Fête de la jeunesse : l’Ouest va abriter le lancement national de la 53e édition

La localité de Babadjou va abriter le 31 janvier prochain le lancement officiel des activités de la 53e Fête nationale de la jeunesse.

L’annonce a été faite lors de la première réunion préparatoire de cette célébration nationale qui s’est tenue le 15 janvier à Babadjou. L’arrondissement de Babadjou, non loin de Santa dans le Nord-Ouest abrite des milliers de déplacés internes venant des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. La cérémonie était présidée par François Etapa, secrétaire général du gouverneur de la région de l’Ouest, en lieu et place de ce dernier. Le comité d’organisation a été installé par la même occasion et appelé à se mettre au travail.

Selon le Sg, l’édition 2019 de la fête de la jeunesse sera une occasion pour les jeunes de “mettre en exergue leurs valeurs et surtout de célébrer le vivre ensemble”. Un programme a été adopté pour la “Onzaine de la jeunesse” qui constitue l’une des innovations récentes de cette manifestation populaire des jeunes.

Au “village de la jeunesse”, lieu opérationnel pendant 11 jours, les jeunes vont organiser diverses activités, notamment les conférences-débats et expositions. La “foire de la créativité” sera une occasion pour les jeunes opérateurs économiques de présenter leurs réalisations et ceux qui ont des projets pourront participer au “Business challenge”. Les 20 meilleurs projets retenus au niveau régional se frotteront à ceux des autres régions lors d’un challenge national et des financements seront octroyés aux plus méritants.

Cinq jeunes de l’Ouest ont bénéficié de ces financements lors de l’édition de 2018. Les jeunes dont les problèmes n’ont pas été solutionnés pourront les poser lors du “Parlement de la jeunesse”.

 

Crise anglophone : attaque à la brigade de Babadjou

L’hypothèse d’une incursion des sécessionnistes est évoquée, mais reste à confirmer.

C’est dans la nuit du 26 au 27 juin 2018 que des individus non identifiés ont débarqué au poste de gendarmerie de Babadjou (région de l’Ouest du Cameroun), où s’est déroulée une attaque, aujourd’hui attribuée aux sécessionnistes. Selon des informations relayées par le quotidien Le jour du jeudi 28 juin, trois assaillants sont arrivés aux alentours de 21 heures sur une moto.

Ils ont tout d’abord forcé la porte arrière du poste en vain, avant de se rabattre sur la porte principale. Seulement, la gendarme de garde, qui avait senti cette présence étrangère, avait déjà lancé une alerte, ce qui a amené ces visiteurs à ouvrir le feu. Du renfort est arrivé peu après, pour contraindre les assaillants à prendre la fuite. Le journal indique également que les forces de l’ordre ont organisé une battue dans la matinée du 27 juin. Les recherches se sont poursuivies hier dans toute la ville de Babadjou pour mettre la main sur les auteurs de cette attaque.

L’attaque perpétrée contre la brigade de gendarmerie de Babadjou intervient trois mois seulement après qu’une rumeur a annoncé l’entrée imminente de sécessionnistes dans la région de l’Ouest. Cette rumeur avait notamment circulé dans l’arrondissement de Fongo Tongo, au point où le sous-préfet a été obligé de publier un communiqué pour calmer la population.

Ouest-Cameroun: un Français vendeur de vin de palme

Christian Lacroute est dans ce business depuis une dizaine d’années, suscitant curiosité et admiration dans le village de Babadjou, au bord de la route qui relie Bamenda à Bafoussam

Au Cameroun « le vin de palme » ou « vin blanc », liquide de couleur blanchâtre, est une boisson traditionnelle consommée pour la plupart dans les villages.

Extrait du palmier raphia, ce vin commercialisé à travers le pays, est une source de revenue importante pour les ménages ruraux. Et un Français d’origine a voulu profiter de cette manne que génère la vente de ce vin en décidant de s’installer définitivement dans un village du Cameroun pour s’adonner à ce commerce. Christian Lacroute est dans ce business depuis une dizaine d’années, suscitant curiosité et admiration.

En un début d’après-midi très ensoleillée, dans sa buvette située dans le village de Babadjou, au bord de la route qui relie Bamenda à Bafoussam, Christian Lacroute, un Français, reçoit comme à l’accoutumé ses clients venus boire du vin blanc.

La buvette en question est constituée de la devanture d’une maison clôturée en matériaux provisoires. A l’intérieur, des chaises en bambou et quelques tables fabriquées localement. Ici la vente du vin blanc est l’activité principale.

Christian Lacroute aujourd’hui mariée à une camerounaise avec qui il a adopté cinq enfants, vit et nourrit sa famille depuis 10 ans grâce à la vente du vin blanc.

Cette activité, Christian dit s’être inspiré d’un proche de la famille de sa femme camerounaise. « L’Afrique m’a toujours plu, normalement je finir ma vie ici au Cameroun, je ne retourne plus en France, J’ai trouvé une autre femme ici, j’ai adoptée cinq enfant camerounais », déclare-t-il.

Christian a décidé de s’adonner à la vente de vin blanc parce qu’un membre de la famille à sa femme faisait le vigneron. «Je me suis dit je vais essayer le vin blanc, et ça fais 10 ans que je travaille avec cette personne c’est pour ça que j’ai toujours le bon vin blanc. Je le goûte tous les matins quand il l’emmène, s’il n’est pas bon il repart avec. Le vin rouge tout ça non, c’est trop cher ici au Cameroun», explique-t-il.

Le vin blanc chez Christian se vend à 150 FCFA le litre. Avec les revenus tirés de cette activité, le Français parvient à faire vivre sa famille. «Je m’en sors très bien, maintenant c’est un peu plus calme à cause des gens qui sont aux champs et tout ça, c’est un peu plus calme si non dans l’ensemble ça va», ajoute-t-il.

Dans sa buvette ses clients, souvent réguliers, apprécient le produit qui leur est servi. « Je viens ici parce que c’est à coté de ma maison, et Christian il est accueillant et sympa, et en plus il a du bon vin blanc chaque fois, ailleurs tu vas trouver le même vin mais déjà mélangé avec du sucre, ce qui n’est pas bon pour la santé », témoigne Jules Tchoffo, un client attablé dans la buvette.

Son voisin de table, Rigobert, explique qu’il vient dans le bar parce que Christian ne dérange pas, et le bar est propre et le service est de qualité.


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Dans le village Babadjou, non loin d’un établissement scolaire où se trouve sa buvette, Marie Albertine est une voisine de Christian. Elle explique que le Français est devenu une particularité voire une exception qu’on regarde avec curiosité.

« Un Européen qui vient s’investir dans le commerce du vin de raphia, c’est quelque chose d’étrange et pour moi je l’encourage. Il a aimé notre village et je l’encourage. Ayant grandi au village, je n’avais jamais su qu’on pouvait partager un même milieu avec les Blancs, mais aujourd’hui nos enfants le côtoient. Ils sont avec Christian tout le temps, vous voyez pour vous dire que Christian a changé notre vie sociale. Ils nous emmènent à comprendre qu’il faut être sociable », déclare Marie.

La vente du vin blanc est une source de revenue importante pour les ménages ruraux dans ce village du Cameroun. Pour certains vendeurs, Christian est un conçurent sérieux. Jacques affirme qu’il a perdu la moitié de ses clients depuis l’arrivée du Français dans ce commerce.

« Tu sais un Blanc qui vend le vin blanc, tout le monde veut voir, plus de la moitié de mes clients boivent chez le Blanc depuis qu’il est là », se plaint Jacques.

Le vin de palme ou vin blanc est une boisson traditionnelle au Cameroun. Très prisé, ce vin est souvent consommé lors des cérémonies et les rites coutumiers.


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Axe Bafoussam-Bamenda: des engins à pied d’ uvre à Babadjou

Les travaux d’entretien, reliant deux capitales régionales, ont été entamés la semaine dernière grâce aux deux milliards de F débloqués par le gouvernement

Des ouvriers d’une compagnie locale de BTP sont à pied d’ uvre à Babadjou, localité de la région de l’Ouest située pratiquement à mi-parcours entre Bafoussam et Bamenda. Ils recouvrent peu à peu, depuis la semaine dernière, la boue de gravier, puis d’une fine couche de goudron.

Seulement, les usagers ne sont pas encore au bout de leurs peines. En venant de Bafoussam pour Bamenda, après le difficile tronçon de Babadjou, trois kilomètres, le mauvais état règne toujours en maître. Tous les chauffeurs, quel que soit le gabarit de leur voiture, sont obligés de ralentir et surtout, de se cramponner au volant. Les passagers. Malgré les ceintures de sécurité bien attachées, les têtes n’arrêtent pas de heurter les parois du véhicule de part et d’autre. Et les pluies qui sont de retour en ce mois de septembre ne sont pas pour arranger les choses. Les eaux de ruissellement, faute de caniveaux, se fraient un chemin sur la chaussée. Quand elles ne viennent pas simplement finir leur route dans les crevasses visibles un peu partout sur la chaussée.

Face à cette situation de dégradation avancée, le poste de péage de Santa a été suspendu par le gouverneur de la région du Nord-Ouest. A ce jour, les abris du personnel servent de magasin aux petits commerçants qui eux, n’ont pas quitté les lieux et continuent de proposer des casse-croûtes aux voyageurs.

Mais les grossistes de vivres frais produits en grande quantité dans cette partie du pays continuent de se battre sur ce trajet pour pouvoir écouler leurs marchandises à travers le pays. Ceux avec des véhicules robustes parcourent les 72 km qui séparent Bamenda de Bafoussam en deux heures. Pour les autres, il faut en compter trois, sur un trajet qui demandait il n’y a pas encore longtemps, une heure en moyenne.

Pour le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique, la solution à cette situation est «la réhabilitation complète de cette route. Un simple entretien ne suffit pas», souligne-t-il en précisant que la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM) ont pris l’engagement de financer les travaux y relatifs. Selon le gouverneur, «les options sont déjà prises et les procédures sont en cours pour que le marché soit lancé». En attendant, le gouvernement a débloqué deux milliards de F pour entretenir les zones les plus difficiles d’accès.

Le calvaire continue en attendant la réception des travaux d’entretien.
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