Selon les autorités municipales, c’est au prix de quelques sacrifices que la capitale politique camerounaise devrait avoir un profil plus attrayant dans le futur.
À quoi ressemblera Yaoundé en 2035 ? « Une ville branchée et consciente des enjeux environnementaux », c’est la réponse fournie par le nouveau Plan directeur d’urbanisme de Yaoundé (PDUY). Le document qui sert d’aiguillon à la vision de la Communauté urbaine, présente un modèle urbain répondant au futur mode de vie des habitants de la capitale, en termes d’économie, de mobilité, de logement, d’attente écologique, de loisirs…En croire le journal Intégration, globalement, le PDUY annonce une série de ruptures avec le passé.
Aussi, la vision de Yaoundé en 2035 est conditionnée par la résolution de quelques défis urbains, notamment l’habitat et infrastructures à diverses échelles. Son plan est articulé sur des terrains constructibles séparés par des intersections; l’ordonnancement général des constructions le long de ces voies présentant un front des façades continues, l’harmonisation des couleurs, entre autres.
La capitale camerounaise à cette échéance est dotée d’un système de transport multimodal. Avec la multiplication de gares routières, l’intensification du réseau ferroviaire et la modernisation du transport par bus. «Le scénario de l’audace du PDUY une hiérarchie des routes qui prend en compte deux niveaux : les routes principales et les routes secondaires», lit-on dans les documents ouverts à la Communauté.
Casses
Toute cette ambition est adossée à des opérations de démolition partielle ou totale de 29 quartiers dans le but d’y implanter des constructions nouvelles. Notamment: Mballa 3, 4,5,6 ; Mfandena 2 ; Nlongkak 1 et 2 ; Etoa Meki ; Djoungolo 1,2,3,4 ; Cité verte ; Madagascar ; Mokolo ; Grand Messa ; Ekoudou, Tsinga ; Nkomkana ; Messa Carrière ; Ecole de police ; Nsimeyong 1 ; Obili ; Ngoa-Ekelle 1 ; Nlong Mvolye ; Olezoa ; Ndamvout ; Mvog-Mbi ; Kondengui 1 ; Mimboman 1 ; Etam Bafia ; Nkoldongo 2 ; Emombo ; Nkol-Ebogo ; Quartier Fouda ; Mvog-ada ; Melen ; Nkol-Bikok 1 et 2 ; Elig-Effa ; Oyom-Abang ; Etekak.
«En dehors des habitations existantes au moment de l’approbation du présent règlement, tout type d’aménagement ou de construction moderne y est interdit. Tout type d’activité en dehors de celles qui se déroulent au moment de l’approbation du présent règlement y est interdit», préconise le Plan d’orientation.
Vingt-deux autres quartiers périphériques sont ciblés par un projet de création d’une zone d’habitat. «Le Plan directeur d’urbanisme fixe les grandes orientations. Au moment venu, on fera des études structurelles pour arrêter les actions à mener dans les quartiers conformément aux orientations du Plan directeur», précise Yacinthe Abega, responsable de l’élaboration du Plan d’urbanisme à la Communauté urbaine.
Les casses ont débuté le 13 septembre dans une partie du marché de Nkoabang, localité située à l’entrée Est de Yaoundé, dans l’arrondissement de Nkolafamba.
Sous la houlette de Jean François Ondigui Owona, maire de ladite commune, les forces de l’ordre, accompagnés des agents de cette municipalité, procèdent depuis le 13 septembre 2022, à la destruction des installations commerciales.
L’opération vise à désengorger le trafic sur le corridor Douala-Bangui-N’djamena. Elle intervient après plusieurs mois de négociation entre la commune et les commerçants qui ont pris en otage le carrefour Nkoabang avec un impact négatif sur les échanges commerciaux.
Selon la mairie, les commerces détruits étaient érigés sur un terrain privé, privant la privant des recettes fiscales. Une situation qui a conduit la mairie à construire un nouveau marché au quartier voisin à Biteng. Mais ce nouvel espace commercial, déplorent les commerçants, ne dispose pas de route d’accès.
A en croire des commerçants, il s’agit d’une deuxième destruction des commerces en l’espace de quelques mois au marché de Nkoabang. Une situation qui provoque un manque à gagner chez les commerçants et les plonge dans le désarroi.
En chiffre, cet axe routier représente 75% du trafic de transit de marchandise, et environ 90% des mouvements d’homme et de véhicules dans le cadre des échanges commerciaux entre le Cameroun et ces deux autres pays de la sous-région.
Les agents de la Communauté urbaine de la ville se sont rendus sur les lieux mercredi pour démolir les commerces et les habitations situés aux abords de la route
Mercredi, 25 mai 2016, des agents de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cud) accompagnés des éléments de la police et de la gendarmerie ont procédé à la destruction de tous les commerces et habitations situés aux abords de la route.
Les casses se sont étendues au lieu-dit Cami Toyota et à la route secondaire de Mvog-Atanga Mballa. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’assainissement urbain institué par le délégué du gouvernement auprès de la Cud.
Les commerçants et riverains éplorés avaient pourtant reçu, en décembre 2015, la visite des agents de la CUY venus leur donner comme consignes de quitter les lieux, avec un délai de 20 jours.
Excellence Monsieur le président de la République,
Je viens avec un profond respect et une déférence particulière auprès de votre très haute sollicitude soumettre à votre illustre attention une analyse qui porte sur les raisons et les effets d’entrainement du désamour persistant entre le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé et les populations autochtones et allogènes de notre ville.
Excellence, Monsieur le président de la République, je suis camerounais et fier de l’être seulement les atrocités infligées par le délégué de la communauté urbaine de Yaoundé en la personne de Gilbert Tsimi Evouna aux populations ne laisse personne indifférent.
Tout commence par la destruction sans sommation de Nta’ba. Les populations jetées dans la rue, pleuré et crié au scandale! Le délégué du gouvernement n’a en aucun cas semblé, ému par ce flot de détresse et de douleurs. Pour toute réponse, il déclarera qu’il se promène avec son cercueil. Quelqu’un qui agirait dans la légalité demanderait aux plaignants d’aller lui porter plainte. Le délégué du gouvernement, en déclarant qu’il se promène avec son cercueil, reconnaît explicitement qu’il fait des abus et qu’il s’attend à être tué!
Ces casses terminées, on s’attendait à une belle mise en valeur des lieux, il n’en est rien! Aujourd’hui, cet endroit est couvert d’herbes sauvages, refuge des brigands de tout bord, et autres fumeurs de chanvre. Sans vouloir faire un inventaire à la Prévert de toutes ses casses injustifiées, Je me contenterai ensuite de rappeler la destruction du Camp Sic de Tsinga, pour un prétendu projet de construction de nouveaux logements sociaux plus modernes. L’histoire de ce énième échec de celui qui se fait appeler Jack Bauer fait plus pleurer que rigoler, lorsqu’on réalise comment l’argent des Camerounais est brûlé dans des magouilles aussi foireuses!
Il faut d’ailleurs mentionner que la plupart des terrains sur lesquels Monsieur le délégué du gouvernement fait casser des maisons ne reviennent pas toujours à la Communauté urbaine de Yaoundé, ces terrains prennent presque toujours des chemins de traverse pour se retrouver entre les mains de personnes jusque-là inconnues dans les sites. Si lors des premières casses, parce qu’une bonne frange de la population de notre ville pensait que le délégué du gouvernement voulait moderniser Yaoundé le soutenait, aujourd’hui que ses véritables desseins sont connus, il est normal que les populations décident de défendre leurs intérêts. Actuellement, le délégué casse à tout vent parfois disons-le pour rien commettant ainsi les pires exactions dans toute la cité capitale.
Excellence, Monsieur le Président de la République,
Vous aviez été élu au suffrage universel par les dignes camerounais afin de diriger leur destinée, comment donc comprendre le fait que M. le délégué que vous aviez nommé parce que jouissant du pouvoir discrétionnaire se prenne pour un petit dieu méprisant ainsi tout un peuple. J’attire votre attention sur cette triste situation qui perdure laissant une amertume très accentuée auprès des populations qui se demandent si leurs cris ne vous parviennent pas ou tout simplement s’imaginent que vous êtes complice de ce massacre de casses destructives.
Pour preuve un honorable membre du parti dont vous tenez les rênes a été victime des sévices de cette nébuleuse de casses, d’arnaque, d’escroquerie et d’abus de toute sorte en la personne du patriarche Justin Laurent Ateba Yene. D’après nos recoupages, cette nouvelle série de casses reprend juste au lendemain de votre départ du pays pour un court séjour à l’étranger. Même du temps de Fouda André, d’Emah Basile et même d’Amougou Noma, Yaoundé n’avait jamais couru les risques qui le menacent aujourd’hui à cause d’un individu dont le rêve est de s’enrichir: Gilbert Tsimi Evouna. A ce niveau également on serait à même nous interroger si ce dernier a profité de votre absence afin d’installer une vraie psychose auprès des populations de Yaoundé?
Pourquoi chosifier, humilier, ridiculiser tout un peuple de la sorte? M. Gilbert Tsimi Evouna est-il plus camerounais que nous autres? Pourquoi restez-vous si indifférent face à nos pleurs? Qui du peuple camerounais ou du délégué du gouvernement vous a élu?
Excellence, Monsieur le Président de la République,
En bon bantou vous n’ignorez pas que «le chien avait mordu son maitre parce qu’affamé.» et qu’un peuple qui subit peut crier au ras le bol un de ses quatre. Nous ne le souhaitons pas mais dites-vous bien que pour bon nombre de camerounais M. Gilbert Tsimi Evouna est pire que la secte terroriste Boko Haram, et peut être une épine à votre pied pour les échéances à venir.
Tant de casses pour quel résultat? Je vous exhorte à poser cette question à votre délégué auprès de la communauté urbaine de Yaoundé parce qu’il est vomi par les populations. Quel est le sort réservé aux déguerpis?
Il est quand même incompréhensible que la maison de M. Gilbert Tsimi Evouna soit construite sur un marécage avec une clôture qui se trouve sur la place sensée servir de chaussée et qu’à ce niveau rien ne soit fait. En soit disant bon bâtisseur ne devrait-il pas commencer par lui-même question de donner raison à cette maxime qui dit que «la charité bien ordonnée commence par soi-même»? En bon adepte du désordre il l’a plutôt inversée.
Autre fait et pas des moindres, l’organisation de son évènement baptisé Yaoundé en fête (YAFE) qui a été mis sur pied afin de barrer la voie à la foire de Tsinga est une illustration parfaite que M. Gilbert Tsimi Evouna est tout sauf un bon travailleur comme si les yaoundéens lui avaient dit qu’ils aimaient ses fausses réjouissances. Comment transformer la place du défilé où vous êtes souvent assis en marché, en toilettes publiques qu’il n’arrive pas à construire dans toute la ville, en débit de boissons, en auberge, un vrai bordel avec une insécurité à nulle autre pareille? Que dire de la bande d’arnaqueurs qu’il a mis sur pied appelée police communale? Oui, je le dis avec conviction Excellence, le désordre urbain est encouragé par cet homme. Un désordonné peut-il mettre de l’ordre?
Excellence, Monsieur le Président de la République,
La feuille de route du délégué du gouvernement est-elle axée sur les seules casses? N’a-t-il pas autre chose à faire? Regardez l’état des routes de la capitale politique de notre pays de véritables étangs de poissons, Yaoundé pue parce qu’il n’existe pas de toilettes publiques ce qui entraine les populations à se mettre à l’aise partout et n’importe où.
Fils de catéchiste, aujourd’hui vous êtes président de la république du Cameroun mais comment analyser ses phrases du délégué du gouvernement je cite «Yaoundé n’est pas fait pour la débrouillardise.» quand nous savons que le contexte de l’emploi au Cameroun n’est pas l’auberge d’à côté?
Vous l’aviez dit dans un de vos discours «tant Yaoundé respire le Cameroun vit.» Est-il encore possible de donner du crédit à ses paroles, Excellence dans un contexte excusez-moi du néologisme tsimi evounéen?
Je vous en prie en tant que garant des institutions républicaines de frapper le poing sur la table, débarrassez nous de ce triste personnage qui ne vous fait pas grandir qui fait plus de mal aux populations que de bien M. Gilbert Tsimi Evouna afin d’éviter une grosse colère nationale.
Dans l’espoir que cette analyse attirera votre très haute attention et vous aidera à mieux appréhender les enjeux de Yaoundé, afin que les pêcheurs en eaux troubles soient placés devant leurs forfaits ou tout simplement écartés, je vous prie de croire, Excellence, Monsieur le Président de la République, aux sentiments de respect, de déférence et de collaboration de tous les Yaoundéens.
Après le passage des engins de la Cuy au centre commercial, quelques uns des commerçants déguerpis se sont réinstallés
Après le passage des engins de la communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) dans le centre commercial, quelques uns des commerçants déguerpis sont revenus s’installer. Des vendeurs de Cd, des vendeuses de plantain à la braise, des cordonniers, des gérants de call box, les vendeurs de téléphone portable, des vendeurs de chaussures.sont toujours sur les lieux. Quelques uns installent encore leur marchandise, sur le qui vive. Nous n’avons aucun autre endroit où aller. Il nous faut survivre. C’est ici que nous avons de quoi vivre, alors nous ne comptons pas partir, explique un vendeur de Cd au marché Central de Yaoundé.
Dans la majorité des cas, «ce sont les vendeurs ambulants qui se sont installés. Nous qui avions des comptoirs, nous sommes au chômage. Nos comptoirs ont été cassés et nos marchandises ont été pillées. Nous allons juste chercher un peu d’argent et nous installer dans un autre endroit», explique Richard Diake, vendeur au marché Central. A l’Avenue Kennedy ou encore au niveau de l’immeuble de la Mort, c’est le même scénario qu’au marché Central. Quelques uns des vendeurs déguerpis sont bel et bien là. Ils se sont installés de nouveau et ne comptent pas partir malgré les menaces de Gilbert Tsimi Evouna, Délégué auprès de la communauté urbaine de Yaoundé: chaque fois qu’ils viennent nous chasser, nous fuyons. Mais dès qu’ils sont partis nous nous réinstallons de nouveau. Nous sommes prêts à tout moment à prendre la fuite dès que les agents pointent à l’horizon. Nous ne pouvons pas faire autrement. C’est notre seul gagne pain, raconte un commerçant qui expose ses tableaux.
Les commerçants réinstallésjournalducameroun.com)/n
Certains vendeurs de téléphone portable préfèrent installer leurs marchandises dans la malle arrière des véhicules pour être prêts à emballer à tout moment. C’est là que les clients viennent marchander. Les gérants de call box quant à eux accrochent les affiches de leur box sur eux et exercent leur activité comme d’habitude.
Même si quelques commerçants reviennent à la chasse, la rue demeure plus libre. Le trottoir est assez dégagé. La route parait plus grande. La circulation est devenue plus fluide sur les grandes artères de la ville. Les devantures des boutiques sont devenues plus visibles. Les parkings sont libres et l’on voit déjà des voitures garées à l’endroit où étaient installées les marchandises la semaine dernière avant les casses. Pour les automobilistes, c’est très bien pour nous de rouler quand la voie est ainsi libre. Le Délégué du gouvernement fait du bon travail, martèle Jean Mbarga, chauffeur de taxi. Mais pour les personnes déguerpis, il fait du bon travail mais il faut qu’il pense à nous recaser.
L’action que mène Tsimi Evouna, depuis la semaine dernière dans le Centre ville vise à donner une physionomie plus avenante à la capitale politique du Cameroun. Pour cela, il compte casser encore. Et il dit que des mesures sont prises pour que ces commerçants ne viennent plus se réinstaller. Mais sur le terrain, les concernés ne sont pas prêts à quitter cet endroit malgré les énormes pertes qu’ils enregistrent après chaque passage des agents de la Cuy.