Cameroun : les transporteurs du corridor Douala-Bangui menacent d’entrer en grève

Cette décision proviendrait d’une montée des tracasseries routières sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui.

Les transporteurs du corridor Douala-Bangui ne sont pas contents et l’ont fait savoir.  Le 13 janvier 2023, marquait la clôture des travaux de concertation entre les syndicats des chauffeurs camerounais et centrafricains. Les travaux ouverts le 9 janvier dernier, dans la zone transfrontalière de Garoua-Boulaï, visaient à canaliser un potentiel mouvement d’humeur de ces derniers.

En effet, Selon Ecomatin, dans une correspondance adressée au Président national de l’Union syndicale des conducteurs Centrafricains (Uscc), les organisations socioprofessionnelles des travailleurs du sous-secteur routier du Cameroun, s’insurgent face à une montée des tracasseries routières sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui, notamment sur le trajet Beloko-Bangui.

« Au-delà du renchérissement des perceptions indues, de la résurgence des contrôles intempestifs des unités des Forces de défense et de sécurité, qui se livre à la fouille systématique des camions, alors que lesdits camions sont soumis au paiement préalable d’une somme de FCFA 25 000 pour faciliter le déroulement du convoi, diverses formes de tortures entrainent régulièrement des décès de nos camarades. Il convient donc de dénoncer le non-respect des  dispositions pertinentes de la convention en matière de transport terrestre des marchandises qui consacrent les contrôles aux seuls check-points pour assurer la facilitation du transport en transit », peut-on lire dans le communiqué en guise de griefs reprochés par les transporteurs camerounais.

De quoi s’interroger sur la libre circulation des biens et des personnes sur ce corridor essentiel pour la RCA. Surtout quand on sait qu’annuellement un peu plus d’un million de tonnes de marchandises sortent du Cameroun pour la République Centrafricaine, selon le Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft), et le coût d’acheminement des marchandises est de 3,350 millions de Fcfa par voyage.

Il faut dire que la notion de libre circulation reste encore un grand défi pour les pays de la Cemac, malgré les dispositions mises en place par les Etats membres. En effet, l’intégration sous régionale en zone Cemac demeure faible, soit un plus de 3%. Une faiblesse accentuée notamment par la multiplicité de contrôle sur les différents corridors souvent entachées des cas de corruption.

Douala-Bangui: un accident fait six morts sur le corridor

Quinze blessés ont par ailleurs été comptabilisés dans cet accident qui s’est produit, dimanche, près de la frontière camerounaise.

Un camion roulant sur le corridor Douala-Bangui a mal négocié une corniche, provoquant la mort de six de ses passagers qui ont été écrasés par les marchandises que transportait également le véhicule.

Quinze blessés ont par ailleurs été comptabilisés dans cet accident qui s’est produit, dimanche, près de la frontière camerounaise. Les blessés ainsi que les morts ont été évacués au centre hospitalier universitaire de Bouar situé à 315 km de Bangui.

Cet accident survient, alors que le gouvernement et la mission onusienne en Centrafrique tentent de ramener la sécurité sur le corridor Douala-Bangui qui demeure la principale voie d’approvisionnement en biens de consommation du pays.


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Douala-Bangui: la Centrafrique veut convaincre les Camerounais de reprendre la route

Des émissaires dépêchés par le gouvernement centrafricain sont attendus au Cameroun cette semaine pour «convaincre» les camionneurs de reprendre normalement les activités sur le corridor

Des émissaires dépêchés par le gouvernement centrafricain sont attendus au Cameroun cette semaine dans l’optique de «convaincre» les camionneurs à reprendre «normalement» les activités sur le corridor Douala-Bangui, suite à leur décision de ne plus desservir la Centrafrique pour cause d’insécurité.

Cette information a été confirmée par le Bureau de gestion de fret centrafricain (BGFC) basé à Douala, où l’on reconnaît que «la situation est difficile en Centrafrique depuis que les camionneurs ont décidé de ne plus s’y rendre tant que leur sécurité n’est pas assurée».

Suite à la recrudescence de la violence en Centrafrique depuis fin septembre dernier, avec à la clé, le pillage des dizaines de camions camerounais en territoire centrafricain et surtout la mort de six personnes, «les chauffeurs ont décidé eux-mêmes de ne plus aller en RCA depuis le 7 octobre 2015».

Conséquence, plus de 300 camions sont stationnés dans la ville de Garoua-Boulai à l’Est du Cameroun frontalière de la République centrafricaine, causant l’inflation dans ce pays où les denrées de base se font rares.

D’après des témoignages concordants, les biens de consommation courante à l’instar du riz, de la farine, du sucre, des huiles végétales, du sel ., ont connu une augmentation de prix de 50 pour cent en moyenne, le cas du sac de sel de 18 kg qui serait passé de 5000 francs CFA à 7500 francs CFA à Bangui.

A cause de cette insécurité, les camionneurs camerounais avaient déjà observé un mouvement de grève entre juillet et août, suite au pillage de leurs cargaisons et à l’assassinat de quatre de leurs collègues par des bandes armées centrafricaines.

Pays enclavé, la Centrafrique se ravitaille essentiellement à partir du port de Douala où transitent plus de 80 pour cent du volume des exportations et des importations de ce pays limitrophe à l’Est du Cameroun.


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Corridor Douala-Bangui: fin de la grève des transporteurs, le trafic a repris

Des mesures pour garantir la sécurité des chauffeurs ont été prises samedi, à Garoua-Boulaï, lors d’une concertation tenue en présence de tous les protagonistes centrafricains et camerounais

Le trafic a repris sur le corridor Douala-Bangui. Les chauffeurs camerounais ont résolu de mettre fin à la grève initiée depuis quelques semaines déjà. La décision a été prise au terme d’une concertation tenue samedi, 22 août 2015 à Garoua-Boulai, ville frontalière avec la RCA.

Tous les protagonistes ont pris part à cette réunion de crise, initiée par le Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT). Notamment, le coordonnateur du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT), El Hadj Oumarou, représentant du gouvernement camerounais; le président du Syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Syncprotcam), Ibrahima Yaya. La Centrafrique était représentée par le directeur général des Transports de surface, Hilaire Sylvain Yabata; le directeur général du Bureau d’affrètement centrafricain, Parfait Biakite et le représentant du syndicat des transporteurs centrafricains. La Minusca qui joue un rôle dans la stabilisation en Centrafrique était également présente.

Au sortir de la rencontre présidée par le sous-préfet, Diyen Jam Laurence et maire de Garoua-Boulai, Yaffo Ndoe Esther, près de 450 camions immobilisés dans le parc-automobile de Garoua-Boulai depuis le 29 juillet dernier, date d’entrée en vigueur de la grève des transporteurs qui redoutaient l’insécurité sur le territoire centrafricain, ont été escortés sur le chemin de Bangui. Il en sera de même pour les autres camions bloqués dans les villes de l’Est et d’autres villes du Cameroun, a-t-on annoncé samedi.

La veille, vendredi 21 août 2015, le ministre centrafricain des Transports, Arnaud Djoubaye Abazene, a été reçu en audience à Yaoundé par le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili. Ce dernier a demandé à la force des Nations Unies en Centrafrique (la Minusca) de remplir correctement son rôle de protection des biens et des personnes « conformément à l’article 7 de sa charte ». Au cours de cette audience, qui a duré près d’une heure, M. Djoubaye Abazene a assuré au Cameroun que des mesures sécuritaires ont été prises pour permettre aux routiers de se rendre à Bangui.

Mesures sécuritaires adoptées
Pour la sécurité des transporteurs, un renfort des casques bleus a été mis en place à la frontière, de Garoua-Boulai à Bangui. En plus des soldats bangladeshis déjà présents, un détachement des contingents camerounais, gabonais et congolais sera désormais effectif, et une base militaire renforcée entre Baboua et Bouar, zone la plus à risques pour les chauffeurs camerounais.

Il a également été décidé samedi de limiter à 60 le nombre de camions par convoi, au lieu de 120 comme auparavant. Tous ces véhicules devront être soumis au contrôle complet aussi bien à Douala que sur le chemin du retour de Bangui.

Il est désormais interdit aux chauffeurs de transporter des personnes. Et les patrons, propriétaires des camions, doivent dans trois mois au plus, immatriculer leurs employés à la CNPS, pour les chauffeurs camerounais, et à la CNSS, pour les Centrafricains.

Sur le corridor Douala-Bangui, les activités des transporteurs ont repris
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Corridor Douala-Bangui: le Mint planche sur la sécurité des transporteurs

Le sujet était au centre d’une concertation interministérielle tenue vendredi 24 juillet à Yaoundé sous la présidence du ministre des Transports

Sur le corridor Douala-Bangui, de nombreux transporteurs, notamment camerounais, ont trouvé la mort, du fait de l’insécurité qui prévaut sur ce tronçon. La dernière attaque perpétrée par des groupes armés a eu lieu le 18 juillet dernier. Quatre camionneurs y ont perdu la vie.

En considérant ces faits, le ministre des Transports (Mint), Robert Nkili, a convoqué vendredi, 24 juillet 2015 à Yaoundé, une réunion interministérielle. Objectif: trouver des solutions durables pour assurer la sécurité des transporteurs et des marchandises sur le corridor Douala-Bangui.

Ont pris part à cette rencontre, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le monde islamique, les responsables des syndicats des transporteurs, ceux du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT), et les forces de l’ordre.

Pour les membres du gouvernement camerounais, ce dossier relève de la diplomatie, puisqu’il s’agit d’un problème impliquant un autre Etat (la Centrafrique). En rassurant les transporteurs, le ministre délégué auprès du Minrex, Adoum Gargoum, cité dans le quotidien national, a indiqué que «le dossier est connu et est en bonne voie», et qu’il revenait à la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilité en Centrafrique (Minusca) de jouer pleinement son rôle. Par ailleurs, des mesures sur l’amélioration du convoi et l’organisation d’un plan militaire sont en cours. Une concertation est prévue, à cet effet, entre les deux gouvernements et la Minusca au mois d’août prochain à Yaoundé.

Douala-Bangui: transporteurs en danger
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Déjà près de 431 Camerounais rapatriés de RCA

Pour la seconde phase du pont aérien avec Bangui, 215 Camerounais ont pu être rapatriés le week-end, auxquels s’ajoutent les 216 du 13 février dernier.

Entre le 13 et le 16 février 2014, c’est près de 431 Camerounais qui ont pu quitter la République Centrafricaine (RCA) grâce au rétablissement du pont aérien avec Bangui, voulu par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya. Le MA 60 de l’armée camerounaise a pu effectuer de nombreux vols le week-end pour ramener 215 Camerounais en sus des autres qui avaient pu regagner le Cameroun le 13 février avec la compagnie aérienne Camair-Co. Les chiffres pourraient être revus à la hausse ou minorés en fonction des statistiques officielles qui seront présentés à la fin de cette seconde mise en oeuvre du pont aérien Douala-Bangui. Lors des premières rotations effectuées le 13 février dernier, c’est le chiffre de 290 Camerounais qui avait d’abord été annoncé par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. Chiffre qui a été revu ce 17 février dans les colonnes du même journal à 216, « chiffre définitif ».

Selon cet organe de presse, les Camerounais qui reviennent de la RCA en crise, « sont identifiés, soignés ou évacués par l’équipe médicale, pour quelques rares cas de maladie. Des cars sont ensuite réquisitionnés pour ramener chacun dans la ville souhaitée, avec à la clé, un petit pécule pour la route. » Une cellule de crise coordonne toutes ces opérations, présidée par le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo.

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