Le projet vise aussi l’amélioration des infrastructures productives et sociales, la relance économique et le renforcement de la cohésion sociale dans la région de l’Extrême-Nord.
Catholic Relief Services (CRS) est une association de l’église catholique à but humanitaire et de développement qui est basée aux Etats-Unis d’Amérique. Fondée en 1943, elle travaille dans près de 100 pays, afin de réduire la pauvreté et la souffrance à travers le monde. Installée au Cameroun depuis 1960, les programmes de CRS sont basés sur le besoin et non sur l’appartenance religieuse, la race ou la nationalité.
CRS est actuellement à la recherche des centres ou ateliers de formation professionnels installés dans la région de l’Extrême-Nord. L’objectif est de former 250 jeunes apprenants, âgés entre 18 et 35 ans, issus de trois arrondissements (Mokolo, Koza et Mayo-Moskoda) dans le département du Mayo-Tsanaga.
Selon newsducamer.com, les apprenants seront formés dans les métiers de couture, élevage, électricité, mécanique auto, maçonnerie, menuiserie, petit commerce et petites transformations. Ceci grâce à un financement du ministère de la coopération économique et du développement allemand (BMZ), à travers la banque allemande de développement (KFW).
Au finish, le projet vise à contribuer à la stabilisation et la réconciliation dans les régions les plus affectées par la crise du Lac Tchad. Le projet vise aussi l’amélioration des infrastructures productives et sociales, la relance économique, le renforcement de la cohésion sociale et le renforcement des capacités de gouvernance locale.
Selon la Banque mondiale, la croissance économique au Cameroun ne mène pas à une réduction équitable de la pauvreté dans toutes les régions, principalement en raison des inégalités géographiques et sociales, d’un environnement commercial défavorable caractérisé par des retards d’équipement en infrastructures, et d’une gouvernance défaillante.
La population pauvre étant majoritairement concentrée dans les zones rurales. Le Cameroun dispose néanmoins d’un fort potentiel de développement et peut s’appuyer sur ses importantes ressources, naturelles notamment, pour assurer une croissance économique inclusive et réduire la pauvreté.
L’international français, d’origine camerounaise, veut se rendre au Cameroun afin d’investir dans le domaine humanitaire.
Selon une note de l’ambassade du Cameroun en France, son Exc. André Magnus Ekoumou a reçu ce jour, 03 mai 2022, en début d’après-midi au cours d’une audience exceptionnelle, le footballeur international français d’origine camerounaise, Samuel Umtiti.
Le défenseur central des Bleus, champion du monde 2018, avec l’équipe de France en Russie, sociétaire du FC Barcelone, est venu expressément rencontre l’ambassadeur du Cameroun en France pour lui faire part, de son projet de se rendre dans son pays natal, à la tête d’une forte délégation, dans le but de concrétiser ses perspectives humanitaires au profit des populations camerounaises.
Le diplomate camerounais, entouré pour la circonstance de ses principaux collaborateurs, a rassuré Samuel Umtiti et son équipe, de tout l’accompagnement bienveillant et diligent de la mission diplomatique et du gouvernement camerounais.
A titre de rappel, Samuel Yves Umtiti est né le 14 novembre 1993 au quartier Melen à Yaoundé. Il est arrivé en France, grâce à sa tante, à l’âge de deux ans. Il a été formé à l’Olympique lyonnais.
Sur des besoins de financement de son Plan de réponse humanitaire de 309 millions de dollars, le Cameroun a déjà obtenu 134 millions de dollars, d’après l’état de financement au 16 novembre 2020, établi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies
Sur les Plans de réponse humanitaire nationaux (Humanitarian Response Plan, HRP) de huit pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, le Cameroun représente le deuxième pays à avoir le plus faible pourcentage de mobilisation des fonds (43%), après la République démocratique du Congo (35%), renseigne l’état de financement au 16 novembre 2020 établi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
Le Cameroun subit des crises humanitaires dues principalement à la lutte contre le groupe terroriste Boko-Haram à l’Extrême-Nord – avec le flux de déplacés internes et les mouvements de réfugiés nigérians -, la gestion des réfugiés centrafricains à l’Est, les velléités de sécession dans les deux régions anglophones (Sud-Ouest, Nord-Ouest).
Dans le cadre de son HRP, estimé à 309 millions de dollars, le Cameroun a pu obtenir auprès des donateurs internationaux 134 millions de dollars (43% du total), les besoins restants étant estimés à 176 millions de dollars.
La tendance est la même au niveau du Plan de réponse humanitaire global contre le Covid-19 (Covid-19 Global Humanitarian Response Plan, GHRP). Avec des besoins estimés ici à 82 millions de dollars, le Cameroun a obtenu au 16 novembre 34 millions de dollars (42% de l’ensemble), les besoins non satisfaits restants s’élevant à 47 millions de dollars.
Pour les huit pays considérés – Burkina Faso, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, RDC, Mali, Niger, Nigeria – dans l’état de financement des HRP, le taux de mobilisation des fonds est de 48% soit 2,41 milliards de dollars; sur des besoins globaux de 5 milliards de dollars.
Dans le top 5 des plus grands donateurs, les Etats-Unis se classent en tête (1,255 milliard de dollars), loin devant ECHO (289 millions de dollars), l’Allemagne (288 millions de dollars), le Royaume-Uni (171 millions de dollars), le fonds d’intervention d’urgence des Nations unies CERF (132 millions de dollars).
L’association France volontaires a donné une conférence de presse, hier mardi 15 octobre 2019, axée sur le vivre ensemble.
Selon le rapport 2019 sur l’assistance humanitaire mondiale publié le 30 septembre 2019 par Today Development Initiatives, les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont tous réduit leurs dépenses humanitaires l’année dernière. «Tout en restant les principaux donateurs, les États-Unis ont réduit leurs dépenses de 423 millions USD (-6%), l’Allemagne de 367 millions USD (-11%) et le Royaume-Uni de 271 millions USD (-11%). Ceci malgré les montants record demandés par les Nations Unies pour faire face à des besoins sans précédent», indique le rapport.
Nombreux sont les organismes et Organisations non gouvernementales qui s’interrogent sur le futur de l’aide humanitaire. En juillet dernier, le Conseil norvégien pour les réfugiés indiquait que le manque de financement est alarmant. Un constat également relevé par Refugees International, un mois plus tôt.
C’est dire si la crise du financement de l’aide humanitaire alimente l’actualité.
C’est en partie pour cette raison, que l’association France volontaires a choisi pour thème: «Face au repli des sociétés, le vivre ensemble est une urgence vitale. L’engagement citoyen et notamment le volontariat n’est plus une option, c’est un devoir». Une sorte de sensibilisation pour amener les populations du monde entier, à devenir des volontaires engagés pour des causes mondiales. «Nous avons choisi ce thème pour contribuer à un monde solidaire, ou on apprend à nos volontaires, le sens du mot volontariat», explique le représentant de France volontaire au Cameroun, Zoumana Dembélé.
France volontaires agit pour faire connaître les différentes formes de volontariat, orienter les candidats vers les missions qui conviennent à leurs désirs et à leurs expériences, accompagner les structures d’accueil des volontaires et participer au renforcement des politiques publiques françaises.
Dans l’avenir, France volontaire prévoit de nouer un partenariat avec les services consulaires, pour faciliter l’obtention des visas aux volontaires camerounais.
France volontaires, est une association crée en 1963 pour accompagner les volontaires. Notamment dans les domaines de développement rural, l’éducation, la santé, les nouvelles technologies d’information et de la communication etc. Elle conduit une mission d’intérêt général, d’information et d’orientation des publics en désir d’engagement.
Le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a annoncé vendredi 13 juillet 2018 à Douala, la disponibilité du matériel et le début effectif de l’opération de distribution.
La mise en œuvre du Plan d’assistance humanitaire d’urgence en direction des populations des régions du Nord-ouest et Sud-ouest a démarré ce vendredi 13 juillet 2018. Le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, en a fait l’annonce officielle tôt dans la journée de vendredi à Douala.
Le Minat a précisé que le matériel et autres aliments à dispatcher sont disposés dans trois centres à travers le pays. Le plus grand centre est basé dans un entrepôt du Génie militaire à Douala. Deux autres centres sont établis dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
« Lorsque les stocks des centres du Nord-ouest et Sud-ouest s’épuisent, le principal centre sécurisé à Douala pourra les ravitailler », a expliqué Paul Atanga Nji. Il fait savoir que le plan d’urgence s’appuie sur quatre axes prioritaires à savoir, l’alimentaire, le sanitaire, l’agriculture et la reconstruction.
Dans le grand centre de stockage du Génie militaire visité par le ministre et des partenaires d’affaires vendredi, les uns et les autres ont pu constater la disponibilité du matériel rangé dans un grand entrepôt. Dans l’espace consacré à «l’aide alimentaire », 2000 sacs de riz de 25 kg sont soigneusement rangés, ainsi que 500 cartons de sardine à huile, 500 cartons de sardine à tomate et 500 cartons de sucre.
Il y a aussi dans l’entrepôt un kit hygiénique (2000 cartons de savon, 2000 seaux, 2000 serviettes de toilettes, entre autres) ; Du matériel de première nécessité (1000 matelas et 2000 couvertures) ; Du matériel pour l’agriculture et du matériel pour la reconstruction.
Tel que défini depuis l’initiation de ce plan d’assistance humanitaire d’urgence, cette aide est destinée aux déplacés dans la nature, aux déplacés dans les familles d’accueil et aux réfugiés des régions anglophones, secouées par une crise depuis plus d’un an.
Au niveau de la coordination sur le terrain, les gouverneurs des régions concernées constituent les deux points focaux, tandis que les relais sur le terrain sont assurés par la Croix Rouge, l’Eglise catholique, l’Eglise protestante, l’armée et certaines mairies, les Gic, apprend-on.
Les premières actions sur le terrain vont consister à fournir une aide d’urgence aux populations, a indiqué le ministre Atanga Nji jeudi.
Le gouvernement camerounais a dévoilé le contenu de ses premières interventions dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, alors que débute, la semaine prochaine, la mise en œuvre de son plan d’assistance aux populations déplacées de ces deux régions.
« Ce qui est essentiel pour nous, c’est d’abord l’aide à la population, l’aide aux agriculteurs, la reconstruction des édifices publics et privés détruits », a énoncé jeudi le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji, qui coordonnera par ailleurs ces activités.
Ces grands axes sont déclinés dans le Plan d’assistance humanitaire lancé le 20 juin dernier par le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang.
Il s’agit de répondre, dans un délai de trois mois, aux besoins des populations déplacées en : produits de première nécessité : (des couvertures, matelas, récipients, savons, pour un montant de 3, 124 milliards de Francs Cfa) ; soins de santé d’urgence (médicaments, vaccins, moustiquaires imprégnées, prise en charge psycho-social, 500 millions de Francs Cfa) ; équipements d’urgence (purificateurs d’eau et groupes électrogènes, 12 millions de Francs Cfa).
Toujours dans l’immédiat, le gouvernement a prévu d’intervenir dans les secteurs de la nutrition (3, 750 milliards de Francs Cfa) ; de l’eau et de l’hygiène (aménagement des points d’eau et des latrines, purification de l’eau, aménagement des points de captage et de canalisation, 100 millions de Francs Cfa).
Le dernier point de l’intervention d’urgence du gouvernement porte sur les logements. A ce niveau, les actions portent sur la mise à disposition de quelques centaines de tentes et l’aide à la reconstruction de 10 000 habitations (2,5 milliards de Francs Cfa).
Toutes ces mesures seront adossées au à l’optimisation de la sécurité, à des mesures pour le renforcement de la résilience des populations, à la reconstruction du tissu économique et la réhabilitation des services sociaux de base.
Le bateau humanitaire qui a accosté hier après-midi au Port autonome de Douala prendra en charge 4500 patients.
Le « Mercy Ships » est là! Le navire humanitaire, annoncé depuis des mois, est arrivé comme prévu ce 16 août au Port de Douala, où il séjournera pendant 10 mois. Au cours de cette période, le personnel médical à bord prendra en charge plusieurs types de pathologies, surtout les plus rares telles que les fistules obstétricales, les malformations orthopédiques, l’ulcère de Buruli, les goitres, etc. L’équipe effectuera également des chirurgies générales, plastiques, entre autres.
La présence du Mercy Ships, au Cameroun sur invitation du président de la République, permettra aux personnes des couches sociales défavorisées d’avoir accès à des services médicaux onéreux pour elles. A cet effet, une vaste campagne d’enregistrement des patients s’est déroulée à travers le territoire national du 17 avril au 17 mai dernier. « Tout est prêt pour accueillir les patients qui vont arriver au fur et à mesure. Les dates sont déjà programmées pour les chirurgies », explique la coordonnatrice du Mercy Ships. Une cellule d’écoute a également été mise en place pour suivre les 4500 patients enregistrés. Elle devrait être fonctionnelle 24 heures sur 24 pendant toute la durée de cette mission humanitaire.
Mercy Ships est une Organisation non gouvernementale humanitaire et internationale qui s’est donnée pour mission d’améliorer l’accès aux soins de santé dans les pays africains en voie de développement. Avant d’arriver au Cameroun, ce bateau est passé par Madagascar, puis Cotonou au Bénin. Le Mercy Ships a été accueilli mercredi par le directeur général du Port autonome de Douala Cyrus Ngo’o, mais la réception officielle se déroulera ce 17 août, en présence du ministre de la Santé, André Mama Fouda. Le Mercy Ships quittera le Cameroun en juin 2018.
Le haut fonctionnaire de l’organisme Onusien viendrait s’enquérir de la situation des réfugiés nigérians.
Le Haut-Commissaire Assistant chargé de la Protection des Nations Unies pour les Réfugiés, M. Volker Türk, effectue, du 18 au 19 juillet 2017, une visite officielle au Cameroun. Pour l’organisation, l’objectif de ce déplacement est de rencontrer les autorités camerounaises afin d’échanger sur le programme d’assistance et de protection des réfugiés nigérians vivant dans la région de l’Extrême-Nord.
L’allemand Volker Türk est la deuxième personnalité de l’UNHCR. Il a occupé plusieurs fonctions stratégiques au sein de l’Organisation et il arrive au Cameroun dans un contexte où le pays connait une crise de réfugiés. Des médias accusent en effet le Cameroun et la représentation du HCR, de ne rien faire pour empêcher les réfugiés nigérians de retourner dans leur village alors que les conditions de sécurité n’y sont pas garanties. L’une des preuves de ce malaise étant les propos de Issa Tchiroma, le porte-parole du gouvernement camerounais, qui avait déclaré que le « Cameroun n’a pas vocation à abriter des réfugiés. »
Des accusations bien évidemment réfutées par les deux entités, mais qui dénotent tout de même d’un malaise croissant occasionné par la présence de réfugiés. Durant son séjour au Cameroun, Monsieur Türk s’entretiendra avec les plus hautes autorités camerounaises, les représentations des pays donateurs, et les représentants des organismes internationaux (Système des Nations unies, ONG internationales, etc).
En rappel, au Cameroun, le HCR assure la protection et l’assistance de près de 330 000 réfugiés et demandeurs d’asiles vivant pour la plupart dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Les interventions du HCR ciblent également près de 228 000 déplacés internes.
La crise anglophone, la guerre contre Boko Haram et la situation humanitaire au Cameroun sont les principaux faits auxquels s’est intéressé l’Unoca, dans son rapport qu’il présente chaque année au Conseil de sécurité de l’Onu.
Le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) vient de publier un nouveau rapport consacré à la situation sécuritaire et politique en Afrique centrale durant les six derniers mois. Il répond ainsi à une exigence du Conseil de sécurité de l’Onu l’enjoignant de lui présenter annuellement le compte-rendu de la situation dans les pays de la sous-région.
Ce document de 20 pages sera présenté au Conseil de sécurité demain, mercredi, 13 juin 2017 par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de l’Unoca, François Louncény Fall.
La crise anglophone, la guerre contre Boko Haram et la situation humanitaire au Cameroun y sont détaillées. Concernant le premier sujet, ce rapport, douzième du genre, décrit des affrontements entre les populations et les forces de sécurité ainsi que des grèves générales survenues dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest suite à des contestations corporative des avocats et des enseignants.
«Les efforts du gouvernement pour apaiser d’emblée les tensions ont échoué. Le 17 janvier, il a interdit les activités de Cameroon Anglophone Civil Society Consortium (CACSC) ainsi que celles du mouvement séparatiste, le Southern Cameroons National Council, les accusant de mener des actions contraires à la Constitution et de chercher à saper la sécurité de l’État. Il a également arrêté des dirigeants du CACSC, Felix Agbor -Balla et Fontem Aforteka’a Neba, le 17 janvie,r et le journaliste et militant, Mancho Bibixy, le 20 janvier. Ils devront tous trois répondre d’accusations de terrorisme et, s’ils venaient à être condamnés, seraient passibles de la peine de mort, en vertu de la loi antiterroriste de février 2014», indique le rapport.
Le même document souligne les mesures prises par le chef de l’Etat Paul Biya pour résoudre de manière durable la crise anglophone. Ce sont notamment : la création de la Commision nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme et la nomination de ses responsables ; l’ouverture d’un dialogue pour répondre aux demandes des enseignants et des avocats anglophones ; la création d’une section de la Common law à l’Enam et des facultés de droit anglophones dans plusieurs universités ; le redéploiement de magistrats selon des critères linguistique s ainsi que la nomination de magistrats anglophones supplémentaires à la Haute Cour de justice. «Ces mesures ont été jugées insuffisantes par les avocats en grève et la direction du CACSC, qui ont continué d’exiger la libération immédiate et l’amnistie des personnes détenues et le rétablissement des services Internet dans les deux régions. Ces services ont été rétablis le 20 avril», souligne le rapport.
Sur les agissements de la secte islamiste Boko Haram, le rapport fait état d’un groupe terroriste affaibli du fait des actions menées par la Force multinationale mixte (FMM) et les différentes armées nationales. Mais le combat n’est pas encore fini, appui le rapport qui met en exergue les attaques orchestrés ppar le groupe durant les six derniers mois. «Pendant la période considérée, Boko Haram a été responsable d’au moins 76 attaques dans l’extrême -nord de la République du Cameroun, dont 15 étaient des attentats-suicides, et de quatre attaques dans la région du Lac de la République du Tchad, causant la mort de 48 personnes en République du Cameroun et de 24 personnes en République du Tchad.»
La mort du général de brigade Jacob Kodji et de trois autres militaires dans un accident d’hélicoptère, le décès de trois militaires après avoir roulé sur une mine, et la libération par les forces armées camerounaises de 5000 otages de Boko Haram sont également évoqués dans le rapport de l’Unoca.
L’accueil des réfugiés Nigérians et Centrafricains au Cameroun et l’encadrement des déplacés internes sont des faits qui ont également retenu l’attention de l’Unoca, qui note un «accroissement appréciable des interventions humanitaires dans les zones les plus touchées de la sous-région». Dans le cas spécifique du Cameroun, il est question de 191 908 déplacés internes, 84 325 réfugiés nigérians et 159 145 ressortissants de la Centrafrique.
«La mobilisation des ressources a été le point faible de la réponse à la crise humanitaire centrafricaine», a indiqué lundi le président centrafricain lors du premier sommet mondial de l’humanitaire
« Plus de 900.000 personnes ont été poussées hors de chez elles pour se mettre à l’abri soit à l’intérieur du pays ou dans les pays limitrophes ». Tel est le triste bilan de la situation humanitaire de la RCA présenté par Touadera lors du premier sommet mondial de l’humanitaire lundi, 23 mai 2016, à Istanbul la capitale turque.
La situation humanitaire reste un énorme défi à relever en Centrafrique. Malgré le constat d’une timide amélioration sur le terrain, beaucoup reste à faire. Des milliers de Centrafricains continuent de vivre hors du pays, outre les déplacés internes qui sont encore sur les différents sites d’accueils du pays.
Le nouvel homme fort de Bangui a, dans sa déclaration, plaidé pour les causes humanitaires de ces compatriotes. Il a insisté sur la condition dramatique de vie de ces derniers. « La mobilisation des ressources a été le point faible de la réponse à la crise humanitaire centrafricaine, car sur toutes les prévisions aussi bien pour l’année 2014 que 2015, les ressources mobilisés n’ont jamais dépassées le taux de 70% », a-t-il souligné.
Le meeting d’Istanbul qui est parrainée par les nations unies, a été pour le nouveau locataire du palais de la renaissance, l’occasion de brosser un tableau sombre de la situation humanitaire de la République Centrafricaine. Il s’appuie sur les chiffres de la Croix Rouge Centrafricaine, publié au début de l’année 2016, chiffre selon lequel environ 1746 personnes ont perdu la vie et plus de 2600 personnes ont été blessées par armes blanches ou armes à feu lors des récentes crises qu’a connues le pays. Ce qui de notre point de vue est encore en dessous de la réalité.
Selon le bureau d’OCHA (Office des Nations Unies pour l’Action Humanitaire) à Bangui, « plus de 2, 3 millions de personnes sont dans le besoin d’assistance humanitaire ». Soit un habitant sur deux, quand on sait que la RCA compte environ 4,5 millions d’habitants.
Face à la fragilité dans laquelle se trouve encore le pays, Touadera souhaite le « renforcement de la Centrafrique dans l’agenda humanitaire international, notamment sur les questions du retour et de la réinsertion des déplacées internes ainsi que des réfugiés ».
La RCA a connu depuis trois (3) décennies d’une série de crises militaro- politiques dont la plus profonde et la plus dévastatrice a été celle qui a démarré en décembre 2012. Cette dernière a mis à mal les fondements de ce pays et a entrainé une crise humanitaire sans précédent. Espérons que ce plaidoyer portera du fruit.
Déplacés internes sur le site de L’Église catholique à Dekoa.Droits réservés)/n
L’ONU a annoncé la mort de Roger Muteba Muanyishayi, un avocat de l’organisation humanitaire Heal Africa. L’ONU a fait part ce dimanche 8 mai de sa consternation
Roger Muteba Muanyishayi était un avocat de l’organisation nationale Heal Africa et était le responsable d’une clinique juridique offrant des services pour les victimes de violences sexuelles.
Au moment où les évènements se sont produits, il y avait des affrontements qui opposaient « les Forces armées congolaises à un groupe armé local, tout près de Kichanga », a précisé à RFI Nadia Berger, chargée d’information pour le bureau de la Coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), au Nord-Kivu.
Roger Muteba Muanyishayi se trouvait dans le véhicule avec son chauffeur. Il a été atteint d’une balle, transporté à l’hôpital de Mweso où il a « subi une chirurgie » et « succombé à ses blessures quelques heures plus tard », explique Nadia Berger.
En février 2016, Sidonie Duvacher et Audrey Gastineau, aides-soignantes en Mayenne, viendront soutenir des enfants orphelins
En septembre, Sidonie Duvacher et Audrey Gastineau, aides-soignantes, ont découvert l’association humanitaire FoundImpact, qui les a mis en relation avec un orphelinat situé à Douala, au Cameroun.
Sidonie, Craonnaise de 23 ans, travaille à l’unité Alzeihmer de Noyant-la-Gravoyère. « Le fait de mettre en place et réaliser un projet humanitaire me trottait dans la tête depuis quelques années », reconnaît-elle. Il lui manquait quelqu’un de confiance pour concrétiser ce projet, qu’elle a trouvé en la personne d’Audrey, 20 ans, originaire de Cosmes, qui exerce à la maison de retraite de Méral. « Je souhaitais partir à l’étranger pour monter un projet et j’ai rencontré Sidonie », déclare-t-elle.
Le 1er février 2016, les deux femmes partiront pour un voyage humanitaire de six semaines. Durant leur séjour, elles vont s’occuper des enfants de l’orphelinat et essayer de leur apporter, tant au niveau matériel que relationnel, un peu de réconfort.
L’humanitaire y poursuit une mission d’aide à la reconstruction et au soutien en faveur des victimes du séisme de janvier 2010
Vous êtes à Haïti depuis quelques semaines pour aider à la reconstruction. Un mot sur l’organisation qui vous emploie
Je suis à Haïti depuis le début du mois de mars 2010 sous la bannière d’OXFAM International dont le mandat est l’assistance en matière d’eau et d’assainissement. L’expertise de cette organisation est reconnue pour ses interventions rapides et efficaces d’où l’emploi de sa terminologie sur les questions liées a l’approvisionnement en eau notamment les grands réservoirs utilisés par toutes organisations humanitaires connus sous le nom de «Tank OXFAM»
En quoi consiste votre mission sur place?
Je suis à la tête d’un programme de plusieurs ingénieurs et techniciens expatriés dans le domaine de l’eau, l’assainissement et la promotion d’hygiène. Nous fournissons ces services sur quinze sites abritant environ 300 000 déplacés de la cité capitale de Port au Prince. De façon spécifique en ce qui concerne de l’eau, Nous avons installé les bladders (réservoir en polyéthylène de1000m3) et les châteaux d’eau qui sont ravitaillés au quotidien par nos camions citernes, les populations affectées reçoivent cette denrée rare dans les récipients mis à leur disposition par nos soins. Nous avons également engagé les travaux de réhabilitation du système d’eau existant avant la catastrophe et envisageons étendre ce système dans les coins les plus reculés où se trouvent les déplacés. Cela se fera en collaboration avec la compagnie nationale des eaux ici qui se relève peu à peu du désastre.
Et en ce qui concerne l’assainissement?
En matière d’assainissement, les latrines chimiques sont installées dans les sites et nous construisons au fur à mesure des latrines ordinaires et réhabilitons les latrines familiales existantes avant la catastrophe. Les douches sont également construites et réhabilitées. La gestion des déchets de grande ampleur fait aussi l’objet de notre attention particulière. C’est pourquoi nos équipes font curer les drains, caniveaux et enlèvent les décombres et immondices qui empêchent une circulation adéquate des eaux usées. Ces eaux stagnantes étant comme vous le savez le nid des moustiques source de la malaria et la dengue. Ces déchets évacués sont aussi une réduction des risques des catastrophes récurrentes, notamment les inondations. Parlant de la promotion d’hygiène, mes équipes se chargent de délivrer les messages pour changer le comportement afin d’éviter les maladies. Elles s’attèlent également a distribuer les Kits d’hygiène et organiser les campagnes de propretés au sein et à l’extérieur immédiat des sites de déplacés.
Y a-t-il d’autres Camerounais déployés à Haïti?
Oui il y a d’autres Camerounais très actifs sur le terrain, dans les domaines de la protection des enfants avec UNICEF, des medias avec la MINUSTHA (Mission de nations unies de stabilisation d’Haiti), de la logistique avec Médecin sans Frontières à Port au Prince, de l’hygiène et l’assainissement avec la Croix Rouge à Leogane, sans oublier les policiers qui étaient là avant la catastrophe.
quand il y a une coordination, on évite le chevauchement en termes d’assistance et les besoins sont couverts pour tous les bénéficiaires en respectant les standards minimums. Mais ce n’est pas le cas en ce moment, chaque organisation entre dans un site/camp, mène les activités sans se soucier de la présence d’une autre alors qu’il y a des sites/camps qui manquent parfois le minimum. L’on assimile cela à la parade humanitaire, le m’as-tu vu? Les sites/camps du centre ville sont les plus courtisés car les media internationaux les côtoient au quotidien.
Bertrand Matanda
Avez-vous une idée précise du nombre de victimes camerounaises lors de ce séisme?
Non pas du tout car on parle de deux ou trois victimes mais les noms n’ont jamais été diffusés ou cités avec exactitude.
Pouvez-vous nous décrire un peu la ville où vous travaillez?
Je suis dans la capitale d’Haiti dénommée Port au Prince, une ville en ruine de 2000km2 qui avant la catastrophe avait une population estimée à plus ou moins 2 millions d’habitants sur les 9 millions que compte l’ensemble du territoire. Port au Prince située dans le département de l’ouest est doté des communes métropolitaines notamment; Delmas, Petionville, Tabarhe. Ces zones dans l’ensemble ont été détruites à 60% avec les bâtiments qui se sont effondrés. Il faut noter que ce sont les maisons arbitrant les populations défavorisées qui ont été touchées, les zones de bas fond, les «élobis» comme on dit à Yaoundé, ont enregistré plus de victimes. La plupart des victimes vivent sous une tente ou un abri construit à base de tarpaulin. Signalons que même les personnes dont les maisons ne sont pas écroulées refusent d’y passer la nuit et préfèrent vivre dans les concessions en bivouac. La psychose étant permanente de voir sa maison s’écrouler sur soi. Pour finir, certains quartiers huppés n’ont même pas connu les traces de tremblement de terre où toutes les infrastructures sont restées intactes. Port au Prince, c’est aussi le grand banditisme avec les braquages et les enlèvements des personnes contre des rançons. Les actes sont perpétrés essentiellement par les évadés du pénitencier national. Ces actes ignobles nous poussent à adopter les mesures sécuritaires strictes notamment le respect des couvres feu qui vont de 18h a 6h30min et la circulation des véhicules en convoi.
On parle des Haïtiens en évoquant beaucoup de peine, mais aussi le courage. Décrivez nous le peuple haïtien?
Le peuple haïtien au troisième mois post tremblement de terre reste stoïque et courageux. Il vient de subir une perte énorme dans tous les domaines, mais les catastrophes semblent avoir élu domicile ici. Il ne se passe point une année sans que le pays n’en vive une avec des destructions massives compte tenue de sa situation géographique qui favorise l’arrivée des cyclones. L’aménagement et l’occupation du territoire donnent cours aux inondations fréquentes après des fortes pluies. Le peuple haïtien a appris à vivre avec ses «malheurs» et de façon épique surmonte les difficultés en menant les activités habituelles notamment l’agriculture et le commerce. Les marchés revivent avec les fruits et légumes de bonne qualité et à vil prix. En ce moment, l’assistance alimentaire n’est pas un besoin pressant juste les moyens pécuniaires pour le permettre de consommer sa production. C’est cela qui a poussé le gouvernement de demander l’arrêt de la distribution de tout ce qui est vivre et l’interdiction de son accès dans son territoire. Pleins d’organisations humanitaires ont dû réviser leur stratégie en incluant les activités de Cash For work (Argent pour emploi), pour permettre aux valeureux haïtiens non seulement de participer au nettoyage des décombres qui jonchent ça et là la cité mais aussi de redonner un espoir à leur existence avec le minimum vital reçu dans le cadre de cette activité.
Bertrand Matanda, près des ruines à Port-au-princeJournalducameroun.com)/n
Les forces de police camerounaises sont sur place dans le cadre des activités de maintien de la paix comme ce fut avant la catastrophe. Elles y mènent les taches spécifiques qui sont les leurs notamment le renforcement des capacités de la police nationale haïtienne. C’est ainsi qu’on trouve les instructeurs camerounais dans l’académie de police dispensant des cours théoriques et pratiques.
Bertrand Matanda
Comment vivent-ils la situation?
La plupart des Haïtiens sont révoltés de la manière dont ils sont considérés après la catastrophe. Certes, il se dit que leur pays est le mois avancé de l’hémisphère sud américain mais, il reste quand même la dignité, celle d’avoir été le deuxième pays de la zone à obtenir haut la main son indépendance après les Etats-Unis d’Amérique. A cet effet, ils sollicitent un peu plus de considération et surtout leur implication plus poussée dans la prise des décisions importantes au sujet de l’avenir et les priorités en termes de reconstruction. C’est aussi le ras de bol, car après trois mois beaucoup de choses n’ont pas évolué. L’école a repris timidement le 05 Avril mais, certains centres éducatifs restent occupés par les déplacés et certains ne sont pas encore mis a jour pour accueillir les élèves et éviter ainsi une année blanche.
Quelles sont les autres nationalités que vous côtoyez au quotidien, notamment africaines.
Haïti est devenu le pays où on retrouve presque toutes les nationalités du monde. La plupart les pays ont tenu à manifester leur sympathie en envoyant les équipes de secours et d’assistance. Les organisations humanitaires se sont aussi déployées avec ce qu’elles ont de meilleures en termes d’expertises. C’est ainsi qu’on côtoie au quotidien un foisonnement de nationalités et de personnes de toute race. Dans ce bal, les africains sont les plus sollicités à cause de leur facilité d’intégration (Haiti étant constitué d’une population de 99% noirs) et surtout leurs connaissances pointues des problématiques et dynamiques actuelles qui sont similaires à leur vie quotidienne dans les pays d’origine. Vous trouverez ainsi les ressortissants du Benin (dont beaucoup d’Haïtiens estiment être originaire surtout avec la pratique du vodou qui reste et demeure la principale religion traditionnelle ici) qui est d’ailleurs le seul pays d’Afrique à avoir un consulat sur place. Les autres Africains sont des Nigérians, des Nigériens, des Burkinabés, des Ivoiriens, des Tunisiens, des Rwandais, des Burundais, des Kenyans, des Congolais et les Camerounais.
Dans votre carrière professionnelle, vous avez été déployé sur plusieurs terrains difficiles. Estimez-vous la mission actuelle la plus pénible?
J’ai effectivement été déployé dans les missions difficiles dans les zones chaudes en terme de conflit notamment Bakassi au Cameroun, à l’Est du Congo démocratique et l’Est du Tchad (Fuite des refugiés issus du Darfour). Je me suis retrouvé en mission dans les pays sévèrement affectés par les catastrophes naturelles comme le Niger avec sa problématique de sécurité alimentaire et les inondations. Dans tous ces pays, il y avait une organisation en termes de coordination, c’est qui manque le plus ici en ce moment et rend la mission difficile et pénible. Car, quand il y a une coordination, on évite le chevauchement en termes d’assistance et les besoins sont couverts pour tous les bénéficiaires en respectant les standards minimums. Mais ce n’est pas le cas en ce moment, chaque organisation entre dans un site/camp mène les activités sans se soucier de la présence d’une autre alors qu’il y a des sites/camps qui manquent parfois le minimum. L’on assimile cela à la parade humanitaire, le m’as-tu vu? Les sites/camps du centre ville sont les plus courtisés car les media internationaux les côtoient au quotidien et les grands dignitaires du monde qui rendent visite à Haiti pour exprimer leur sympathie y sont conduits systématiquement. Alors qu’en périphérie/Banlieue éloignée, les déplacés croupissent parfois dans le dénuement le plus total. Pour un humanitaire digne de ce nom cela soulève la question d’éthique.
Le gouvernement camerounais avait annoncé que des forces policière camerounaises seraient présentes sur place pour aider aux opérations humanitaires. Sont-elles très actives et est-ce que leurs efforts sont appréciés?
Les forces de police camerounaises sont sur place dans le cadre des activités de maintien de la paix comme ce fut avant la catastrophe. Elles y mènent les taches spécifiques qui sont les leurs notamment le renforcement des capacités de la police nationale haïtienne. C’est ainsi qu’on trouve les instructeurs camerounais dans l’académie de police dispensant des cours théoriques et pratiques. Les autres qui sont dans les villes hors de la capitale notamment aux Gonaïves appuient la police haïtienne dans ses activités de sécurité de proximité et autres enquêtes. Leur présence n’est pas très visible surtout avec le nombre très réduit de douze personnes.
Pour terminer un mot pour votre famille et vos proches
Pour mes proches et ma famille, je dirais je suis très reconnaissant des mots d’encouragement et de motivation qu’ils ne cessent de m’envoyer au quotidien. Cela me réconforte et me donne plus d’énergie et d’enthousiasme pour donner le meilleur de moi-même pour le bien être des populations haïtiennes en général et celle de Port au Prince en particulier qui ne sont pas du tout différentes des populations camerounaises.
Oxfam s’emploie à aider à l’accès à une eau potableJournalducameroun.com)/n
Après 10 ans à la croix rouge camerounaise, il est Field Manager de l’Ong
Parlez-nous de la mission qui vous a emmené en RDC depuis 2007 ?
Mes missions en tant que premier responsable de cette organisation sur le terrain consistent à veiller de la conception à l’implémentation des activités en faveur des enfants (déplacés, réfugiés, sortis des groupes armées et autres vulnérables) avec les tâches suivantes : Représentation auprès des autorités locales, les organisations nationales et internationales ; Recrutement & motivation d’une équipe performante avec un plan de travail et de développement claires, induction & team building ; Dissémination des procédures administratives, logistiques, sécuritaires et financiers ; Suivi Budgétaire & rédaction du schéma de délégation ; Suivi de rédaction des rapports narratifs et financiers à envoyer aux bailleurs ; Coordination de trois programmes urgences & Développement (Protection de l’enfance, Nutrition et Education).
Parlez nous de l’organisation Save the Children pour laquelle vous travaillez ?
Save The Children est une organisation humanitaire, spécialisée dans la protection de l’enfance. Vieille de 90 ans, elle est née au lendemain de la première guerre mondiale sous l’impulsion de JEBB ENGLATYNE de nationalité Britannique, choquée par la souffrance des enfants affectés par ce conflit. Ayant déploré qu’à cette époque personne ne s’occupait de ces victimes de catégorie spécifiques. Save the Children est présent dans plus de 130 pays avec le même engouement en faveur des enfants. Il faut noter que les textes fondateurs de cette organisation ont été a la base de la convention relative aux droits de l’enfant qui est l’instrument juridique le plus signé et ratifié au monde en ce moment.
Pendant longtemps, vous avez travaillé pour la croix rouge camerounaise. Est-ce une continuité ou une nouvelle expérience ?
Effectivement pendant plus de 10 ans j’ai uvré au sein de la Croix rouge Camerounaise du statut de volontaire à celui de Directeur National de Secours et des urgences. Pendant cette période j’ai été au service des populations affectées par diverses catastrophes naturelles et humaines. Je peux citer entre autre, l’assistance aux déplacés du conflit de Bakassi en 1996, les secours aux victimes de la Catastrophe de Nsam (Yaoundé) en 1998, l’encadrement des délocalisés du séisme couplé a l’éruption volcanique de Bakingili en 1999 et 2000, sans oublier ma participation ponctuelle aux campagnes de vaccination de masse contre l’épidémie de méningite dans les départements de la momo et mentcum ( Nord -ouest) en 2001 et aux missions inter agences d’évaluations de l’afflux des réfugiés nigérians dans l’Adamaoua (Banyo) et le Nord Ouest(Nkambé et Ako) en 2002 et les différentes coordination des activités d’aide aux rescapés des glissements de terrain à Maga-Bamumbu en 2003 et inondations à Douala en 2004 pour ne citer que cela sur le plan national. En Mai 2007 j’ai été rappelé d’urgence par la Croix Rouge Camerounaise, suite à la catastrophe aérienne de Kenya Airways, pour siéger au comité National de crise à Yaoundé. N’appréciant pas trop la bureaucratie j’ai jugé important et utile pour moi de tenter une nouvelle expérience avec une autre organisation dans un terrain humanitaire où toute l’actualité était et reste focalisée. l’Est de la RD Congo.
Les missions humanitaires internationales sont celles où l’égalité de chance d’emplois existe encore, car il suffit d’être compétent, d’avoir une bonne expérience, une qualification pertinente pour concourir avec les autres postulants.
Sadrack Bertrand Matanda
L’Est de la RDC est en proie à des rebelles qui sèment la terreur. Comment vivez-vous au quotidien ? Il vous arrive d’être inquiété?
La présence des différents groupes rebelles nationaux (Mai-Mai, ADF/NALU, FPJC et CNDP) et Internationaux(FDLR) ne laisse pas indifférent le travailleur humanitaire que je suis sur le terrain, car dans cette « Jungle » où c’est la raison du plus fort qui triomphe, on n’est pas à l’abri de possible mauvaise surprise, c’est ainsi que nous avons des règles de sécurité draconiennes à respecter au quotidien. Nous ne déployons nos équipes sur le terrain qu’après avoir fait une vérification générale des différents axes et après avoir recoupé les informations avec nos partenaires et autres organisations humanitaires uvrant sur la zone d’intervention. Le couvre feu est systématique, les balades aux heures tardives sont strictement prohibées. Il arrive que nous soyons inquiétés quand on annonce l’avancée d’une faction rebelle vers notre zone d’intervention, car l’expérience a montré que ces forces dites négatives n’ont jamais assimilé les règles du droit humanitaire et dans leur avancée le seul but reste le pillage systématique de tout ce qui se trouve à leur passage. En ce moment là, on met en branle le plan d’évacuation ou d’hibernation qui est connu de tous lors des briefings sécurité.
Comment fait-on pour se retrouver membre d’une mission « humanitaire » hors de son pays?
Les missions humanitaires internationales sont celles où l’égalité de chance d’emplois existe encore, car il suffit d’être compétent, d’avoir une bonne expérience, une qualification pertinente pour concourir avec les autres postulants et au terme d’un processus de recrutement, qui part de votre soumission (lettre de motivation & CV) à un emploi précis, si vous êtes présélectionnés par la structure, vous passez une interview (Face à Face ou par téléphone) vous rédigez un test(examen). et si vous satisfaites aux exigences du panel ou jury, le poste vous est offert, vous faites votre bilan de santé , vous signez un contrat . Il faut signaler que la plupart de ces postes sont publiés dans les sites humanitaires sur internet.
Et votre équipe. Est-elle cosmopolite?
Mon équipe ici est cosmopolite à trois niveaux. Primo, c’est une équipe mixte (Homme femme), secundo avec un staff originaire de toutes les provinces que compte la RDC et Tercio le staff est multiculturel, et de race différente ; c’est le principe d’universalité de la mission.
Le Cameroun ne vous manque t’il pas?
Le Cameroun me manque énormément surtout que la famille y réside et ne peut pas me suivre dans cette zone insécurisée, mais nous avons l’opportunité de nous y rendre tous les trois mois en vacances et passer deux a trois semaines avec nos proches. Mais ce n’est pas toujours facile quand vous arrivez car il est impossible de résoudre tous les problèmes en un laps de temps. Heureusement aussi que les nouvelles technologies de communications à travers les sites internet comme le votre nous informent au quotidien de ce qui s’y déroule.
Sadrack Bertrand MatandaJournalducameroun.com)/n
Il faut noter que l’Est de la RDC est l’endroit au monde où l’on trouve le nombre élevé de femmes/filles violées au Km2.
Sadrack Bertrand Matanda
Ce n’est pas la première fois que vous travaillez loin de votre pays. Parlez nous des autres expériences?
Mon expertise a été sollicité sur le plan international, par La Fédération internationale des sociétés Croix Rouge et Croissant Rouge, qui m’a déployée dès 2005 au Tchad dans le cadre de l’opération d’assistance aux réfugiés soudanais issus du conflit du Darfour. J’ai ainsi passé plus de 20 mois dans les camps de réfugiés de Treguine et Bredgine (non loin d’Abéché). Puis j’ai été déployé au Congo Brazzaville en fin 2006 début 2007 pour aider cette société nationale à faire face aux inondations dévastatrices suite aux pluies diluviennes. La suite fut le Gabon et la RCA où il fût question d’aider ces Sociétés Nationales de Croix rouge à mieux préparer les inondations. J’ai fais un ultime détour avec la Croix rouge à Dakar au niveau de la délégation Régionale où j’étais chargé de donner un appui aux activités de réponse aux catastrophes dans l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre.
La guerre de l’Est Congo, on la vit de loin. Mais pour vous tout près, qu’avez-vous à dire de la souffrance des populations malgré les différents appels à la paix, les fameux Kimia?
La situation vue de près n’est pas reluisante car l’on a l’impression de tourner en rond et que tout est eternel recommencement comme le mythe de Sisyphe. La souffrance des populations va vraiment croissante, étant donné que « la chasse » aux rebelles les affectent plus que tout le monde, le danger ici venant de tous les cotés, (des rebelles et des soldats loyaux brebis galeuses) avec les pillages, les viols et la torture . Il faut noter que l’Est de la RDC est l’endroit au monde où l’on trouve le nombre élevé de femmes/filles violées au Km2. La population n’est point calme, elle est toujours en mouvement, il n’existe pas de camp de déplacés au Grand Nord. Elle réside pour la plupart dans les familles d’accueil transitoire avec ce qui reste d’effets personnels emballés et près à prendre la poudre d’escampette. On a l’impression que les différents appels à la paix avec l’opération Amani (Paix en Swahili) tombent dans les oreilles de sourd, la plupart des groupes n’ayant pas toujours suivi les directives pour se désarmer et aller au brassage. L’opération Kimia est à sa deuxième phase et consiste à désarmer de force les FDLR qui ne veulent pas déposer les armes et rentrer au Rwanda. Cette activité ne va pas sans conséquence sur les populations comme je l’ai signalé plus haut. L’on retient que même qu’en ce moment il ya plus d’1 million de personnes déplacés au Grand nord et la majorité n’est pas assistée en besoins essentiels que sont les vivres, la santé/nutrition, la protection, l’eau et l’assainissement, l’éducation et l’habitat.
Votre plus grand souvenir professionnel ?
C’est quand étant jeune volontaire croix rouge, en 1994 ou 1995 au marché central de Yaoundé où je suis allé faire mes courses, j’ai vu l’attroupement avec au sol un monsieur qui faisait une épilepsie, personne n’avait le courage de le toucher (car dans l’imagerie populaire camerounaise cette maladie se transmet toujours quand vous touchez un personne qui fait sa crise. Ce qui n’est pas vrai scientifiquement parlant). Je me suis donc rapproché de la victime en position de sauvetage, je l’ai introduit un objet mou entre les dents pour éviter qu’il ne se morde la langue, après un moment sa crise a baissé en intensité je l’ai placé en position latérale de sécurité (positon d’inconscience) et au bout d’un moment il a repris connaissance. et je fus longuement remercié par la population.
le pire?
L’accident, mortel que j’ai fais en 1999 sur la route Douala -Limbe au niveau du lieu dit Moliwe, quand le véhicule transportant de l’assistance destinée aux déplacés de Bakingili dont j’étais le responsable du convoi a dérapé et effectué plusieurs tonneaux, je n’ai eu la vie sauve que grâce à la ceinture de sécurité.
Un dernier mot.
L’altruisme est un acte très noble, l’humanitaire est le tremplin par lequel cela peut- être concrétisé, c’est pourquoi j’invite les uns et autres surtout mes frères et s urs camerounais de consacrer un minimum de leur temps en faveur des plus vulnérables qui écument nos villes et campagnes. Un message aussi, en direction des jeunes diplômés qui attendent tous daller a l’ENAM, en Faculté de médecine et travailler dans l’administration : l’humanitaire au niveau international est un créneau certes compétitif mais où ils peuvent s’en sortir surtout avec l’atout du bilinguisme (Anglais-Français) et la capacité d’assimilation des enseignements nécessaires pour être à la hauteur. Je les encourage donc à explorer aussi cette voie et de ne pas se décourager au premier obstacle, car pour arriver au sommet, il faut commencer à la base (dans nos communautés) et parfois ne pas songer de prime abord avoir un grand salaire, mais a la longue quand votre expertise sera reconnue vous pourriez mener une vie moyenne et être a l’abri de certains besoins.
La cérémonie a eu lieu à l’hôtel Hilton de Yaoundé le Jeudi 19 Février 2009
La dimension du personnage a sans aucun doute suffi à donner à l’événement, un cachet spécial. Ancien ministre, ancien secrétaire général de l’organisation de l’unité Africaine (OUA) et actuel président de la Croix Rouge Camerounaise (CRC), l’auteur du jour, le « patriarche » Eteki Mboumoua aura réussi à rassembler des ministres, directeurs généraux, diplomates et hommes d’église dont l’archevêque de Yaoundé, Monseigneur Victor Tonye Backot, pour la dédicace du tome 2 de son livre, Le pouvoir de l’humanité : un certain humanisme. Dans cet ouvrage qui est une réflexion de l’auteur entamée depuis 1970, William Aurélien Eteki Mboumoua va à la quête de l’humain réconcilié avec lui-même. Il prêche pour l’avènement d’une culture de l’humanitaire dans un monde guetté par la menace permanente des guerres et des dangers de toutes sortes. L’humanitaire ? Une thématique opportune pour l’ancien secrétaire général de l’OUA qui se dit animé par une grande sensibilité pour les souffrances humaines. Une idée soutenue par le Professeur Alain Didier Olinga qui voit en l’auteur, un homme qui « croit au pouvoir de l’humanité ». Au-delà de cet appel à un « nouvel humanisme », le livre de William Aurélien Eteki Mboumoua est aussi et surtout un vibrant témoignage d’un homme qui aura « servi l’humanité au plus haut sommet de la prestation humaine » ainsi que l’a souligné le modérateur EVEMBE, afin que « l’expérience vécue » par l’auteur suscite avec lui, « l’expérience à vivre ».
Livre de William Aurélien Eteki Mboumoua journalducameroun.com)/n
Une expérience exaltante
En sa qualité d’écrivain, c’est le troisième ouvrage que Eteki Mboumoua publie après Un certain humanisme en 1972 et Démocratiser la culture en 1974 aux Editions CLE à Yaoundé. Le « jeune homme de 77 ans » ainsi qu’il se présente espère, si Dieu lui donne encore quelques années de vie, publier ses mémoires. Mais outre l’aventure littéraire, c’est en politique qu’il aura surtout brillé par sa réussite. Né le 20 octobre 1933 à Bonadibong à Douala, William Aurélien Etéki Mboumoua devient à 25 ans, Préfet de Régions (Nkam et Sanaga-Maritime) alors fortement troublées à la veille et au moment de l’Indépendance en 1960. Il a été Ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, de la Culture, chancelier de l’Université de Yaoundé, Conseiller spécial du Président de la République, Ministre chargé de Mission auprès du Président de la République, Ministre des Affaires étrangères, Membre du Conseil exécutif et vice-président de l’UNESCO, Secrétaire général de l’organisation de l’unité africaine, Membre du Comité consultatif des Nations-Unis pour les études sur le désarmement. Il est en ce moment président de la Croix Rouge Camerounaise. William Aurélien Eteki Mboumoua a tout récemment fait la preuve de son engagement humanitaire en s’investissant personnellement lorsqu’en Mars 2008, la CRC qu’il dirige a pris en charge plus de 8000 réfugiés tchadiens fuyant la guerre au Tchad. Il suit toujours avec attention les questions d’actualité internationale. En Août 2007, il se prononçait en faveur de la création des Etats-Unis d’Afrique qui, selon lui, pourrait permettre de juguler le phénomène des migrations clandestines en Afrique S’exprimant récemment sur Barack Obama, le président américain, Willian Eteki Mboumoua a dit craindre que le nouveau président, à défaut de changer l’Amérique ne soit changé par l’Amérique.
Son livre est disponible dans les librairies de la place et aux éditions CLE
William Aurélien Eteki Mboumoua journalducameroun.com)/n