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Cameroun : menace d’une maladie bovine déjà présente à nos frontières
Depuis quelques semaines, la maladie bovine «Anthrax» s’est déclarée au Nigeria. Face à cette zoonose qui s’attaque au bétail, le ministre en charge de l’Elevage sensibilise.
Le charbon (anthrax) est une maladie importante chez l’animal domestique et est observée chez la chèvre, les bovins, le mouton et le cheval. Le charbon (anthrax) existe également chez les animaux sauvages tels que l’hippopotame, l’éléphant et le buffle. Face à cette maladie bovine qui fait des ravages chez un grand voisin du Cameroun, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, (Minepia) recommande aux gouverneurs des régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest frontalière au Nigéria de renforcer les contrôles des mouvements du bétail aux frontières afin d’éviter l’importation de la maladie. A en croire DataCameroon, il est important de souligner, que les trois régions septentrionales, frontalières à ce pays comptent 83%, soit les ¾ du cheptel national.
En 2017, le Cameroun a été confronté à une menace de l’Anthrax. L’alerte était partie de la région du Nord-Ouest où 25 personnes exposées avaient été prises en charge. « Avoir cette maladie tout proche de nos frontières doit nous mettre en alerte car elle peut si rien n’est fait décimer notre bétail », confie une source au Minepia. « Encore appelée maladie du charbon, l’Anthrax peut être mortelle. Souvenez-vous qu’elle a tué plus de 15.000 personnes en 1770 à Saint-Domingue, l’actuel Haïti. Cette maladie était partie de l’anthrax intestinal causé par du bœuf non cuit », explique le Dr Marcel Biakolo, vétérinaire.
Ce spécialiste de la santé animale renseigne que cette maladie est causée par une bactérie, le Bacillus Anthracis qui vit dans le sol. Très résistante du fait qu’elle peut rester en vie sous forme de spores qui peuvent être ramenées à la surface sous l’effet de la pluie ou des activités champêtres, elle impose l’abattage des bêtes contaminées. « Le pire survient donc lorsque ces spores sont consommées par les animaux », ponctue le vétérinaire.
Selon le Dr Marcel Biakolo, « L’anthrax ne se contamine pas d’une personne infectée à une autre. Toutefois, elle peut se contracter si une personne saine entre en contact avec des animaux ou des produits contaminés. C’est une maladie qui infecte le plus souvent les vétérinaires, les agriculteurs, les éleveurs et même les bouchers. Pour plus de sécurité, il est recommandé de consommer de la viande de bœuf bien cuite ».
Il existe, explique le vétérinaire, différents types d’anthrax en fonction du mode de contagion. On a ainsi, l’anthrax cutané, l’anthrax par inhalation ; l’anthrax gastro-intestinal et l’anthrax par injection. « En l’absence de traitement, plus de la moitié des patients atteints de la maladie du charbon meurent. La maladie se soigne à l’antibiotique et étant donné qu’elle est méconnue, il est opportun de renforcer les sensibilisations des populations sur son existence », recommande le vétérinaire.
Cameroun-nécrologie : disparition de l’ancien ministre Bipoun-Woum
Le président de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) est décédé ce 28 juin en Turquie des suites de maladie.
Le Pr Joseph Marie Bipoun-Woum est décédé le 28 juin 2023 à Istanbul en Turquie où il avait été évacué en urgence il y a quelques semaines. C’est un véritable coup dur pour sa famille et ses proches, puisque l’imminent professeur de droit a perdu son épouse en mars dernier et que ses obsèques sont encore en cours de préparation.
Joseph-Marie Bipoun-Woum était professeur émérite de droit des Universités du Cameroun, ancien doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II. Il entre au gouvernement le 27 novembre 1992 en devenant le premier ministre de la Culture. Le 21 juillet 1994, il devient ministre de la Jeunesse et des Sports.
Après quatre années de fonctions ministérielles, il quitte le gouvernement le 19 septembre 1996 et reprend aussitôt ses enseignements de droit constitutionnel et de droit international de même que ses responsabilités au département de droit public à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II.
En 2008, il devient membre de la Chambre d’arbitrage de la Cour internationale de justice de Laye pour une période de six ans. Il était aussi membre du conseil constitutionnel. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont celui portant sur Le droit international africain : problèmes généraux, règlement des conflits en 1970. En 1986, il publie le Dossier de publications scientifiques de Monsieur Bipoun Woum Joseph-Marie (1972-1985) qui compile toutes ses productions scientifiques. Sa disparition est une très grande perte pour le Cameroun.
Cameroun-Nécrologie : Alphonse Beni quitte la scène à 77 ans
Le cinéma camerounais est en deuil. Le cinéaste camerounais Alphonse Beni est décédé dimanche 12 mars 2023 des suites de longue maladie.
L’un des pionniers du septième art au Cameroun a tiré sa révérence dimanche des suites de maladie. Lors de l’édition 2021 du Festival Ecrans Noirs au Cameroun, Alphonse Beni a reçu l’Ecran d’Honneur pour l’ensemble de son œuvre.
C’est en 1971 que celui qu’on appelait affectueusement le « Ninja noir » pour avoir joué ledit rôle dans « Black Ninja », a commencé à produire et réaliser les films. Il s’est fait un nom à Hong-Kong et à Hollywood en donnant bla réplique dans les films « Ultime violence », « Knight and Warriors », « Top mission » ou encore « Power force ».
Malgré sa flamboyante carrière d’acteur dans les films dits « d’actions » et dans les comédies érotiques d’Eurociné, Alphonse Beni s’est lancé dans la réalisation, sa véritable passion. Il commence sa carrière au Cameroun où il tourne plusieurs courts métrages avant de partir en France. Ainsi, Alphonse Beni peut-il être considéré comme un véritable pionnier du cinéma camerounais, lui qui commence à produire et réaliser des courts-métrages de fiction dès 1971 « Fureur au poing, « Un Enfant noir ». Il passe au long format en 1974 avec « Les mecs, les flics, les putains ».
Filmographie
En tant qu’acteur
- 1985: Cameroon Connection
- 1985: African Fever
- 1986 : Chasse à l’homme
- 1987 : Top Mission
- 1987 : Black Ninja
- 1991 : Power Force
- 2005 : La déchirure
En tant que réalisateur
1976 : Les 69 positions
- 1979: Dance My Love
- 1980: Anna Makossa
- 1985: Cameroon Connection
- 1985: African Fever
- 2005: La déchirure
- 2008: La déchirure 2: Parfait amour
- 2008: Red Bad Boys
- 2011: Les veuves volontaires
- 2017: Ils ont mangé mon fils
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Cameroun-nécrologie : il s’appelait Serge Christian Guebogo
L’entraîneur de l’équipe nationale de handball dames est décédé le 14 février 2023 de suites de maladie, annonce sa fédération.
Le mouvement sportif camerounais est de nouveau en deuil. Serge Christian Guebogo est mort à l’âge de 43 ans. Il y a deux semaines, au Palais polyvalent des Sports, il était apparu très amaigri lors de l’Assemblée générale du Comité nationale olympique camerounais. Après avoir reçu sa médaille, il tenait a rassuré tout le monde «ça va passer ». Je suis simplement très stressé». Guinness, comme l’appelait affectueusement ses amis, à emporter ainsi avec lui le secret de la maladie qui le rongeait.
Retour sur le parcours d’un entraîneur de handball parti très tôt. Une médaille d’argent au tournoi de handball dames des Jeux Africains, Maroc 2019 seulement quatre mois après sa désignation comme sélectionneur des Lionnes du handball, Serge Christian Guebogo a parfaitement démarré son aventure avec la sélection nationale séniors de handball féminin du Cameroun.
Pourtant, un joueur quelques fois contrarié, qui a dû arrêter sa carrière de joueur à 23 ans au Tonnerre Kalara club handball sur un conflit pour exécuter la seule tâche qui lui importe : entraîner. Il sera entraîneur à deux reprises de son club de cœur 2005-2007 et de 2012 à 2016. Pendant cette période, il remporte des titres en championnat et en coupe du Cameroun. Une place de vice-champion d’Afrique en 2016.
Puis, patatras ! Tout bascule. Alors qu’il a l’impression de construire quelque chose de solide, Guinness est mis à la porte. Des moments douloureux qu’il n’évoque pas. Au contraire, il affiche une reconnaissance certaine vis-à-vis du promoteur du club, Albert Roger Milla et de toute l’équipe dirigeante. « TKC est une équipe qui m’a donné la chance de côtoyer le haut niveau africain et payer les billets d’avion pour des stages d’entraîneurs. Je leur serai éternellement reconnaissant », laisse entendre le sélectionneur des Lionnes.
Du hand, du terrain, de l’entraînement : c’est la raison d’être de Serge Guebogo sur le plan professionnel. Après le clash de fin au TKC, le revoilà sur les rails. Nouveau groupe, nouvelles énergies, challenges énormes. Des joueuses décident de le suivre dans le projet dénommé Dynamique de Bokito handball. Les promoteurs ont l’impression de savoir où ils vont. Ils lui font confiance.
Claude Toukene, un modèle
La saga commence. Championnat, coupe, compétitions africaines, des clubs avec TKC en 2016. Serge Guebogo raconte. «C’est toujours important d’apprendre aux côtés des anciens. Le coach Ayissi a été une lumière pour moi dans la résolution de certains problèmes. » Y a aussi ce parcours accompli avec l’équipe universitaire de Yaoundé II.
Guinness n’a jamais été en sélection nationale. Mais, il n’a pas de regret à ce sujet. « J’ai choisi l’entraînement à l’âge de 23 ans. Je ne regrette pas d’avoir cessé de jouer tôt. » Il doit ce côté compétiteur et bien d’autre à son modèle de frère aîné, Claude Toukene. Celui qui avait réussi à le motiver à préférer l’athlétisme sans grand succès. Claude Toukene était un spécialiste du 100 et 200 m, un spécialiste de la vitesse que le frère cadet a souvent sur les terrains de handball.
« Claude a toujours été mon mentor, un grand frère très protecteur. Un guide qui me tient la main. J’apprends tous les jours avec lui et je crois que je suis à la bonne école », bref récit de celui qui est mort en détenant, une Licence A en entraînement de handball, le grade le plus élevé. Ses modèles, il les puisait dans la sauce locale (Claude Toukene, Léon Prosper Ngatcha et Ayissi Noah Sylvestre). En chacun d’eux, le professeur d’éducation physique et sportive a su tirer ce petit truc pour créer un syncrétisme de connaissances assez digestes.
Cameroun-nécrologie : vie et mort d’Ekambi Brillant
Le célèbre musicien camerounais est mort ce lundi 12 décembre 2022 à l’hôpital Laquintinie de Douala des suites de longue maladie.
Le Cameroun est en deuil. Ekambi Brillant a cassé son micro. On le savait très malade depuis un certain temps, mais l’annonce de sa disparition a produit un choc énorme. Ekambi Brillant, de son vrai nom Ekambi Ekambi Louis Brillant1, est décédé ce lundi 12 décembre 2022, à l’âge de 74 ans. Puisqu’il est né le 18 juin 1948 à Douala. Il est également connu sous le pseudonyme de Mot’a muenya, qui signifie l’homme célèbre/distingué, en langue Douala.
Fils d’Ekambi Brillant, grand commerçant et promoteur culturel, il est originaire de Dibombari un village tout proche de Douala et de Ekambi claire native de Djébalè. Celui qu’on surnomme Mot’a Muenya (l’homme important). Tout jeune, il passe son enfance avec ses grands-parents maternels à Djébalè (banlieue de Douala) ; c’est là que nait sa passion pour la musique à l’écoute des piroguiers chantant au retour de leurs sorties en la mer.
En 1962, et contre toute attente car son père le voyait difficilement réussir dans les études, il est admis au concours d’entrée en 6e au Lycée Général-Leclerc de Yaoundé. C’est de là, sous le regard de monsieur Zane Daniel – professeur de musique d’origine française, qu’il y apprend la musique et particulièrement à jouer de la guitare.
En 1971, à l’âge de 23 ans, il arrête ses études, en classe de seconde et rejoint la ville de Douala où il intègre l’orchestre Les crack’s comme guitariste. Ceux-ci se produisent dans la boite de nuit Le Domino. Il se présente ensuite au concours de la musique lancé par l’Office de Radiodiffusion Télévision Française (ORTF) dont le jury était composé, entre autres, de Manu Dibango et Francis Bebey. Il en est le lauréat. C’est grâce à ce prix qu’il sort son premier disque 45 tours intitulé Jonguèlè la Ndolo qui enregistra 20 000 ventes.
Arrivé en France en janvier 1972, avec le soutien de Jean Dikoto Mandengué (Bassiste camerounais), il fut produit par Philips/Phonogram et sort son second disque 45 tours qui fut également un succès avec 25000 ventes.
Ekambi Brillant en 2019
En 1975, il rompt son contrat avec Philips/Phonogram et se lie à Slim Pezin avec qui il sort l’album Africa Oumba avec comme titre phare Elongui qui par la suite a été repris par plusieurs autres artistes tant africains qu’européens. Cet album enregistra un record d’environ 4 millions de vente (Disque de diamant). Suivront des collaborations avec Slim Pezin comme producteur pour les titres Soul Castel, Musunguédi.
De passage au Cameroun dans les années 1976, Ekambi Brillant crée son orchestre appelé Les Ebis (Ekambi Brillant Show) qu’il fait venir en France. Ekambi Brillant a à son actif près de 20 albums. Il a contribué à l’éclosion de plusieurs artistes aussi bien camerounais comme Marthe Zambo, Valéry Lobé, Aladji Touré qu’africains à l’instar de Cella Stella, Angélique Kidjo. Avec sa disparition, la musique camerounaise perd l’un des artistes les plus talentueux de sa génération.
Discographie partielle
(LPs, bandes originales, compilations)
1971: 45T Philips 6091020: Sesa mulema -Sula n’dolo 1972: 45T Philips 6091028: Nganda ba iyo – Oa nde we nu na tondi no 1973: 45T Philips 6091 034 : Mot a muenya -Mba na mala 1974: 45T Philips 6091 039: Lo bomea nde mbenja nyu- Mba pe na mala o paradis 1975: 45T Philips 6091 041 : Cameroun Airlines Alane mba -Na mea nde minya mam 1976: 45T Philips 6042 059: Mbwang na mbwang -Ngnea Longe
1975 : Africa Oumba (Fiesta Records)
1976 : Ekambi Brillant (BBZ Productions)
1977 : Djambo’s Djambo’s (BBZ Productions)
1984 : Musiki Too Hot (Jengou Records)
Cameroun-Nécrologie: Super Makia quitte le ring
Le champion de catch est décédé hier à l’âge de 61 ans des suites d’une courte maladie.
Beaucoup d’anecdotes au sujet de Super Makia étaient généralement contées aux plus jeunes. Notamment sa superpuissance et ses prouesses. Désormais on parlera de lui au passé. L’ancien champion d’Afrique de catch s’est éteint à son domicile le jeudi 1er août des suites d’une courte maladie.
Il a marqué le milieu du catch camerounais et africain. Le natif de Kumba (département de la Meme dans le Sud-Ouest) a enregistré 85 victoires en 86 combats menées dans sa carrière. Il n’a jamais connu de défaite. Mis à part un match nul concédé contre le Nigérian, Johny Clango en 1990. Ceci, quatre ans après avoir remporté le titre de champion d’Afrique au Nigeria. Il a arraché ce sacre suite à sa victoire face au Nigérian, Times Man Udo.
Super Makia va ainsi régner sans partage sur la scène africaine jusqu’en 2014. Année à laquelle, il a organisé son jubilé à Yaoundé. Il ne va pas se faire oublier pour autant. Son nom constitue désormais un symbole. La formation des jeunes générations va alors être son passe-temps favori. Il n’était d’ailleurs jamais bien loin de la Fédération camerounaise de catch. Un mal de ventre a mis fin à cet enthousiasme.
Mbeng Jacob Makia de son vrai nom, raccroche définitivement à l’âge de 61 ans.
Cameroun : Martin Belinga Eboutou est décédé !
L’ancien directeur du cabinet civil de la présidence est décédé mercredi à Genève des suites de maladie.
Le cabinet civil de la présidence a confirmé mercredi, 08 mai, la nouvelle du décès de Martin Belinga Eboutou, 79 ans. Il s’en est allé à 13h30, après plus d’un an de lutte contre la maladie dans des formations hospitalières suisses.
Martin Belinga Eboutou était déjà affaibli par la maladie, lorsque le 3 mars 2018, il est appelé à quitter le cabinet civil de la présidence, remplacé ce même jour par Samuel Mvondo Ayolo.
Bras droit du président Paul Biya, Martin Belinga Eboutou avait tenu les rênes du Cabinet deux fois. D’abord en 1996. Il y a passé un an avant d’être nommé représentant du Cameroun à l’Onu en 1997. C’est en 2010 qu’il va revenir à la tête du cabinet civil de la présidence pour y rester jusqu’à son limogeage au cours du dernier réaménagement du gouvernement qui a également consacré la sortie de fortes personnalités tel Edgard Alain Mebe Ngo’o, alors ministre des Transports.
Ancien camarade de Paul Biya aux séminaires d’Edea et Akono, Martin Belinga Eboutou aura plusieurs fois assuré des fonctions diplomatiques en tant qu’ambassadeur du Cameroun à Brazzaville, Paris et en Jamaïque.
Durant sa vie, Martin Belinga Eboutou aura influencé davantage que le Cameroun où il s’était taillé une sacrée réputation de second homme de l’Etat. Il a présidé le Conseil de sécurité des Nations unies en octobre 2002 au moment où cet organe exécutif se prononçait sur la légitimité de la guerre en Irak. Il est également l’une des figures emblématiques du Cameroun dans la résolution du conflit de Bakassi.
Nécrologie: le maire Paul Martin Lolo n’est plus!
Let élu de la commune de Yaoundé VI est décédé lundi à Limoges, une ville qu’il avait rejoint il y a deux mois pour recevoir des soins médicaux
Le Camerounais Paul Martin Lolo n’est plus. Le maire de la commune de Yaoundé VI est décédé lundi, 09 janvier 2017, après une longue lutte contre la maladie.
Cet élu local est mort à Limoges, en France, où il était allé chercher des soins depuis plus de deux mois.
Paul Martin Lolo est arrivé à la tête de la mairie de Yaoundé VI le 17 octobre 2013. Il avait ainsi succédé à Andjessa Melingui, décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral en septembre de la même année.
Avant son élection en tant que maire, Paul Martin Lolo était conseiller municipal de la commune citée.
Nanti d’un diplôme d’ingénieur en informatique, il avait mené l’essentiel de sa carrière dans la fonction publique en enseignant à l’Ecole nationale supérieure Polytechnique de Yaoundé. Pendant une dizaine d’années, il a occupé le poste d’inspecteur général de pédagogie chargé de l’informatique au ministère de l’Enseignement supérieur, avant de prendre sa retraite à la fonction publique.

Nécrologie: le Camerounais Roger Bekono est décédé
Chanteur de bikutsi, l’artiste est décédé jeudi à Yaoundé des suites d’une longue maladie, alors qu’il était âgé de 62 ans
Roger Bekono, l’auteur de « Jolie poupée » s’est éteint jeudi 15 septembre 2016, des suites d’une longue maladie. C’est l’artiste camerounais Ottou Marcellin qui a annoncé le décès ce celui qu’il considère comme un frère et père dans la musique. La fille du défunt, Marie-Christine B, un de ses cinq enfants, décrit la souffrance de son père : « Il était malade depuis plus de six ans. Il se remettait de temps en temps, mais finalement, la maladie a eu raison de lui », regrette-t-elle.
Marie-Christine révèlera ensuite que son père a passé deux semaines dans un hôpital à Mfou, avant d’être autorisé à sortir trois jours avant son décès. « Le médecin nous a donné un traitement à suivre à la maison. Tout allait bien, jusqu’à ce que son état devienne critique à nouveau. Il est finalement décédé jeudi après-midi à la maison (Au lieu-dit Ekounou Impôts à Yaoundé, Ndlr)», raconte-t-elle.
Né en 1954, Roger Bekono tire ainsi sa révérence. Dans les années 80, il a fait les belles heures du bikutsi, avec des 33 tours à succès. Parmi les plus grands : « Jolie poupée », « Etam mot », « Enying Moni », « Ye wo kombel », mais aussi « Oget Mongi », « ça m’a brûlé », « Ngon nnam », « Nnem ya bum ». Ses titres ont souvent connu la touche des plus connus tels Zanzibar et Jean Marie Ahanda à la guitare, Atebas et « Gros » Ngole Pokossy à la basse, ou encore des arrangements de Mystic Jim.

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Nécrologie: Pierre Minlo’o Medjo n’est plus de ce monde
L’ancien délégué général à la Sûreté nationale est décédé des suites de maladie mardi à l’hôpital de la Caisse à Yaoundé, capitale du Cameroun
L’ancien délégué général à la sureté nationale s’en est allé. Pierre Minlo’o Medjo, est décédé mardi, 16 août 2016, des suites d’une maladie qui l’avait fait interner à l’Hôpital de la Caisse de Yaoundé, capitale du Cameroun.
Selon la radio publique, la santé de l’ex-patron de la police s’était dégradée depuis deux mois et depuis trois semaines, il se trouvait en réanimation dans la formation hospitalière citée. La mort a finalement eu raison de lui, l’emportant à l’âge de 86 ans.
Pierre Minlo’o Medjo a été pendant 15 ans directeur de la sécurité présidentielle jusqu’à ce qu’il soit limogé le 06 septembre 1998. De 2000 à 2004, il a assumé la fonction de délégué général à la Sûreté nationale.
Il était responsable, entre autres, de la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, de la recherche, la constatation des infractions aux lois pénales et la conduite de leurs auteurs devant les juridictions répressives, du maintien de l’ordre public, la paix, la sécurité, la salubrité et la tranquillité publique, ainsi que la protection, plus particulièrement dans les agglomérations urbaines, de la lutte contre la criminalité nationale, internationale et transnationales et de la recherche de renseignement.

Nécrologie: la chanteuse camerounaise Anne-Marie Nzié est décédée
L’auteure du célèbre titre à succès « Liberté » a rendu l’âme dans la nuit du mardi 24 mai 2016 à l’hôpital central de Yaoundé des suites de maladie. Elle était âgée de 84 ans
Cette fois-ci, Anne-Marie Nzié est vraiment décédée. Annoncée morte, par certains médias locaux, lundi 09 mai 2016, alors qu’elle était internée à l’hôpital central de Yaoundé, c’est finalement mardi 24 mai de la même année que la voix d’or du Cameroun a rendu l’âme. Agée de 84 ans, l’artiste camerounaise s’est éteinte des suites de maladie.
Depuis plus de deux semaines, l’auteure du célèbre titre à succès « Liberté » se trouvait dans un état critique. Anne-Marie Nzié était alors admise à l’hôpital central, pour la deuxième fois en l’espace de six mois. En soins intensifs, les médecins ont tout fait pour améliorer son état de santé, en vain.
Talent et persévérance
Anne Marie Nzié meurt donc comme elle a forgé sa renommée, au bout de l’effort.
Dans les années 30 et 40, à Bibia (Sud-Cameroun) la jeune Anne Marie, qui n’est encore qu’une enfant, chante dans la chorale de l’église de son village, dont son père – Simon-Pierre Nzié Nzouma – est pasteur.
Un jour, alors qu’elle est en train de cueillir un fruit sur un arbre, elle tombe d’une branche à moitié rongée par les vers. Cette chute lui causera de longues souffrances, l’amenant à passer une grande partie de son adolescence dans un lit d’hôpital et à abandonner l’école.
L’émergence de l’artiste viendra par une initiative de son frère aîné, Cromwell Nzié, guitariste et chanteur de talent, qui l’initie à la guitare hawaïenne. Avec ce dernier elle fera de nombreuses compositions.
Son premier disque, « Mabanze », un 45-tours, sortira en 1954.
Le 1er janvier 1960, à l’accession du Cameroun à l’indépendance, elle se produira au palais présidentiel, sur un plateau comprenant de grandes pointures comme Ebanda Manfred et Nelle Eyoum, précurseurs du makossa moderne; mais aussi Manu Dibango et Jean Bikoko Aladin, le roi de l’assiko.
Sa carrière internationale décolle en 1968 à Paris, où elle enregistre avec Gilbert Bécaud et signe un contrat avec la maison de disques Pathé Marconi. La chanteuse s’est produite sur les plus prestigieuses scènes d’Afrique: à Libreville, au Festival d’Alger de culture pan africaine (1969), à la Semaine de la culture camerounaise de Dakar (1975), au Lago Festac (1977).
En 1979, elle est nominée pour enseigner le chant à L’Orchestre national du Cameroun, cadre où elle a partagé des décennies son expérience avec de plus jeunes artistes.
Le succès de l’album Liberté, enregistré en 1984, viendra relancer une carrière devenue timide après quelques années à l’ombre.
En 1998, le label français Bleu indigo produit l’album «Be za ba dzo », marquant encore ainsi la présence de « la voix d’or du Cameroun » sur le marché discographique.
La reconnaissance de la République
En 2008, pour ses 60 ans de carrière musicale, un hommage national décidé par le président de la République lui avait été rendu, dans le cadre d’une série de manifestations étalées sur une semaine entière. Les fans, officiels et le grand public de manière générale avaient assité à un concert et une exposition de photos sous l’égide du ministère de la Culture.
On sait par ailleurs que les autorités camerounaises lui ont offert, au courant des années 2000, un domicile à Yaoundé, ainsi qu’un véhicule. Depuis, elle est restée très proche du couple présidentiel.
On se rappelle qu’en juin 2011, elle avait assisté, avec plusieurs artistes réunis à Mvomeka’a, village natal du chef d’Etat camerounais, au lancement d’un appel à la candidature du président Paul Biya pour l’élection présidentielle, organisée au mois d’octobre de la même année. Remportée naturellement par ce dernier.
Sans enfant, Anne Marie Nzié appelait affectueusement tout le monde « mon fils », « ma fille ». En 2009, elle avait vécu la mort de Pascal Onana, celui qui fut son guitariste pendant 30 ans, comme une immense perte. « Il m’accompagnait très bien, il connaissait son travail. Je me demande si j’aurai un autre soliste comme lu », se lamentait-elle à cette époque.
Elle quitte la scène à son tour, en laissant derrière plus d’un demi-siècle de carrière musicale et des titres à succès parmi lesquels: Liberté, Mabanze, Malunda, ô pédale des anciens, Béza ba dzo, Ma lundi, Ma ba nze, Sarah et Mbamba nlem.
L’artiste aux plus de 80 printemps était, avec Manu Dibango (83 ans), l’un des dinosaures de la musique camerounaise encore en activité.

Cameroun: le secrétaire général du CNOSC n’est plus!
Maitre Emmanuel Abolo Biwole est décédé aux premières heures de dimanche, 10 avril, à l’Hôpital central de Yaoundé, des suites de maladie
Deuil au Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Le secrétaire général de cette institution, Me Emmanuel Abolo Biwole (71 ans), est décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à l’Hôpital central de Yaoundé des suites de maladie.
Athlète professionnel en judo, Emmanuel Abolo Biwole a réalisé un parcours remarqué dans la discipline après une formation à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS). Champion du Cameroun dans cette discipline entre 1978 et 1985; trois fois champion d’Afrique, il se fera également remarquer lors de sa participation aux Jeux olympiques d’Alger en 1978 et de Los Angeles en 1984.
Emmanuel Abolo Biwole deviendra par la suite directeur des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports (actuel ministère des Sports et de l’Education physique). Une fonction assumée parallèlement à sa tâche d’entraîneur national de judo, de 1980 à 1986. C’est en 2001 qu’il intègre le Cnosc en étant porté, la même année, au poste de directeur technique. Il occupait la fonction de secrétaire général de cette institution présidée par Hamad Kalkaba Malboum depuis 2007.

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Déces du journaliste camerounais Xavier Deutchoua
Le président du conseil éditorial du quotidien public Le Jour est décédé, le 06 février 2016, des suites de maladie
Le journaliste Xavier Deutchoua est décédé le samedi, 06 février 2016, après environ un mois de maladie. Avec lui s’efface un pan de l’histoire du quotidien privé Le Jour, dont il a été le premier rédacteur en chef. De cet homme, le monde des médias camerounais garde le souvenir d’un professionnel consciencieux.
Son histoire avec le quotidien Le Jour commence en 2007. Cette année-là, la rédaction de Mutations, le premier quotidien privé au Cameroun, est divisée. Son directeur de la publication d’alors, Haman Mana, décide de démissionner. Certains rédacteurs décident de le suivre, parmi lesquels Xavier Deutchoua.
Ensemble ils vont créer deux mois plus tard le quotidien Le Jour et Xavier Deutchoua est désigné rédacteur en chef (Rec). Il quitte la salle de rédaction en 2011 pour devenir le président du Conseil éditorial où il veille au respect des orientations de la hiérarchie.

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Cameroun: l’ex ministre Louis Bapès Bapès n’est plus!
L’ancien ministre des Enseignements secondaires est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Yaoundé, des suites de longue maladie
L’ex ministre des Enseignements secondaires (Minsec), Louis Bapès Bapès, est décédé à l’hôpital général de Yaoundé dans la nuit de jeudi 04 au vendredi 05 février 2016, à l’âge de 73 ans. Il laisse une veuve, trois enfants et plusieurs petits enfants.
Cause de sa mort, un long combat contre une anémie sévère et rebelle. Laquelle l’avait récemment empêché de se rendre au Tribunal Criminel Spécial (TCS), où il était attendu dans le cadre de son procès pour détournement de fonds publics.
C’est le 08 décembre 2004 que Louis Bapès Bapès est nommé par décret présidentiel au poste de ministre des Enseignements secondaires du Cameroun. Six ans plus tard, il est appelé à comparaître libre pour une affaire de détournement de la somme de 550 millions de FCFA, en rapport avec des primes et autres frais non payés aux responsables de l’organisation des examens et concours au titre des exercices 2005-2009.
Une affaire qui lui a valu d’être auditionné au TCS, juridiction d’exception connaissant des détournements de deniers publics supérieurs à 50 millions de FCFA, et d’être placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui.
Le développement de sa maladie est la cause de son remplacement le 02 octobre 2015 à la tête de son département ministériel. A la faveur d’un décret du président Paul Biya, portant réorganisation du gouvernement camerounais, Ngalle Bibehe Jean Ernest Massena jusqu’ici Directeur Général de la Société Camerounaise de Transport Urbain (Socatur) est nommé ministre des Enseignements secondaires. Quant à Louis Bapès Bapès, il quitte le gouvernement.
Avant sa mort vendredi à 02 heures du matin, l’ex ministre a consacré 10 ans de sa vie à organiser et assurer le fonctionnement de l’enseignement secondaire général et technique sur le territoire national ; concevoir des programmes d’études et de recherche des méthodes de l’enseignement secondaire général et technique entre autres.
Louis Bapès Bapès laisse également ses marques à la mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles du Cameroun (Magzi) où il a travaillé pendant 34 ans, avant sa nomination en 2002 à la tête de l’ancien ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.

L’ancien ministre camerounais Mounchipou Seidou n’est plus!
L’ex-ministre des Postes et Télécommunications est décédé lundi, 18 janvier 2016, à Toulouse des suite de courte maladie
L’ancien ministre des Postes et Télécommunications, Mounchipou Seidou est décédé lundi, 18 janvier 2016, à Toulouse des suites de courte maladie. A son départ du Cameroun peu avant la fin d’année 2015, Il ne présentait pas de signe apparent de maladies.
Selon des sources familiales, la raison connue de son déplacement pour la France était le mariage de sa fille ainée. L’union a été célébrée le 19 décembre dernier, avant que l’ex-Minpostel ne soit interné pendant une semaine dans un centre hospitalier de Toulouse. Il y décède lundi à l’âge de 67 ans.
Mounchipou Seidou, a occupé la fonction de gouverneur de la région de l’Extrême-Nord avant d’être nommé en 1997 ministre des Postes et Télécommunications. En 2003 il est accusé de détournement de fonds public et gardé à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Les motifs précis de son arrestation sont : la surfacturation et le fractionnement des marchés fictifs d’un montant d’environ deux milliards de FCFA.
Il est libéré en février 2014 à la faveur d’un décret du chef de l’Etat, Paul Biya, portant commutation et remise de peine. Le chef du village Mankan situé à Foumban, laisse derrière lui deux épouses et plusieurs enfants.

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L’ancien footballeur camerounais Oscar Eyoum est décédé
L’information est relevée dans le quotidien national de jeudi, 17 décembre 2015
Oscar Eyoum, 70 ans, est décédé mercredi, 16 décembre 2015, des suites de maladie, annonce jeudi le quotidien national. L’ancien footballeur camerounais a mené l’essentiel de sa carrière au Canon sportif de Yaoundé. C’est avec ledit club qu’il remporte plusieurs fois le titre de champion du Cameroun.
En 1980, Oscar Eyoum remporte la coupe d’Afrique après une finale disputée à Kinshasa contre le Fc Bilima, un club de l’ex-Zaire. Dans les années 2000, après un passage dans l’équipe d’encadrement des Lions Indomptables, il tente de relancer un canon sportif en proie à des crises. C’est en 2013 qu’il rejoint les bancs sans obtenir les résultats qu’il souhaitait.

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Nécrologie: Ateba Biwolé range sa plume
A 29 ans, le chef Desk des sports du quotidien Le jour rend l’âme à Yaoundé au bout de deux mois de maladie
Ateba Biwolé est décédé le 06 décembre 2015 à l’hôpital Jamot de Yaoundé des suites de maladie. De son véritable nom Ulrich Fabrice Ateba Biwolé, le reporter laisse derrière lui un nourrisson, une cadette inconsolable, des collègues abasourdis et des lecteurs orphelins à jamais de lui. Après onze années, d’un style rédactionnel aimé, la plume du reporter désormais ex-chef Desk des sports du quotidien Le jour se brise.
Pur fruit de l’Ecole supérieure des Sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), l’homme qui appartenait à la 35e promotion (2004-2007) de la filière Journalisme s’y faisait appeler « l’aristocrate » du fait de son look vestimentaire. Les anecdotes, il y en a plusieurs à son sujet. Il fallait être lui pour s’imaginer pouvoir sortir son collègue d’un car de police. Un geste de bravoure parmi tant d’autres, qui lui a valu d’être considéré par ses proches comme une personne fougueuse, courageuse.
Combattant jusqu’au bout, il a toujours su se relever même quand la police le rouait de coups. Seulement, c’est un tout autre coup qui a eu raison de lui : le coup de la vie. Cette fois, il faut croire qu’il n’en pouvait plus.
A 29 ans, Ulrich Fabrice Ateba Biwolé s’éteint et laisse plus d’un sans mot, avec le souvenir d’un talent parti trop tôt.

Le stade Omnisports perd son directeur, Désiré Ateba
Le professeur d’Education physique et sportive, désigné directeur dudit stade à Yaoundé le 02 avril 2014, est décédé lundi des suites de maladie
Le directeur du stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, Désiré Ateba, gravement malade ces trois dernières semaines, a rendu l’âme dans la nuit de lundi, 17 août 2015, dans un hôpital de la capitale camerounaise, rapporte ses proches.
C’est le 02 avril 2014 que Désiré Ateba, professeur d’Education physique et sportive, a été porté à la tête de la direction du stade Omnisports et des stades annexes n°1, 2 et 3, en remplacement de Bernard Obama.
Consultant pour la Fédération nationale du sport universitaire (Fenasu), Désiré Ateba venait de rentrer d’un stage en Chine où il s’est formé dans l’aménagement des installations sportives en vue de préparer la Can 2017 qui sera organisée au Cameroun.
Après avoir présenté son parchemin obtenu au terme de ce séminaire tenu du 04 au 24 juin derniers, Désiré Ateba n’aura pas l’occasion de mettre en pratique les stratégies de management des stades apprises.

Ngaoundéré III: le maire RDPC, Aboubakar Bakary, s’est éteint
L’homme politique et opérateur économique connu dans la région de l’Adamaoua est décédé samedi 11 juillet à l’hôpital norvégien de Ngaoundéré, des suites d’une courte maladie
Le maire de la commune de Ngaoundéré III, dans la région de l’Adamaoua, a rendu l’âme samedi 11 juillet 2015, au bloc opératoire de l’hôpital norvégien de Ngaoundéré, des suites d’une courte maladie, rapporte le quotidien gouvernemental ce jeudi.
Titulaire d’une maîtrise en droit, Aboubakar Bakary intègre en 2007 l’exécutif municipal au sein de la commune de Ngaoundéré III, où il sera d’abord nommé deuxième adjoint au maire, avant de devenir, en octobre 2013, maire de ladite commune.
Homme politique, militant du Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), Aboubakar Bakary était également un opérateur économique connu dans la région. Il était d’ailleurs à la tête d’un projet de construction des logements sociaux au moment de son décès.
Âgé de 42 ans, marié et père de deux enfants, le maire Aboubakar Bakary, natif de Dang (quartier qui abrite l’université de Ngaoundéré), a été inhumé hier, mercredi, conformément aux us et coutumes de la religion musulmane.

Hommage à Monsieur le maire Essame François
Un illustre fils du Dja-et-Lobo s’est éteint mardi 07 Juin 2015. L’ancien député-maire de Sangmélima et opérateur économique national est décédé à l’hôpital de la Cnps à Yaoundé des suites de maladie
Poser sa pierre, c’est contribuer à bâtir le monde: hommage à Monsieur le maire Essame François
Un illustre fils du Dja-et-Lobo s’est éteint hier Mardi 07 Juin 2015. L’ancien député-maire de Sangmélima et accessoirement grand opérateur économique national s’en est allé, laissant une florissante entreprise de transport, Buca Voyages en l’occurrence, qui sillonne les quatre coins du triangle national. C’est ainsi l’occasion pour moi, observateur et témoin de cet envol, de rendre hommage à ce brave fils du Cameroun.
Il y a des destins qui survolent la vie. D’autres moins. Et survoler la vie peut aller de soi, parce que l’environnement s’y prête: on hérite par exemple d’une uvre familiale multi-décennale. Ou alors on est propulsé au-devant de la scène par une combinaison d’éléments favorables exogènes à l’être humain. Etrangers à nos efforts personnels. Mais quand domestiquer le destin, le réduire, se fait alors qu’on part d’une posture des plus improbables, l’on se rend compte que les trajectoires existentielles ne sauraient se valoir.
Dans le cas particulier de l’Honorable Essame François, la postérité retiendra la hargne, la détermination, la vélocité, l’engagement de cet homme au caractère trempé. L’on retiendra de lui l’édifice personnel qu’il aura bâti, partant de rien ou presque, pour en faire une fierté nationale. C’est avec admiration qu’on observe les bus, estampillés «Buca Voyages», serpenter les routes et pistes du Cameroun.
L’on retiendra l’éclat de génie qui a inspiré à l’auteur de cette grande réalisation, de célébrer, sur chacun de ses bus, les grandes figures nationales. L’on retiendra que le tout petit enfant anonyme du tréfonds de l’équateur, a su se défaire des handicaps inhérents à sa trajectoire initiale, pour se frayer, pas-à-pas, une esquisse de boulevard-et ce à la sueur de ses mains et de son front-pour finir par s’installer dans la posture de référence régionale et nationale.
Mais au-delà du génie ancré dans l’ADN du businessman qu’il était, c’est surtout pour autre chose qu’il survivra à la postérité dans la conscience collective de tous ceux qui l’ont vu à l’ uvre au c ur de l’Equateur, dans le pays natal, dans notre ville: Sangmélima. Il va conquérir la mairie de la ville en 1996 et va rapidement amorcer la transformation totale de «la belle du Dja-et-Lobo». Sangmélima va vivre ses heures de gloire en termes de gestion des détritus, de propreté, d’urbanisation, de civisme. Les «Djalobiens» allaient, grâce à l’action de celui qu’on appelait affectueusement Bernard Tapie, recouvrer une forme de fierté, celle d’appartenir à cette bourgade si agréable, si propre, si entrainante.
Et pour asseoir sa légitimité au-delà des confins du Dja-et-Lobo devenu trop minuscule pour sa hargne d’en découdre, de conquérir de nouveaux lauriers, Tapie va aussi se faire élire député de Sangmélima-et ce, non sans avoir dû batailler ferme pour faire prévaloir l’évidence naturelle-celle de son leadership incontestable, faisant de lui, l’une des voix incontournables du tréfonds de l’équateur.
L’homme qu’il a été a brillé par ses réalisations multiples. Mais dans chaque parcours de vie, dans chaque histoire personnelle, l’être humain évolue dans une logique de société, car c’est avec et par les autres qu’on parvient à singulariser son destin. Dans ces interactions, tout ne va pas toujours sans écarts, sans contrariétés éparpillés par-ci par-là, sans ranc urs qui s’expriment ou se ruminent, sans empoignes qui, au demeurant réaffirment le caractère simplement humain de tout un chacun. C’est l’occasion de dire que nul ne peut être exempt de reproches. Nul ne peut avoir vécu aussi longtemps sans être le temple de travers qui sont consubstantiels à l’être. Cela s’appelle simplement être « Homme » engagé dans le réel.
Ces généralités établies, je m’en vais maintenant vous adresser un message personnel Monsieur le Maire. J’aurais aimé vous connaître.
Apprendre à vos côtés. Bénéficier de votre vision, de votre intelligence brute, de votre capacité d’anticipation et de réaction. Vous aurez montré et démontré à satiété que les valeurs de la vie résident d’abord dans la volonté de s’accomplir. Une vie n’a de sens que, lorsque le soir du parcours vient sonner à notre porte, on se laisse aller vers le repos éternel sans regrets, avec le sentiment d’avoir contribué, comme le disait St Exupéry, «à bâtir le monde.»
J’aurais aimé vous connaitre personnellement pour écrire de mes mains, de ma plume, l’histoire qui fut vôtre et qui a vocation à inspirer des générations. Car voyez-vous Monsieur le Maire, c’est en s’abreuvant des contes de la nature du vôtre-conte parce que votre parcours semble si irréel-que des destins se forgent, que des vocations naissent, que des ambitions se nourrissent et que des grandeurs amorcent leur élan d’envol.
J’aurais aimé vous connaitre pour vous dire merci. Merci pour ce que vous avez fait de ma ville. Merci de la fierté que vous avez restaurée en moi en tant que «Djalobien».
Merci surtout d’avoir été un père qui laisse des êtres merveilleux. Des êtres d’avec lesquels j’ai eu la chance de connaitre une certaine communauté de destins à l’école d’abord, mais aussi au-delà. En eux, en ces descendants de votre sang, scintillera toujours votre éclat. Celui d’un grand homme, d’un baobab que, comme disait François Soudan, «les bucherons de la mort ont voulu abattre.»
Votre uvre restera le phare qui répandra l’éternité de votre mémoire. A conditions que ceux qui en auront la lourde charge puissent suivre vos pas en protégeant, en faisant grandir ce qui aura été votre raison d’être. Comme Guy Moquet, ce jeune communiste français assassiné par les Allemands en 1941, vous tirez votre révérence avec cet appel solennel, péremptoire: «vous tous qui restez, soyez dignes de moi.»
Reposez paisiblement dans la quiétude éternelle Monsieur le Maire.

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Le maître-tailleur Jean-Philippe Azegue Ndi n’est plus!
Le président de la chambre des maîtres-tailleurs du Cameroun, couturier de renommée internationale, victime d’une courte maladie, est décédé le vendredi 03 juillet 2015 à Yaoundé
La gale: Maladie de la saleté?
La gale est une affection de la peau très contagieuse. Les raisons de son apparition sur le corps sont dues à la présence de certains acariens sous la peau
La gale n’est pas causée par un manque d’hygiène, contrairement aux idées reçues et elle peut sévir dans tous les milieux sociaux. C’est une maladie de la peau qui entraîne des démangeaisons, qui peuvent devenir, parfois très intenses, surtout entre les doigts et au niveau des poignets. Il n’est pas possible de prévenir l’infection par les parasites lorsqu’on est en contact rapproché avec des personnes atteintes. Seule une prise en charge rapide des personnes touchées peut permettre de limiter la transmission du parasite. Cette maladie est une parasitose bénigne dans la grande majorité des cas. Cependant, elle nécessite un traitement car elle ne guérit pas spontanément. La gale est due à la colonisation de la peau par un acarien, nommé Sarcoptes scabiei hominis. Il mesure environ 0,4 mm et qui est difficile à voir à l’ il nu. La femelle creuse un sillon sous la peau et y pond ses ufs. Trois à quatre jours après la ponte, les larves éclosent et migrent à la surface de la peau où elles creusent un nouveau sillon appelé le «sillon scabieux», dont la présence permet généralement de confirmer le diagnostic. Une personne infestée «héberge» sur sa peau environ 5 à 10 acariens. Les démangeaisons qui s’ensuivent sont la conséquence d’une réponse du système immunitaire à la présence du parasite et de ses ufs et excréments sous la peau. Elles surviennent généralement trois semaines après l’infestation, mais beaucoup plus rapidement (quelques jours) en cas de seconde infection, car l’organisme devient alors très sensible au parasite.
50 % de la population des pays pauvres touchés
Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé, la gale affecte environ 300 millions de personnes chaque année, surtout dans les pays pauvres où elle peut toucher 50% de la population lors des épidémies. Mais elle peut toucher les personnes des deux sexes, de tous les âges, y compris les nourrissons, et de tous les milieux sociaux. Dans les pays industrialisés, la gale survient surtout dans les collectivités par exemple, écoles, prisons, établissements de santé ou les institutions de long séjour, notamment pour personnes âgées. La gale est une affection très contagieuse. Sa transmission se fait principalement par contact direct, peau contre peau. Elle est favorisée par les contacts physiques rapprochés et prolongés : vie familiale, groupes d’enfants, vie en collectivité. La gale est également transmissible par voie sexuelle. Dans certains cas, une transmission indirecte à partir du linge ou de la literie est possible, même si le parasite ne survit pas longtemps hors de la peau humaine.
Une maladie bénigne mais qui peut se compliquer
La gale n’est pas une maladie dangereuse, mais les démangeaisons persistantes et intenses peuvent affecter fortement la qualité de vie. Les lésions peuvent parfois s’infecter en raison du grattage, ou évoluer, dans de rares cas, en gale dite «croûteuse» ou hyperkératosique (ou norvégienne). La gale hyperkératosique survient généralement chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli notamment des personnes atteintes du VIH ou des personnes âgées entre autres. La maladie reste extrêmement contagieuse. Elle forme des croûtes, qui contiennent de très nombreux parasites, et qui apparaissent au niveau des plis, du dos, du cuir chevelu. Le plus souvent, il n’y a peu ou pas de démangeaisons associées, ce qui peut être trompeur pour les médecins. Chez ces personnes affaiblies, les lésions liées au grattage peuvent aussi favoriser les infections bactériennes potentiellement mortelles.

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L’initiative Pédiatrie en Afrique fête son premier anniversaire
Pour marquer la date, Sanofi a organisé une conférence de presse à Paris, afin d’informer les médias sur la première année d’activités de ce projet qui se veut d’abord humain et social
C’est pour faire le bilan de la première année de déploiement de leur projet Initiative pédiatrique en Afrique que Sanofi a invité la presse mardi 25 juin dernier, au Musée Dapper à Paris. Autour de la table, Antoine Ortoli, Senior Vice président intercontinental, Dr. Philippe Brun, directeur médical Afrique et Kamal Ubaysi, directeur santé grand public. A leurs cotés, Dr Line Kleinebreil, vice présidente de l’université numérique francophone mondiale, partenaire de Sanofi dans la formation à distance. Il a davantage été question au cours de cet échange, de présenter la réalité du dispositif sur le terrain, les axes de son déploiement et les différents programmes lancés ça et là, en rapport avec les réalités locales. Quelques annonces ont ponctué la rencontre, comme le lancement du programme dans d’autres pays d’Afrique tels que le Ghana, le Nigeria, le Kenya et l’Ethiopie.
C’est le 16 juin 2012, lors de la journée internationale de l’enfant africain, que le groupe a lancé ce programme. Un an plus tard, c’est 14 pays africains dont le Cameroun qui bénéficient de ce dispositif à trois volets. En ce qui concerne l’accès aux médicaments adaptés aux enfants, un complément de 36 médicaments, notamment des génériques, a été mis à disposition des malades en Afrique. Le 2e volet, qui concerne la formation des professionnels de santé, a été mis en place avec des partenaires dont l’université numérique francophone mondiale. Enfin, le 3e volet axé sur la sensibilisation et l’éducation du grand public, s’est concrétisé par l’organisation de plus de 100 évènements à destination des familles, la mise en place des espaces de jeu dans les hôpitaux (fun centers). Deux salles de jeux existent à Dakar et ont déjà permis d’accueillir près de 10 000 enfants. Plus d’une dizaine d’autres salles de jeux doivent être ouvertes cette année (Nigeria, Ghana, Kenya, Mali, Burkina Faso, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, République Démocratique du Congo, Madagascar et Gabon) pour un total de 13 salles de jeux en 201, selon Kamal Ubaysi, directeur santé grand public.

Sanofi, déjà N°1 de la santé en Afrique, continue à établir ses bases grâce à cette initiative, qui reçoit le soutien des pouvoirs publics dans tous les pays où l’entreprise est présente à travers le programme. Ces derniers ayant bien compris la nécessité de soigner les enfants malades, mais surtout de former les professionnels et d’éduquer les familles. Car les actes de prévention réduisent le nombre de malades et donc les dépenses de santé. Malgré les difficultés, liées notamment à la logistique (distribution des médicaments) dans les zones reculées ou en temps de guerre, l’initiative Pédiatrie en Afrique est, comme le rappelait Antoine Ortoli, Senior Vice président intercontinental, d’abord une aventure humaine et sociale.

Médicaments de la rue: Le mal persiste à Ngaoundéré
Malgré les mesures prises par les pouvoirs publics, le phénomène va grandissant dans la ville de Ngaoundéré
Pourquoi tant d’efforts vains à combattre définitivement les pharmacies de la rue ? Pourquoi les pouvoirs publics n’arrivent pas à enrayer efficacement le phénomène ? Comment les rues s’approvisionnent en produits pharmaceutiques d’origine douteuse ? Et pourquoi les populations se ravitaillent en ces produits ? Voilà quelques interrogations qui hantent les consciences des experts sanitaires qui sans doute, s’inquiètent des risques liés à la consommation des médicaments de la rue. Le constat est clair: c’est un combat rude que mènent les pouvoirs publics pour mettre à l’abri la santé des populations. Pourtant, le phénomène s’est encré profondément dans les habitudes de ces dernières dont l’automédication épargne les portefeuilles du coût de la vie chère.
Médecin malgré soi
La proximité des pharmaciens de la rue et le coût tout à fait raisonnable de leurs produits est un facteur principal qui justifie la ruée vers ces médicaments de la rue. La majorité des patients aujourd’hui ne se dirigent pratiquement pas vers les centres de santé agrées au premier mal. Il faudra attendre sûrement plusieurs jours, attendre que la pathologie s’accentue avant de consulter un médecin parfois en vain. Dans la plupart des cas, les raisons avancées par les uns et les autres tournent autour du coût élevé et du temps à perdre dans ce processus dit normal. « Je n’ai pas l’habitude de voir un Docteur pour mes médicaments. Depuis des années, j’achète tous mes médicaments dans la rue. Ils sont abordables et je ne perds pas du temps comme à l’hôpital, il faut attendre longtemps, payer la consultation, payer encore le remède trop cher, moi je ne peux pas ! » Nous confie un patient rencontré chez un pharmacien de la rue. C’est un secteur qui finalement attire beaucoup de commerçants à cause de sa rentabilité. Pas besoin de suivre une formation appropriée, pas besoin de beaucoup de fonds pour entamer sa carrière de médecin et de pharmacien improvisé. Le manque de sensibilisation sur les dangers très souvent mortels de ces denrées pharmaceutiques problématiques peut aussi être considéré comme l’une des causes principales de la consommation de médicaments de la rue. Beaucoup de patients ignorent la composition, la posologie et même la date d’expiration de ces produits. L’avis du vendeur fait foi. On ne cherche plus à en savoir plus. « Tout le monde vient acheter nos médicaments, ils sont contents du résultat puisqu’ils retrouvent leur santé. Parfois même, ce sont les infirmiers qui travaillent à l’hôpital qui viennent acheter pour revendre aussi à un prix cher » affirme un grossiste en médicaments de la rue connu dans le secteur.
De l’automédication au suicide ?
Même si aujourd’hui, le phénomène est devenu monnaie courante chez les populations, il y a tout de même des dangers que beaucoup n’ignorent pas. Dr. ZACHARIAOU ALHAJI, Médecin de santé publique en service à Ngaoundéré estime que la majorité des complications observées après l’automédication sont la résultante de surdosage, de confusion, ou même de contre-indication pendant la prise de ces médicaments. Ce sont des cas fréquents qui aboutissent parfois à une situation inattendue, revenant encore plus coûteuse au patient. Le problème tend à se généraliser. Derrière ces médicaments, se cache une autre réalité, celle du trafic des stupéfiants notamment le tramol, très sollicité par les usagers du domaine. En 2012, les autorités locales ont procédé à la destruction de plusieurs tonnes des médicaments de la rue d’une valeur estimée à plusieurs millions de francs CFA. Un geste qui n’a été utile que pour soi-même et non pour les exploitants du secteur qui jusque-là, ont toujours le dessus sur les actions gouvernementales. Selon certains observateurs avertis, le problème remonte au niveau des frontières où les trafiquants corrompent les agents de sécurité afin de faire entrer leurs produits sur le territoire. La porosité de ces frontières reste et demeure le principal point favori d’approvisionnement en médicaments de la rue qui viennent se stocker à l’intérieur du pays pour s’écouler de la plus belle des manières. Il faudrait alors revoir les zones limitrophes au Nigéria, grand fournisseur de ces produits. A ce stade, le combat contre les médicaments de la rue ne fait que commencer.

Flore Ndembiyembe: «6 millions de personnes meurent chaque année à cause du tabac»
La Présidente de la Coalition Camerounaise Contre le Tabagisme (C3T) a accepté de nous parler de son combat et de ses motivations
Madame Flore Ndembiyembe, vous avez très récemment, conduit en partenariat avec l’OMS une activité visant à sensibiliser l’administration sur la mise en oeuvre de la convention OMS contre le tabac ratifiée par le Cameroun, avez-vous le sentiment que sur ce sujet vous avancez?
Cette épidémie tue 6 millions de victimes par an dans le monde. Ainsi le tabac tue un de ces consommateurs régulier sur deux. Bien qu’il s’agisse d’une une course de fond, nous pensons que les choses avancent dans la lutte contre le tabagisme. L’administration, en collaboration avec la société civile, a élaboré un plan stratégique de lutte anti tabac ainsi qu’un avant projet de loi anti tabac conforme à la Convention Cadre de l’OMS pour la Lutte Anti-Tabac. D’autre part la société civile est mieux organisée et apporte sa contribution à ce combat. Il apparaît aussi que les camerounais sont de plus en plus sensibilisé au problème du tabagisme. Nous sommes donc optimistes.
Vous avez récemment entrepris une opération de sensibilisation des députés de l’Assemblée Nationale sur la pertinence d’une loi contre le tabagisme. Quels résultats avez-vous obtenus?
Les députés ont évidemment un rôle clé à jouer dans la lutte anti tabac. Ils ont besoin de comprendre pour prendre la bonne décision le moment venu. Il a donc fallu les informer et les sensibiliser sur les conséquences sanitaires, sociales et économiques du tabac et du tabagisme. Il fallait surtout leur démontrer que l’argument selon lequel l’industrie du tabac contribue à l’économie du pays est discutable. Quand on met en balance le coût des soins médicaux des affections dues au tabagisme et le gain économique, on se rend compte que le tabac appauvrit les individus et la nation.
En termes statistiques, comment s’évalue le tabagisme aujourd’hui?
Il faut savoir que près de 6 millions de personnes meurent chaque année des conséquences du tabagisme, dont 80% dans les pays à faibles revenus comme le Cameroun. Dans notre pays 17,5% de la population consomme régulièrement le tabac. 14% des élèves du secondaire ont déjà eu un premier contact avec la cigarette. Depuis que les pays développés ont décidé de protéger leur jeunesse par des lois fortes, l’industrie recrute les femmes et les jeunes des pays pauvres pour remplacer les fumeurs qui meurent.
Parlons de vous si vous le voulez bien, qui est Flore Ndembiyembe?
Je suis médecin, immuno-allergologue retraitée de l’administration camerounaise. J’ai longtemps travaillé à l’hôpital central de Yaoundé. J’ai été pendant longtemps, secrétaire permanent du Comité National de Lutte contre la Drogue. C’est à ce poste que j’ai commencé à m’intéresser à la lutte anti-tabac. Le tabac est souvent l’étape de la prise des drogues illicites. Je suis mariée, mère de quatre enfants. J’ai quatre petits enfants.
Qu’est ce qui nourrit votre engagement dans la lutte anti-tabac ? Une expérience difficile ou la simple envie de voir un monde meilleur pour les autres?
Mon engagement a peut être un lien avec mon métier, celui de sauver des vies. Le tabagisme est responsable de la perte de nombreuses vies humaines. Et c’est la première cause de mort évitable. Il faut donc le faire savoir, principalement aux jeunes, afin qu’ils fassent le bon choix, celui de ne jamais accepter la première cigarette. C’est dans le même sens que j’ai créé l’association Health Promotion Watch qui fait la promotion des comportements sains. Cette association est surtout connue pour avoir appris aux camerounais à bien se laver les mains.
Depuis quand menez-vous la lutte contre le tabagisme et que vous a-t-elle procuré comme joies ou comme peines?
J’ai débuté la lutte anti-tabac en 1998 au Ministère de la Santé Publique et en 2004 dans le cadre d’une organisation de la société civile (Health Promotion Watch), la Coalition Camerounaise Contre le Tabac est née en 2006. La transition s’est faite tout naturellement lorsque j’ai été appelée à faire valoir mes droits à la retraite. Comme pour toute aventure humaine, il y a des difficultés. Mais il faut toujours commencer quelque part et avoir une vision. J’avoue éprouver une satisfaction particulière quand je réussis à convaincre des personnes à s’engager dans ce combat de longue haleine.
La cause semble pertinente et entendue d’un grand nombre, pourquoi selon vous le gouvernement ne dit pas stop à la vente de la cigarette?
A ce jour, le tabac est un produit dont la vente est autorisée bien que réglementée. Il y des accords internationaux que notre pays doit respecter. Il y a le puissant lobby de l’industrie du tabac qui défend ses intérêts avec d’importants moyens financiers. Cependant les lignes bougent et il n’est pas utopique de penser qu’un jour le tabac devienne un produit interdit à la consommation.
Qui sont ceux qui vous accompagnent dans votre objectif?
A ce jour la Coalition anti-tabac comprend une vingtaine d’associations. Elle compte aussi des membres individuels et de jeunes volontaires. Il fallait surtout convaincre les autres associations qui n’ uvrent pas forcément dans le domaine de la santé de s’associer à nous. La C3T compte parmi ses membres des associations de professionnels de la médecine, des organisations de protection de consommateurs, de protection des droits humains et de droits des handicapés, de personnes vivant avec le VIH, une organisation de sécurité routière, etc. Plus que leurs spécificités c’est leur engagement qui compte. J’en profite pour les remercier pour leur engagement.
2013 débute avec son lot de promesses, à votre niveau quels engagements relatives à votre cause avez-vous pris?
L’année qui commence est très importante pour la lutte anti-tabac au Cameroun. Nous espérons avoir le soutien de tous les camerounais pour l’adoption d’une loi nationale anti-tabac qui protège notre jeunesse des conséquences du tabagisme. Nous nous engageons à mieux informer les populations sur les risques sanitaires liés au tabagisme actif mais aussi passif. Le choix des uns de fumer a en effet des conséquences identiques sur les non fumeurs. Le tabac tue les fumeurs mais aussi les non fumeurs. C’est important de le savoir. La lutte anti-tabac doit devenir une affaire de tous.

Tabagisme: L’OMS et une association locale plaident pour plus d’implication
L’institution des nations unies en charge des questions de santé et la Coalition Camerounaise Contre le Tabac ont invité tous les acteurs sociaux à lutter contre ce fléau
En association avec le bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T) a invité mercredi 09 janvier 2013, des représentants de l’administration publique pour un échange autour de la mise en uvre de la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte Antitabac, et aussi sur la question des maladies non transmissibles issues de l’action de fumer. Les participants se sont accordées sur les objectifs d’ insérer la lutte antitabac dans le plan stratégique national de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles (MNT) et la Stratégie Sectorielle de Santé (SSS), de consolider le Plan Stratégique National de Prévention et de Contrôle des Maladies Chroniques Non Transmissibles, en tenant compte des remarques faites et des activités formulées par les participants et aussi d’engager un plaidoyer pour que chaque ministère inscrive la lutte contre les MNT et le tabagisme dans sa feuille de route. Les entreprises du secteur privé et la société civile ont aussi été invitées à s’inscrire définitivement dans le cadre de cette lutte contre le tabagisme et donc à mieux prévenir les pathologies non transmissibles. « De nombreuses personnes sont encore malades du simple fait de fumer ou de vivre à côté d’un fumeur. Ces maladies ont été énumérées. Nous pensons que faire pression et parvenir à l’interdiction progressive des cigarettes, sera un bon début pour prévenir la survenance de ces problèmes chez une bonne partie des personnes » a expliqué Madame Flore Ndembiyembe, coordinatrice du C3T. Pour L’OMS, l’objectif était tout autre. Bien que le Cameroun ait déjà ratifié la convention cadre contre le tabagisme, il ne l’a pas encore introduit dans son ordonnancement juridique interne via une habilitation parlementaire.
« C’est dommage parce que comme vous le savez, à l’OMS on a déclaré le tabac comme étant un poison légale, parce que non interdit de vente. Or il est aujourd’hui admis qu’il fait des ravages dans le monde et aussi au Cameroun, notamment sur une population de plus en plus jeune. C’est pourquoi nous pensons qu’une application complète de cette convention cadre contre le tabac peut être un début de solution contre le fléau, et aussi contre les maladies non transmissibles qui vont avec », a indiqué pour sa part Barbara Etoa, qui représentait l’OMS à la rencontre. Selon des indications du ministère de la santé, certains ministères n’ont pas attendu l’adoption complète de la convention pour mettre certaines de ses dispositions en uvre. « La mise en uvre de l’article 11 connaît un succès incontestable avec son obligation de marquage sanitaire des emballages des produits à base de tabac. L’article 13 de la convention lui connaît un succès mitigé, la Loi N°2006/018 régissant la publicité au Cameroun n’étant pas totalement appliquée par les entreprises de commercialisation des produits de tabac. Certaines dispositions comme l’article 14 connaît un début de mise en uvre avec la formation des formateurs au Sevrage tabagique, cette formation devra se poursuivre avec la création des unités d’addictologie dans les régions », a expliqué Pascal Magloire Awono du Ministère de la Santé Publique. La question semble pourtant diviser au sein même d’un gouvernement, qui doit choisir de faire l’impasse sur un produit qui donne de nombreux emplois, même précaires, ou de préserver les vies humaines et de renforcer le capital humain nécessaire pour un développement durable. Dans les échanges, une unanimité a été faite sur le besoin de communiquer plus. Une communication qui ne reposerait pas seulement sur des slogans, mais sur des discussions concrètes avec l’ensemble des acteurs, afin de parvenir à dissuader le désir de fumer chez les personnes. Une tâche bien difficile, que la Coalition C3T entend néanmoins surmonter. Selon des statistiques qu’il faudrait actualiser, 17,5% de personnes sont des fumeurs au Cameroun et 60% d’entre eux sont des jeunes. Un hypothèque sérieuse sur ce qu’on considère comme étant le fer de lance de la nation.

La banane, un excellent traitant de plusieurs maux
Ce fruit produit en grande quantité au Cameroun et consommé sous plusieurs formes permet non seulement de guérir mais aussi de prévenir beaucoup de malaises et de maladies
La banane est un fruit qui contient essentiellement des sucres et des fibres. Ce qui la rend idéale pour une source immédiate et prolongée d’énergie. En cas de dépression, grâce au tryptophane qui est un acide, elle permet de retrouver une bonne humeur. Le fer dont ce fruit regorge est une grande aide lors d’une anémie, et aide à reconstituer l’hémoglobine. En raison de sa teneur en fibres, la banane aide à restaurer le fonctionnement intestinal. Sa pectine en fibre soluble permet de normaliser la circulation dans le tube digestif quand on est en proie d’une diarrhée ou d’une constipation. Il en est de même de son effet antiacide naturel qui stoppe net les brûlures d’estomac. Selon une recherche publiée dans les archives d’ophtalmologie aux États Unis, il a été prouvé que les adultes consommant beaucoup ce fruit ont un risque réduit de développer une dégénérescence maculaire lié à l’âge, la cause principale de la perte de vision chez les personnes âgées.
Environ 190.000 cas de cancer du colon sont diagnostiqués chaque année. Une recherche publiée par International Journal of Cancer explique que la consommation quotidienne de fruit entier particulièrement la banane est bon pour les reins. Les résultats montrent que sur une longue période, les femmes consommant plus de 2,5 portions de fruit par jours réduisent leur risque d’avoir un cancer du rein de 40%. En outre, les femmes mangeant de la banane quatre à six fois par semaine réduisent de moitié le risque de développer la maladie. Ceci parce que les bananes contiennent particulièrement des composantes nécessaires à la désintoxication. En raison de leur richesse en potassium, les bananes permettent non seulement de prévenir l’hypertension artérielle mais peuvent aussi aider les personnes désireuses arrêter de fumer de se remettre facilement du sevrage de la nicotine. D’après une étude publiée dans de «The New England Journal of Medecine manger des bananes dans le cadre d’une alimentation régulière peut atténuer de 40% le risque de décès par AVC. Autant de bonnes raisons de manger de la banane.

Gabon: Risque d’une épidémie de Chikungunya
150 cas suspects de chikungunya ont déjà été dénombrés à Libreville
Le ministère gabonais de la Santé a annoncé dans un communiqué publié mercredi 12 décembre 2012 soir, que 150 cas suspects de chikungunya, ont été enregistrés à l’hôpital régional de Melen dans la périphérie de Libreville. C’est une maladie transmise par des moustiques et provoquant de graves douleurs. Dans une déclaration lue sur le plateau de la télévision gabonaise par le conseiller en communication du ministère de la Santé, Marie Josée Ndombi, du point de vue clinique, cette affection laisse fortement suspecter une épidémie de chikungunya. Selon le texte, des prélèvements sont en cours d’examen pour établir avec certitude l’origine de l’épidémie de fièvre, céphalées, courbatures et douleurs articulaires qui sévit à Libreville.
Déjà en fin novembre dernier, le ministère de la Santé avait reconnu l’existence d’une épidémie de chikungunya dans la ville de Mouila, à 444 km au sud de Libreville. A Mouila comme à Libreville, les malades se plaignent des mêmes symptômes. Paralysie partielle des membres inférieurs, douleurs abdominales, fièvre, grippe et maux de tête. C’est la seconde fois que chikungunia touche le Gabon. La première épidémie est survenue en 2007. Plus de 21 000 Gabonais étaient contaminés. Des comités de crise étaient mis en place dans les aéroports comme dans les centres de santé. Pour cette dernière résurgence par contre, le Gabon ne panique pas. Contrairement au paludisme, chikungunya transmis aussi par les moustiques n’est pas aussi mortel. La maladie se soigne sans complications. Le gouvernement conseille de porter des vêtements longs le soir, de dormir sous une moustiquaire imprégnée, dès les premiers symptômes se rendre rapidement dans un centre de santé, et détruire tous les gites à moustiques comme les eaux stagnantes au tour des habitations.

SIDA en Afrique: Taux d’infection et de décès en baisse
Le rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida de cette année montre qu’une accélération de la riposte au Sida génère des résultats au profit des personnes
Selon le rapport de la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA 2012, une chute de plus de 50 % des nouvelles infections au VIH dans 25 pays est enregistrée alors qu’il reste 1 000 jours pour atteindre les objectifs mondiaux de la riposte au SIDA. Cette chute est observée à plusieurs niveaux. Chez les enfants, une diminution considérable des nouvelles infections à VIH est observée. Sur les deux dernières années, la moitié de la diminution mondiale des nouvelles infections à VIH a été enregistrée chez les nouveaux nés. Il en est de même pour les décès liés au VIH, le rapport montre d’ailleurs que le traitement antirétroviral s’est imposé comme un outil efficace pour sauver des vies. Sur les 24 derniers mois, le nombre de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral a augmenté de 63 % au niveau mondial. Le rapport signale que pour y arriver, les pays augmentent leurs investissements alloués à la riposte au SIDA malgré une conjoncture économique difficile. En 2011, la riposte disposait de 16,8 milliards de dollars, alors que les besoins pour 2015 sont évalués à entre 22 et 24 milliards de dollars. Dans le document, il apparaît qu’en 2011 on estimait à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde, 2,5 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH et 1,7 million le nombre de personnes décédées de maladies liées au SIDA.
Cependant, le nombre d’infections s’est accru dans quatre autres pays. Il s’agit de l’Angola, du Congo, de la Guinée Bissau et de la Guinée Equatoriale. Ce qui fait penser que les progrès obtenus ne doivent pas faire oublier que l’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée dans le monde. Déjà en 2011 on estime à 23,5 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH. Soit 69% de ceux qui sont contaminés dans le monde, dont 92% des femmes enceintes vivant avec le VIH. Plus de 90% des enfants ayant contracté le VIH en 2011 vivent aussi dans cette zone. Pour arriver à un résultat concluant, il faudrait que les 10 objectifs fixés à l’horizon 2015 soient atteints : Il s’agit entre autre de réduire de moitié la transmission du VIH par voie sexuelle, y compris parmi les jeunes, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, et dans le cas du travail du sexe; éliminer la transmission verticale du VIH et réduire de moitié la mortalité maternelle liée au sida; empêcher toute nouvelle infection au VIH parmi les consommateurs de drogues; assurer l’accès universel aux thérapies antirétrovirales pour les personnes vivant avec le VIH admissibles au traitement; réduire de moitié le nombre des décès dus à la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH; prendre en compte les personnes vivant avec le VIH et les familles affectées par le virus dans toutes les stratégies nationales de protection sociale et leur assurer les soins fondamentaux et le soutien, réduire de moitié le nombre des pays dotés de lois et de pratiques punitives à l’égard de la transmission du VIH, du travail du sexe, de la consommation de drogues ou de l’homosexualité.
