Le sujet a meublé les échanges du forum national sur la protection des enfants contre les violences et la promotion des droits des filles au Cameroun.
“Non, le bureau de la femme n’est pas la cuisine, nous voulons que ça change !”. L’interpellation de la jeune Aissatou Adamou, étudiante en journalisme à l’école supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) n’a pas manqué de provoquer une vague d’émotion dans la salle tripartite du Palais des congrès de Yaoundé où se sont tenus les 15, 16 et 17 février 2022 dernier, le forum national sur la protection des enfants contre les violences et la promotion des droits des filles au Cameroun.
Cette grand-messe des organisations et institutions chargées de la défense des droits des enfants organisée conjointement par le ministère camerounais de la promotion de la femme et de la famille, et le conseil exécutif du partenariat africain de lutte contre les violences contre les enfants, étaient l’occasion de toucher du doigt cette problématique majeure que rencontrent les pays africains en général et le Cameroun en particulier.
Selon des chiffres compilés par le réseau des organisations de la société civile dédiée aux droits des enfants en effet, “55% des femmes (de 15-50 ans) ont déjà subi différentes formes de violence au-moins depuis l’âge de 15 ans…”. Il s’agit notamment des violences physiques, sexuelles et morales.
“Le Cameroun compte plus de 6 millions de jeunes filles. Il est impossible pour nous de nous permettre d’ignorer cette catégorie de la population dans nos plans de développement durables », a indiqué le ministre de la promotion de la femme et de la famille Marie Therese Abena Ondoa. Beaucoup a été fait certes, mais beaucoup reste à faire également pour pouvoir être le chef de file africain de l’épanouissement de la jeune fille.
“Les deux principales questions que nous avons examinées sont : la protection des jeunes filles contre les violences, spécialement celles des zones de conflits, ainsi que l’importance du droit de la jeune fille question d’accélérer les actions qui nous permettrons d’être assurés que les jeunes filles ne sont plus discriminées”, a ajouté le Dr Joan Nanyuka, directrice exécutive de l’Apevac.