Cameroun : la Conférence Climate Chance Afrique 2023 se tiendra à Yaoundé

La Conférence Climate Chance Afrique 2023 va se tenir à Yaoundé les 23 et 24 octobre prochains sous le thème « Habitat durable, accessible et inclusif en Afrique ».

L’objectif d’une telle conférence est de rassembler un maximum d’acteurs non étatiques en Afrique pour échanger autour de la lutte contre le changement climatique. De nombreuses vidéos d’initiatives disponibles en ligne mettent en lumière le foisonnement d’actions en Afrique pour lutter contre le changement climatique et notamment à l’échelle locale.

L’association Climate Chance qui organise cet évènement international a lancé une campagne d’appel à contribution en amont afin de trouver des solutions capables de créer un habitat durable dans le monde. Plus de 250 projets ont été reçus par les organisateurs.

Pour Climate Chance, grâce à tous ces projets, cette édition de Yaoundé est « l’occasion de propulser sur le devant de la scène les actions, projets et solutions du continent africain, innovants et réplicables à grande échelle, notamment en matière d’habitat ».

La feuille de route

Pour en discuter durant les deux jours de la conférence, les organisateurs proposent de nombreux formats de partages et de rencontres, à en croire Stopblablacam. À commencer par un pitch corner, qui est un espace unique permettant aux porteurs de projets de présenter leurs bonnes pratiques. En plus, la conférence prévoit aussi des ateliers collaboratifs, tables-rondes, débats animés par près de 100 experts et institutionnels. En tête de liste, Célestine Ketcha Courtes, la ministre camerounaise de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu) ou encore Luc Atangana Messi, le maire de la ville de Yaoundé.

Les organisateurs sont convaincus que cette conférence qui va s’ouvrir à Yaoundé va servir à l’Afrique de formuler des « messages forts » que le continent va défendre à la COP28 qui se tiendra en novembre prochain à Dubaï aux Émirats arabes unis. « La feuille de route de Yaoundé présentera un ensemble de recommandations concrètes pour accélérer l’action sur l’habitat dans les territoires africains », peut-on lire dans le dossier de presse.

La présente édition de la Conférence Climate Chance Afrique s’est tenue l’année dernière à Dakar au Sénégal. C’était le retour de cet évènement, qui a connu quatre d’interruption, depuis l’édition 2019 tenue à Accra au Ghana.

 

 

Coopération France-Cameroun : Thierry Marchand… avec sa feuille de route

Le nouveau chef de la diplomatie française à Yaoundé a profité de sa première sortie médiatique pour dissiper quelques appréhensions sur sa mission au pays de Paul Biya.

« La feuille de route de mon mandat est très simple : elle consiste à mettre en œuvre les décisions de haut niveau qui ont été prises par le président Biya et le président Macron cet été. Elles génèrent, je crois vraiment, une convergence de vues des deux pays et elles tracent un programme qu’il m’appartiendra de mettre en œuvre au cours des prochaines années». 

Paroles de Thierry Marchand, recueillies par la presse camerounaise, le 21 octobre dernier à Douala. Très sollicité par de nombreux journalistes, le nouvel ambassadeur de France au Cameroun s’est présenté mis hors du sujet (celui de la 9è édition du Salon pour la promotion des études françaises, SAPEF 2022) ayant servi de prétexte à sa présence dans la capitale économique du Cameroun.

Selon l’internationaliste Éloge Moungang, un double message se fait entendre. D’une part, un cercle vertueux entre Paris et Yaoundé, et d’autre part, une dimension opérationnelle avec des objectifs définis par Paul Biya et Emmanuel Macron. « Dans sa réponse, Thierry Marchand a glissé son refus de porter le poids d’un travail supplémentaire de prise en charge des menaces de grande ampleur, plus ou moins dénoncées par une certaine opinion », émet Désiré-Bienvenu Anya, spécialiste de la communication diplomatique. 

Selon ce dernier, « de nombreux schémas d’interprétation de la désignation de Thierry Marchand au poste d’ambassadeur de France au Cameroun sont devenus opératoires du point de vue des logiques historiques et géopolitiques, parce que mis en rapport avec l’action diplomatique de Paris au Cameroun depuis les temps coloniaux ».

En effet, sur la foi d’une contingence établie, certains observateurs comme le Pr Joël Narcisse Meyolo, cité par le journal Intégration, s’interrogent : « Après Théodore Paul marchand, un ancien officier de l’armée française qui a séjourné au Cameroun entre 1923 et 1933 comme Commissaire de la République de France au Cameroun, faut-il y voir une tentative de pousser à la répétition de l’Histoire ? Doit-on s’attendre, comme entre 1923 et 1933, à une guerre rangée disposée aux prises d’un côté les partisans camerounais de la politique française et de l’autre côté, des Camerounais opposés à toute forme d’aliénation de leur droit ? La France se sent elle autant menacée comme cela a été le cas il y a un siècle ? »