Catastrophe d’Eseka: les demandes d’indemnisation affluent

Des rescapés et les familles de victimes affluent dans les cellules de crise mises en place par Camrail afin que leur soient restituées les sommes dépensées avant la promesse du chef de l’Etat

Après le déraillement du train Yaoundé-Douala au Cameroun le 21 octobre qui a fait 79 morts, la cellule de crise mise en place par la compagnie de chemins de fer Camrail commence à recevoir de plus en plus de monde. Des agents accueillent les rescapés et les familles de victimes qui réclament d’être indemnisés.

La plupart des visiteurs sont plutôt en forme. Le plus souvent il s’agit de blessés légers ou de proches des passagers du train, comme Jean, 77 ans. «Je suis venu déposer les factures de remboursement de l’ambulance. J’attends et en attendant j’ai fait des prêts», explique-t-il.

Tous n’ont pas dépensé autant d’argent, mais de nombreux blessés ont dû payer les soins samedi et dimanche dernier, le temps que la promesse du président camerounais soit effective et donc que les soins soient totalement pris en charge.

En principe, ces frais avancés au lendemain de l’accident survenu à Eseka doivent être remboursés, mais la cellule de crise ne donne aucune échéance. «On a présenté ce qu’ils demandaient, on est dans l’attente. On espère que dans un futur assez proche des dispositions seront prises tant par Bolloré que par le gouvernement camerounais», souligne cet autre rescapé.

Pour l’instant, les agents de la cellule de crise écoutent, notent les détails, remplissent des fiches, mais contrairement à ce que pensait un rescapé croisé sur place, aucun remboursement n’est effectué pour l’instant. Les seuls à toucher de l’argent sont les familles de victimes pour pouvoir organiser les funérailles de leurs proches.


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Déjà près de 431 Camerounais rapatriés de RCA

Pour la seconde phase du pont aérien avec Bangui, 215 Camerounais ont pu être rapatriés le week-end, auxquels s’ajoutent les 216 du 13 février dernier.

Entre le 13 et le 16 février 2014, c’est près de 431 Camerounais qui ont pu quitter la République Centrafricaine (RCA) grâce au rétablissement du pont aérien avec Bangui, voulu par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya. Le MA 60 de l’armée camerounaise a pu effectuer de nombreux vols le week-end pour ramener 215 Camerounais en sus des autres qui avaient pu regagner le Cameroun le 13 février avec la compagnie aérienne Camair-Co. Les chiffres pourraient être revus à la hausse ou minorés en fonction des statistiques officielles qui seront présentés à la fin de cette seconde mise en oeuvre du pont aérien Douala-Bangui. Lors des premières rotations effectuées le 13 février dernier, c’est le chiffre de 290 Camerounais qui avait d’abord été annoncé par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. Chiffre qui a été revu ce 17 février dans les colonnes du même journal à 216, « chiffre définitif ».

Selon cet organe de presse, les Camerounais qui reviennent de la RCA en crise, « sont identifiés, soignés ou évacués par l’équipe médicale, pour quelques rares cas de maladie. Des cars sont ensuite réquisitionnés pour ramener chacun dans la ville souhaitée, avec à la clé, un petit pécule pour la route. » Une cellule de crise coordonne toutes ces opérations, présidée par le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo.

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