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Cameroun : l’éducation thérapeutique comme réponse au diabète et à l’hypertension
Cette proposition des médecins camerounais permet d’éviter des possibles complications de ces maladies. Ils l’ont fait savoir lors de l’apéro santé qui s’est déroulé les 20 et 21 avril derniers à Yaoundé.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, OMS, au Cameroun, une personne sur trois souffre d’hypertension. Et 12,78% des décès sont causés par cette maladie. Pour ce qui est du diabète, selon les statistiques, un Camerounais sur 21 est atteint de ce trouble.
Face à la prépondérance de ces pathologies, l’OMS a mis sur pied une batterie de mesures pour les contrecarrer. Notamment l’augmentation des taxes à 75% du prix de la vente en détail de la cigarette, l’interdiction de la publicité de ce produit, la restriction de la vente de l’alcool en détail.
Mais l’exécution de ces mesures laisse à désirer. Devant une telle situation, le corps sanitaire a développé et proposé l’éducation thérapeutique comme autre solution.
Ici, l’objectif est d’accompagner le malade, l’amener à ne pas se sentir stigmatiser et lui permettre d’être acteur de son traitement. Autrement dit, être partie prenante de sa thérapie. Ce qui va permettre à celui-ci de vivre d’une manière optimale avec la maladie.
Pour le Dr Jérôme Boombhi, cardiologue à l’hôpital général de Yaoundé, il est important d’éduquer le patient sur l’activité physique régulière qui doit s’étendre à minimum 150 minutes cumulées par semaine. Mais aussi, une consommation modérée de sel – cinq gramme par semaine -, du sucre et de l’alcool.
Il est rejoint dans cet élan par le Dr Martine Etoa, endocrinologue à l’hôpital central de Yaoundé. Le Docteur pense qu’il faut utiliser des outils comme des images pour matérialiser les aliments de substitution qui sont recommandés aux patients.
Un autre outil important c’est l’utilisation des réseaux sociaux tels que WhatsApp qui aide dans le suivi de l’éducation thérapeutique du patient.
Les médecins soulignent aussi la nécessité d’avoir une consultation médicale tous les trois mois et d’appartenir à un club ou une association de patients souffrant de la même maladie pour un partage d’expérience entre autres avantages.
Dans ce processus d’éducation thérapeutique, le corps pharmaceutique joue également un rôle important qui est celui de médiateur. Le pharmacien apporte un soutien et peut orienter le patient vers un spécialiste et s’assure également de la compréhension mutuelle avec le malade.
Dans ce sillage, le Pr Jean Claude Mbanya, directeur du Centre de Biotechnologie, propose par ailleurs pour davantage aider les patients de pousser des recherches vers la pharmacopée africaine qui regorge aussi des vertus thérapeutiques. Il rappelle que tous les médicaments qu’on utilise aujourd’hui, sont tirés des herbes ou des plantes.
Cameroun : huit nouveaux générateurs de dialyse pour l’Hôpital général de Douala
Ils ont été inaugurés le 15 octobre 2021 par le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda.
Cameroun : l’artiste musicienne Marthe Zambo ne se porte pas bien
L’auteur du titre à succès « avec toi » a crié son mal-être ce 19 août sur les antennes de la CRTV.
Marthe Zambo se meurt. L’artiste musicienne souffre d’un diabète chronique. L’on apprend de son intervention sur la CRTV ce jour, qu’elle est financièrement dépourvue. «C’est maintenant qu’on sait que j’ai le diabète. Quand le docteur m’a dit, on a fait les examens de toute qualité. Depuis janvier, je n’ai aucun médicament, vous voyez comment j’ai maigri. J’ai essayé de téléphoner de partout, c’est comme si on me demande «tu attends quoi pour mourir ?», déprime-t-elle.
Marthe Zambo ne serait plus capable de gérer sa charge locative. «J’ai trop de problèmes. Etant même dans mes états, on appelle ça Nanga Boko. Je louais mais je ne sais plus où habiter. Je suis abandonnée à moi-même. Je ne peux plus payer mon loyer», se lamente-t-elle.
Marthe Zambo est repérée au début des années 1970 par le propriétaire de la Boule rouge, le club le plus sélect et en vogue de N’Djaména au Tchad à cette époque-là. Après avoir signé un contrat avec ce club, Marthe Zambo en devient la chanteuse vedette et commence une épopée de chanteuse de cabaret dans la capitale tchadienne.
De retour au Cameroun plusieurs années plus tard, elle fait la rencontre d’Ekambi Brillant. C’est une rencontre qui sera déterminante pour la suite de sa carrière. C’est lui qui l’encourage et l’aide à enregistrer pour la toute première fois chez Decca, puis chez Fiesta. Marthe Zambo s’est révélée au grand public grâce à son titre « Avec toi ». Un véritable régal musical toujours en bonne en place sur la playalist des discothèques et des médias audio-visuels. Mais son auteur est à l’agonie. Marthe appelle à l’aide.
Au Cameroun, 2% de personnes meurent de diabète chaque année (OMS)
Selon le premier Rapport mondial sur le diabète, publié en avril 2016, cette maladie est la cinquième cause de mortalité dans le pays
Le diabète est la cinquième maladie qui cause le plus de décès au Cameroun, il tue2% de la population chaque année. Cette maladie est classée derrière les affections transmissibles, maternelles, périnatales et nutritionnelles (61%), les autres maladies non transmissibles (13%),les maladies cardiovasculaires (11%), et les traumatismes (8%). C’est ce qu’indique le rapport mondial sur le diabète, publié le 06 avril 2016, par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Selon ce rapport, le taux de prévalence a traversé le cap de 5%, sur le territoire national, entre 2000 et 2014. Le surpoids représente le plus grand facteur de risque avec un taux de 29,5% suivi de l’insuffisance d’activités physiques 29,3%, et de l’obésité 9,6%.
Fort de ce constat, l’OMS appelle les autorités camerounaises à mettre en uvre d’un plan d’action opérationnel pour lutter contre le diabète. Il s’agit de la mise en application des critères standards pour faire passer les patients du niveau des soins de santé primaires à un niveau plus élevé, des normes nationales reposant sur des données probantes pour le diabète, des politiques pour réduire la sédentarisation, le surpoids et l’obésité.
Il faudrait également renforcer la riposte en veillant à la disponibilité des médicaments, technologies et techniques de base dans les formations médicales publiques. Ce sont notamment, l’insuline, le metformine, la transplantation rénale, le traitement substitutif rénal par dyalise, la photocoagulation rétinienne la mesure du glucose et des cétones par bandelette d’urine, etc.
A l’échelle mondiale, ce sont 422 millions d’adultes qui vivaient avec le diabète en 2014, contre 108 millions en 1980. La maladie a causé la mort de 1,5 million de personnes en 2012, indique l’OMS.

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Diabète et Hypertension: Sanofi s’engage pour mieux contrôler son marché
La filiale camerounaise de la firme pharmaceutique a lancé un programme d’alerte pour ces deux maladies dans le but de contribuer à la sensibilisation
La filiale au Cameroun de SANOFI a annoncé le 26 septembre 2012 dernier, le lancement d’un programme d’alerte sur le diabète et l’hypertension artérielle. Le programme a pour objectif déclaré, d’informer et de sensibiliser la population camerounaise sur ces maladies et leurs complications. Il reposera sur deux axes d’intervention préalables. D’abord le déploiement d’une campagne de sensibilisation à l’endroit du grand public. A travers les médias conventionnels que sont la télévision et la radio, mais aussi via l’envoi de messages téléphoniques. Dans sa deuxième phase, le programme prévoit des actions de dépistage et d’éducation du grand public à travers les structures de santé du pays. Les objectifs à atteindre sont ambitieux. Au Cameroun on estime à 25% le taux de personnes touchées par l’hypertension artérielle soit près de 5 millions de personnes et à environ 7% le nombre de personnes touchées par le diabète. Ces deux maladies deviennent progressivement selon l’analyse des experts, un poids économique important pour les familles, dans un environnement où la sécurité maladie est inexistante pour 80% de la population. Ce poids se fait ressentir principalement lorsque ces maladies arrivent au stade de complication. Le manque d’informations sur ces pathologies et les attitudes à avoir face à elle sont souvent un facteur aggravant.
Pour mener à bien ce programme, SANOFI a sollicité le partenariat de la société de téléphonie mobile MTN et le parrainage du ministère camerounais de la Santé publique. Derrière cette présentation socio humanitaire, on peut très bien lire une stratégie complexe d’occupation d’un marché qui ne cesse de croître. Selon l’Atlas diabète 2007, le Diabète sera en 2030, la principale cause de mortalité en Afrique subsaharienne, qui comprend le Cameroun. Vue de la sorte, cette perspective est un indicateur majeur pour le marché de médicaments qui verra sa clientèle accroître. Le troisième volet du programme alerte diabète et hypertension de SANOFI est d’ailleurs révélateur. L’entreprise envisage au terme de la sensibilité, de « renforcer l’offre produits et l’adapter au profil épidémiologique et social ». La firme pharmaceutique a clairement indiqué dans ses différentes interventions sur le programme, qu’elle avait l’ambition de mettre à la disposition des patients, des médicaments innovants et de qualité, mais aussi de lancer une gamme de génériques accessibles à tous. Une opération marketing en bonne et due forme, avec la bénédiction des autorités. On n’a encore pas de précisions sur le type d’innovations qu’auront les médicaments qui seront mis à disposition des patients. Le programme devrait débuter en novembre à l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète.

Aes Sonel est partenaire de la semaine nationale du c ur
Comme par le passé l’entreprise soutient la lutte contre les maladies cardiovasculaires
35% de camerounais dont 40% de femmes sont susceptibles de faire un accident vasculaire cérébral (AVC). Voilà des statistiques révélées à Douala dans le cadre du lancement de la 6e édition de la semaine nationale du c ur. Selon les organisateurs deux types de maladies cardiovasculaires sont susceptibles d’être transmises aux patients, des maladies telles que le rhumatisme articulaire aigus dont sont victimes les enfants et qui se manifestent au départ comme une angine. Mal traitées celles-ci resurgissent au bout d’une quinzaine d’années avec des complications cardiaques. L’autre forme de maladies cardiovasculaires est celle liée aux effets de la modernisation, celles-ci sont accélérées par un fort taux de cholestérol, le diabète, la consommation insuffisante des fruits et légumes, une grosse consommation de sel. Des révélations faites par le Pr Daniel Lemogoum Président fondateur de la Cameroon Heart Foundation (Camhef), lors d’une conférence de presse organisée dans la salle des banquets de l’entreprise Aes Sonel. Il s’agissait d’un échange avec les journalistes pour leur expliquer le contexte dans lequel cette structure se déploie pour prévenir les maladies cardiovasculaires. La séance était ponctuée par une projection vidéo. Pour les organisateurs étant donné que les maladies cardiovasculaires touchent une frange importante de la population, la Camhef veut éviter d’arriver au stade de la prise en charge qui est souvent lourde de répercussions.
Prévenir vaut mieux que guérir
Il est question de dépister rapidement et gratuitement les cas de maladies, pour éloigner tous les risques possibles grâce à des spécialistes de Belgique qui interviennent chaque année au Cameroun. Lors des échangent, le président de la Camhef s’est fait soutenir par ces spécialistes. Pour Jean David Bilè le Directeur général de Aes Sonel, l’activisme de son entreprise sur cette question prouve l’importance que l’homme, le travailleur joue au sein de la société. D’où la détermination de tout mettre en uvre pour son épanouissement et surtout pour la prévention de toutes formes de risques y compris les risques sanitaires. En cette année 2011, il est annoncé une formation des formateurs diplômante. Elle permettra d’avoir des éléments pour prévenir toutes les situations alarmantes. Cette mesure a été prise après la disparition tragique du Lion Marc Vivien Foé à au stade de Gerland à Lyon en France, lors de la coupe des confédérations en mars 2003, des suites d’un arrêt cardiaque. Beaucoup de médecins camerounais ont été formés pour relancer un c ur en difficulté ou en arrêt à cet effet. L’ambition est à présent d’inculquer même aux non professionnels de la médecine les 1ères mesures pour éviter le pire. Le programme de cette activité va se dérouler toute la semaine dans plusieurs villes du Cameroun et comme c’est souvent le cas c’est par une marche sportive qu’il prendra fin.

Cameroun: La semaine nationale du c ur est lancée
Les organisateurs ont donné une conférence de presse à ce sujet ce lundi 26 septembre à Douala
Il s’agit d’une semaine entière de sensibilisation et de lutte contre les maladies cardiovasculaires (MCV), l’hypertension artérielle et le diabète. Des maladies qui font des ravages dans le monde et au Cameroun particulièrement, en témoignent les chiffres de l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) communiqués par la Cameroon heart foundation (Camhef). L’on apprend ainsi que les MCV sont la première cause de mortalité dans le monde, environ 17,5 millions de personnes en meurent chaque année. Au Cameroun, l’on note une évolution galopante de ces maladies. Elles toucheraient actuellement plus de 30% de la population. D’où la nécessité des campagnes de sensibilisation.
Celle de la Camhef, en partenariat avec AES Sonel, lancée ce lundi 26 septembre en est à sa sixième édition, avec pour thème cette année une alimentation saine pour un c ur sain. Lors de la conférence, le Dr. Joseph Dieuboué d’AES Sonel et le Pr Daniel Lemogoum, promoteur de la Camhef sont revenus sur certains facteurs pouvant favoriser la survenue ou la complication des MCV. Les facteurs non-modifiables comme l’âge, l’hérédité ou le sexe. L’on apprend que l’homme est souvent plus exposé que la femme avant la ménopause. Il y a aussi des facteurs modifiables, qui sont ceux sur lesquels on peut agir efficacement pour éviter les MCV et leurs complications. L’on cite ici l’hypertension artérielle, le diabète, la sédentarité, le surpoids ou l’obésité, l’alcoolisme et le tabagisme, le stress et la consommation excessive de graisses avec taux de cholestérol élevé rappelle le Dr. Dieuboué.
Le programme de la semaine
Pour faire face à tous ces dangers, les spécialistes recommandent tout simplement un changement d’habitudes de vie, comme par exemple éviter de manger trop gras, trop sucré, trop salé. Ou encore pratiquer une activité physique régulière et faire des examens au moins une fois par an. Pour faire passer ce message, diverses activités sont prévues, des séances de dépistages gratuites à Douala et Yaoundé avec en prévision 10 millions de personnes à dépister, des causeries éducatives, des formations grand public à la réanimation cardiovasculaire et aux gestes qui sauvent, car comme le soulignent les experts, cinq arrêts cardiaques sur dix surviennent dans les familles et lieux de service. Les 30 septembre et 1er octobre, un symposium international de cardiologie préventive se tiendra au Cercle municipal de Yaoundé, avec des experts du ministère et de la santé, suivi d’une nuit du c ur à l’hôtel Hilton. L’une des plus grosses activités de cette semaine sera l’inauguration par le ministre de la Santé, ce mercredi 28 septembre à Okala, d’une clinique de prise en charge des maladies cardiovasculaires. Le public pourra visiter le village du c ur qui sera ouvert les 29 et 30 septembre à l’Hôtel de ville de Yaoundé avec au programme des cours de massage, expositions et causeries. Des marches du c ur sont prévues les 1er et 2 octobre dans diverses villes du pays pour clore la semaine.

Brazzaville: Rencontre africaine de diabétologie
La toute première réunion francophone du genre aura lieu du 27 au 29 octobre prochain dans la capitale congolaise
«Diabète et précarité, enjeux et potentiel médical». C’est le thème de la toute première Rencontre Africaine Francophone de Diabétologie (RAFDIA), qui est prévue du 27 au 29 octobre 2011, dans la capitale politique du Congo. Brazzaville s’apprête ainsi à accueillir des intervenants et participants venus du monde entier. Pendant deux jours, des spécialistes des maladies métaboliques, des généralistes et des paramédicaux des pays d’Afrique, d’Europe et d’ailleurs, vont s’entretenir sur diverses questions liées à cette maladie.
Une rencontre dont la tenue s’avère très importante si l’on tient compte des conclusions inquiétantes des différentes travaux menés sur l’avancée du diabète sur le continent noir. Selon la Fédération Internationale du Diabète (FID), une organisation basée à Bruxelles, en Belgique, le nombre de cas de diabète devrait être multiplié par deux en Afrique subsaharienne et atteindre 24 millions d’ici 2030 si aucun progrès majeur n’est réalisé dans le domaine de la prévention et du traitement. De même, une étude intitulée «Diabetes in Sub-Saharan Africa» (Le diabète en Afrique subsaharienne), récemment menée par l’Université de Yaoundé au Cameroun, et publiée dans le journal médical britannique «The Lancet», le manque d’attention des bailleurs de fonds et l’inadéquation des programmes nationaux de prévention sont en train de créer une «bombe à retardement dans le secteur de la santé publique et dans le domaine socio-économique» au niveau international. Plusieurs sous-thèmes liés aux réalités africaines ont donc été retenus pour l’occasion: «L’organisation des soins»; «Politique de prévention»; «Diabète de l’enfant»; «Diabète gestationnel»; «Diabète et complications»; «Diabète et VIH/Sida»; «Diabète et cancer» et «Diabète et NTIC» en sont quelques-uns.
Le diabète: Un patrimoine génétique qui coûte cher…
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le diabète est une maladie qui résulte de facteurs génétiques héréditaires et de choix de mode de vie, et qui survient lorsque le corps ne produit pas suffisamment d’insuline ou n’absorbe plus le sucre dans le sang. En général, cette maladie nécessite un traitement de longue durée et peut avoir des complications graves pour la santé, comme un arrêt cardiaque, et s’avérer coûteuse. Dans les 34 pays africains les plus pauvres, les dépenses, par personne, liées au diabète sont deux fois supérieures au salaire moyen. Selon des estimations, six pour cent de la mortalité totale en Afrique subsaharienne sera probablement causée par le diabète en 2010, un pourcentage trois fois supérieur à celui de la décennie précédente, selon la FID. Pour le président de la FID, M. Jean Claude Mbanya, et principal chercheur de l’étude, le diabète avait, à tort, été considéré comme un problème de pays riches. Les données médicales compilées par la FID indiquent pourtant que 70 pour cent des cas surviennent dans des pays à revenus faible et intermédiaire. Certains considèrent toujours que lorsque le diabète touche les populations des pays à revenu faible, il ne frappe que l’élite riche. Ce n’est pas du tout le cas, le diabète fait des ravages chez les pauvres et affecte les soutiens de famille, a-t-il indiqué.
Peu de travaux sur la prévalence du diabète en Afrique
Les chercheurs ont reconnu qu’ils disposaient de peu de données sur la situation en Afrique et que les estimations se basaient sur un nombre limité d’études. Un nombre plus important d’études nous permettrait de faire davantage confiance aux chiffres, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont erronés. En Afrique, la plupart des personnes diabétiques n’ont pas été diagnostiquées; ainsi, même lorsque les systèmes de santé fournissent des statistiques, celles-ci sous-estiment l’ampleur du problème. Les auteurs de l’étude demandent que les médicaments contre le diabète soient financés, tout comme le sont ceux pour le traitement du VIH/Sida, mais aussi qu’un soutien soit apporté dans les domaines des mécanismes d’approvisionnement, de l’éducation aux maladies chroniques et des modèles de soins.

Le diabète: Un casse tête pour les proches!
Quelques malades et des membres de familles de diabétiques nous font part des difficultés qui entourent la prise en charge d’un diabétique.
« Mon père a le diabète. Ça l’a déjà rendu aveugle mais il est très têtu. Chaque fois que je pense à lui, je redoute le pire », Vanessa Bougan, étudiante en 3e année de biologie animale à l’Université de Yaoundé I dit ne plus savoir quel conseil donner à son père. Ce dernier vit à Bafoussam et a du mal à respecter le régime alimentaire que lui a imposé le docteur. «Le médecin lui a fait comprendre qu’il ne doit plus consommer les fruits comme la banane mûre. Mais comme il est entêté, il en mange dès qu’il en a l’occasion. C’est aussi le cas avec le pain. Il exige souvent du pain chargé avec du beurre sachant pertinemment qu’il ne doit pas en prendre» ajoute t- elle. Une situation qui l’offusque, parce que son père semble sous-estimer l’effort fait par la famille pour le maintenir vivant. Car, ses soins occasionnent selon la jeune fille d’énormes dépenses. « Tous les jours, ma mère doit faire deux repas. Et les ingrédients pour ses repas dépassent en coûts ceux du repas à préparer pour le reste de la maison. Il faut acheter son huile, son sel, son sucre en pharmacie. Une petite boite de ce type de sel coûte 4 000 Fcfa. Il faut lui acheter du pain complet et tout les ingrédients pour le petit déjeuner. Il lui faut des fruits comme les myrtilles ou les courges, qu’on achète en pharmacie. Et qui sont très rares et chers », ajoute la jeune étudiante. Sa petite chambre sise à Bonamoussadi est peu équipée. Les difficultés financières et bien d’autres problèmes matériels constituent son lot quotidien.

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Vannessa n’est pas seule à endurer pareille situation. Rencontré près du lieu dit Education à Yaoundé, Chang Joseph Ganga de passage à Yaoundé en provenance de Bamenda se rappelle les souffrances qu’avaient enduré ses cousins: « l’un de mes oncles a le diabète. Lorsque je passais les vacances chez lui, je le voyais souvent très mal en point. On le conduisait chez des guérisseurs, après ça passait. Puis il rechutait. C’était difficile. Mais aujourd’hui, il est redevenu robuste et ne semble plus malade », dit-il. Comme quoi, la terrible maladie peut être terrassée. Et c’est même facile, selon Dieudonné Siewe, responsable d’une compagnie de gardiennage au Nord Cameroun. Il vit avec la maladie depuis 8 ans. « Je me suis armé de courage, j’ai changé de train de vie dès que j’ai su que j’avais le diabète; on m’a amené à l’hôpital, j’ai rencontré deux médecins parmi lesquels un nutritionniste qui m’a prescrit un régime alimentaire et l’autre des médicaments », se vante t-il. Il est arrivé à Yaoundé la veille pour rencontrer son médecin. Mais celle-ci est plutôt à douala et ne risque pas de rentrer de sitôt. Il l’appelle et prend rendez-vous pour le lendemain matin à l’hôpital Laquintinie à Douala. Puis, la soif de raconter son expérience de diabétique lui vient : »Tout a commencé une nuit, en l’an 2000. A l’époque, je mangeais beaucoup, je buvais de la bière et tout ce que je voyais, j’étais dans mon embonpoint. J’avait les orteils d’athlètes (blessures entre les orteils), la goutte, je buvais et pissais beaucoup. Je pesais 98 kg. Cette fameuse nuit, j’ai vomi abondamment et le matin à l’hôpital, je ne pesais plus que 65 kg. J’étais devenu comme un sidéen. Les gens avaient même peur de venir me rendre visite ».
Conscient de la situation délicate dans laquelle il se trouve, il se résout à suivre les indications de ses médecins. Il s’y applique tellement qu’aujourd’hui, il connaît la maladie comme lui-même: « Je dois manger moins d’huile, de matières grasses, le sucre et le sel sont proscrits, excepté ceux réservés aux diabétiques. Je doit aussi prendre ma tension, mon poids, je dois faire du sport. Bref, je ne dois pas faire comme nos parents. Je dois tout maîtriser », dit il éloquemment. Selon le Dr Roger Eugène Obougou, en service à l’Hôpital central de yaoundé, le nombre de malades du diabète est en constance évolution au Cameroun et dans le monde entier en général. D’où la sonnette d’alarme lancée à ceux là qui mènent la belle vie. Ils pourraient bientôt être obligé de ne consommer que des repas fades.

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Interview: « Le diabétique est un terrain fragilisé »
Le Dr Londji, interne au centre hospitalier universitaire de Yaoundé donne des explications sur ce mal
Qu’est ce qui cause le diabète?
Le diabète a plusieurs étiologies ou causes. On peut avoir une infection du pancréas qui va désorganiser les cellules du pancréas qui seront responsables soit d’un défaut de sécrétion d’insuline, soit d’une mal sécrétion c’est à dire la sécrétion d’une mauvaise qualité d’insuline que l’organisme ne pourra pas reconnaître pour pouvoir réguler le taux de sucre; ce sont des causes acquises qui peuvent survenir chez les enfants comme chez les adultes.
Il y a aussi des causes dégénératives. C’est-à-dire que le pancréas peut subir une dégénérescence qui fera en sorte qu’on aura soit un défaut de sécrétion d’insuline, soit on n’aura pas de production d’insuline, ou alors on aura une sécrétion de mauvaise insuline.
Il y a également des causes dues au patient même. Les personnes obèses par exemples ont cette prédisposition de faire du diabète parce que leurs cellules deviennent très peu sensibles à l’insuline. Ce n’est plus l’insuline, mais la cellule qui pose problème. Par ce que la surcharge en graisse fait en sorte qu’il y a une diminution de la sensibilité de la cellule.
L’autre cause est d’origine alimentaire, une mauvaise hygiène alimentaire. Il s’agit des abus d’alcool, de bière, parce que la bière c’est un mauvais sucre que l’organisme n’arrive pas à synthétiser pour pouvoir être utilisé après. Donc, ça crée une désorganisation du métabolisme dans l’organisme.

Le diabète peut-il survenir chez les jeunes?
Oui. Vous pouvez même avoir un enfant de huit ans qui vous fait un diabète. C’est le diabète juvénile. Mais les causes ne sont pas bien déterminées. L’on dit souvent que ce sont des causes qui ont à voir avec les virus ou avec les bactéries qui vont entraîner des pancréatites, lesquelles pancréatites vont faire ces lésions et puis ça va toucher le pancréas qui sécrète l’insuline. De plus, lorsqu’un membre de la famille a déjà eu le diabète, l’on a des prédispositions à le faire aussi. Mais le diabète n’est pas une maladie héréditaire.
Que doit faire le diabétique s’il veut vivre longtemps avec sa maladie puisque c’est clair que cela ne se soigne pas encore?
Pour vivre longtemps avec sa maladie, il doit être très discipliné. Il doit suivre scrupuleusement sa médication, c’est-à-dire respecter son traitement, ses rendez-vous, et puis faire ses examens régulièrement comme cela se doit. Enfin, il doit respecter l’hygiène de vie, alimentaire et corporelle. Parce que chez les diabétiques, les complications ne manquent pas. On a des complications micro vasculaires, macro vasculaires, l’hypertension, le pied diabétique, la néphropathie diabétique.les infections à répétition, les infections urinaires, cutanées, paludisme. Bref, le diabétique est un terrain fragilisé. C’est une maladie imuno-déprimante.

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