L’objectif majeur a été atteint mais, des insuffisances ont émaillé l’organisation de cet évènement culturel.
La cérémonie de remise des prix aux meilleurs acteurs ayant représentés les dix régions du Cameroun, ainsi que des mégas concerts sont quelques uns des moments ayant marqués la fin de la 7e édition du festival national des arts et de la culture(Fenac). Au terme de ce festival qui s’est déroulé à Maroua du 19 au 23 décembre 2008, les organisateurs se sont dits satisfaits de la réussite de cet évènement grandeur nature.
Une occasion pour des artistes d’agrémenter les soirées des foules venues nombreuses au stade municipal de Maroua. Ces dernières ont donc trémoussé au rythme de « Mewe » du musicien Camerounais Manu DIBANGO, ainsi que des prestations du comédien Daniel Ndo, et du vice premier ministre gabonais en charge de la Culture, MBA ABESSOLE.
Pendant cinq jours, le Fenac a eu le mérite de rassembler plusieurs cultures camerounaises. Avec plus de 1000 festivaliers représentants les dix régions que compte le Cameroun, ainsi que tous les secteurs d’arts et de la culture. Ce festival s’est vu rehaussé par la présence des personnalités nationales et internationales de l’univers culturels. Notamment, les ministres en charge de la Culture du Seychelles et du Gabon, des hommes d’affaires venus des Etats-Unis, des lamibés et leurs atours, des architectes. Au vue de cette présence massive, l’on peut conclure que l’objectif majeur qui était de faire voir et apprécier la culture camerounaise, de l’ouvrir encore plus grandement à l’extérieur, d’en faire un lieu de découvertes, et d’échanges ou de ventes, d’interaction entre acteurs et créateurs camerounais et internationaux a été atteint.

Journal du Cameroun)/n
Malgré la réussite notée par les organisateurs de ce festival, plusieurs anomalies sur le plan organisationnel ont entaché son triomphe total. Des clichés tristes, tels que des artistes couchés sur des matelas à même le sol dans une école à la merci de tous les dangers. Avec une ration alimentaire quotidienne 2000 Fcfa pour les festivaliers. Ainsi que 25 000 Fcfa de cachets pour les artistes du pays, et des millions pour ceux de la diaspora et les étrangers, sont autant de couacs dénotés au cours de cette édition du Fenac. Lors d’une conférence de presse tenue par Ama Tutu Muna le 22 décembre, le ministre de la Culture a justifié les problèmes de logement. « Le comité d’organisation a envoyé des invitations six mois avant. Il y a ceux qui ont répondu et nous les avons pris en compte. D’autres ne l’ont pas fait. Certains à qui nous avons dit que nous n’avions pas les moyens de les prendre en charge, ont souhaité que nous assurions au moins leur transport. Mais arrivés à Maroua ceux qui n’avaient pas confirmé leur participation et ceux que nous avions transporté se sont présentés à nous pour être hébergés. Nous avons essayé de les satisfaire », a-t-elle souligné. Quant à la question relative à l’organisation du Fenac, le Mincult a mentionné que » l’équipe qui s’est occupée de l’organisation était très jeune et pas toujours au fait des complexités d’une telle organisation ».
Cette 7e édition, première du genre à Maroua, s’est célébrée sous le thème « la culture, l’investissement pour l’avenir ». La prochaine édition du Fenac se tiendra dans l’une des trois régions du Centre, de l’Est et du Nord. Des régions qui n’ont pas encore organisé cet évènement.

Journal du Cameroun)/n