Cameroun : Carrefour installe son 7è supermarché dans la ville de Douala

L’annonce a été faite lors d’une rencontre entre 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, ministre du Commerce et Philippe Marcillon directeur de CFAO Retail Cameroun le 03 novembre 2023.

Le directeur général de Cfao Retail Cameroun, a annoncé l’inauguration, le 10 novembre 2023, du 7e supermarché Carrefour Market. La nouvelle enseigne est située à Bonabéri, à Douala. Après Logpom, toujours à Douala, en mars 2023, le Carrefour Market de Bonabéri est le 2e espace commercial ouvert par cette enseigne française au Cameroun depuis le début de l’année 2023. Ces  nouveaux supermarchés font partie de la 2e phase du plan d’investissements du couple Cfao Retail-Carrefour au Cameroun. En termes de perspectives, Carrefour entend également se déployer dans la région de l’Ouest, notamment à Bafoussam.

En novembre 2022, la structure a obtenu un prêt de 9 milliards de FCFA auprès de 2 banques locales. Ces fonds ont servi à financer l’expansion PlaYce au Cameroun.

CFAO est un des leaders de la distribution spécialisée et de services en Afrique et dans les Collectivités et Territoires d’Outre-Mer. CFAO a créé CFAO Retail pour mettre en place une stratégie de développement ambitieuse dans le secteur de la grande distribution en Afrique de l’Ouest et Centrale.

Pour mener à bien cette stratégie, CFAO Retail a conclu une alliance avec Carrefour, le 2ème acteur mondial de la grande distribution. Les deux groupes ambitionnent développer  l’enseigne sous différents formats, dans huit pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale : Côte d’Ivoire, Cameroun, Nigéria, Sénégal, Ghana, Gabon, Congo et République Démocratique du Congo.

 

Les magasins Carrefour à la conquête du marché camerounais

Le groupe ambitionne d’ouvrir six centres commerciaux dans le pays, dont trois seront basés à Yaoundé et trois autres magasins à Douala

Le groupe français Carrefour, spécialisé dans la grande distribution poursuit son expansion dans le monde avec une destination au Cameroun. Il est question d’ouvrir, d’ici fin 2018, une série de six magasins, dont deux grands centres commerciaux et quatre de tailles moyennes.

Ce déploiement de Carrefour est adossé à la création de trois entreprises chargées de l’implémentation dudit projet. Il s’agit de Société de gestion immobilière du Cameroun (Sogimcam) qui s’occupe de l’achat des terrains et de la construction des centres commerciaux ; la Camerounaise de la distribution (Camda) chargée de l’exploitation des centres commerciaux  ainsi que la Société des marques du Cameroun (SDM Cam) qui gèrera les marques.

Dans un court terme, l’entreprise entend s’implanter à Bonamoussadi, à Douala, avant la fin de l’année en cours.

Carrefour qui est déjà présent à son nom propre dans huit pays (notamment : la Belgique, la Taïwan, l’Italie, l’Espagne et la Roumanie) tente de conquérir l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest.

Pour y parvenir, la marque a conclu, en 2013, un partenariat avec le groupe CFAO pour la formation d’une société commune qui sera détenue à 55% par CFAO et à 45% par Carrefour. Celle-ci bénéficie d’un droit exclusif de distribution lui permettant de développer différents formats de magasins au Cameroun, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Ghana, au Nigeria, en RD Congo, et au Sénégal.

Au Cameroun, le couple CFAO-Carrefour trouvera des marques françaises concurrentes telles que Casino et Super-U.

Proparco entre au capital du groupe d’assurance camerounais Activa

Proparco s’est engagé lundi à investir plus de 650 millions de F en fonds propres dans le groupe Activa, pour l’accompagner dans son développement en Afrique subsaharienne

L’Agence française de développement (AFD) à travers Proparco, la filiale dédiée au secteur privé, s’est engagée à investir plus de 650 millions de francs CFA sur fonds propres en vue de renforcer son programme de développement en Afrique subsaharienne.

Cela va constituer une bouffée d’oxygène pour Activa qui, à travers le réseau Globus présent dans une quarantaine de pays, a permis à cette compagnie d’assurance d’accroître ses activités dans une demi-dizaine de pays africains, notamment en Afrique centrale et de l’Ouest.

Le groupe Activa qui compte moins de deux décennies d’existence, est un acteur majeur de du secteur de l’assurance au Cameroun, aussi bien pour l’assurance vie que celui des dommages.

Toutefois, si l’activité dans le domaine des dommages constitue plus de 70 pour cent de son chiffre d’affaires au Cameroun, le groupe se forge une renommée en Afrique subsaharienne dans les deux secteurs.

En effet, Activa compte des filiales dans cinq pays : Cameroun (Activa Assurances et Activa Vie), Ghana (Activa International Ghana), Guinée (UGAR Activa et Activa Vie), Liberia (Activa International Liberia) et Sierra Leone (Activa International Sierra Leone).

Son actionnariat est détenu majoritairement par son fondateur Richard Lowe et des privés camerounais, aux côtés de Proparco et de la Société financière internationale (SFI).

Activa se développe sur le continent africain, en s’appuyant notamment sur le Réseau Globus qu’il a fondé en 2007qui est un réseau non intégré d’assureurs s’offrant aux clients et courtiers internationaux, à travers une plateforme basée au Cameroun.

Globus a également créé une compagnie de réassurance captive, Globus R, histoire de se donner le maximum d’outils pour son développement.


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Cameroun: Afriland first bank émet un emprunt obligataire de 15 milliards de F

Ces fonds pourraient servir à renforcer le capital du groupe bancaire afin de d’optimiser la réalisation de son programme d’expansion

Le premier groupe bancaire camerounais, Afriland first bank, pourrait effectuer courant juin 2016, une émission obligataire privée de 15 milliards de francs CFA, afin de renforcer ses fonds propres et soutenir son programme d’expansion, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.

L’opération qui est pratiquement bouclée devrait faire l’objet d’une publication notamment dans les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) où cette banque est implantée dans
plusieurs pays.

«En réalité Afriland veut se développer davantage et cela nécessite de gros investissements en capital notamment pour la construction des immeubles. De ce fait, elle a besoin de renforcer ses fonds propres afin d’être dans les ratios prudentiels édictés par la banque centrale des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC)», a-t- on expliqué.

Dans le cadre de cet emprunt, Afriland first bank offre un taux de 6 pour cent pour une maturité de 5 ans.

Les défis du groupe bancaire auraient débuté en 2010, lorsque son résultat avant impôts a atteint 7,11 milliards de francs CFA, pour un bénéfice net de 4,13 milliards de francs CFA, mais en baisse de 24,8 pour cent par rapport à celui de l’année 2009 qui reste une référence.


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Les magasins Tati reviennent au Cameroun en 2017

Le programme d’expansion de la chaine française de distribution prévoit également l’ouverture de magasins en Tunisie, au Maroc, en Egypte, en Guinée équatoriale, en Côte d’Ivoire et au Sénégal

Le groupe Eram veut reconquérir le Cameroun. Il ambitionne de relancer la chaine de Magasins Tati sur le territoire national grâce à des contrats de franchisage signés avec des opérateurs locaux. Ces derniers exploiteront la marque Tati contre versement d’une redevance. Pour conserver la nouvelle image de la marque au Cameroun, ils bénéficieront d’un accompagnement logistique, commercial et administratif et seront approvisionnés en produits depuis la centrale d’achat située en région parisienne.

Selon le responsable du développement à l’international de ladite marque, Pierre Havransart, l’ouverture des magasins Tati sur le territoire national devrait se faire au premier semestre 2017, après celle de Tunisie, du Maroc, de l’Egypte, de la Guinée équatoriale, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal.

La chaine des magasins Tati était déjà présent en 1990 à Douala, cité économique du Cameroun, dans les années 1990. Situé au quartier Akwa, ce magasin était réputé pour la distribution des articles de mode et de beauté, l’équipement de la maison et les outils du jardin. Suite à des difficultés financières que traversait la maison mère, ledit magasin avait fermé.


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Télécommunications: Intelcia s’implante au Cameroun

Le spécialiste marocain de la relation clients va ouvrir en février, une plate-forme à Douala. Coût total de l’investissement plus de 10 milliards de FCFA

Le Groupe Intelcia présidé par Karim Berkussi ouvre en février 2016, un centre de 500 personnes à Douala, capitale économique du Cameroun. Cet investissement d’un coût total de 10, 4 milliards de FCFA, rentre dans le cadre de la politique d’expansionnisme du groupe spécialisé dans les métiers de la relation client.

Grâce à ce nouveau site au Cameroun, Intelcia entend consolider son offre sur les territoires francophones. Objectif, optimiser sa croissance. Il s’agit spécifiquement pour l’entreprise de proposer des compétences diverses permettant d’offrir aux clients internationaux une gestion homogène et constante de leur relation client dans les secteurs : télécommunications, médias, assurance, e-commerce, etc.

Au Cameroun, Intelcia entend devenir la référence par ses méthodes de management, de valorisation des compétences de ses collaborateurs et de création d’un environnement professionnel adapté aux besoins des employés. Après son extension dans le pays, Intelcia se propose d’ouvrir un nouveau site à Rabat.

Intelcia compte à ce jour 3.800 collaborateurs répartis en France et au Maroc
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Forum économique au Canada: Mission réussie pour la délégation camerounaise

La mission organisée à la faveur du cinquantenaire de la coopération entre les deux pays est rentrée avec plusieurs promesses de partenariats

Structuration des filières
Il y en a cinq principales. Cima international dans la réfection des centrales électriques et l’accompagnement managérial, un accord de principe dans l’agroalimentaire pour un projet de création d’une usine de transformation du cacao en beurre et poudre de cacao, une promesse d’achat d’un conteneur de fèves de cacao à un participant camerounais par l’un des plus gros producteurs de chocolat canadien, Laura Secord qui, en plus, prend l’engagement de s’impliquer dans le projet de transformation de ce produit au Cameroun et des promesses de partenariat entre Electricity development corporation (Edc) et Hydro Québec dans le domaine de la formation. Il n’a pas fallu deux jours pour apprécier les premières retombées de la mission économique camerounaise au Canada organisée la semaine dernière par le Groupe Afrique Expansion de la camerounaise Amina Gerba, à la faveur du cinquantenaire des relations entre les deux pays. Mais il y a eu plus. En vue de l’optimisation du rendement des agriculteurs et agro-industriels camerounais, une meilleure structuration des différentes filières s’impose et le modèle coopératif canadien peut inspirer. Du coup, Jean Claude Eko’o Akouafane, Sg du Minader a rencontré le ministre de l’Agriculture du Québec ainsi que le président de la Coopérative fédérée (la Coop Fédérée) avec laquelle le Minader souhaiterait bâtir un partenariat. Dans le cadre du projet de transformation de la biomasse, le Regroupement des exportateurs africains (Reaf) mobilisera ses compétences au niveau de la formation professionnelle et du renforcement de capacités, de la conception et design de machines, de la fabrication de broyeurs, tandis qu’un projet de partenariat pour l’exploitation du bois dans la construction des maisons pré-usinées a été acquis. Le Gicam n’est pas resté inactif. Son Secrétaire exécutif, Alain Blaise Batongué, a animé, en tant que conférencier principal, le déjeuner-conférence auquel ont pris part plusieurs hommes d’affaires canadiens, et même politiques. « Faire des affaires au Cameroun: le temps d’investir ». C’est le thème de cette présentation. L’orateur a proposé les trois raisons pour lesquelles, selon lui, il était utile d’investir au Cameroun : une stabilité politique et une situation géographique stratégique dans une région tourmentée, une économie ouverte et de bonnes perspectives de croissance, et enfin une stratégie d’investissement globalement cohérente, en cours de finalisation par un texte qui devrait être adopté par l’Assemblée nationale cette fin d’année.

Balance commerciale
Pour Alain Blaise Batongué, le Cameroun présente aujourd’hui cinq domaines prioritaires d’investissement. A savoir, l’agriculture et agroalimentaire, les infrastructures, les potentialités minières, le tourisme et ses filières, et les Petites et moyennes entreprises. Enfin, les investisseurs peuvent se faire encadrer par l’organisation patronale qu’il représente et qui, selon son exposé, assure une présence institutionnelle forte, une représentativité et des acquis incontestables dans le dialogue public/privé et au nom duquel il a fait une offre aux investisseurs canadiens. Mais si ces résultats sont prometteurs, il faudra plusieurs autres offensives du Cameroun pour rééquilibrer une balance commerciale aujourd’hui largement en faveur du Canada. « En 2011, le Canada a acheté au Cameroun du bois et ses dérivés, du caoutchouc, du charbon ou encore du café. En retour, il a exporté vers ce pays des céréales, des véhicules, du papier et des vêtements. Financièrement parlant, ces échanges ont généré plus de 27 millions de dollars en exportations pour le Canada contre 7 millions et demi pour le Cameroun. Même si ces échanges demeurent déséquilibrés, ils ont connu une croissance remarquable ces dernières années au point que le Cameroun est aujourd’hui en Afrique centrale le premier client et le deuxième fournisseur du Canada», a rappelé dans son propos d’ouverture Mallam Gerba, le président de Geram communications et co-organisateur du forum. Certes, les échanges de la semaine dernière ont déjà permis de battre en brèche cette formule longtemps partagée au Canada selon laquelle « Le système canadien n’encourage pas les exportateurs à aller en Afrique et ne les suit pas quand ils y vont. Pour les banques, un homme d’affaires qui choisit les États-Unis est très averti, celui qui opte pour l’Europe est audacieux, alors que celui qui va en Afrique est fou.» Mais il faut aller plus loin et convaincre les autres de ce que, avec un taux moyen de croissance de 5%, un retour sur investissement qui est l’un des plus élevés au monde, l’Afrique en général et le Cameroun en particulier ne laissent plus personne indifférente.

Aminata Gerba (Afrique Expansion) et Jean Claude Eko’o Akouafane, Sg du ministère de l’agriculture et du développement rural

J’aime le pagne de chez moi: Pour 1000 Fcfa ou 1000 $?

Par Serge Tchaha, Afrique Expansion Magazine

L’idée d’écrire cette chronique est vieille de quelques mois. Elle est née car, comme on dit sur Facebook, j’ai beaucoup « like » et « share » des photos de superbes femmes, superbes certes, mais surtout drapées dans de magnifiques vêtements, considérés comme étant typiquement africains. D’ailleurs une de mes pages préférées se nomme : « J’aime le pagne de chez moi (d’Afrique, ndlr) ». L’intérêt s’est accru avec la lecture récente de nombreux articles sur le branding. Je me suis posé une question à laquelle je veux apporter un début de réponse dans ce papier : dans un monde global, où l’on parle de « macdonalisation » et de « coca-colaïsation » de la planète, peut-on voir émerger une forte vague de designers de mode africains de calibre mondial qui créeront des marques fortes et internationales à partir de tissus considérés comme africains ?

La mondialisation rapproche des cultures locales
Je me plais toujours à reprendre cette illustration de l’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin pour dire la distance entre la mondialisation économique et la mondialisation culturelle. Dans mon dernier ouvrage, La Francophonie économique – Horizons des possibles vus d’Afrique, je signale qu’« il faisait remarquer que la mondialisation économique a su évoluer. Elle a su simplifier les choses en établissant des normes mondialement reconnues : il n’existe dans le monde que 2 normes de voltages et 3 types d’écartements de rails. Dans le même temps, on parle 3000 langues sur la terre, car il y a une résistance culturelle. » Michaël Oustinoff, contributeur à l’ouvrage collectif Net.Langue, défend la thèse selon laquelle le décloisonnement des marchés a progressé beaucoup plus vite que la maîtrise de la langue anglaise. En clair, on n’assiste pas à un tout-à-l’anglais. Je partage assez largement leur sentiment. Il est clair que plus qu’hier, grâce à Internet et aux TI, l’interpénétration des cultures est plus forte, mais paradoxalement, au lieu de les unifier, la mondialisation a contribué à inciter les peuples à s’affirmer, à vouloir partie prenante de la définition l’agenda culturel mondial. Ainsi après les CNN, Telesur, Al Jazeera, France 24, nous avons AFRICA 24. Cette volonté de ne pas être définis par les autres s’illustre aussi naturellement par la volonté de se s’habiller – sans que ce ne soit exclusif – avec des tenues traditionnelles africaines ou des vêtements considérés comme provenant typiquement de cette partie du monde. Cette appétence rencontre, de l’autre côté la montée d’une classe de designers talentueux qui est capable de faire avec cette matière première les coupes les plus modernes. Résumons-nous. La mondialisation, contrairement à certains pronostics, a contribué, dans une certaine mesure, à provoquer chez les peuples une volonté incompressible de s’affirmer, de participer à l’agenda culturel mondial. Et c’est formidable, les mutations économiques et démographiques qui s’opèrent et s’opéreront à l’avenir donneront aux créateurs africains un marché parmi les plus vastes au monde.

De la nécessité de bâtir des marques fortes
Et dès lors, ce qui me paraît absolument essentiel, c’est la capacité de bâtir des marques fortes et qui auront même vocation à se projeter hors du continent. La création de valeur ajoutée est l’un des concepts cardinaux des économistes car c’est elle qui permet la production de richesses. À ce propos, il y a, je crois une unanimité pour dire que l’Afrique n’en crée pas assez : elle se contente d’exporter ses matières premières à l’état brut; elle les transforme très peu et demeure, par le fait même, au plus bas de la chaîne de valeur. Mon sentiment, c’est que ce sera strictement la même chose avec l’industrie de la mode si nous n’y prenons garde. Alors bien sûr, il ne s’agit pas (que) de matières premières, mais je veux dire que si nos designers ne savent pas construire des images marque fascinantes et attirantes, des univers fortement désirés, des histoires qui font rêver autour de leur création, il est à penser que le potentiel de nos designers restera en deçà de ses réelles possibilités. Autant que nous ne savons pas capitaliser sur notre cacao alors que nous en sommes les champions mondiaux de la production; autant que nous ne savons pas tirer la pleine valeur ajoutée du pétrole alors que nous en possédons 10% des réserves prouvées; autant nous ne saurons pas grimper l’échelle de la valeur ajoutée dans l’industrie de la mode.


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Que peut-on faire pour y parvenir ?
Fait rare dans cette chronique, j’ai tenu à donner la parole à deux experts de l’univers de la mode. Pour Laura Éboa Songuè, une des co-fondatrices du magazine FASHIZBLACK « Tout est une question de communication et d’image de marque. Il n’y a pas de secret. Avant de vendre des produits, les géants du luxe, sous l’égide de LVMH ou PPR vendent d’abord des marques FORTES. C’est via la communication, les relations presse et le marketing que les marques instillent des codes qui poussent les lambda à devenir des consommateurs. Mais il faut noter que ces proccess viennent en bout de chaine, il faut d’abord avoir un produit de qualité (il ne suffit pas de faire de « l’Africain », pour vendre aux Africains, il faut de la qualité!), ainsi que des ressources humaines et financières pour produire en masse. Ensuite, il faut un écosystème pour que ces marques survivent, c’est-à-dire des médias pour en parler, des fashion weeks pour les exposer, des lieux de vente pour les acheter, des leaders d’opinion pour porter leur message… » Son avis est complété par le designer de grand talent qu’est Imane Ayissi : « d’une manière générale, pour que des tissus soient utilisés par des designers (qu’ils soient Africains ou d’une autre origine) pour du haut de gamme, il faut que ces tissus soient eux-mêmes haut de gamme, c’est à dire de bonne qualité, beaux et créatifs, adaptés au mode de vie actuel en terme de confort, de poids, de facilité d’entretien.etc. Personnellement j’aimerais beaucoup utiliser plus de tissus produits en Afrique, mais c’est très difficile de trouver ce genre de tissus fabriqués ici, sans parler des difficultés d’approvisionnement, d’irrégularité de qualité, de délais de livraisons.etc. Pour tout dire c’est un peu casse-gueule et souvent je finis par acheter des tissus en France, en Italie, au Japon et même en Chine, où je suis certain de la qualité, où les fournisseurs sont fiables.etc. En Afrique je n’achète en général au final que du coton basique. »

Le travail à abattre sera donc long : de la naissance et la prospérité de média world class à la capacité de toute la chaîne logistique d’être hautement performante, rien ne devra être négligé ! Mais je surveillerai l’évolution de la mode africaine avec grande attention car, si dans Bruits, Jacques Attali nous indique que la musique est prophétique; je suis de ceux qui pensent que l’émergence de marques de mode africaines de classe mondiale – et donc leur consommation par les Africains -, qui se spécialiseront dans la conception de vêtements à partir de tissus considérés comme africains reflètera/annoncera une Afrique nouvelle. Je prétends qu’à ce moment-là, l’Afrique assumera plus son histoire, ses origines, sa culture. Quand nous aimerons le pagne de chez nous pas seulement pour 1000 FCFA (2$) mais pour 100, 500 ou 1000$, nous achèterons au-delà d’un vêtement, nous nous approprierons un univers, une légende, un style de vie. Pour reprendre une expression chère à Célestin Monga, notre self-esteem, se rapprochera du beau-fixe et il me semble que nous serons alors plus à même de contribuer à réécrire dans le Grand Livre de l’Histoire de l’Humanité. Rien de moins !


Déploiement: Orange Cameroun s’implante dans le Sud-Ouest

L’agence commerciale du premier opérateur privé des télécoms a été inaugurée le 20 juin 2012, à Buéa

Satisfaction
La cérémonie était présidée par Bernard Okalia Bilai, gouverneur de la région du Sud-Ouest, en présence des hauts dignitaires de la région du Sud-Ouest. C’est exactement à 12h35 minutes que Bernard Okalia Bilaï a coupé le ruban de couleur orange qui barrait l’entrée principale du bâtiment blanc, aux motifs noirs, les couleurs de l’entreprise. Après cet acte symbolique, la visite des locaux a suivi, sous la conduite de Pascal Normand, directeur des ventes, et représentant de Jean Bardet, le Directeur général d’Orange Cameroun. Toutes les pièces du bâtiment à étage situé à 200 mètres environ de l’entrée de l’université de Buéa, venant de «Mile Seventheen», ont été passées au peigne fin par le patron de la région du Sud-Ouest et les personnalités qui l’accompagnaient. La satisfaction se lisait sur le visage de Bernard Okalia Bilaï qui, à chaque fois, gratifiait d’un mot d’encouragement le représentant du DG d’Orange Cameroun pour la «qualité de l’investissement». C’est quasiment la même posture qu’à adopté l’administrateur civil lors de son allocution circonstancielle qui a précédée ce rituel symbolique.

Avantages
«La présente initiative, dont le mérite est de créer la proximité entre Orange Cameroun et la population de notre région doit donc être particulièrement saluée», a lancé d’entrée de jeu Bernard Okalia Bilaï. Avant d’enchaîner «trouvez également ici toutes nos félicitations pour les contributions déjà apportées au développement de l’économie camerounaise. Le déploiement de votre entreprise prouve à suffisance qu’elle croit effectivement en l’avenir d’un Cameroun dont le gouvernement, qui mène une politique des Grandes réalisations, est déterminé, malgré les difficultés, à assurer le développement». Pascal Normand, quant à lui, a axé son allocution sur la présentation de l’entreprise et ses chiffres clés. Au sujet de l’ouverture de l’agence du Sud-Ouest, le directeur des ventes était explicite. «Il était urgent de s’implanter dans le Sud-Ouest, pour se rapprocher davantage de nos clients. Une agence plusieurs avantages. C’est là où les distributeurs s’approvisionnent. Une agence sert aussi de caisse. Les clients qui souscrivaient pour les forfaits post payés étaient obligés de se rendre à Douala pour payer, désormais tous les paiements se feront à Buéa», a déroulé Pascal Normand. C’est pratiquement le même argumentaire qu’a brandi le chef de la nouvelle agence. «Nous allons assurer une bonne qualité de service à la clientèle, et développer nos parts de marché dans cette région»,a promis Pierre Valery Tchoneng. «L’agence de Buéa servira de tremplin pour notre déploiement dans le Sud-Ouest», a précisé le directeur régional du Littoral et Sud-Ouest.

Allocution Pascal Normand
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Réalisations
D’après André Yana, Orange Cameroun dispose de 14 boutiques Orange Shop dans toute la région, dont trois à Buéa, et 20.000 détaillants. L’entreprise est fortement présente dans cette région, en dehors bien sûr des activités de télécoms. On peut citer, entre autres, la signature d’un partenariat avec le South West Chieves Conference (Sweec) pour la construction du siège de cette association, la construction par la Fondation Orange au Cameroun des blocs de 4 latrines modernes et l’approvisionnement en eau potable des Government primary school, la Presbyterian school, la Catholic school of Tombel, ainsi que deux autres écoles à Bangem, la Government practising school et la Catholic school riches des mêmes équipements, la réhabilitation des locaux et le dons de lits, autres équipements et le matériel didactique au Bulu Blind Center de Buea, le don récent d’équipements et de matériel didactique au Buéa school of Deaf, la prise en charge de 200 élèves orphelins et défavorisés de la Région du sud Ouest pour leur scolarité entière dans le primaire.

Agence Orange Buéa (Sud-Ouest Cameroun)
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