Cameroun : la diaspora aux cotés des prisonniers de la crise anglophone

L’association « Cameroon We Can » vient d’achever une tournée dans diverses prisons du Cameroun, dans le but de soutenir et réconforter les prisonniers incarcérés dans le cadre de la crise dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest.

L’association « Cameroun we can » a organisé du 2 au 26 mai dernier dans les prisons de Douala, Yaoundé, Buea et Bamenda, une campagne de soutien en faveur des prisonniers incarcérés dans le cadre de la crise anglophone.

  A l’origine de l’initiative, l’association Cameroun we can entend ainsi apporter sa contribution à l’enrayement de la crise humanitaire occasionnée par les quatre ans de conflit que connaissent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

« Notre organisation s’est donnée pour mission d’être au cœur du changement dans notre pays, a affirmé Jean Claude Kanga président directeur Général de l’association.  Nos actions visent justement à impacter sur ce qui peut influencer ce changement.» Pendant deux semaines, l’équipe opérationnelle de « Cameroon we can » mise en place par Pascaline Kate Dargone, chargé des opérations de l’association, a réussi à faire acquerir des produits de premières nécessité (Riz, sucre, huile, tapioca, sel, arachide…etc) qui ont été remis aux représentants des prisonniers. 

« Exprimer notre solidarité à nos frères anglophones, leur porter le message de réconfort des donateurs de notre ONG qui tous souhaitent que la paix revienne au Noso a été notre leitmotiv », a-t-elle déclaré. « En apportant ce soutien aux prisonniers anglophones nous voulons leur faire comprendre que nous appartenons à un seul pays et que nous sommes solidaire de leur souffrance et leur combat pour un grand Cameroun plus juste et en paix » a ajouté le président Jean Claude Kanga.

La délégation conduite par le communicant Mathieu Youbi et le Pasteur évangéliste Sylvanus Mutagah a profité de l’occasion pour recueillir les doléances de ces camerounais donc plus de la moitié est encore en attente de jugement. En face, Cameroun we can n’entend pas s’arrêter dans sa dynamique, ce qui augure de nouvelles opérations humanitaires semblables. On évoque le financement de nombreux projets sociaux dans le septentrion camerounais, le sud du pays et des initiatives visant à impacter sur le changement par des actions de masse.