L’Etat-Major général des armées du Tchad informe que «ce lundi 02 mars 2015, les forces armées tchadiennes en mission à Gambaru (Nigéria) ont marché sur la ville de Dikwa, située entre Gambaru et Maiduguri. Fortes de leur détermination, les forces armées tchadiennes ont mis en débandade, les éléments de la secte Boko-Haram qui se sont regroupés dans cette ville.
Face à la puissance de feu des forces armées tchadiennes, Boko-Haram a laissé des centaines de morts et d’importants matériels détruits composés des véhicules, motos et une importante quantité d’armes de différents calibres récupérés. Côté ami, l’on déplore un mort et 34 blessés dont la majorité est victime de brûlures de l’explosion d’un véhicule kamikaze transportant des bonbonnes de gaz».
Une cinquantaine de membres de cette organisation ont déclaré être prêts à accepter l’accord d’amnistie offert par le président Goodluck Jonathan
Les combattants détenus ont déclaré être disposés à abandonner l’offensive de Boko Haram contre l’État et à adopter le dialogue grâce au processus d’amnistie président. L’un des détenus, Adam Konto, a déclaré au ministre nigérian des Affaires Intergouvernementales et président du comité présidentiel sur le dialogue et la résolution pacifique des défis de sécurité du Nord, Kabir Taminu Turaki, en visite dans le centre de détention mardi, que tous les détenus étaient disposés à ne plus prendre les armes contre la nation. « Nous promettons d’aider les autorités si on nous offre une seconde chance, tout en reconnaissant nos crimes », a-t-il ajouté. « La plupart d’entre nous avons été conditionnés et endoctrinés par cette secte et on nous a donné des actes ignobles à commettre sans que nous comprenions réellement ce que nous faisions », a déclaré M. Koto, s’exprimant au nom des autres détenus. En réponse, M. Turaki a promis que le gouvernement fédéral examinerait la requête et le cas des détenus, ajoutant « si vous êtes sincères et que vos propos sont conformes aux informations que nous avons récoltées, nous vous accueillerons dans le programme d’amnistie proposé ».
Le 14 mai, le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré l’état d’urgence dans les États d’Adamawa, de Yobe et de Borno dans le nord du pays, suite à des vagues de meurtres et d’attaques attribués à des membres présumés de Boko Haram. Ces trois États partagent des frontières intérieures entre eux et des frontières internationales avec trois autres pays d’Afrique, le Cameroun, le Tchad et le Niger.
Une cinquantaine de membres de Boko Haram ont déclaré être prêts à accepter l’accord d’amnistie offert par le président Goodluck JonathanAFP)/n
Comme il l’avait annoncé, le ministre français des affaires étrangères est attendu cette fin de semaine dans les deux pays pour évoquer la situation des otages français
Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères est attendu au Cameroun et au Nigeria cette fin de semaine. « Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la pleine mobilisation des autorités françaises en vue de la libération de nos compatriotes détenus comme otages au Nigeria par des groupes terroristes » annonce un communiqué de ses services. Au cours de ce voyage, le ministre rencontrera les présidents Paul Biya du Cameroun et Goodluck Jonathan de la République fédérale du Nigeria. Au-delà de la question des otages français enlevés au Cameorun et retenus probablement au Nigéria, ce voyage « vise également à approfondir la coopération avec ces deux États déjà pleinement engagés contre le terrorisme ». Le communiqué informe par ailleurs que le ministre « rencontrera la communauté française dans les deux pays. Il lui exprimera la solidarité de la France et réaffirmera l’attention que notre pays porte à sa sécurité, en coordination avec les États où ils résident. »
La famille Moulin Fournier a été enlevé le 19 février à Dabanga, dans le Nord du Cameroun alors qu’ils étaient en expédition touristique et avaient visité la veille le parc de Waza. Cela faisait deux ans que Tanguy et Albane étaient installés au Cameroun. Il travaillait pour GDF Suez et elle était restauratrice d’art. Ils ont été enlevés avec leurs enfants : Eloi, Andéol, Maël et Clarence, âgés de 12, 10, 8 et 5 ans. Ainsi que le frère du père de famille. Les recherches n’ont pas encore abouti mais selon les dernières informations, ils seraient détenus au Nigéria et une vidéo a été postée sur Youtube avant d’être supprimée. Elle montrait la famille et leurs ravisseurs, ces derniers exigeaient la libération de certains prisonniers au Cameroun et au Nigéria. Depuis le début du rapt, les médias parlent de la secte de Boko Haram comme commanditaire.
Laurent Fabius attendu au Cameroun et au NigériaParis Match)/n
Le ministre français des affaires étrangères l’a annoncé ce jeudi matin à RTL
Je me rendrai la semaine prochaine au Nigeria et au Cameroun pour voir les deux présidents, a déclaré le ministre des Affaires étrangères sur la RTL ce jeudi 07 mars 2013. Avant d’ajouter que les services de l’Etat sont mobilisés et que les autorités françaises travaillaient avec déterminations et discrétion Il a rappelé avoir reçu les proches de la famille Moulin-Fournier qui souhaitent la confidentialité.
Laurent Fabius parle des otages français enlevés au Cameroun
Le ministre français des affaires étrangères a reçu les proches de la famille Moulin-Fournier le 06 mars à Paris. Il a réaffirmé la détermination des autorités à parvenir à une libération des otages
Mercredi 06 mars 2013, Laurent Fabius a reçu à Paris les proches de la famille enlevée au Cameroun. Le communiqué publié à l’issue de la rencontre donne quelques éléments sur le message du ministre aux familles
Je viens de recevoir les familles de nos compatriotes enlevés au Cameroun le 19 février. J’ai confirmé aux familles notre détermination totale pour parvenir à la libération de leurs proches. Je leur ai aussi redit la profonde solidarité des autorités françaises face à leur angoisse dans ce moment si difficile. Cette rencontre a permis de les tenir informées des éléments dont nous disposons et des efforts engagés pour que les otages puissent être libérés. Il s’agit d’indications confidentielles.
Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères
Le ministre français des affaires étrangères a réaffirmé la mobilisation: Comme l’ensemble des services de l’Etat, le centre de crise du ministère des affaires étrangères reste, à toute heure, mobilisé à leurs côtés pour leur apporter l’aide qu’elles souhaitent.
La famille Moulin Fournier a été enlevé le 19 février à Dabanga, dans le Nord du Cameroun alors qu’ils étaient en expédition touristique et avaient visité la veille le parc de Waza. Cela faisait deux ans que Tanguy et Albane étaient installés au Cameroun. Il travaillait pour GDF Suez et elle était restauratrice d’art. Ils ont été enlevés avec leurs enfants : Eloi, Andéol, Maël et Clarence, âgés de 12, 10, 8 et 5 ans. Ainsi que le frère du père de famille. Les recherches n’ont pas encore abouti mais selon les dernières informations, ils seraient détenus au Nigéria et une vidéo a été postée sur Youtube avant d’être supprimée. Elle montrait la famille et leurs ravisseurs, ces derniers exigeaient la libération de certains prisonniers au Cameroun et au Nigéria. Depuis le début du rapt, les médias parlent de la secte de Boko Haram comme commanditaire.
Laurent Fabius rassure les proches de la famille enlevée au Cameroun en févrierdiplomatie.gouv.fr)/n
Passé le moment d’émotion, les informations sur l’enlèvement des touristes français au Cameroun donnent lieu à des interprétations diverses
L’enlèvement dans l’extrême nord du Cameroun de 7 touristes français dont quatre enfants anime les discussions au sein de l’opinion publique dans le pays, autant que dans les chaumières et dans la rue. Plus que le drame vécu par les victimes, ce sont les enjeux autour de l’évènement qui sont au c ur de débats. Un point de discussion est la réaction de la France. Son président a laissé filtré que le Cameroun n’était plus sûr. De l’avis de certains leaders d’opinion, cela emmène à se demander si le rapt n’est pas un prétexte. « Il y a une chose, la cacophonie qui a régné sur le fait si oui ou non on les avait retrouvés est un indicateur. Les retrouver tôt aurait été la preuve que l’enlèvement a été organisé, peut-être qui sait, pour justifier l’entrée sur le sol camerounais de militaires français comme c’est le cas aujourd’hui et profiter en disant que le Cameroun n’est plus sûr », a fait savoir Cabral Libie, un journaliste bien connu des chaînes de télévision au Cameroun, lors d’un débat télévisé. Le journaliste a aussi fait remarquer que pour une raison ou une autre, des gens pourraient chercher à déstabiliser le Cameroun. « Souvenez-vous que le Cameroun ne vit pas ses premiers enlèvements d’otages. Il y a eu pendant un certain temps les attaques de pirates et aujourd’hui ce sont des otages à l’extrême nord, tout cela me semble bien louche », a-t-il poursuivi. Des arguments qui s’appuient sur la « froideur présumée » avec laquelle le président aurait reçu son homologue camerounais lors de son dernier passage en France, mais aussi le soutien apporté à Thierry Michel Atangana, détenu dans les prison camerounaises et pour lequel il existe aujourd’hui une preuve du soutien du gouvernement français.
Intervenant sur le sujet, le professeur Eric Mathias Owona Nguini s’est voulu plus distant de cette position. Pour lui on ne peut parler d’un enlèvement déguisé, car compte tenu de la proximité avec la frontière, la secte Boko Haram fortement soupçonnée ici pourrait être à l’origine du rapt pour des raisons financières. « N’oubliez pas que le Boko Haram a été fondé par un camerounais, même s’il a immigré vers le Nigéria. Je ne serai pas surpris, que la déstabilisation vienne de là. Vous vous souviendrez que le Cameroun ne leur a pas facilité la tâche lorsqu’ils étaient récemment traqués au Nigéria ». Une raison que ne partage pas tout le monde. « Le Boko Haram n’a pas besoin d’enlever des gens pour se financier et en plus quoi qu’on dise ce n’est pas un mouvement camerounais », expliquent certains autres. Dans certaines conversations, on peut entendre se poser la question de savoir comment et pourquoi ce touriste français s’est aventuré dans une zone dangereuse avec des enfants. D’autres s’interrogent sur la qualité de la victime. Employé de GDF Suez, on n’hésite pas à penser qu’il était au nord du Cameroun pour bien plus qu’un voyage de visite aux éléphants et aux girafes. Pour sa part, le gouvernement pas la voix de son ministre de la Communication a fait savoir que l’affaire préoccupe au plus haut, et que le Cameroun était un havre de paix. Une réaction qui donné un regain d’intérêt aux médias publics.
Passé le moment d’émotion, les informations sur l’enlèvement des touristes français au Cameroun donnent lieu à des interprétations diverses
Dans un communiqué du ministère camerounais en charge de la défense, il ressort que les familles enlevées n’ont pas requis le soutient d’une escorte qui est pourtant disponible
Dans un communiqué publié jeudi 21 février 2013, le ministère camerounais de la défense a indiqué indirectement, que les 7 victimes de l’enlèvement effectué dans l’extrême nord du pays ont été au moins imprudentes de s’aventurer sur une zone dangereuse, sans requérir une escorte militaire, pourtant disponible pour cette zone et pour les expatriés. « Eu égard au phénomène des coupeurs de route qui sévissait par le passé dans cette région, cette zone bénéficie d’une intensification de mesures de sécurité particulières » peut-on y lire. Le communiqué cite entre autre que « le convoi des véhicules, déplacements des expatriés et institutionnels sont systématiquement escortés à la demande ». L’armée croit ainsi savoir que compte tenu d’un certains nombres de caractéristiques géo climatiques et la très grande proximité de la route empruntée avec la frontière avec le Nigéria voisin, moins de 30 mètres, la famille française « aurait pu être épiée depuis son départ » du campement de Waza, un des principaux sites touristiques de la localité.
Le communiqué indique par ailleurs que la zone fait l’objet d’un suivi particulier avec surveillance des forces de sécurité. Sur ce qui a été fait l’armée indique, que « sur très haute instruction » du président Paul Biya, « les forces de défense et de sécurité ont pris toutes les dispositions pour intensifier les mesures de sécurité au profit des expatriés, à l’endroit des ressortissants français sur toute l’étendue du territoire et dans le grand nord en particulier ». Le communiqué reconnaît aussi que l’endroit où ont été enlevés les français, fait l’objet d’une porosité des frontières, mais explique pourquoi. « La zone concernée se trouve dans une zone où le territoire camerounais manque de profondeur transversale (50Km). En cette période de saison sèche, les déplacements peuvent s’effectuer à l’intérieur comme à l’extérieur des axes routiers favorisant ainsi la porosité des frontières » a expliqué le communiqué de ce ministère.
Dans un communiqué du ministère camerounais en charge de la défense, il ressort que les familles enlevées n’ont pas requis le soutient d’une escorte qui est pourtant disponible20 minutes)/n
Des informations confirment que les sept otages auraient été retrouvés sains et saufs, dans le nord du Nigéria. Aucune confirmation officielle
Tanguy Moulin-Fournier, son épouse Albanne, son frère et leurs 4 enfants auraient été retrouvés dans la localité de Dikwa, dans l’état du Borno, dans le nord du Nigéria. selon une source militaire camerounaise, citée par l’Agence France Presse. Le ministère français des Affaires étrangères ne confirme pas l’information dans l’attente que les otages soient remis aux autorités camerounaises. Le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, a confirmé la libération des otages.
Piste du crime crapuleux
Le véhicule des ravisseurs a été retrouvé mercredi embourbé, près de la frontière, quelques kilomètres plus loin. Les indices semblent pointer vers un groupe de ravisseurs plutôt mal organisés et dont les motivations sont avant tout financières. Cela pourrait expliquer ce dénouement aussi rapide. Les trois adultes et les quatre enfants auraient été abandonnés dans une maison. Les ravisseurs n’étaient plus sur place au moment de l’intervention des forces de l’ordre nigérianes. Il pourrait également s’agir d’un enlèvement crapuleux, avec pour objectif de revendre ces otages, à Boko Haram.
Les 7 français auraient été retrouvés dans l’état du BornoGoogle map)/n