessaires à la tenue du congrès de l’UPC. Il aurait évoqué entre autres raisons, le fait que le congrès ait été convoqué par le président du parti, qui serait, selon lui, incompétent pour le faire. A la permanence, l’on rétorque que «Victor Onana, qui trône à la tête de l’UPC est également président du Comité directeur qui seul à le pouvoir décisionnel

«Le Minadt a été saisi, il a demandé au sous-préfet d’attendre les clarifications que nous avons à apporter sur la situation. Nous nous sommes réunis hier chez le Minadt pour en discuter. Au terme des échanges, il a demandé que nous repoussions le congrès d’un mois et que nous lui communiquions la date avant le 22 juillet. Il a expressément dit que c’est lui—même qui va annoncer le congrès pour que tout le monde soit là», explique Ikang Pascal. Il annonce par la tenue imminente d’un comité directeur qui devrait fixer la date du congrès.

Daniel Um Nyobe premier vice-président de l’UPC: le parti réagit

Selon l’Union des populations du Cameroun, aucune élection n’a eu lieu samedi durant la réunion du Comité directeur.

Daniel Ruben Um Nyobe nommé premier vice-président de l’Union des populations du Cameroun (UPC) ? La nouvelle a fait rire des cadres du parti approchés par Journal du Cameroun. Et pour cause, «le sujet n’était même pas à l’ordre du jour» du Comité directeur du parti tenu samedi dernier au Mansel hôtel de Yaoundé. Selon eux, les assises portaient sur la préparation du Congrès électif du parti prévu au mois de juin.

Samedi 27 mai, la radio publique annonçait la nomination du fils unique du «Mpodol». L’information a depuis été relayée par certains médias privés camerounais. D’après ces sources, la décision aurait été prise au cours du Comité directeur que «présidait samedi le député UPC Bapooh Lipot». «C’est un acte de justesse et de justice qui doit servir de boussole à l’UPC au moment où certains groupuscules oublient le prix payé par nos pères fondateurs. C’est le lieu pour moi de témoigner ma reconnaissance à l’égard de Daniel Ruben Um Nyobè, qui par sa clairvoyance politique, a accepté de vaincre les prismes de l’extrémisme afin de servir d’emblème de pardon et du dialogue, pour une société camerounaise qui aujourd’hui, face à certains élans de négation de l’unité et de l’indivisibilité du Cameroun, en a besoin», a indiqué le député.

Pascal Ikang, le secrétaire administratif à la permanence de l’UPC est péremptoire «Bapooh Lipot a été exclu du parti. Il ne peut  donc ni présider un comité directeur ni parler au nom du parti. De plus, le parti n’appartient pas Um Nyobe,  il y a accompli de grandes œuvres, mais le parti appartient au peuple camerounais. On ne peut donc pas nommer Daniel UM Nyobe sur le seul prétexte qu’il est le fils d’un tel. Si le jeune homme veut occuper un poste ou continuer l’œuvre de son père qu’il vienne s’inscrire dans le parti parce qu’il n’en est pas membre.»   

La version de Bapooh Lipot

Le député Bapooh Lipot a fait entendre sa version, ce mercredi 31 mai, dans un entretien téléphonique avec Journal du Cameroun. Il en ressort qu’un Comité directeur a bel et bien eu lieu samedi sous sa présidence. C’était à l’Hôtel des députés de Yaoundé. Les travaux y afférents se sont achevés sur la nomination de Daniel Ruben Um Nyobe – fils de Mme veuve Marie Ngo Njok et sœur de Bapooh – au poste de premier vice-président de l’UPC. Les travaux auraient par ailleurs porté sur la guerre contre la secte terroriste Boko Haram, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et les résolutions sur les grands défis qui interpellent le parti.

Mais pour l’UPC conduit par Onana Victor (président), Louka Basile (secrétaire général), Charly Gabriel Mbock (secrétaire à la propagande et à la communication), il n’en est rien. Le député aurait créé sa propre faction de l’UPC. «Ce qu’ils ont fait à l’Hôtel des députés ne  nous regarde en rien et n’implique le parti en rien», déclare l’Upéciste Jean Léonard Sohna Binyam.

«Le RDPC décidé à porter ombrage à la cohésion du parti historique»

L’UPC indexe le régime de Yaoundé et le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dans les récents évènements. «En effet depuis trois mois, le secrétaire général du comité central du RDPC, M. Jean Kuete, s’est arrogé le pouvoir de désigner les responsables de l’UPC, De préférence son secrétaire général avec qui il s’est permis de signer des communiqués conjoints engageant prétendument l’UPC. Quant à la Crtv, bien qu’au fait de toutes les informations relatives à la représentation de l’UPC, s’est faite l’écho des déclarations tonitruantes et de l’imposture d’un individu légalement exclu du parti.

L’administration quant à elle a, comme au bon vieux temps, malgré les instructions de son ministre en charge des partis politiques (Minatd, Ndlr), recommencé à délivrer des récépissés de tenue des réunions de l’UPC à qui en veux-tu, en voilà», a souligné le parti historique dans un communiqué publié mardi.

Pascal Ikang: «Il n’y a pas de tendances au sein de l’UPC»

Le secrétaire administratif à la permanence du parti s’exprime ainsi au sujet des «rumeurs persistantes» qui font état de l’existence d’une division au sein de ce parti politique historique.

Au Cameroun, l’actualité sur l’Union des populations du Cameroun (UPC) est centrée sur la tenue, le samedi 29 avril 2017, de son Comité directeur. Ces assises serviront de cadre préparatoire au congrès ordinaire électif du parti prévu en juin. Pour l’occasion, le secrétaire administratif à la permanence de l’UPC, Pascal Ikang revient sur les «rumeurs persistantes» qui font état de divisions (tendances) au sein dudit parti politique. « Il n’y pas de tendances. Si on recule à cinq ans, il y avait trois congrès, donc trois directions. Il y a de cela trois ans, nous avons tenu un seul congrès avec toutes les directions. Ça veut dire que l’UPC a eu une seule direction et c’est ce qui demeure aujourd’hui. Et si dans cette direction les gens ne sont pas d’accord sur un point ou sur un autre est-ce que cela justifie que l’on parle de tendance? »

Cette intervention survient au lendemain d’une note publiée par Ngouo Woungly-Massaga, vétéran du parti mythique de la cause nationaliste, au sujet du Comité directeur. «Il faut mettre de l’ordre dans le parti ce 29 avril 2017 en adoptant sept résolutions fermes. Premièrement, convoquer le congrès pour les 8,9 et 10 juin , un congrès ouvert à tous les upécistes de toutes les tendances en précisant bien qu’il n’y aura pas de congrès de dissidence avant ou après», a-t-il proposé.

Depuis plusieurs années, l’UPC est dans une logique d’auto-reconstruction, ce, suite à des polémiques qui avaient conduit à la création de trois fractions opposées du parti, notamment l’UPC Ouandji, l’UPC Bapooh et de l’UPC Papy Ndoumbé. En 2014, une réunification du parti est adoptée. De nouveaux cadres sont élus en les personnes de Onana Victor (président), Louka Basile (secrétaire général), Charly Gabriel Mbock (secrétaire à la propagande et à la communication). Une administration qui n’a pas trouvé l’assentiment de député Robert Bapooh Lipot qui se revendiquait secrétaire général de l’UPC. Le 13 avril 2016, le Comité directeur décide de l’exclure du parti. Au motif des actes «d’indiscipline et d’usurpation de titre, d’incitation à la division, et le non-paiement des cotisations», indique un communiqué y relatif.

D’autres problèmes ont récemment secoué l’UPC. Il s’agit de «l’indiscipline» et de l’ «insubordination» de certains cadres du parti. En réaction, Ces derniers, dont Louka Basile, Charly Gabriel Mbock, ont été destitués de leurs fonctions. Quelques illustrations des actes incriminés : «le 25 avril 2016 à Douala, l’UPC a tenu un Comité directeur. On a fini les travaux, le président a levé la séance. Tout le monde s’est levé pour exécuter le chant de ralliement, parce que les conclusions du Comité directeur n’ont pas satisfait au désidérata du secrétaire général, il ne s’est pas levé pour chanter le chant de ralliement. Un autre Comité directeur a eu lieu  à Douala et depuis qu’on sorti jusqu’aujourd’hui il n’a pas sorti les résolutions, parce que ça ne correspond pas à ses désidérata. C’est-à-dire que c’est ce qu’il pense qu’il doit imposer à l’UPC.

Un autre fait. A l’UPC, c’est le président qui convoque et préside un Comité directeur. Louka Basile écrit à l’administration pour dire que si des gens viennent demander des récépissés ne leur en donner pas s’ils n’ont pas mon visa. Le sous-préfet a donné le récépissé.  On l’a  suspendu», explique Pascal Ikang.

D’autres personnalités ont été désignées le 05 novembre dernier pour assumer l’intérim en attendant le Congrès a venir. Il s’agit de M. Mouaha II Charlot (secrétaire général), et M. Ebode Roland Parfait (secrétaire à la propagande et à la communication).

 

 

 

UPC: le comité directeur de la dernière chance ce samedi

S’il ne donne pas une réplique ferme aux manœuvres de désorganisation de l’UPC, et s’il n’ouvre pas la voie à un congrès de redressement de l’UPC, le comité directeur du 29 avril risque d’entraîner le parti dans une agonie dont il faut craindre que «l’âme immortelle» du peuple camerounais ne sorte pas de si-tôt.

Je voudrais répondre ici à une interpellation du camarade colonel Mang. Nous étions assis l’un non loin de l’autre pendant une pause d’une session du comité directeur lorsqu’il lança à la cantonade : «On est en train de souffrir tout ce désordre alors qu’il suffirait de confier au camarade kissamba la tâche de redresser le parti etc…» Sans doute s’attendait-il à ce que je réagisse mais je restai silencieux. Pensant qu’il aurait fallu qu’il fît cette interpellation en réunion du comité directeur.

Qu’à cela ne tienne, que faut-il faire pour redresser l’UPC ?

Il faut mettre de l’ordre dans le parti ce 29 avril 2017 en adoptant sept résolutions fermes.
Premièrement, convoquer le congrès pour les 8,9 et 10 juin 2017, un congrès ouvert à tous les upécistes de toutes les tendances en précisant bien qu’il n’y aura pas de congrès de dissidence avant ou après et que l’UPC n’est pas à vendre : les contributions des élus et bienfaiteurs sont les bienvenues mais l’achat du parti pour le partage des postes est proscrit, le comité directeur doit faire ce qu’il aurait dû faire à sa précédente réunion :

Vu les statuts, vu les résolutions du comité directeur sanctionnant lesdits camarades, considérant leur rébellion caractérisée contre lesdites sanctions et leur mépris à l’endroit du Comité Directeur, vu l’extrême gravité de leur tentative de tenir un congrès de dissidence, décide d’exclure définitivement de l’UPC les camarades Louka Basile, ex SG, Ndjié She Rose, ex Trésorière, Charly Gabriel Mbock, ex Secrétaire à la communication et Me Jean-Marie Nouga. Les intéressés pourront présenter leur défense au congrès des 8,9 et 10 juin.
L’exclusion définitive de l’Upc de Louka Basile et ses complices sera spécialement notifiée aux sous-préfets de Yaoundé 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e et 7e, et au Directeur des Affaires Politiques du MINADT en trois exemplaires.

Sur mandat du Comité Directeur, la Commission du contrôle Financier de l’UPC doit immédiatement traduire en justice M. Louka Basile ex SG et Mme Rose Ndjié She ex Trésorière pour détournement de fonds provenant du financement public des partis politiques ; et le président Onana commettra un huissier pour demander la restitution des cartes de membres du parti par M. Louka.
En prenant toutefois acte de sa bonne foi et des services rendus, le Comité Directeur doit infliger un second blâme au président Onana qui s’est opposé à l’écrasante majorité du Comité directeur qui voulait lors de sa dernière réunion sanctionner M. Louka au prétexte que ce ne serait pas politique.
Une conférence de presse rendra publique la convocation du congrès des 8, 9 et 10 juin et l’exclusion définitive de M. Louka et ses complices, une résolution du Comité Directeur autorisera la publication d’un numéro spécial de la «Voix du Kamerun» avec les résolutions du Comité Directeur du 29 avril.

Dès le comité directeur du 29 avril, il faudrait préparer le Congrès des 8,9 et 10 juin à élire une Direction de Combat pour :

Sortir le parti des griffes du Rdpc ;

Lui redonner une orientation progressiste, démocratique et panafricaniste ;

Elire les responsables un à un selon le mérite militant et le principe «l’homme qu’il faut à la place qu’il faut» ;

Sortir le parti du tribalisme avec pour visée son implantation dans tout le pays ;

Prendre en compte le contentieux historique avec la France comme expression globale de notre lutte et ne pas perdre de vue que le franc CFA reste le plus lourd et le plus ancien point de ce contentieux.

Au Cameroun, des enfants d’Upécistes racontent leur vie pendant le maquis

Le  sacrifice des militants de l’UPC pour l’indépendance du pays est aujourd’hui reconnu comme du nationalisme. Plus de 50 ans après le maquis, des enfants de héros racontent leur vécu

Dans son quartier à Ndogbati II, presque tout l’entourage de Louise Ngo Tonye sait qu’elle est la fille d’un «maquisard». Le sujet revient, de temps à autre, dans des conversations avec des voisines qui tentent de tuer le temps en évoquant des souvenirs d’enfance. Elle raconte alors fièrement quelques anecdotes que lui avait transmises son papa Paul Tonye Nko’o, lorsqu’il leur parlait de son exil dans les brousses de Sak-Bayeme, un village de la Sanaga- maritime. Pourtant, même après plusieurs années, Louise Ngo Tonye n’a jamais évoqué son enfance avec ses voisines, se contentant de petites séquences drôles.

Seules les années passées avec elle ont permis à l’auteur de cet article de prendre connaissance de l’«absence» et de la «peur» qui ont meublées les années d’innocence de cette femme – aujourd’hui mère de sept enfants – du fait de l’engagement de son papa dans la quête de l’indépendance du Cameroun.

«Mon père était déjà dans le maquis à ma naissance en 1955. Il occupait le poste de secrétaire de la section UPC (Union des populations du Cameroun, Ndlr) de la grande Sanaga (aujourd’hui Sanaga-maritime). C’est lui qui rédigeait tous les rapports des réunions qui se tenaient dans les villages bassa et qui servait de lien avec les grands du parti en brousse. Donc il était aussi très recherché par les militaires qui voulaient qu’il dénonce les autres membres et qu’il leur donne les documents qu’il détenait», indique Louise.

 Paul Tonye Nko’o est né en 1920. Il devient membre de l’UPC, un mouvement de pression- créé le 10 avril 1948- qui réclamait l’annulation de la mise du Cameroun sous tutelle française, la réunification «immédiate» et l’indépendance du pays. Avant de militer, il était enseignant pour l’école protestante de Sak-Bayeme. Entre 1954 et1955, il quitte famille et école pour se cacher dans la forêt, poursuivi, en même temps que d’autres membres de l’UPC, par l’armée camerounaise. Sa motivation : changer l’avenir du Cameroun.

-C’est ma grand-mère qui s’occupait de nous-

«Papa était toujours en brousse ou en prison. A de rares moments, il venait nous rendre visite, mais c’était toujours la nuit et il devait repartir avant le matin pour ne pas se faire arrêter par des militaires», confie-t-elle.

Pendant ces moments d’absence, l’encadrement de ses huit enfants revenait à Ngo Njel Sara leur mère, également militante de l’UPC.

«On était déjà habitué à vivre avec notre mère parce que durant les douze premières années de ma vie, mon père n’était pas là. Même après l’indépendance, on continuait à les arrêter, ils n’étaient pas vraiment libres», relève le Dr Njel Urbain,  deuxième né de la famille installé à ce jour à Garoua.

«Ma mère faisait les champs, on mangeait. Mais les militaires la gardaient souvent à Edéa pendant plusieurs jours pour l’interroger. Ils voulaient qu’elle leur dise tout ce qu’elle savait sur les activités de son mari et surtout qu’elle leur dise où il se trouvait. C’est ma grand-mère qui s’occupait de nous, elle était toujours là», ajoute Ngo Tonye Pauline, la deuxième fille de la famille.

-Une vie de peur et de violence-

«La nuit chez nous on entendait souvent des pas. C’étaient des militaires qui rodaient autour de la maison pour s’assurer qu’aucun maquisard n’était arrivé. Et là, bien qu’enfant, on avait peur. Mais ils venaient quand  les autres villageois qui n’étaient pas dans l’UPC leur donnaient des informations, leur disant qu’il y a eu des mouvements suspects dans le village», souligne Louise.

Pauline Ngo Tonye se souvient qu’un «camp de concentration» avait été créé dans le village au début de la décennie 1960. C’est là qu’étaient logées toutes les femmes de nationalistes. Elles y étaient surveillées. Jusque dans leurs champs elles devaient être accompagnées par des militaires armés pour éviter  qu’elles ne rencontrent leurs maris une fois là-bas. Elles devaient céder à toutes les exigences, même sexuelles, des militaires.

«Plusieurs enfants sont nés à cette période-là. Les femmes subissaient les violences sexuelles des militaires qui savaient qu’ils n’avaient de compte à rendre à personne. La plupart de ces enfants ont été nommés Gwet (la guerre en langue bassa, Ndlr). C’était comme si leurs époux étaient psychologiquement préparés à cette situation, quand ils sont rentrés ils ont accepté les enfants comme les leurs. Certains ont même renommé leurs enfants avec des noms comme Cameroun et Africa», explique-t-elle.

Des violences physiques, Njel Urbain n’en a pas subi personnellement, ni aucun de ses jeunes frères d’ailleurs. Mais il se souvient d’un jour de 1962 où des militaires sont arrivés à la maison, ils avaient été informés par certains villageois que des maquisards étaient entrés dans le village. «Ils ont demandé où sont les hommes de la maison. Mon grand-père leur a dit qu’il était le seul homme présent. Alors les militaires l’ont arrêté et ils ont commencé à le rouer de coups, le fait qu’il était déjà fort avancé en âge et malade ne les gênaient pas ils continuaient à le bastonner. Un de mes cousins qui était âgé de quatorze ans à l’époque n’a pas supporté et il s’est interposé. Les militaires l’ont tabassé avant de l’embarquer avec eux. Ils sont allés le laisser à plus de trente kilomètres du village et il est revenu à pied. Je crois qu’il avait compris la leçon.»

-Des enfants disaient que notre père était bête-

Pour les nationalistes et pour leurs familles, les années qui ont suivies l’indépendance du pays en 1961 n’ont pas été faciles. Chômage et moqueries faisaient partie de leur quotidien.

«Des enfants me disaient souvent que mon père était bête. Qu’il avait abandonné son travail pour aller vivre dans la brousse comme un sauvage. J’étais déjà adolescente. Ca me faisait mal je l’avoue. Et quand je rapportais ça à mon père il disait toujours «Um Nyobé m’avait dit que le combat que nous menons aujourd’hui nous n’allons pas en profiter que ce sont les générations après nous qui vont en profiter». Là je reprenais courage. Même sans comprendre, je sentais bien que mon père avait fait quelque chose d’important et j’étais très fiere de lui. J’ai toujours été très fiere de lui», martèle Pauline Ngo Tonye.

Tous les trois s’accordent cependant sur le fait que cette période a été très difficile pour leur maisonnée, Tonye Paul Nko’o n’ayant plus d’emploi. «Il ramassait des noix avec sa femme et il devait vendre cela pour qu’on aille à l’école. Mais il y’avait des sympathisants qui apportaient leur soutien financier et on essayait de faire avec. Jusqu’à ce que papa retrouve plusieurs années après son emploi à l’école protestante», explique Njel Urbain.

Avait-il changé?

S’il est une autre chose qui met également Njel Urbain, Louise Ngo Tonye et leur petite sœur Pauline Ngo Tonye d’accord, c’est bien le fait que leur papa n’avait pas changé. Du moins pas moralement. Il portait sur ses cuisses la cicatrice que lui avait laissée une balle tirée par les militaires alors qui le traquaient en brousse avec ses compagnons, en 1958. Mais cela était, selon eux, «la seule chose nouvelle chez lui». Tous gardent le souvenir d’un homme «enjoué», «plein d’humour et de joie» et «attentionné». Bref un «héros qui avait pour passion le catch et le damier».

 

 

L’éternel repli sur eux-mêmes des anglophones face aux francophones (1ère partie)

A l’heure où le mécontentement envers le pouvoir de Yaoundé atteint depuis trois mois déjà une dimension inattendue jusque-là dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, il importe de revenir sur les rapports éternellement emprunts de défiance des Camerounais de l’ex-«zone anglaise»…

A l’heure où le mécontentement envers le pouvoir de Yaoundé atteint depuis trois mois déjà une dimension inattendue jusque-là dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, il importe de revenir sur les rapports éternellement emprunts de défiance des Camerounais de l’ex-« zone anglaise », comme on s’est mis à appeler au lendemain de la division du 4 mars 1916, envers ceux de l’ex-« zone française », pour aboutir à une bien désolante constatation : les Camerounais anciennement sous administration britannique, n’ont fait que constamment se replier sur eux-mêmes, toutes les fois où on se serait attendu à ce que leur apport pour l’avancement du pays tout entier soit décisif. Bref, nous avons affaire à une communauté essentiellement nombriliste et égocentrique. Cet esprit a commencé à clairement se manifester dès les massacres perpétrés par le haut-commissaire Roland Pré en « zone française » en 1955.

Le mauvais accueil des upcistes réfugiés en «zone anglaise» en 1955.

Lorsqu’en 1955, l’administration coloniale française entreprend de briser l’UPC en massacrant ses militants ou en les jetant en prison, un grand nombre d’entre eux, par bonheur, lui glisse miraculeusement entre les doigts et se réfugie tout spontanément et tout naturellement en «zone anglaise». Où pouvaient-ils le mieux se sentir en sécurité alors qu’ils sont pourchassés par les Français sinon que dans cette partie de leur pays contrôlée quant à elle par les Anglais ? Ils s’installent en conséquence majoritairement dans la ville de Kumba où ils pensent être toujours chez eux. Mais, bien vite, quelle n’est pas leur monumentale désillusion ! En effet, ils se retrouvent immédiatement confrontés à une grande hostilité de la population envers eux. Ils sont tout bonnement traités en indésirables. Celle-ci redoute apparemment que l’administration coloniale britannique ne s’en prenne à son tour à elle au motif qu’elle a accueilli sur son sol des hors-la-loi poursuivis par la police française. Choquant.

Cette opinion a pour origine le fait que les Southern Camerounais, à leur grande différence, n’entretiennent pas du tout la même relation à la fois avec l’homme blanc et avec le régime colonial. L’ennemi pour eux est le Nigérian, pas le colon anglais. Tandis que les réfugiés upécistes quant à eux ont pour ennemi le colon français, et, à travers celui-ci, l’homme blanc tout court. Il prévaut de ce fait une divergence profonde et fondamentale d’opinions entre eux. C’est à peine si les Southern Camerounais ne reprochent pas aux upécistes d’avoir malencontreusement provoqué les Blancs, et d’en avoir en conséquence subi le courroux bien mérité.

Ntumazah et son groupe.

Par bonheur cependant, il se trouve «en zone anglaise», quelques avant-gardistes qui transcendent largement cette vision étriquée des choses, et perçoivent bien que ce sont les Britanniques qui sont l’ennemi principal, et non les Nigérians, et que, à la limite, ces derniers ne comptent pas. Bien mieux, il serait même plutôt sans doute bénéfique de s’allier à eux en une sorte de front commun des opprimés, plutôt que de les détester, pour combattre cet ennemi principal avec plus de force qu’est le colon britannique. Mais, sont-ils écoutés ? La population est obnubilée par la domination nigériane avant tout, mais pas britannique, et ne comprend guère cette logique plutôt compliquée à ses yeux. Le nationalisme des Southern Camerounais est ainsi essentiellement anti-nigérian, et non anti-anglais, ce qui explique qu’aucun des leaders de cette partie du Cameroun n’ait jamais véritablement été inquiété par l’administration coloniale britannique, à la différence par exemple de ceux d’autres territoires sous domination anglaise, ou alors de Um Nyobè et ses compagnons en « zone française ». C’est ce qui explique également que les leaders de la « zone anglaise » soient demeurés quasi-hermétiques au discours panafricaniste pourtant déjà dominant dans les colonies anglaises à cette époque-là, car leur nationalisme à eux ― on le voit bien jusqu’aujourd’hui encore ― est anti-africain. Hier anti-nigérians, aujourd’hui anti-francophones. Le passé colonial britannique quant à lui est plutôt évoqué jusqu’à ce jour avec une évidente et émouvante nostalgie.

Quoi qu’il en soit, la tendance très minoritaire de lutte contre le colonialisme occidental, et dans le cas d’espèce, britannique, chez les Southern Camerounais, n’est véritablement incarnée dans les années 1950 que par Ndeh Ntumazah essentiellement.

Au regard de cette situation totalement inattendue pour les réfugiés upécistes lorsqu’ils arrivent à Kumba, leur présence de ce côté du Mungo devient rapidement problématique. Les politiciens les plus en vue qui s’y trouvent se mettent sans tarder à dénoncer ouvertement leurs accointances avec Ntumazah qu’ils taxent d’antibritannique et qu’ils accusent de se laisser contaminer par le « mauvais » esprit anti-européen de ces exilés indésirés en provenance de la « zone française ». Madame Moumié Marthe, l’une des réfugiées, nous a ainsi confié que des personnages qu’ils avaient imaginés en s’installant à Kumba, être d’emblée des interlocuteurs attentifs à leur sort, à l’instar d’Endeley et de Foncha, se sont plutôt mis à les repousser sans ménagement. Aussi, sur la base des pressions de ces derniers, l’administration coloniale britannique leur a officiellement signifié, peu de temps après leur arrivée, l’interdiction de toute activité politique sur le sol du Southern Cameroon.

Naissance du «One Kamerun».

En réaction, Ndeh Ntumazah légalise son célèbre parti politique dénommé « One Kamerun », afin d’offrir aux upécistes une couverture légale en « zone anglaise ». Ils recommencent ainsi à se réunir discrètement tant à Kumba, que Tiko ou Victoria (Limbe) sous la bannière de « One Kamerun », et à tenter tant bien que mal de coordonner la lutte pour la réunification et l’indépendance qui se poursuit, malgré leur absence, en « zone française ». Bien mieux, ils entreprennent de faire de « One Kamerun », un parti attrayant. Ils sont riches en expérience de la lutte politique. Ils savent structurer efficacement un parti politique, encadrés qu’ils ont été des années durant par le Parti Communiste Français, PCF. Ils savent mobiliser les foules. Le « One Kamerun » se met à prendre rapidement de l’ampleur, et cesse d’être le petit groupuscule politique du départ servant uniquement de couverture pour leurs activités politiques aux exilés upécistes.

Bien vite, les autres politiciens de la «zone anglaise» commencent à s’en inquiéter. Ils se rendent compte que ce parti pénètre de manière fulgurante leur région. Nous sommes déjà en 1957.

Un scrutin législatif est prévu pour l’année 1958, soit quelques mois plus tard. Le «One Kamerun» est en mesure d’y réaliser une significative percée, d’obtenir même des élus au Parlement, et pourquoi pas ― sait-on jamais ― de le remporter. Bien plus grave, à l’issue de cette élection sera désigné le 1er Premier ministre du Southern Cameroon. Il y a péril en la demeure.

Deux années après l’arrivée des réfugiés upécistes à Kumba, ainsi, la situation politique au Southern Cameroon est la suivante : la Grande-Bretagne ayant, une décennie auparavant, en 1940, accueilli également des réfugiés français sur son sol, à Londres, au nombre desquels Charles de Gaulle, fuyant l’invasion allemande ― il s’agit donc pour elle d’une tradition d’accueil ― ne trouve en conséquence aucun inconvénient à la présence de cette petite poignée d’exilés sans véritable danger de la « zone française » au Southern Cameroon ; mais ce sont plutôt les leaders politiques Southern Camerounais de leur côté qui en sont inquiets, et par conséquent farouchement opposés. Pour les Britanniques, les upécistes n’ont enfreint aucune loi anglaise. Si tel avait été le cas, ils auraient été non pas renvoyés « en zone française » ainsi que cela leur est demandé par les politiciens anglophones, mais jetés en prison, tout simplement. Leurs lois sont suffisamment efficaces pour cela. Ils ont emprisonné Jomo Kenyatta, au Kenya, Nkrumah en Gold Coast, pour quelle raison hésiteraient-ils à le faire pour cette poignée d’individus totalement dépaysés et sans véritable soutien, ni financier, ni militaire, et en plus coupés de leurs troupes, vivant à Kumba, Tiko ou Victoria ?

Mai 1957 : pourparlers de Londres et décision d’expulsion des upécistes.

Sur ces entrefaites, surviennent les pourparlers constitutionnels de Londres sur l’avenir du Southern Cameroun. Ceux-ci entamés au mois de mai, durent jusqu’au début du mois de juin 1957. D’importantes décisions y sont prises. L’une d’elles, malheureusement, concerne les upécistes : ils doivent quitter le Southern Cameroon. Les politiciens southern camerounais, ont enfin pu obtenir des Anglais cette décision. Seule concession imposée par les Britanniques : pas question de les remettre aux Français.

Le 13 juin 1957 à quatre heures du matin, la police anglaise fait irruption dans les différents domiciles des upécistes. Ils sont tous arrêtés et embarqués vers une destination inconnue, à bord de deux véhicules. Finalement, ils sont débarqués à Victoria (Limbe), puis enfermés dans leur « white house » (maison blanche) tout à côté du bureau de police. Après avoir passé plusieurs jours en garde à vue sans en savoir véritablement la raison, Moumié, en accord avec tous les autres upécistes arrêtés, décide d’entamer une grève de la faim. Celle-ci va durer quatre jours. Le cinquième jour, les Anglais finissent par appeler trois dirigeants de l’UPC incarcérés dont Félix Moumié, les autres étant Ouandié Ernest et Kingué Abel, pour leur signifier les motifs et les suites de leur arrestation.

1/- l’UPC est interdite en zone britannique.

2/- Ils n’ont enfreint aucune loi anglaise, mais ils doivent quitter le Southern Cameroon.

3/- Ils ne seront pas renvoyés en « zone française » parce que là-bas c’est la mort qui les attend.

4/- Ils vont être transférés dans un autre pays étranger de leur choix.

5/- il leur est laissé un temps de réflexion afin de choisir un pays où ils désireraient être déportés.

Après concertation, le choix des upécistes se porte sur le Soudan, l’Egypte et l’Inde. Les autorités britanniques se chargent alors de contacter les gouvernements de ces trois pays. Le Soudan est le premier à réagir favorablement.  Les upécistes y sont déportés via Lagos par avion. Qui sont-ils ? Félix Roland Moumié, Abel Kingué, Fosso François, Sendé Jean-Paul, Ngue Ngué Elie, Ngantia Victor, Ouandié Marthe, Omog Gertrude, Ngoyi Marguerite, Ndjock Aloys, Moumié Marthe, Kamen Sakio.

Endeley et Foncha sont enfin tranquilles. Ndeh Ntumazah pour sa part, de peur d’être jeté en prison par John Ngu Foncha, qui en plus d’être devenu Premier ministre du Southern Cameroon en 1959, était également devenu Vice-président de la République Fédérale du Cameroun en 1961, sera contraint de se sauver du pays en 1962, au lendemain de l’arrestation, sans protestation aucune de la part de quiconque au Cameroun Occidental, ni de Foncha, ni d’Endeley, ni de Muna, ni d’Egbe Tabi, ni de Ngom Njua, ni d’aucun Fon, ni d’aucun parlementaire anglophone, de quatre députés du Cameroun Oriental : Mbida, Mayi Matip, Okala et Eyidi Bebey. Bonjour le nombrilisme…

 

Cameroun: la position de l’UPC au sujet du retour au fédéralisme

Par Ngouo Woungly-Massaga

1. – Les origines de la crise
En mai 1972, moins d’un an et demi après l’exécution sur la place publique à Bafoussam du président du Comité Révolutionnaire (CR) de l’UPC Ernest Ouandié, il me revenait, comme membre du Comité Révolutionnaire (CR) de l’UPC en clandestinité et en exil, la lourde responsabilité de répondre à l’annonce par le président Ahmadou Ahidjo d’un Référendum mettant fin à la République Fédérale du Cameroun. A l’époque, on ne se disputait pas pour être dirigeant ou porte-parole de l’UPC qui ne connaissait pas de groupes, sans doute aussi parce que c’était aussi se désigner comme cible des services spéciaux français et des tueurs des services d’Ahidjo conduits par Fochivé.

La déclaration que je fis au nom de l’UPC dénonçait avec force cette mascarade de Référendum qui n’était qu’une simple annexion traduisant la volonté des néocolonialistes français de renforcer leurs positions dans notre pays en contrôlant l’exploitation du pétrole dont la découverte au large du Cameroun Occidental était encore un secret d’Etat. Ce pseudo-Référendum était en effet une violation flagrante des Accords de la Conférence de Foumban de 1961 qui créaient la République Fédérale du Cameroun, accord qui stipulait que ladite Fédération ne pouvait être modifiée que par consensus négocié. J’en déduisais que cette forfaiture, qui ne laissait aucune possibilité d’expression au peuple camerounais et notamment aux Camerounais anglophones, était vouée à l’échec tôt ou tard. La crise anglophone actuelle, n’est à notre sens, rien d’autre que l’échec prévu de la politique d’annexion lancée par Ahidjo et poursuivie systématiquement avec désinvolture par son successeur. Il s’agit donc d’une crise profonde qui ne saurait être réglée par de petites négociations sectorielles sous couvert de dialogue.

2.- La vraie solution de la crise
Pour peu qu’on veuille regarder la réalité en face au lieu de s’enfermer dans une politique de l’autruche pour « ne pas entendre parler de retour à la fédération » (et au nom de quoi vos aberrations politiques deviendraient-elle intangibles ?), la vraie solution de la crise actuelle consiste à donner la parole aux Camerounais anglophones ! Que librement dans une totale transparence, ils puissent dire ce qu’ils veulent : le statu quo actuel ou le retour à la Fédération ?

C’est pourquoi nous proposons un référendum conjointement organisé par Election Cameroun (Elecam) et par l’Organisation des Nations-Unies (Onu) pour demander aux Camerounais anglophones dans le pays et à l’extérieur, que voulez-vous :
Le maintien du statu quo actuel ? (Yes or No) ou le retour à la Fédération (Yes or No). En cas de victoire du YES au statu quo, et du non au retour à la Fédération, le régime pourrait engager ses négociations sectorielles pour calmer les sources de mécontentements.

En cas de victoire du Yes au retour à la Fédération, et du non au statu quo, le président Biya démissionnerait et une élection conjointement organisée par Elecam et l’Onu élirait un Président Fédéral qui organiserait une IIème Conférence de Foumban entre forces politiques francophones et anglophones, comme en 1961, Conférence qui adopterait une nouvelle Constitution Fédérale.

3. – Le choix de l’impasse
Les appels au dialogue, à la non-violence et à la paix que le parti au pouvoir et ses alliés avancent comme solution à la crise actuelle, sont lourds d’hypocrisie et inadaptés à une situation qu’ils réduisent à des mécontentements sectoriels ou corporatistes. Chacun sait dans notre pays que ce sont les forces de l’ordre qui ont recours à la violence sur instructions de la hiérarchie, assurées de l’impunité pourvu qu’elles soient efficaces pour dissuader les manifestants. Lorsqu’il s’agit d’une situation qui dure depuis des décennies, il est probable que la répression et l’intimidation ne suffisent plus. La crispation du pouvoir contre le retour au fédéralisme, par orgueil et par honte de reconnaître l’échec d’une politique erronée ne pourra qu’aggraver la crise et faire le jeu des sécessionnistes aujourd’hui peu représentatifs mais qui pourraient gagner en importance si l’impasse politique perdure et si le régime persiste dans la violence pour étouffer des revendications légitimes.

4. – Les vraies positions de l’UPC
Soutien total et encouragement aux manifestations pacifiques des populations anglophones violemment réprimées par le régime dictatorial de Paul Biya. Ces manifestations sont des revendications légitimes du retour au Fédéralisme de 1961 aboli par le coup d’Etat soi-disant «Référendum» du 20 Mai 1972 en violation flagrante des Accords de la Conférence de Foumban.

Condamnation sans réserve de la politique du régime Biya sur la politique nationale, caractérisée vis-à-vis des Anglophones par un mépris aggravé et un terrorisme d’Etat cautionné par quelques élites anglophones corrompues jusqu’à la moelle.

L’UPC dénonce les sécessionnistes anglophones, qui violent aussi brutalement le consensus de la Conférence de Foumban de 1961 qui fonda la République Fédérale du Cameroun que les dictateurs francophones : ils veulent livrer le Cameroun anglophone au néocolonialisme anglo-américain, en prônant la division de la patrie. Où étaient-ils quand Ahidjo lançait l’annexion en 1972 ? Où étaient-ils pendant la lutte de l’indépendance ? Ce ne sont ni des patriotes, ni des démocrates : ils veulent créer pour leurs intérêts personnels une nouvelle république bananière.

L’UPC dénonce avec force les groupes de partis politiques anglophones et francophones qui soutiennent la politique malsaine du régime au Cameroun Occidental sous le prétexte fallacieux e défendre l’unité du pays. Ceux qui inventent la théorie selon laquelle «l’UPC est contre le fédéralisme dans nos micro-Etats et pour le Fédéralisme dans l’Afrique Unie» cachent leur soutien à la politique du régime par un bricolage idéologique lourd d’incohérences et de contre-vérités. Le Cameroun n’était pas moins un «micro-Etat» en 1961 qu’aujourd’hui. Or l’UPC n’a jamais dénoncé la République Fédérale du Cameroun. Elle a au contraire contribué significativement à sa création et a dénoncé le coup d’Etat d’Ahidjo du 20 Mai 1972 qui l’abolissait.

L’UPC considère comme fallacieux l’argument de ceux qui disent que «la Fédération est trop chère» surtout lorsqu’un tel argument est avancé par ceux qui ont plongé le pays dans la corruption record dont ils n’arrivent pas à se sortir à cause de la non application de l’article 66 de la Constitution relatif à la Déclaration des biens, violé depuis vingt ans par le Chef de l’Etat lui-même contre qui nous avons porté plainte auprès de la Cour Suprême.

5- Appel à la solidarité nationale !
La lutte de nos compatriotes anglophones pour le retour à la fédération est une partie intégrante de la lutte pour le changement démocratique dans notre pays. Elle mérite un vaste mouvement de solidarité qui doit s’exprimer avec force notamment:

le 1er Janvier pour la célébration de la Fête Nationale à son jour véritable (1ère journée morte), le 15 Janvier pour un grand hommage au Héros National dont l’assassinat permit aux colonialistes français de pousser leurs hommes de mains à procéder à l’annexion du Cameroun Occidental, enfin le 20 mai, pour un boycott général de la forfaiture d’Ahidjo fêtée en lieu et place de la Fête Nationale.

Toutes les forces vives de la nation doivent exiger la solution démocratique et pacifique de la crise anglophone en réclamant avec force un REFERENDUM SUR LA QUESTION ANGLOPHONE ORGANISE PAR ELECAM ET L’ONU.

Vive le Cameroun !
Lolodorf, le 26 Décembre 2016

Ngouo Woungly-Massaga
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Cameroun, qui triche avec l’histoire se fait toujours rattraper par elle

Par l’Union des populations du Cameroun (UPC)

Réuni à Douala le 26 novembre 2016, le Bureau du Comité Directeur de l’Union des Populations du Cameroun (BCD de l’UPC), a suivi avec consternation, le déroulement des évènements survenus dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest de notre pays et en particulier à Bamenda.

Cette situation qui commence par des revendications corporatistes avec la marche de protestation des avocats des régions suscitées, puis par le mouvement d’humeur des enseignants d’expression anglaise etc.., s’est très rapidement transformée en grève générale ponctuée de revendications politiques, remettant en cause la forme et le contenu de ce qui a été pompeusement baptisé « unité nationale ».

Nos frères d’expression anglaise expriment le mal-être spécifique qu’ils vivent, au-delà de tous les problèmes communs auxquels tous les autres kamerunais sont confrontés, dans un pays où ils sont en permanence considérés comme des citoyens de seconde zone.
L’UPC a toujours proclamé que la réunification du 1er Octobre 1961 fut un bricolage et l’unification du 20 mai 1972, une filouterie politique.

En effet en 1961, nos concitoyens du Kamerun occidental dit « anglophone » firent les frais d’un gentleman agreement entre la France et l’Angleterre, qui leurs fera perdre une partie importante du territoire qu’ils occupaient au profit du Nigeria, les rendant encore plus minoritaires, et donc plus vulnérables, face au projet d’assimilation pure et simple dans le précarré français que projetait déjà le régime néocolonial d’Ahmadou Ahidjo dans un fédéralisme déséquilibré.

Le coup fatal sera assené en 1972 à travers un référendum folklorique où les dés étaient pipés au départ, après que le pétrole eut été découvert dans cette partie de notre pays.

Les ambitions étaient donc claires : intégrer son exploitation au volet « matières premières stratégiques » des accords néocoloniaux signés par Ahmadou Ahidjo en 1960 au bénéfice prioritaire de la France.

Ce fut le temps de l’Etat Unitaire et de la République Unie du Cameroun.

Le dernier tour de vis sera donné par Paul Biya qui en 1990, par un simple trait de plume, effacera la République Unie du Cameroun, pour revenir à la République du Cameroun comme avant la « réunification », ce qui s’apparente à une annexion de fait sans considération aucune pour les éléments se rapportant à la réalité du vécu historique.

Sur cette question comme sur bien d’autres, le régime néocolonial de Yaoundé ne fait que recevoir sur la figure ses crachats en l’air, confirmant la triste réalité du dicton selon lequel : « on ne saurait longtemps cacher un macchabé dans un océan ».

Comme à son habitude, le seul langage qu’il oppose aux revendications populaires, c’est celui du mépris, de l’arrogance et de la force barbare, pour imposer le silence aux aspirations du peuple profond. Et il appelle cela la paix et la stabilité.

Nous n’en serions pourtant jamais arrivés là, si la dynamique réunificatrice déclenchée à la conférence de Kumba en décembre 1951 par l’UPC, les nationalistes du Kamerun occidental dit « anglophone » du KUNC, sans oublier les assemblées traditionnelles comme le Ngondo, le Kumze., et présentée aux Nations Unies par Ruben UM Nyobe le 17 décembre 1952 n’avait pas été sabotée par les forces conservatrices et rétrogrades.

Mais il n’est pas trop tard, le chantier de l’Unité Nationale reste largement ouvert.

Le BCD de l’UPC :
* condamne la répression barbare dont sont victimes nos compatriotes d’expression anglaise de la part des forces de « l’ordre néocolonial » ;

* s’incline devant la mémoire des victimes des contestations de Bamenda ;

* déplore les débordements qui ont engendré des blessés graves, des pertes matérielles et en vies humaines ;

* dénonce l’opportunisme de la bourgeoisie anglophone qui veut profiter des légitimes revendications populaires pour faire de la surenchère politique en vue d’un positionnement personnel comme en 1961 et 1972.

Le BCD de l’UPC en appelle à la mobilisation de tout le peuple kamerunais pour l’ouverture d’une période de transition où les kamerunais assis autour d’une table se parleront pour jeter les bases d’une autre manière d’organiser et de gérer notre vivre ensemble.

« Un autre Kamerun est possible, d’autres choix sont nécessaires ».


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Cameroun, qui triche avec l’histoire se fait toujours rattraper par elle

Par l’Union des populations du Cameroun (UPC)

Réuni à Douala le 26 novembre 2016, le Bureau du Comité Directeur de l’Union des Populations du Cameroun (BCD de l’UPC), a suivi avec consternation, le déroulement des évènements survenus dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest de notre pays et en particulier à Bamenda.

Cette situation qui commence par des revendications corporatistes avec la marche de protestation des avocats des régions suscitées, puis par le mouvement d’humeur des enseignants d’expression anglaise etc.., s’est très rapidement transformée en grève générale ponctuée de revendications politiques, remettant en cause la forme et le contenu de ce qui a été pompeusement baptisé « unité nationale ».

Nos frères d’expression anglaise expriment le mal-être spécifique qu’ils vivent, au-delà de tous les problèmes communs auxquels tous les autres kamerunais sont confrontés, dans un pays où ils sont en permanence considérés comme des citoyens de seconde zone.
L’UPC a toujours proclamé que la réunification du 1er Octobre 1961 fut un bricolage et l’unification du 20 mai 1972, une filouterie politique.

En effet en 1961, nos concitoyens du Kamerun occidental dit « anglophone » firent les frais d’un gentleman agreement entre la France et l’Angleterre, qui leurs fera perdre une partie importante du territoire qu’ils occupaient au profit du Nigeria, les rendant encore plus minoritaires, et donc plus vulnérables, face au projet d’assimilation pure et simple dans le précarré français que projetait déjà le régime néocolonial d’Ahmadou Ahidjo dans un fédéralisme déséquilibré.

Le coup fatal sera assené en 1972 à travers un référendum folklorique où les dés étaient pipés au départ, après que le pétrole eut été découvert dans cette partie de notre pays.

Les ambitions étaient donc claires : intégrer son exploitation au volet « matières premières stratégiques » des accords néocoloniaux signés par Ahmadou Ahidjo en 1960 au bénéfice prioritaire de la France.

Ce fut le temps de l’Etat Unitaire et de la République Unie du Cameroun.

Le dernier tour de vis sera donné par Paul Biya qui en 1990, par un simple trait de plume, effacera la République Unie du Cameroun, pour revenir à la République du Cameroun comme avant la « réunification », ce qui s’apparente à une annexion de fait sans considération aucune pour les éléments se rapportant à la réalité du vécu historique.

Sur cette question comme sur bien d’autres, le régime néocolonial de Yaoundé ne fait que recevoir sur la figure ses crachats en l’air, confirmant la triste réalité du dicton selon lequel : « on ne saurait longtemps cacher un macchabé dans un océan ».

Comme à son habitude, le seul langage qu’il oppose aux revendications populaires, c’est celui du mépris, de l’arrogance et de la force barbare, pour imposer le silence aux aspirations du peuple profond. Et il appelle cela la paix et la stabilité.

Nous n’en serions pourtant jamais arrivés là, si la dynamique réunificatrice déclenchée à la conférence de Kumba en décembre 1951 par l’UPC, les nationalistes du Kamerun occidental dit « anglophone » du KUNC, sans oublier les assemblées traditionnelles comme le Ngondo, le Kumze., et présentée aux Nations Unies par Ruben UM Nyobe le 17 décembre 1952 n’avait pas été sabotée par les forces conservatrices et rétrogrades.

Mais il n’est pas trop tard, le chantier de l’Unité Nationale reste largement ouvert.

Le BCD de l’UPC :
* condamne la répression barbare dont sont victimes nos compatriotes d’expression anglaise de la part des forces de « l’ordre néocolonial » ;

* s’incline devant la mémoire des victimes des contestations de Bamenda ;

* déplore les débordements qui ont engendré des blessés graves, des pertes matérielles et en vies humaines ;

* dénonce l’opportunisme de la bourgeoisie anglophone qui veut profiter des légitimes revendications populaires pour faire de la surenchère politique en vue d’un positionnement personnel comme en 1961 et 1972.

Le BCD de l’UPC en appelle à la mobilisation de tout le peuple kamerunais pour l’ouverture d’une période de transition où les kamerunais assis autour d’une table se parleront pour jeter les bases d’une autre manière d’organiser et de gérer notre vivre ensemble.

« Un autre Kamerun est possible, d’autres choix sont nécessaires ».


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Cameroun: l’UPC dénonce diverses tentatives de sabotage

Par l’Union des populations du Cameroun (UPC)

Des actes de sabotage visant l’Union des Populations du Cameroun (UPC) se sont multipliés depuis plus d’un an. Ils émanent de « camarades » ayant en commun un parcours politique sinueux, un militantisme nomade, entre cercles du pouvoir RDPC et opposition.

Ces « camarades » n’appartiennent à aucune structure repérée de l’UPC. Néanmoins, ils se proclament dirigeants par vocation. Revendiquant une intelligence supérieure mais à leurs yeux méconnue, ils enjoignent jusqu’au RDPC de les nommer SG de l’UPC.

Pour parvenir à cette fin, certains appellent à soutenir le pouvoir néocolonial, d’autres professent un tribalisme hystérique dont l’objet serait d’éliminer de l’UPC les ressortissants de l’ethnie bassa. Autant d’illusions vaines et de prétentions dérisoires, qui ne font que refléter la tragique impuissance d’individus politiquement isolés, ayant choisi la haine comme thérapie de leur désarroi. Mais le peuple camerounais n’est pas dupe, lui qui n’a jamais approuvé ni les trahisons avérées, ni les man uvres obscures, même enrobées d’un verbiage patriotique, qui promeuvent les plus vils intérêts personnels ou de clan.

C’est dans ce contexte que le camarade Onana Victor, président de l’UPC, convoque, selon lui, un Comité Directeur pour le 5 novembre 2016. S’y retrouve une cohorte hétéroclite, formée de badauds financièrement intéressés, d’aventuriers, et de quelques militants ignorant pour la plupart l’objet de la réunion. En sont exclus des camarades notoirement connus comme membres du Secrétariat ou de la Direction de l’UPC.

Au terme de conciliabules douteux, les conspirateurs proclament :
– la suspension du camarade Louka Basile, Secrétaire Général de l’UPC,
– la destitution des camarades :
1. Um Nlend Samuel Emmanuel, Secrétaire à l’Organisation,
2. Charly Gabriel Mbock, Secrétaire National à la Propagande et à la Communication,
3. Nouga Jean-Marie, son adjoint,
4. Njie She Rose, Secrétaire National à la Mobilisation financière et Trésorière Générale,
5. Soho Serge, Secrétaire National à la jeunesse.
En agissant de la sorte, ils feignent d’ignorer qu’aucune sanction ne peut frapper un camarade sans qu’il n’ait été entendu, encore moins en son absence.

Qu’importe ! Enhardis par leur forfaiture, dans une cour des miracles désormais débridée, les conspirateurs décident de procéder au remplacement des « évincés ». Mouaha II Charlot est alors désigné « Secrétaire Général » de l’UPC. Déjà suspecte, l’opération « mains propres » d’Onana Victor tourne à la farce. Car, ce Mouaha II Charlot dispose d’un CV éloquent. Tour à tour, obligé de Frédéric Augustin Koddock, il est aujourd’hui l’un des principaux mis en cause dans une affaire de détournement de plusieurs milliards de francs, enrôlée au TCS sous le numéro 005/RG-TCS/2014.

La Section de France de l’UPC :
– Condamne fermement toutes les man uvres, engagées par le camarade Onana Victor et ses complices, en vue de saboter le développement du parti,

– Déclare nulles et de nul effet les décisions anti-statutaires prises par le pseudo CD du 5 novembre 2016,

– Approuve, sans réserve aucune, le communiqué de mise au point du Secrétaire Général Louka Basile, daté du 07 novembre 2016,

– Engage tous les dirigeants de l’UPC, demeurés légitimes, à poursuivre, dans un esprit de combattivité et d’unité, la lourde charge de mobiliser les forces vives du pays pour un Cameroun démocratique,

– Appelle les upécistes à dénoncer sans faiblesse les agissements de ceux qui ont érigé le sabotage en profession, s’excluant de ce fait du parti.

Il appartient au prochain congrès :
– de préciser dans les statuts du parti les prérogatives, aujourd’hui querellées, de certaines fonctions dirigeantes, d’en arbitrer les conflits allégués de compétence,

– de définir les modalités de désignation des candidats du parti aux élections nationales, ainsi que les obligations des éventuels élus à l’égard du parti.

En attendant, toute tentative de modifier les pratiques actuelles, sans raison valable ou de force majeure, doit être considérée comme prématurée, par conséquent irrecevable.

A l’approche des scrutins nationaux, en particulier de l’élection présidentielle, s’avivent de frénétiques et brouillonnes ambitions. Bouffons impénitents et guetteurs embusqués croient le moment venu, contre quelques secrètes gratifications, d’assujettir l’UPC à l’ordre établi. Mais leurs calculs finissent toujours par échouer car l’upécisme a hissé la vie humaine au-dessus de tous les profits.


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Cameroun: l’UPC dénonce diverses tentatives de sabotage

Par l’Union des populations du Cameroun (UPC)

Des actes de sabotage visant l’Union des Populations du Cameroun (UPC) se sont multipliés depuis plus d’un an. Ils émanent de « camarades » ayant en commun un parcours politique sinueux, un militantisme nomade, entre cercles du pouvoir RDPC et opposition.

Ces « camarades » n’appartiennent à aucune structure repérée de l’UPC. Néanmoins, ils se proclament dirigeants par vocation. Revendiquant une intelligence supérieure mais à leurs yeux méconnue, ils enjoignent jusqu’au RDPC de les nommer SG de l’UPC.

Pour parvenir à cette fin, certains appellent à soutenir le pouvoir néocolonial, d’autres professent un tribalisme hystérique dont l’objet serait d’éliminer de l’UPC les ressortissants de l’ethnie bassa. Autant d’illusions vaines et de prétentions dérisoires, qui ne font que refléter la tragique impuissance d’individus politiquement isolés, ayant choisi la haine comme thérapie de leur désarroi. Mais le peuple camerounais n’est pas dupe, lui qui n’a jamais approuvé ni les trahisons avérées, ni les man uvres obscures, même enrobées d’un verbiage patriotique, qui promeuvent les plus vils intérêts personnels ou de clan.

C’est dans ce contexte que le camarade Onana Victor, président de l’UPC, convoque, selon lui, un Comité Directeur pour le 5 novembre 2016. S’y retrouve une cohorte hétéroclite, formée de badauds financièrement intéressés, d’aventuriers, et de quelques militants ignorant pour la plupart l’objet de la réunion. En sont exclus des camarades notoirement connus comme membres du Secrétariat ou de la Direction de l’UPC.

Au terme de conciliabules douteux, les conspirateurs proclament :
– la suspension du camarade Louka Basile, Secrétaire Général de l’UPC,
– la destitution des camarades :
1. Um Nlend Samuel Emmanuel, Secrétaire à l’Organisation,
2. Charly Gabriel Mbock, Secrétaire National à la Propagande et à la Communication,
3. Nouga Jean-Marie, son adjoint,
4. Njie She Rose, Secrétaire National à la Mobilisation financière et Trésorière Générale,
5. Soho Serge, Secrétaire National à la jeunesse.
En agissant de la sorte, ils feignent d’ignorer qu’aucune sanction ne peut frapper un camarade sans qu’il n’ait été entendu, encore moins en son absence.

Qu’importe ! Enhardis par leur forfaiture, dans une cour des miracles désormais débridée, les conspirateurs décident de procéder au remplacement des « évincés ». Mouaha II Charlot est alors désigné « Secrétaire Général » de l’UPC. Déjà suspecte, l’opération « mains propres » d’Onana Victor tourne à la farce. Car, ce Mouaha II Charlot dispose d’un CV éloquent. Tour à tour, obligé de Frédéric Augustin Koddock, il est aujourd’hui l’un des principaux mis en cause dans une affaire de détournement de plusieurs milliards de francs, enrôlée au TCS sous le numéro 005/RG-TCS/2014.

La Section de France de l’UPC :
– Condamne fermement toutes les man uvres, engagées par le camarade Onana Victor et ses complices, en vue de saboter le développement du parti,

– Déclare nulles et de nul effet les décisions anti-statutaires prises par le pseudo CD du 5 novembre 2016,

– Approuve, sans réserve aucune, le communiqué de mise au point du Secrétaire Général Louka Basile, daté du 07 novembre 2016,

– Engage tous les dirigeants de l’UPC, demeurés légitimes, à poursuivre, dans un esprit de combattivité et d’unité, la lourde charge de mobiliser les forces vives du pays pour un Cameroun démocratique,

– Appelle les upécistes à dénoncer sans faiblesse les agissements de ceux qui ont érigé le sabotage en profession, s’excluant de ce fait du parti.

Il appartient au prochain congrès :
– de préciser dans les statuts du parti les prérogatives, aujourd’hui querellées, de certaines fonctions dirigeantes, d’en arbitrer les conflits allégués de compétence,

– de définir les modalités de désignation des candidats du parti aux élections nationales, ainsi que les obligations des éventuels élus à l’égard du parti.

En attendant, toute tentative de modifier les pratiques actuelles, sans raison valable ou de force majeure, doit être considérée comme prématurée, par conséquent irrecevable.

A l’approche des scrutins nationaux, en particulier de l’élection présidentielle, s’avivent de frénétiques et brouillonnes ambitions. Bouffons impénitents et guetteurs embusqués croient le moment venu, contre quelques secrètes gratifications, d’assujettir l’UPC à l’ordre établi. Mais leurs calculs finissent toujours par échouer car l’upécisme a hissé la vie humaine au-dessus de tous les profits.


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