Mondial 2022 : Serbie-Cameroun (3-3), le nul de l’espoir. Les notes des joueurs

Menés 3-1, les Lions ont cravaché pour accrocher un nul ce lundi, 3-3. Pour se qualifier, le Cameroun est condamné à battre le Brésil le 2 décembre…

 Devis Epassy : 4,5/10

L’absence d’André Onana dans la cage des Lions a propulsé Devis Epassy au-devant de la scène. Il s’est globalement montré fébrile avec un mauvais positionnement sur le deuxième but serbe. Il sauve toutefois les Lions en fin de partie sur des tirs à bout portant. Contribuant ainsi à la fin de série de huit défaites du Cameroun en phase finale de Coupe du monde.

 Faï Collins : 4,5/10

Le latéral droit des Lions a eu du mal sur les montées de Tadic. Malgré quelques débordements, il a peu apporté offensivement sur le flanc droit, en loupant presque tous ses centres. Il a néanmoins bien contribué à ce match très spectaculaire.

 Nicolas Nkoulou : 5,5/10

Un bon match pour le défenseur central du club grec d’Aris Salonique. Dans ses interventions, il a dégagé une vraie sérénité et a remporté la majorité de ses duels. S’il s’est laissé facilement débordé en début de match, il a par la suite pris l’ascendant sur les attaquants serbes. Les trois buts serbes sont consécutifs aux à grossières erreurs dans l’entrejeu. Il écope d’un carton jaune sur une légère faute.

 Jean Charles Castelletto : 7/10

Intéressant dans ses interventions,  dès les premières minutes, le défenseur de Nantes a été décisif en ouvrant le score sur un corner dévié de la tête par Nkoulou. Mieux, il s’est transformé un passeur sur le but de Vincent Aboubakar.

 Nohou Tolo : 4,5/10

Défensivement, il a été à la hauteur. Un peu moins présent pour jouer vers l’avant, le latéral gauche des Sounders Seattle a été tout de même très sérieux sur le plan défensif avec plusieurs interventions autoritaires. Néanmoins, il n’a jamais réussi à trouver de solution sur les montées tranchantes de Zivkovic.

 Kunde Malong : 6,5/10

Préféré à Oum Gouet sur ce match, le milieu du club grec d’Olympiakos a réalisé bonne prestation. Dans un rôle de relayeur de jeu, il  n’a pas hésité de descendre assez bas pour organiser le jeu ou se porter aux avant-postes. Sa frappe puissant de la 18ème minute a été dévié en corner. Mais dans ses choix, il n’a pas toujours été inspiré pour servir ses coéquipiers dans de bonnes conditions. Généreux dans ses efforts, il est sorti à la 65ème minute, remplacé par Gaël Ondoa.

Martin Hongla, 3,5/10

Il est resté dans la ligne de son mauvais match face à la Suisse. Il perd un ballon facile à 40 mètres de son but qui débouche sur le troisième but Serbe. La punition n’a pas tardé puisqu’il a été remplacé dans la foulée par Vincent Aboubakar. Un changement tactique qui va s’avérer payant.

 Zambo Anguissa, 3/10

Contrairement au match face à la Suisse, le milieu de terrain de Naples a eu du mal à avoir un impact sur cette rencontre. Sur le premier but Serbe, il est en duel, mais refuse de sauter. Pis, en perdant le ballon sur un coup de sombrero, devant sa surface, il a offert le deuxième but aux Serbes. Il est sorti à la 80ème minute, remplacé par Oum Gouet.

 Karl Toko Ekambi, 3/10

Sans le ballon, l’ailier Lyonnais a forcément du mal à exprimer ses qualités. En couverture, il n’a pas eu un énorme impact et a surtout couru dans le vide. Même dans l’utilisation du cuir, il a mal utilisé ses rares munitions avec une vraie imprécision face au pressing adverse. Il est remplacé tardivement par Georges Kevin Nkoudou à la 82ème  minute.

 Eric Maxim Choupo-Moting : 6/10

Avec la maîtrise de son équipe, notamment en  deuxième mi-temps, l’avant-centre du Bayern Munich a été régulièrement à l’origine des actions offensives des Lions. Bien servi par Vincent Aboubakar, il conclut une action de contre-attaque bien orchestrée.

 Bryan Mbeumo, 6/10

Encore une bonne performance pour l’ailier de Brentford. Il a beaucoup percuté pour tenter de mettre en difficulté la latéral droit serbe. Même dans l’utilisation du ballon, il a été plutôt propre malgré la pression adverse. Il est remplacé par Christian Bassogog à la 82ème minute. Ce dernier a écopé d’un carton jaune pour envahissement  du terrain.

 Vincent Aboubakar, 8/10

Son entrée en jeu a transformé l’attaque des Lions. L’attaquant des Lions a sonné la révolte en trompant le gardien serbe d’un joli lob (63ème minute) avant d’offrir le troisième but camerounais à Choupo-Moting. Deux actions d’éclats sur lesquelles, il a montré sa justesse avec des appels à la limite du hors-jeu. C’est très logiquement, qu’il a été élu Homme du match.

Croissance : la Bad douche les espoirs du Cameroun

Au Cameroun, le produit intérieur brut (PIB) ne devrait progresser que de 3,8% cette année alors que le gouvernement mise sur une croissance de 4,2%.

 L’inflation, accentuée par la guerre en Ukraine, va donner un coup de frein à la croissance en Afrique. Pour Le Messager, nul doute que les prévisions du gouvernement camerounais sont désormais obsolètes. Il misait sur une croissance de 4,2% en 2022 et 4,8% en moyenne sur la période 2022-2024. Mais le retour de l’inflation accéléré par la guerre en Ukraine, relègue ce chiffre au rang de mirage optimiste.

Ainsi la Banque africaine de développement (BAD) vient de revoir à la baisse  ses anticipations sur l’évolution de l’activité camerounaise, qui subit l’effet de souffle de la guerre. La BAD qui était réunie du 23 au 27 mai à Accra au Ghana au cours de ses assemblées annuelles, a estimé dans son rapport intitulé : «Perspectives économiques en Afrique en 2022», que pour le compte de l’année de 2022, le Cameroun connaîtra une croissance du PIB de 3,8 % et 4,1 % pour 2023, après que celui-ci se soit chiffré à 3,5% en 2021.

Le Cameroun n’est pas le seul à voir se dissiper ses espoirs de reprise vigoureuse. C’en est fini dons des discours optimistes de sortie de pandémie sur le redressement spectaculaire de l’économie mondiale. La BAD table désormais sur une croissance africaine de 4,1% en 2022, nettement inférieure aux près de 7% de croissance de 2021.

«Cette accélération de la croissance souligne la gravité de l’impact du conflit russo-ukrainien sur l’économie africaine», explique Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement. Le responsable de la BAD a expliqué cet assombrissement du tableau général de l’économie mondiale et insisté sur les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dont les effets ont des répercussions fortes sur les économies mondiales.

Selon des économistes, «si la guerre retarde la reprise économique mondiale », en pensant notamment sur les prix de l’énergie et de l’alimentation, elle n’est pas la seule. La Covid continue de circuler et de désorganiser certains pays. Signalons qu’en ce qui concerne l’invasion de l’Ukraine par la Russie et tendance inflationniste, le gouvernement et le patronat camerounais (Gicam) avaient envisagé le 18 mars, des mesures qui permettraient de juguler au mieux ces pesanteurs dans notre économie.

 

 

 

Invitation à la rencontre pour l’Espoir politique au Cameroun du mardi 17 novembre

Par l’UFP (Union pour la Fraternité et la Prospérité)

L’UFP invite les populations de Douala à la Rencontre pour l’Espoir Politique au Cameroun qui aura lieu le mardi 17 novembre 2015, Hôtel Vallée des princes Bessengue 15h. Thème : « Jeunesse camerounaise, Franc CFA, Démocratie Théiste : Le temps des choix décisifs ».
Panel : Olivier Bile, Mathias E. Owona Nguini, Jules Fongang, Cabral Libiih, Jacques Maboula, Babissakana.

Fiche technique de présentation
Organisateur des conférences : UFP (Union pour la Fraternité et la Prospérité)
Thème général
Formulation 1 : « Changeons la vie de la jeunesse camerounaise par une monnaie indépendante dans le cadre de la Démocratie théiste »
Formulation 2 : « Jeunesse camerounaise, Franc CFA, Démocratie Théiste : Le temps des choix décisifs »
Dates et lieux : Mardi 17 novembre 2015 (Douala) et mercredi 27 janvier 2016 (Yaoundé)
Modération : Véronique Makeme, Communicologue, Vice-Présidente à l’UFP chargée de la communication et des RP, CEO MEDIACTOR.

Les principaux conférenciers pressentis
°Babissakana, Ingénieur Financier ; Expert en matière économique et monétaire ; CEO du Cabinet PRESCRIPTOR
Sous-thème : Fonctions politico-économiques de la monnaie et rôle stimulateur d’une monnaie libre sur l’emploi et la production : Impact socioéconomique et socioculturel sur la vie de la jeunesse camerounaise, 15 mn max.

°Jules Bertin Fongang, Juriste, Vice-Président à l’UFP chargé des affaires juridiques et électorales, Avocat (s) au barreau du Cameroun
Sous-thème : Etat des lieux de la condition sociopolitique, économique et culturelle de la jeunesse camerounaise aujourd’hui : Réalités en matière de financement des jeunes organisations économiques ou institutionnelles au Cameroun, 15 mn max.

°Guy Parfait Songue, politologue, Chargé de Cours Université de Douala.
Sous-thème : Le Franc CFA, le néocolonialisme français et la construction d’une culture de désarmement mental et moral au Cameroun : Conséquences sur la jeunesse et leçons à tirer, 15mn max.

°Mathias Eric Owona Nguini, Socio-politiste et spécialiste d’économie politique ; Chargé de cours à l’Université de Yaoundé II ; Directeur scientifique à la Fondation Paul Ango Ela
Sous-thème : La place du F CFA dans l’ordre sociopolitique et politico-économique en Afrique de la Zone franc, 15 mn max.

°Jacques Maboula Mboya, Chef d’entreprise, Maire UFP de Yabassi, Président de la Fédération Régionale UFP pour le Littoral
Sous-thème : Exhortation de la jeunesse sur l’exigence d’une action politique courageuse, libératrice et décomplexée : Appel pour une mutation vers une démocratie de salut public (3G), 15 mn max.
° Olivier Bile, Président de l’Union pour la Fraternité et la Prospérité (UFP), Chargé de Cours à l’Université de Yaoundé II, Documentariste politique et spécialiste de la pensée monétaire de Joseph Tchundjang Pouémi. Auteur de la biographie « Tchundjang Pouémi, le Keynes africain ».

Sous-thème : Politiques keynésiennes de plein emploi et Démocratie Théiste : Exigence d’éthicisation de la gouvernance économique et monétaire au bénéfice de la jeunesse camerounaise et africaine, 15 mn max.

Les panélistes ci-dessus ont le trait commun d’être panafricanistes et de militer pour la déconstruction de l’édifice monétaire colonial du F CFA, en vue de la construction d’un édifice monétaire authentiquement camerounais et ensuite africain.

Quelques supports de communication destinés au public
°L’ouvrage de référence : Monnaie, Servitude et Liberté, La répression monétaire de l’Afrique, Joseph Tchundjang Pouémi (Ed. Jeune Afrique 1980 et Menaibuc 2000) disponible Librairie des Peuples noirs.

°Le Manifeste du Tchundjanguisme ou Comment vaincre le chômage et la pauvreté par la monnaie (Publication du MTP).

°Tchundjang Pouémi, le Keynes africain : Comprendre pourquoi et comment sortir du F CFA (Biographie audiovisuelle du documentariste Olivier Bile), 26 mn.

°DVD : « L’argent » : Le secret de la Monnaie, 21 mn
DVD : Petite histoire de la monnaie, 11 mn.

Déroulement des conférences débats
Interventions modérateur – Mot de bienvenue général – Projection documentaire – intermède humoriste de choix – Exposés panélistes – Intermède chansonnier de choix – Panier de l’Action – Séance de discussion et de questions/réponses – Echanges avec personnes intéressées – Conclusion et collation.

YES WE BELIEVE !!!!

Olivier Bile, président national de l’UFP.
Droits réservés)/n

30 ans au pouvoir de Paul Biya: L’espoir volé !

Par Suzanne Kala Lobé, la Nouvelle Expression

Au moment où le Kamerun, fait le bilan des trente ans au pouvoir de Paul Biya, il me revient une chanson: Le texte écrit par Yves Beng, accompagné de sa précieuse compagne Bernadette Ngono, racontait l’espoir que suscita alors Paul Biya lorsqu’il jura de faire du Kamerun, une terre de liberté. Yves Beng, alias Djala Li Lon avait alors écrit ce texte magnifique. Lisez plutôt : « Il vint un homme qui enfin parlait d’amour, de libertés de vie nouvelle. Plus d’hommes sans toit, plus d’hommes sans sous, plus d’exilés, la vie ici, serait meilleure au pays. Avec mes frères de tribus ils ont volé l’espoir, il n’y eut plus que la haine, le sang, la torture. Quand le soleil était là-haut vers le ciel, aux sauveteurs, aux pauvres les larmes. Habre la puerta, habré, habré que vengua la libertad»… C’étaient ces années 80-90, où l’on osait encore espérer changer le monde à force de paroles et de convictions jetées à la hâte, sur une feuille de discours ou le conducteur d’un meeting. C’était… Mais l’actualité de cette semaine a été marquée. Secouée. Dispersée. Disposée à faire le bilan d’un homme dont l’entrée en scène fut une esquisse, un frémissement, la presse a survolé ces 20 ans !! Pour ou contre ? Progrès ou pas progrès ? Le débat enfermé dans les logiques partisanes ne pouvait rien révéler de ce que le Kamerun a vécu en ces 30 ans. La critique est acerbe. Les acteurs se sont alignés. Personne n’est content. Trop de choses ne vont pas. Reste une question : que va faire Biya ? Les reproches qui lui sont faits, les critiques de ses adversaires, laissent trop d’initiatives à ce vieil homme de 80 ans, qui a traversé pratiquement un siècle de l’histoire de l’Afrique contemporaine. Il a encore certes à dire, mais sans doute plus grand-chose à faire. Il aurait donc tout à gagner à rendre plus explicites ses intentions et les sortir de la gangue des v ux pieux et téléguidés de la Banque Mondiale, du Fmi, et de toutes ces officines qui pensent l’Afrique par le bout de leur braguette (dixit Patrick Besson, dans son excellent livre  » Mais le fleuve tuera l’Homme blanc ». Fayard. 2009). C’est en lisant récemment le livre du chroniqueur sulfureux Patrick Besson, que je me suis rendue compte du discours hypocrite de la BM, le Fmi et de beaucoup d’hommes de gauches européens. Leur vision du continent a quelque chose d’édulcoré. D’artificiel, voire d’exotique. Les catégorisations qu’ils font des systèmes politiques de chez nous sont rigides là où ils sont indulgents avec les leurs (comment expliquer par exemple qu’aux USA, les Républicains et les démocrates se partagent alternativement le pouvoir sans qu’il n’y ait des intrus ??) La barbarie dont ils s’émeuvent chez nous, ne les choque pas lorsqu’on bombarde la Lybie, la Côte d’Ivoire et même la Syrie. La dictature de la norme occidentale en matière de démocratie a gagné de nombreux activistes. Ceux-ci, sans réfléchir se servent de leurs slogans. Sortent leurs paradigmes et l’Afrique marque le pas, comme le Cameroun de Paul Biya, certes, mais comme sans doute la pensée alternative africaine. Celle-ci plus tribunitienne que prospective se repose et se repait des explications des autres pour penser l’Afrique. Ah, elle a bon dos, l’Afrique : avec ses dictateurs. Ses sanguinaires. Ses opposants chaque jour emprisonnés, torturés malmenés… Il faut décidément sortir de la nuit… Comme l’écrivit Achille Mbembé. Mais pour voir quel jour? Force est de constater que depuis le mouvement «Présence Africaine» en 1948, il n’y a plus jamais eu un mouvement coordonné, conscient et pensé de la pensée africaine. Des partis politiques se sont tus. Certains se sont réclamés d’un marxisme léniniste frileux où sous couvert de l’indigénisation, ont fini par amalgamer les concepts, les compactant en les rendant plus inutiles les uns des autres .Seuls les mouvements comme l’Anc, le Mpla, le Frelimo, ont pu enfin accéder au pouvoir !! Pourquoi ? La question vaut d’être posée au moment où il faut faire le bilan de Paul Biya, 30 ans après son accession à la magistrature suprême!! Pourquoi l’Upc, le Sdf, l’Undp, ont-ils pour le moment échoué au Kamerun ? Pourquoi n’arrivent-ils pas à fonder une alternative ? A former une autre génération de kamerunais, disposés à changer le monde ? Pourquoi se sont-ils englués dans des référentiels d’opposition qui ne leur permettaient pas de s’émanciper des paradigmes apparemment anti quelque chose, et qui ne leur ont servi qu’à théoriser leur esclavage philosophique ?

Au moment où le Kamerun, fait le bilan des trente ans au pouvoir de Paul Biya, il me revient une chanson: Le texte écrit par Yves Beng, accompagné de sa précieuse compagne Bernadette Ngono, racontait l’espoir que suscita alors Paul Biya lorsqu’il jura de faire du Kamerun, une terre de liberté. Yves Beng, alias Djala Li Lon avait alors écrit ce texte magnifique. Lisez plutôt : « Il vint un homme qui enfin parlait d’amour, de libertés de vie nouvelle. Plus d’hommes sans toit, plus d’hommes sans sous, plus d’exilés, la vie ici, serait meilleure au pays. Avec mes frères de tribus ils ont volé l’espoir, il n’y eut plus que la haine, le sang, la torture. Quand le soleil était là-haut vers le ciel, aux sauveteurs, aux pauvres les larmes. Habre la puerta, habré, habré que vengua la libertad»… C’étaient ces années 80-90, où l’on osait encore espérer changer le monde à force de paroles et de convictions jetées à la hâte, sur une feuille de discours ou le conducteur d’un meeting. C’était… Mais l’actualité de cette semaine a été marquée. Secouée. Dispersée. Disposée à faire le bilan d’un homme dont l’entrée en scène fut une esquisse, un frémissement, la presse a survolé ces 20 ans !! Pour ou contre ? Progrès ou pas progrès ? Le débat enfermé dans les logiques partisanes ne pouvait rien révéler de ce que le Kamerun a vécu en ces 30 ans. La critique est acerbe. Les acteurs se sont alignés. Personne n’est content. Trop de choses ne vont pas. Reste une question : que va faire Biya ? Les reproches qui lui sont faits, les critiques de ses adversaires, laissent trop d’initiatives à ce vieil homme de 80 ans, qui a traversé pratiquement un siècle de l’histoire de l’Afrique contemporaine. Il a encore certes à dire, mais sans doute plus grand-chose à faire. Il aurait donc tout à gagner à rendre plus explicites ses intentions et les sortir de la gangue des v ux pieux et téléguidés de la Banque Mondiale, du Fmi, et de toutes ces officines qui pensent l’Afrique par le bout de leur braguette (dixit Patrick Besson, dans son excellent livre  » Mais le fleuve tuera l’Homme blanc ». Fayard. 2009). C’est en lisant récemment le livre du chroniqueur sulfureux Patrick Besson, que je me suis rendue compte du discours hypocrite de la BM, le Fmi et de beaucoup d’hommes de gauches européens. Leur vision du continent a quelque chose d’édulcoré. D’artificiel, voire d’exotique. Les catégorisations qu’ils font des systèmes politiques de chez nous sont rigides là où ils sont indulgents avec les leurs (comment expliquer par exemple qu’aux USA, les Républicains et les démocrates se partagent alternativement le pouvoir sans qu’il n’y ait des intrus ??) La barbarie dont ils s’émeuvent chez nous, ne les choque pas lorsqu’on bombarde la Lybie, la Côte d’Ivoire et même la Syrie. La dictature de la norme occidentale en matière de démocratie a gagné de nombreux activistes. Ceux-ci, sans réfléchir se servent de leurs slogans. Sortent leurs paradigmes et l’Afrique marque le pas, comme le Cameroun de Paul Biya, certes, mais comme sans doute la pensée alternative africaine. Celle-ci plus tribunitienne que prospective se repose et se repait des explications des autres pour penser l’Afrique. Ah, elle a bon dos, l’Afrique : avec ses dictateurs. Ses sanguinaires. Ses opposants chaque jour emprisonnés, torturés malmenés… Il faut décidément sortir de la nuit… Comme l’écrivit Achille Mbembé.

30 ans au pouvoir de Paul Biya, l ‘espoir volé !
journalducameroun.com)/n

Mais pour voir quel jour? Force est de constater que depuis le mouvement «Présence Africaine» en 1948, il n’y a plus jamais eu un mouvement coordonné, conscient et pensé de la pensée africaine. Des partis politiques se sont tus. Certains se sont réclamés d’un marxisme léniniste frileux où sous couvert de l’indigénisation, ont fini par amalgamer les concepts, les compactant en les rendant plus inutiles les uns des autres .Seuls les mouvements comme l’Anc, le Mpla, le Frelimo, ont pu enfin accéder au pouvoir !! Pourquoi ? La question vaut d’être posée au moment où il faut faire le bilan de Paul Biya, 30 ans après son accession à la magistrature suprême!! Pourquoi l’Upc, le Sdf, l’Undp, ont-ils pour le moment échoué au Kamerun ? Pourquoi n’arrivent-ils pas à fonder une alternative ? A former une autre génération de kamerunais, disposés à changer le monde ? Pourquoi se sont-ils englués dans des référentiels d’opposition qui ne leur permettaient pas de s’émanciper des paradigmes apparemment anti quelque chose, et qui ne leur ont servi qu’à théoriser leur esclavage philosophique ? 6 novembre 1982-6 novembre 2012 : quelle que soit l’incurie de ses adversaires, Paul Biya doit faire le point. La manière précautionneuse de mener le Cameroun, cette manière où l’on a le sentiment qu’il n’y a aucun pilote dans l’avion, sauf dans un avion présidentiel plombé, doit changer. Mais la transformation de toute société est une démarche dialectique. Faite de chocs, de concessions, d’explications, de conflits, de dialogues. Et il faut qu’il y ait des acteurs, des actrices, déterminé(e)s à changer l’ordre des choses. Sincères. Clairs sur leurs intentions. Imprégné(e)s de leur idéologie. L’opposition après les années de braise a basculé dans un conformisme au nom du culturalisme et n’a jamais su potentialiser tous les comportements novateurs implémentés par des mouvements en marge du champ des analyses politiques traditionnelles. Ceux-ci, enfermés dans les croyances judéo-chrétiennes ont une approche totalement normatives et prescriptives des questions de société. La société camerounaise est dominée par les bien-pensants cathos, qui distillent dans un élan de prosélytisme organisé une vision conservatrice de la société en voulant placer l’Eglise comme un acteur du développement. Les discours sont diffus. Le bilan critique aussi. Mais les problèmes sont constants. La crise du monde met Obama en face de ses limites à lui le politique. Le système néolibéral a phagocyté les rythmes de production. Les idéologies servent à alimenter les rêves. Mais les politiques ont volé l’espoir !! . Je me rappelle encore de cette chanson de Djala li Lon : « Il vint un homme qui enfin, parlait d’amour, de liberté, de vie nouvelle. Plus d’homme sans toit, plus d’hommes sans sous, plus d’exilé »… Le titre c’était « L’espoir volé » dans « Manidem Songs » c’était en 1986. De Djala Li lon, alias Yves Beng… Merci Yves d’avoir vu si vite, si clair.


nzuimanto.blogspot.com)/n

Jeux Africains «Maputo 2011»: Les Lions Espoirs prennent rendez-vous

Battus au match aller par la Rdc (1-0), les moins de 23 ans camerounais se sont rachetés en remportant la partie (3-0)

Samedi 9 juillet dernier, au stade Ahmadou Ahidjo, l’opération de rachat pour les Lions, version Espoirs, a commencé à la 29ème minute. C’est Patrick Kamgaing qui a montré la voie du succès aux siens. L’avant centre camerounais du club Qatari de Muathers a profité d’une mésentente entre défenseurs centraux congolais pour fusiller leur portier d’une frappe soudaine du pied gauche. Le deuxième but camerounais est intervenu à la 38ème minute. Sur un ballon en profondeur, les défenseurs congolais ont mal appliqué la notion du hors-jeu. Une situation qu’a su profiter Douglas Hugues Djika. Parti en solitaire, l’attaquant camerounais de la modeste formation espagnole de Ponte Vida, a, d’un crochet court du pied droit, dribblé le gardien congolais avant de pousser le ballon dans une cage vide. Pour clôturer la soirée, Douglas Hugues Djika s’est offert un doublé en seconde mi-temps, pour le grand bonheur du maigre public. Profitant d’un mauvais dégagement dans la surface, il a pris à contre pied le portier congolais du plat du pied. La messe était dite.

Pourtant, tout ne fut pas rose pour les hommes de Dieudonné Nké. Avec un terrain glissant et des défenseurs adverses plus athlétiques et rugueux, la machine camerounaise a pris du temps pour se mettre véritablement en marche. Le système de jeu en 4-4-2 des camerounais fonctionnant péniblement sur les couloirs. A droite du couloir offensif, Tiko Messina, a beaucoup couru, mais sans se créer des situations dangereuses. A gauche, la complémentarité entre Ibrahim Walidjo, le latéral gauche et David Tanya Wirikom, le milieu offensif a peu fonctionné. Mais grâce à la technique en mouvement du milieu de couloir venu du Qatar, il a apporté un peu de fluidité dans la circulation de la balle. Aidé en cela par Eric Ndema Nyatchou et Parfait Essengué, le duo de récupérateur/relayeur qui a su colmater les brèches et relancer les ballons.

Triple tenant du titre
La ligne défensive camerounaise, notamment son gardien de but, Jean Effala Konguep a fait un match presque sans faute. Avec un sens aiguisé de l’anticipation et des arrêts bien captés, le portier de Fovu de Baham a rassuré ses coéquipiers. La charnière centrale, constituée de Jacques Bertin Nguemaleu et Adolphe Teikeu, a gagné de nombreux duels et laissé très peu d’espaces aux congolais. Monté plusieurs fois aux avants postes, Adolphe Teikeu a eu des occasions pour inscrire son nom au marquoir. Mais par maladresse, le défenseur du club ukrainien de Metalurg Zaporyha n’a pas pu cadrer ses coups de tête (22ème et 75ème minute). Quant aux Congolais, venus visiblement à Yaoundé préserver le résultat du match aller, ils se sont montrés dangereux seulement sur des frappes lointaines.

A noter que c’est avec une équipe remaniée au trois quart, par rapport la formation qui s’est fait éliminée des JO de Londres par la Tanzanie, que le Cameroun a pu prendre le dessus sur la RDC. Mais avec une équipe constituée majoritairement de joueurs expatriés, Dieudonné Nké aura les problèmes pour avoir tous ses joueurs pendant deux semaines au mois de septembre prochain. Le calendrier des matches de la Fifa n’incluant pas les Jeux africains. Le Cameroun est triple tenant du titre en football, chez les masculins : Johannesburg 1999, Abuja 2003 et Alger 2007.

Cameroun – Rdc, le 9 juillet à Yaoundé
fecafootonline)/n

Ascension du Mont Cameroun: Eric Mbatcha et Yvonne Ngwaya vainqueurs

La compétition a été émaillée de nombreux dysfonctionnements, preuves de l’amateurisme du comité d’organisation

Eric Mbatcha originaire du Nord-ouest et Yvonne Ngwaya du sud-ouest, remportent l’édition 2011 de la course de l’espoir avec respectivement un chrono de 4h29 mn et de 5h33mn. La compétition encore appelée l’ascension du Mont Cameroun s’est disputée samedi, 26 février 2011 à Buéa, dans la région du sud-ouest du Cameroun. A la suite d’Eric Mbatcha, Godlove Gabsibuyn avec 4h36 et Lawal Ibrahim Bobo avec 4h37 sont classés respectivement deuxième et troisième, tandis que chez les femmes, Louisette Ngalim et Patience Timbemp occupent respectivement les mêmes positions avec 5h44mn et 5h55mn. Yvonne Ngwaya quant à elle, signe ainsi un triplé consécutif à la tête de cette course, puisqu’elle a remporté les épreuves de 2009 et de 2010.

Que des couacs !
Cette année, jusqu’à la veille de la compétition, l’incertitude planait toujours sur le déroulement de celle-ci, au vu des nombreux dysfonctionnements et retards accusés dans l’organisation de cette ascension. Retard par exemple dans le déblocage du budget alloué à la compétition. Athanase Oloko, le Secrétaire général adjoint de la fédération camerounaise d’athlétisme dans une interview donnée à moins d’une semaine de la course, indiquait qu’en plus des tests de sélection des athlètes effectués dans les dix régions du pays, tous les autres dispositions liées à l’organisation avaient été prises, « il ne restait plus que le nerf de la guerre, à savoir les moyens financiers ». Il a fallu attendre la veille de la course pour voir les pouvoirs publics se bousculer. A Buéa, nombreux sont les athlètes nationaux comme internationaux, qui ont par exemple reçu leurs primes de participation aux environ de 2h voire 4h du matin de la course, après avoir difficilement avalé un dîner « mal préparé », indique un athlète. A peine couchés, les athlètes ont également été réveillés vers 5h du matin pour se rendre sur le lieu retenu pour le départ de la course, le Molyko stadium, où se déroulait la distribution des t-shirts. Et là encore, « il a fallu se mettre en rang et attendre son tour. Ce qui est fatiguant quand on s’apprête à prendre part à une compétition difficile comme cette course », affirme un coureur. Nonobstant ces couacs, la course de l’espoir a eu lieu tant bien que mal, et au finish, les trois premiers vainqueurs de chaque catégorie une fois la ligne d’arrivée franchie, ont pu se consoler en recevant respectivement comme récompense, les sommes de trois millions, deux millions et un million de F CFA. Les regards sont désormais tournés vers l’édition 2012, dans l’espoir que les athlètes ne sombreront pas dans le désespoir en participant à cette course de l’espoir, en pleine régression.

Image d’illustration (départ de l’ascension du Mont Cameroun)
googles-images.fr)/n

Course de l’espoir 2010: L’ordre camerounais règne sur la montagne

Chez les dames comme chez les hommes, ils ont remporté la trente septième édition de l’ascension du Mont Cameroun

La région du Nord-Ouest à l’honneur
Yvonne Ngwaya et Diven Joseph Wirba, tous deux camerounais originaires de la région du Nord-Ouest ont été les vainqueurs ce Samedi 20 février de l’ascension du Mont Cameroun. La première a couvert la distance en en 5 heures 21 minutes 07 secondes. Elle a été suivie par Patience Tipet (5h41’50 ») et Licette Ngalim (5h49’27 »), toutes les deux aussi originaires de la région du Nord-Ouest du Cameroun. La Camerounaise succède à elle-même après sa victoire en solitaire lors de l’édition 2009. Elle remporte sa deuxième victoire sous les yeux de Sarah Lingu Etonge, la super légende de la course, vainqueur sept fois, ce qui lui a valu le surnom de « reine des montagnes » au Cameroun. La Britannique Sallay Goldsmith, vainqueur en 1990, est la seule étrangère à avoir animé la course avec les camerounaises, maîtresses de l’épreuve. Diven Joseph Wirba, lui a été vainqueur chez les messieurs. Il a couvert la distance en 4 heures 36 min 09 sec, selon les résultats officiels. Il a été suivi de Simplice Ndongeh (4h39’39 »), Camerounais originaire du Nord-Ouest, et Innocent Tuekam (4h42’11 »), de la région du Littoral.

Une épreuve difficile
Près d’un millier de coureurs camerounais et étrangers ont pris le départ de cette course sur une distance d’environ 40 kilomètres. Le coup d’envoi de la course a été donné à 7H09, pour seniors messieurs et dames, suivis quelques minutes plus tard par les autres catégories, vétérans et juniors. Plusieurs personnalités du sport camerounais étaient présentes. Des désertions ont été enregistrées lors du déroulement de l’épreuve. Ils auraient été victimes de malaises physiques selon une source proches de l’organisation. Sévérin Zemsa, un athlète de la région du Littoral, a dû abandonner en raison d’un déboitement au genou gauche, selon ses propres termes, au moment où il franchissait le premier refuge, à une altitude de 1875 mètres. On a appris aussi qu’un coureur à bout de souffle a été secouru par des soldats de l’armée camerounaise associés aux services de la Croix-Rouge camerounaise.

Satisfaction des organisateurs
Les organisateurs se sont dits satisfaits du déroulement du déroulement de la course. L’ascension du mont Cameroun instituée en 1973 par l’entreprise Guinness Cameroun, sera samedi à sa seizième édition depuis qu’elle a été baptisée « course de l’espoir » en 1996. Elle se court sur une distance de plus de 4.000 mètres d’altitude. Selon plusieurs athlètes ayant déjà pris part à cette ascension, c’est l’une des courses les plus difficiles au monde. Justifiant sa décision de vouloir arrimer cette compétition qui attire depuis des années d’autres nationalités que le Cameroun, la Fédération camerounaise d’athlétisme a entrepris de modifier de l’itinéraire cette année. Elle a dû renvoyer ce projet en raison du refus des populations du Buea et du Sud-ouest soutenues par les autorités traditionnelles. « Les populations donnent des considérations mystico-culturelles à cette compétition », avait expliqué le président de la FECATHLETISME. Les seniors (dames et messieurs), vainqueurs de cette épreuve, reçoivent une récompense de 3 millions de FCFA.

Coureurs au départ
googles-images.fr)/n

Tout est prêt pour l’ascension du Mont-Cameroun

De nombreux athlètes du Cameroun et de l’étranger iront à l’assaut du «char des dieux» le samedi 20 février

Près de 600 hommes et femmes à l’assaut du Mont
Selon Michel Nkolo, le Directeur technique national en charge de l’athlétisme, ils sont plus de 530 athlètes locaux à avoir été retenus pour prendre part à la prochaine ascension du Mont Cameroun encore appelée la « course de l’espoir », ce samedi 20 février à Buea, dans la région du Sud-ouest Cameroun. La Fédération camerounaise d’athlétisme (FECATHLETISME) a communiqué à sa suite, une liste comportant 336 athlètes seniors chez les messieurs contre 66 chez les dames, 82 vétérans messieurs contre 8 dames, et enfin une trentaine de juniors messieurs pour 15 dames. On retrouve dans les rangs des athlètes camerounais, les noms d’anciens vainqueurs de cette compétition, à l’exception de Sarah Etonge, près d’une dizaine de fois vainqueur chez les dames. Le président de la FECATHLETISME avait indiqué la participation d’une quinzaine de pays étrangers, dont la France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, la Guinée équatoriale et le Maroc. Jusqu’à il y a deux jours seulement 15 athlètes étrangers (6 Français, 4 Japonais, 3 Américains, 1 Espagnol et 1 Centrafricain) sont en course.

L’organisation fin-prête
Sur le site de la compétition, la ville de Buea est envahie par les touristes et les athlètes venus pour la compétition. Les rues ont subi le passage des bulldozers, le nettoyage et des coups de pinceaux sur différents poteaux électriques. Le ministre des Sports Michel Zoah ne pourra pas faire le déplacement. Après des concertations avec les populations, la fédération d’athlétisme avait finalement accepté de conserver le parcours traditionnel. La compétition devrait se dérouler sur une distance de 41, 3 kilomètres. Les athlètes cette fois et pour la première fois seront dotés de chronomètres électriques, munis de puces électroniques. Cela permettra d’éviter des cas de tricherie en cours de parcours. Sur le plan de l’organisation, on relèvera l’introduction au programme des spectacles d’exhibition des danseurs de la Fédération camerounaise de danses sportives et assimilées, et des galas de Catch. Kouoh Nkotte le Secrétaire général de la fédération affirme être prêt sur le plan organisationnel.

Déjà 37 ans d’ascension
L’ascension du mont Cameroun instituée en 1973 par l’entreprise Guinness Cameroun sera samedi à sa seizième édition depuis qu’elle a été baptisée « course de l’espoir » en 1996. Elle se court sur une distance de plus de 4.000 mètres d’altitude. Selon plusieurs athlètes ayant déjà pris part à cette ascension, c’est l’une des courses les plus difficiles au monde. Justifiant sa décision de vouloir arrimer cette compétition qui attire depuis des années d’autres nationalités que le Cameroun, la Fédération camerounaise d’athlétisme a entrepris de modifier l’itinéraire cette année. Elle a dû renvoyer ce projet en raison du refus des populations du Buea et du Sud-ouest soutenues par les autorités traditionnelles. « Les populations donnent des considérations mystico-culturelles à cette compétition », avait expliqué le président de la FECATHLETISME. Ce samedi matin, le départ aura lieu après le lever du jour. La configuration est simple: ascension du mont Cameroun à 4100 mètres et retour au stade Molyko par le même chemin pour un dénivelé total de 3600 mètres. L’objectif, selon la FECATHLETISME reste de conférer à cet événement une dimension populaire.


googles-images.fr)/n

Ascension du Mont Cameroun: Polémique autour d’un trajet

La fédération camerounaise d’athlétisme a suspendu sa décision initiale de modifier le trajet de «la course de l’espoir»

La course ne sera pas modifiée cette année
Une délégation conjointe du ministère des Sports et de la fédération camerounaise d’Athlétisme est arrivée ce mardi 09 février à Buea, la capitale de la région du sud ouest du Cameroun, où se déroule habituellement le départ et l’arrivée de l’ascension du célèbre Mont Cameroun. Conduite par Jacques Sébastien Mbous, elle a tenu une réunion d’urgence au terme de laquelle il a été décidé de reconsidérer la décision initiale de changer l’itinéraire de l’ascension du Mont Cameroun, qui se déroulera le 20 février prochain. «Il a été décidé que la course de l’espoir suivra son parcours habituel en attendant qu’on lui donne une configuration internationale pour les années à venir» a déclaré le président de la fédération camerounaise d’Athlétisme. Les populations de Buea avaient requis que soit annulée l’édition 2010 de cette compétition, suite à la volonté des autorités en charge de l’athlétisme de modifier certains aspects de l’évènement.

Les populations vexées de se sentir exclues
A la fédération camerounaise d’athlétisme on avait déjà annoncé que dans le but de se conformer aux standards internationaux, la course passerait de 42 à 33 kilomètres. Son itinéraire devait être lui aussi modifié. Les populations dénonçaient le fait selon elles, que les autorités en charge des sports et de l’athlétisme soient restées à Yaoundé (Capitale du Cameroun) et aient pris une décision sans s’imprégner au préalable des réalités sur le terrain. Une façon de faire qui d’après Charles Mbella Moki le maire de Buea était de nature à «déteindre sur l’image de la course». Intervenant sur les ondes de la station locale de la radio nationale au sud-ouest, le maire avait défendu sa position en prétendant que l’itinéraire initialement proposé était favorable à la tricherie et difficilement contrôlable, ce qui devait jeter un brin de honte sur les performances générales de la course. En plus disait-il, les organisateurs ne se sont rapprochés ni de lui, ni des autorités traditionnelles de la localité.

La nécessaire réforme
Jacques Sébastien Mbous a déclaré pour sa part qu’il n’aurait pas souhaité que la course divise les populations, mais soit plutôt une occasion permanente d’unité de paix et surtout d’espoir et d’opportunités. Mais il a tenu à préciser que la volonté de réorganiser le trajet était animé par l’objectif de se conformer aux règles internationales, selon lesquelles au-delà d’une certaines hauteur, les participant s’exposent à certains risque de santé. En modifiant la course cela permettrait une plus grande participation d’athlètes internationaux, mais aussi de plusieurs sponsors qui ne poseraient plus le problème du respect des normes. Une explication qui visiblement n’avait pas été donnée aux populations. Pour nombre d’entre elles, la modification du parcours cachait une volonté des nouveaux organisateurs de détourner les sommes allouées pour la compétition.

Une tradition vieille de 37 ans
La nouvelle de la suspension de la décision de modifier la course de l’espoir a été accueillie avec satisfaction par les populations. Elles se réjouissent que la tradition vieille de 37 ans puisse encore résister une année de plus. Les populations de Buea ont déclaré vouloir préserver ce que la course avait de prestigieux et de méritant. La course autrefois sponsorisée par un producteur de boisson installé au Cameroun, a porté pendant très longtemps le nom de ce dernier. Au fil du temps l’Etat a repris l’organisation et a rebaptisé la course qui représente une réelle opportunité d’affaires pour les petits opérateurs économiques de la localité. L’évènement qui se déroule annuellement fait converger de dizaines de milliers de personnes du coté de Buea. Le seul autre évènement de cette envergure dans cette ville est la cérémonie de remise des diplômes de l’université de Buea. Une seule innovation a résisté à la volonté des populations, la foire organisée en marge de la course a été lancée ce mardi 09 février.

La course de l’espoir
Journalducameroun.com)/n