Cameroun-Boxe : Francis Ngannou très sollicité

Les meilleurs boxeurs du moment de la catégorie des poids lourds (Fury, Joshua, Wilder) se bousculent pour un combat contre le champion MMA. 

Depuis son départ de l’UFC (Ultimate Fighting Championship), la plus importante organisation d’Arts martiaux mixtes (MMA), Francis Ngannou est resté vague sur la suite qu’il entend donner à sa carrière. Le Camerounais a néanmoins ouvert la porte à un combat d’exhibition contre le Britannique Tyson Fury, l’actuel champion du monde des poids lourds de la WBC (World Boxing Council).

« Ça fait deux ans que Tyson Fury et moi on s’échauffe sur les réseaux sociaux. Maintenant, on a la possibilité de mettre les points sur les i », a fait savoir Francis Ngannou sur le plateau de Talents d’Afrique sur Canal +, il y a quelques semaines.

Dans une courte vidéo, Tyson Fury avait proposé au Camerounais un combat dans l’octogone, comme en MMA. Avec des gants de MMA et Mike Tyson, l’ancien champion du monde des poids lourds, comme entraîneur. Cette semaine, sur son compte Twitter, Francis Ngannou a accepté toutes ces propositions en concluant par un « What else » (quoi encore) taquin.

Ce qui laisse croire que plus que jamais l’annonce de ce combat pour le titre symbolique de « Baddest man on the planet » (l’homme le plus méchant de la planète) est imminente. Mais pour le moment, il n’y a rien de formel.

Surtout que Fury n’est pas la seule vedette mondiale de boxe dans la catégorie des poids lourds qui veut affronter Francis Ngannou, a en croire Stopblablacam. C’est le cas de l’Américain Deontay Wilder, considéré comme le meilleur puncheur de la planète par plusieurs analystes. « J’adorerais le faire en Afrique », a même dit Wilder. Qui propose même deux combats : un en boxe anglaise et l’autre en MMA.

Ce n’est pas tout. L’encadrement d’Antony Joshua veut aussi organiser un combat avec Francis Ngannou. Là aussi, rien n’est formellement arrêté. Le promoteur de boxe Eddie Hearn est d’ailleurs très intéressé par ce combat…

Sakio Bika reporte son rêve de champion du monde WBC des mi-lourds

Le boxeur australien d’origine camerounaise a été battu samedi au Colisée de Québec, au Canada. Il rêvait de ramener la ceinture de champion dans son pays d’origine

On ne pourra accuser Sakio Bika d’avoir boxé à reculons et d’avoir craint les coups de massue d’Adonis Stevenson. Mais malgré tout son courage et sa bonne volonté, le pugiliste camerounais n’est pas parvenu à renverser le Montréalais d’adoption, qui a conservé sa ceinture de champion du monde des mi-lourds du WBC, samedi après-midi au Colisée de Québec.

Dans un combat de haut niveau diffusé en direct sur les ondes du réseau américain CBS dans le cadre de la nouvelle série « Premier Boxing Champions », Stevenson a mérité une victoire par décision unanime des juges.

Avant l’affrontement de samedi, Bika n’avait visité le tapis qu’en deux occasions; samedi, il s’y est retrouvé en autant d’occasions, aux 6e et 9e rounds. Mais comme le disaient les paroles de sa chanson-thème « Get up, stand up, don’t give up the fight », Bika s’est relevé, s’est tenu debout et n’a jamais abandonné.

Stevenson (26-1-0, 22 K.-O.) a ainsi couronné de succès une cinquième défense consécutive de sa ceinture, une troisième au Colisée Pepsi. Il a aussi signé une 13e victoire de suite, depuis sa seule défaite en carrière, aux mains de Darnell Boone, par mise hors de combat au 2e assaut, le 16 avril 2010 au Maryland.

De son côté, Bika (32-7-3, 21 K.-O.) a subi un deuxième revers d’affilée et n’a pas gagné depuis qu’il a battu Marco Antonio Periban, le 22 juin 2013.

Avec cette autre victoire de Stevenson, la table est officiellement mise pour un combat d’unification avec Sergey Kovalev, possiblement en septembre, au nouveau Colisée. Le combat contre le Russe vise l’unification des titres WBC (Stevenson) et WBA, WBO et IBF (Kovalev).

Une phase du combat samedi, 04 avril, au Colisée de Québec
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De bons échanges
Les quatre premiers rounds entre Stevenson et Bika ont été des plus serrés, chacun des deux pugilistes y allant de bonnes charges offensives sans toutefois ébranler le rival, ni le faire reculer. Stevenson a dominé le deuxième round tandis que Bika a eu un très léger avantage lors de la reprise suivante.

Mais au cinquième assaut, Stevenson a semblé commencé à trouver ses repères et a touché la cible à plusieurs reprises. Et avec environ une minute à écouler au sixième round, il a envoyé le Camerounais au tapis avec une solide gauche. Au sol, Bika a tenté de convaincre l’arbitre Michael Griffin qu’il avait glissé, mais ce dernier a néanmoins donné un compte de huit à l’aspirant.

Malgré cette chute au tapis, Bika n’a pas paru intimidé, et il a échangé coups pour coups avec Stevenson au septième round, l’un des plus spectaculaires de l’affrontement, avec le 12e.

Mais tard au neuvième round, Stevenson a de nouveau expédié son rival au plancher grâce à une courte mais percutante gauche sortie de nulle part.

Titubant, Bika s’est relevé et a même esquissé un sourire à Griffin tout en recevant un autre compte de huit. Il a semblé connaître un regain d’énergie lors des deux derniers rounds, mais Stevenson a non seulement résisté, il a même nargué son valeureux rival.

Avant ce duel, le boxeur camerounais naturalisé australien rêvait de ramener la ceinture de champion dans son pays d’origine. Il estimait par ailleurs que Stevenson ne tiendrait probablement pas 12 rounds, mais il avait parié trop vite.

Adonis a conservé son titre de champion du monde des mi-lourds du WBC
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