Présent dans la tanière lors des récents regroupements, Patrick Mboma a désormais un rôle officiel au sein des Lions indomptables.
Depuis plusieurs mois, on voyait Patrick Mboma se rapprochait de plus en plus de la sélection du Cameroun. Une proximité avec les Lions Indomptables qui avait suscité beaucoup de curiosité. Désormais les choses sont un peu plus claires, l’ancien numéro 10 du Cameroun vient d’être nommé nouvel ambassadeur de l’équipe nationale de football du Cameroun par Samuel Eto’o. Maintenant reste à définir les contours de cette mission. Le consultant de Canal + a signé son contrat ce vendredi au siège de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). A l’issue de la cérémonie, il n’a pas caché sa joie.
« Je suis honoré par la mission d’ambassadeur qui m’est confiée. C’est une mission pour laquelle j’entends porter la voix de la Fédération et celle du football camerounais », a-t-il déclaré. Tout en reconnaissant qu’il a « toujours été critique », Patrick Mboma se réjoui du fait que « depuis 6 mois, beaucoup de choses ont évolué. J’espère avoir une valeur toujours constante dans le cœur de mes amis, de mes compatriotes qui aiment ce football camerounais. Et je tiens à dire que je suis non seulement ravi mais aussi déterminé ».
Présent sur le plateau des Grandes Bouches sur Canal +, le consultant sur cette chaîne Patrick Mboma n’y est pas allé par quatre chemins pour répondre à Djamel Belmadi, ce lundi 25 avril.
La sortie désastreuse de Djamel Belmadi n’a pas laissé indifférent Patrick Mboma. L’ancien international camerounais a vivement critiqué les propos du sélectionneur algérien en lui rappelant que les erreurs arrivent et qu’il faisait bien parti de l’Afrique contrairement à ce qu’il laisse entendre. « Dans l’absolu, nous n’avons pas les meilleurs joueurs du monde. Nous n’avons pas dans l’absolu les meilleurs entraîneurs du monde. Pourquoi dans l’absolu voudriez-vous qu’on ait les meilleurs arbitres du monde ? Pourquoi ne pas accepter l’arbitrage tel qu’il est en Afrique ? Monsieur Gassama n’est peut-être pas pour les Algériens un bon arbitre mais il fait tout de même partie des meilleurs sifflets du continent. »
Le Ballon d’or africain 2000 a rappelé à Djamel Belmadi que l’Algérie a souvent gagné des matchs dirigés par Gassama : «Il a arbitré la demi-finale quand l’Algérie a gagné la CAN, ils ne se sont pas plaints de Monsieur Gassama. Monsieur Gassama a le droit de faire des erreurs. On en voit en Ligue des Champions, on en voit à l’Euro, dans des compétitions qui sont immensément suivies et on n’en fait pas autant sur l’arbitrage. Pas au point de dire que l’arbitre doit aller se faire hara-kiri parce que selon Belmadi, il n’a pas été bon. Selon Belmadi, il a volé le match et ça c’est plus grave »
L’ex-gloire des Lions émet une hypothèse : « Supposons qu’il n’ait pas été bon. Est-ce que ça vaut qu’il ne doive pas boire tranquillement, alors qu’il doit prendre un avion, un thé et une mille-feuille ? Et puis les propos, il faudra qu’il arrête et que Djamel se rappelle qu’il est Africain. Il a peut-être vécu longtemps en Asie mais il est Africain. Donc quand il dit nous on va chez eux… il en a la preuve. Il est allé au resto au Cameroun et il a été très bien traité et tout le monde était très bien traité donc de quoi il parle ? »
Au cours de cette même émission Nabil Djellit a également réagi aux propos tenus par Djamel Belmadi. Le journaliste d’origine algérienne, fervent supporter des Fennecs, s’est dit déçu par Djamel Belmadi « J’ai plutôt un sentiment de déception à son égard. Sur la forme évidemment. Pendant trois ans, j’ai trouvé que c’était un manager remarquable, passionné, travailleur. Depuis trois mois, je trouve qu’il a un peu perdu pied. Factuellement, il a droit de dire que l’arbitrage est mauvais, par contre je ne suis pas d’accord sur le fait de s’en prendre nommément à Monsieur Gassama et à sa tranquillité.
Il conclut en indiquant que : « Je trouve que c’est une sortie de route de sa part. Ensuite, je comprends sa déception mais les propos me paraissent très déplacés à plusieurs aspects […] J’ai l’impression qu’il ne digère toujours pas cette déception que je comprends parce qu’elle est grande chez les Algériens. Pour l’arbitrage n’a pas été bon, d’autres peuvent dire le contraire, je l’entendrais. Des erreurs d’arbitrage, il y en a tous les week-ends. Belmadi, je trouve qu’il ne se remet pas en cause. »
La paire d’attaque des Lions de la fin des années 90 commentent l’Euro 2012, l’un à CFI et l’autre Canal+. Ceci, un mois après avoir fêté leurs jubilés
C’est histoire de deux reconversions réussies. En effet, deux voix africaines, camerounaises, celle de Patrick Mboma et François Omam Biyick accompagnent les actions depuis le début du 14ème championnat d’Europe des nations de football, qui se déroule en ce moment en Ukraine et en Pologne. A Canal +, où « Magic » Mboma endosse le maillot de «consultant », il décrypte, depuis les bureaux parisiens de la chaîne privée, les enjeux et les acteurs avant les rencontres et analyse les faits marquants ainsi que les images majeures à la mi-temps et à la fin des matches. Pour cet exercice, l’ancien joueur du PSG est accompagné dans sa tâche des journalistes et autres experts, tels, Pape Diouf, Luc Sonor, Philippe Doucet et Thomas Guichard. Son apprentissage, à la télévision, Partick Mboma l’a effectué en commentant les matches de Ligue 1 sur la chaîne TV5 Afrique. Dès ses premières rencontres, l’on a compris que l’ancien buteur des Lions indomptables avait réussi sa reconversion. Sa plus grande force ? Il parle vrai. Sans hésitation, sans faute de grammaire, sans crainte d’égratigner ses « amis » footballeurs. S’il critique parfois, c’est abord pour éclairer, sans verser dans la polémique. Comme lors du match Espagne-France (2-0), il n’a pas bien compris le choix de Laurent Blanc de faire jouer deux latéraux sur le couloir droit, Mathieu Debuchy, et Anthony Réveillère.
C’est par centaines que les anciens footballeurs se sont reconvertis en analystes dans les chaînes de télévisions, de radios et journaux spécialisés. Il n’y a pas tant de choses que l’on peut faire quand on a été footballeur. On peut se lancer dans les affaires. Ou alors l’on peut rester dans le football, en étant manager ou entraîneur. A part ça ? Rien. Omam Biyik, après avoir passé ses premiers diplômes d’entraîneur a exercé comme coach dans une modeste formation prêt de Châteauroux avant d’être appelé de nouveau sous le drapeau, comme adjoint de Javier Clemente. Avec l’élimination du Cameroun à la Can de 2012, l’expérience a tourné court. L’ancien buteur de Pouma FC et Canon de Yaoundé a pensé qu’il pouvait, (comme Joseph Antoine Bell à RFI et Africa 24), gagner sa vie en partageant sa science du football dans les médias. Et pour ses grands débuts, il a choisi Canal France international (CFI). Présent dans toutes les régions d’Afrique, CFI s’attache à renforcer sans cesse les partenariats avec les télévisions publiques tout en accompagnant l’essor des télévisions privées. Avec un tel dispositif, les africains sont fières de vivre les grands moments du football, à travers les voix africaines.
Depuis le début de l’Euro, en duo souvent avec son compatriote Charles Moukory, il dissèque à sa manière, entre autres, le mauvais positionnement des attaquants. Quand, une équipe domine mais perd finalement un match, il essaye d’expliquer pourquoi. Comme, il n’a reçu aucune formation avant d’embrasser cette nouvelle tâche de consultant, il se trompe parfois entre le commentaire, tâche dévolu au journaliste, et l’analyse dont-il a été recruté pour exercer. Si son timbre vocal est assez monocorde, les téléspectateurs vont, grâce à la pertinence de ses analyses, finir par s’accoutumer.
Pendant trois jours, les amis de l’ancienne gloire des Lions ont offert des spectacles riches à l’hôtel de ville, au stade Ahmadou Ahidjo et au Palais des Sports
Patrick Mboma, seul au rond central du stade Ahmadou Ahidjo, remerciant ses invités et tout le peuple camerounais «pour ses moments inoubliables», l’image restera à jamais gravée dans les mémoires. Magic Mboma souhaitait pour sa dernière sortie une « fête grandiose », ses copains lui ont offert un hommage mérité, à l’image de l’immense footballeur qu’il a été (57 sélections et 33 buts avec l’équipe du Cameroun, avec à la clé deux Can et une médaille d’or olympique). Le public qui a bravé la fine pluie qui s’est abattue dans la capitale camerounaise ce samedi, n’a pas boudé son plaisir. Une équipe composée des ex-coéquipiers de Patrick Mboma en sélection et une autre constituée de ses amis ont livré un match de gala de belle facture. Au moment de la tournée d’adieu sur la piste détrempée, les 15 000 fans ont réservé un standing ovation à Patrick Mboma, visiblement très ému. Sur la piste d’athlétisme, « l’Homme du jour », en petites foulées, les mains levées vers le ciel, et une couronne autour du cou, a effectué un dernier tour d’honneur, poursuivi par une meute de journalistes, cameramen, photographes et ramasseurs de balles. Avant ça, la qualité des invités a rehaussé ce match de gala. Le plus illustre d’entre eux Georges Weah, l’unique football africain ballon France-football, jusqu’ici, s’est souvenu de ses beaux moments passés dans ce stade (1987-1988) avec le Tonnerre de Yaoundé pour répéter quelques gestes techniques de grande classe. D’ailleurs tous les amis parisiens de Patrick Mboma : Bernard Lama, Antoine Kombouaré, Alain Roche, Oumar Dieng, Amara Simba, malgré l’embonpoint et le poids de l’âge ont livré un match sérieux. Une partie ordinaire pour un temps de jeu extraordinaire de 70 minutes, (35 mn X 2) dont le résultat de 5-1, en faveur des Amis de Mboma, restera anecdotique.
Le Franco-guinée Amara Simba « le roi de la bicyclette » a ouvert le score de la partie, d’une belle reprise de volée. Quatre minutes plus tard, Kevin Mboma, qui venait de remplacer sur l’aire de jeu son géniteur, a, sur une splendide frappe de balle, confirmé l’adage selon lequel «bon sang ne saurait mentir», en trouvant la lucarne d’Alioum Boukar. En deuxième mi-temps, alors que Mboma a changé de maillot, pour jouer désormais au côté de Georges Weah, son mentor au PSG, il va inscrire son nom au marquoir. Après plusieurs tentatives, le héros du jour, grâce à une belle frappe enroulée, va faire saliver ses nombreux fans qui en demandaient. « La fête n’aurait pas été aussi belle si Mboma était resté sans scorer » entent-on çà et là. Dans la foulée de ce but de Mboma, Achille Webo a réduit la marque de la tête (1-3). Weah va ensuite offrir le quatrième but à Christian Gavelle. Un journaliste, ami de Magic Mboma. Au terme d’une partie bien maitrisée par les anciens Lions, le réalisme sera plutôt du côté des amis de Mboma. Vers la fin de la partie, bien servi par Robert Pirès, Amara Simba a alourdi le score à 5-1.
La veille de ce match d’adieu, Patrick Mboma et ses amis se sont retrouvés dans un des salons de l’hôtel Hilton, pour une conférence de presse. Lors de la présentation de ce jubilé, au cours du jeu des questions/réponses, tous ont loué les qualités sportives et humaines de Mboma, qui est passé par Châteauroux Psg, Metz, Cagliari, Parme, Gamba Osaka (Japon), Sunderland, Al-Ittihad (Libye). Pendant trois jours, du 24 au 26 mai, les cérémonies d’hommage à l’endroit du meilleur joueur africain 2000 ont drainé une immense foule sur les différents sites de l’évènement. Sur l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé, une exposition gastronomique, des arts, de la musique et de la mode a été organisée au village du jubilé avec le concours des artistes et couturiers Imane Ayissi du Cameroun et Gilles Touré de la Côte d’Ivoire. Dans la soirée de samedi, un concert de musique au Palais des Sports, animé par les artistes de renom (X Maleya, Annie Anzouer, Sergio Paulo, Dora Decca, Henri Njoh et Petit Pays) a quant à lui été précédé d’un grand carnaval culturel au stade Ahmadou Ahidjo.
Quelques invités du jubilé (Photo d’avant match) Journalducameroun.com)/n
Après avoir demandé aux frères Biyik de reporter leur match de gala, le ministre des Sports Adoum Garoua s’est rétracté ce mardi lors d’une conférence de presse
Voilà encore une affaire dont le football camerounais aurait pu s’en passer, si le ministère en charge des Sports s’était impliqué de manière équitable dans l’organisation des jubilés de Patrick Mboma et celui des frères Biyik (André et François). Ces derniers ayant décidé d’organiser leurs jubilés au même moment. Celui de Patrick Mboma est prévu du 24 au 26 mai, alors que celui des Biyik, s’étale sur une semaine (19 au 26 mai). Hasard de calendrier ou discorde dans la préparation des deux événements ? On n’en sait très peu. Toujours est-il que, informé à temps pour la location du stade Ahmadou Ahidjo, point focal des deux évènements, le ministère en charge des Sport a dans un premier temps, donné son accord aux frères Biyik, pour qu’ils occupent l’antre de Mfandena, l’après midi du 25 mai. Or ce jour-là, à la même heure, est prévue une cérémonie de répétition générale du jubilé de Patrick Mboma. Pris de panique face à cette coïncidence, le ministre des Sports Adoum Garoua un peu confus face à cette situation a privilégié Patrick Mboma (son jubilé est parrainé par S.E Paul Biya). Il a adressé ce 22 mai une lettre aux frères Biyik leur demandant de reporter leur jubilé.
En réponse à cette missive, les frères Biyik, ont dans une correspondance adressée au Minsep, avec ampliation au Secrétaire générale de la présidence de la République et au Premier Ministre, indiqué qu’il était hors de question pour eux de repousser les dates de leur jubilé, compte tenu des engagements pris au niveau des invités et sponsors. C’est donc sur instruction de sa hiérarchie qu’Adoum Garoua s’est rétracté lors de sa sortie médiatique de ce mardi. De commun accord entre les anciennes gloires du football camerounais qui tirent leurs révérences, la cérémonie de répétition générale du gala de Partrick Mboma aura lieu dans la matinée du 25 mai, entre 8h et 12h. De sorte que les frères Biyik puissent organiser leur match de gala, le même jour dans l’après midi. La question à l’origine de la prétendue « guerre des jubilés » (le croisement temporel des deux jubilés) est tout simplement une malheureuse coïncidence de date d’après François Omam Biyik. A en croire, le benjamin des Biyik « il n’y a jamais eu de problème entre Patrick et nous (pour les frères Biyik) ». François Omam Biyik assure par ailleurs que son frère et lui seront au jubilé de Patrick Mboma et lui au leur. Cette coïncidence de temps donne ainsi l’occasion à deux générations différentes du football camerounais, l’opportunité de se retrouver. Le public qu’on attend nombreux à ces deux événements aura l’occasion de se remémorer des années de liesse qu’ont su leur faire vivre ces trois légendes du football camerounais.
François Omam Biyik et André Kana Biyik vont organiser leur jubilé commun à Yaoundé, à Douala et dans leur village à Pouma
Une quinzaine d’années après qu’ils aient définitivement raccroché leurs crampons, les frères François Omam Biyik et André Kana Biyik pensent à la fête. Ce sera en ce mois de mai, du 19 au 28. Le déroulement de cet évènement qui s’étendra sur une semaine prévoit un ensemble d’activités ludiques au rang desquelles des matches de football avec des anciens joueurs camerounais, africains et d’ailleurs, le lancement de la construction du stade de football de Pouma, des soirées de gala et des spectacles artistiques. Arrivés au bercail le 05 avril dernier, les frères Biyik sont à l’ uvre avec leur comité d’organisation pour régler les détails qui feront de cette fête un rendez-vous avec l’histoire. A travers des réunions de travail avec la Cameroon Telecommunications (Camtel) comme partenaire officiel, les deux icônes du football camerounais à l’honneur veillent à la mise à disposition des différents supports pour la communication autour de cet évènement. Tout commencera par Pouma le 19 mai avec au menu, un match de gala avec des anciens Lions et les amis des Biyik contre l’association de développement de Pouma et les fonctionnaires de Pouma. Par la suite, la caravane va se déporter du côté de Yaoundé du 21 au 23 mai avec des rencontres thématiques. Le 25 mai 2012, il y aura un match de Gala qui opposera les anciens joueurs de la Grande Equipe des Lions des années 90 à une sélection internationale de joueurs contemporains le vendredi 25 mai au stade Amadou Ahidjo de Yaoundé. Entre le 23 et le 25, il y aura un élan de c ur, parce que les frères Biyik veulent partager avec ceux qui souffrent et à qui ils peuvent apporter du bonheur, le temps d’un jubilé. C’est donc dans ce cadre que des hôpitaux et des orphelinats seront visités. Le 26 mai 2012, la caravane va se déporter à Douala où cet élan de c ur va également se manifester dans un hôpital de la place. Le 27 mai 2012, il y aura un dernier match de gala au stade de la Réunification de Douala, suivi par un concert géant.
Clash de calendrier avec le jubilé de Patrick Mboma
Le double jubilé des frères Biyik qui aura lieu du 19 au 28 mai, pratiquement au même moment que celui de Patrick Mboma qui se tient du 24 au 26 mai prochain. Dans la perspective de ce rendez-vous très attendu, c’est Emmanuel Maboang Kessack, président de l’association des anciens Lions indomptables for ever (ALIFE), par ailleurs l’une des chevilles ouvrières du comité d’organisation, qui a rendu public sur son site, la liste provisoire des footballeurs et ex-professionnels conviés aux matches de gala qui se joueront dans les stades omnisports de Yaoundé et Douala. Sur cette liste, figurent des noms comme ceux du Ghanéen Abedi Pelé, du Français Bernard Lama ou des Camerounais Rigobert Song, Samuel Eto’o fils, Raymond Kala, etc. qui sont aussi conviés par Patrick Mboma, ballon d’or 2000 qui organise aussi à la même période, du 24 au 26 mai à Yaoundé, son jubilé. En attendant de voir comment ces invités de marque vont s’y prendre pour être présents dans les deux événements, Emmanuel Maboang Kessack tente de dissiper tout soupçon de brouille entre les organisateurs hôtes des jubilés. « Il n’y a pas de problème avec Patrick Mboma. Les deux événements qui surviennent à la même période est juste une coïncidence. Patrick et André en ont parlé. Ils sont tous des lions et méritent le respect et une grande fête. Donc, il n’y a aucun problème avec Pat que j ai toujours respecté d’ ailleurs sa lettre d’invitation a été bien envoyée et André Kana a également reçu une invitation pour son jubilé ». Pour ceux des amis des frères Biyik qui ne pourront pas effectuer le déplacement au Cameroun, « un après midi de commémoration composé de rencontres sportives amicales suivie d’une soirée sera organisé le samedi 12 mai au stade Charles Péguy en France en hommage à ces grands Hommes du foot. Ce match mettra en scène précisément, deux sélections de joueurs internationaux, amis des deux frères depuis les Coupes du Monde des Années 90 et 94, qui les ont suivis tout le long de leur carrière. Le périple ainsi entamé, sera bouclé au Cameroun.
Il considère R. Milla comme «le joueur le plus important de l’histoire du football africain» et S. Eto’o «le meilleur joueur africain de tous les temps»
Combien de fois ai-je pu, en coulisses le plus souvent, évoquer mon ressenti vis-à-vis des exploits du football camerounais? S’il est vrai que le football se joue à onze contre onze et que les victoires ou succès s’obtiennent en équipe, un joueur se dégage toujours, gagnant ainsi les faveurs particulières du public. Oui, il s’agit d’un sport collectif dans lequel, malgré tous les hypocrites déclarations telles que « l’important c’est la performance du groupe » ou « l’intérêt collectif passe avant mon cas personnel », chacun souhaite être reconnu pour ce qu’il est (voire ce qu’il aimerait être!).
Certes, les héros sont nombreux et on ne peut omettre de citer chez les illustres Lions indomptables du Cameroun les Nkono, Manga Onguéné, Abéga etc. Parmi les détenteurs du Ballon d’or africain ou possesseurs du titre de Meilleur joueur africain, je me permets néanmoins de sortir du lot deux individus: Samuel Eto’o et Roger Milla sont à mes yeux et sans démagogie aucune les deux plus grands ambassadeurs du continent tout entier. Cela se vérifie à l’échelon mondial. Le plus jeune est de loin le plus titré et je m’aventure à avouer qu’il est le meilleur joueur africain de tous les temps. Tant pis pour les Weah, Pelé ou Madjer que je me risque à froisser en avouant cela. C’est mon avis et je n’en démordrai guère. Quant au grand frère, le « Vieux Lion », reconnu à juste titre joueur du XXè siècle, il restera à jamais le joueur le plus important de l’histoire du football africain.
Outre le chauvinisme qu’évoqueront certains lecteurs, je tiens à rassurer sur la distance et la mesure que j’ai cherché à prendre avant de publier ses lignes. Mon propos du jour revient à rendre à César ce qui lui appartient. Et en ce sens, chapeau bas Roger! Tu as décoincé notre football et nous as permis de devenir desAdebayor, Song, Okocha, Essien ou autre Drogba; des athlètes totalement décomplexés et à même de se hisser dans le Gotha du football mondial. Lors des Coupes du monde de 1982 et 1990, tu as été le grand protagoniste des succès de la Nation et tu nous as gratifié d’un dernier but (une dernière leçon dirais-je) en 1994, soit ta révérence tirée dans cette compétition phare, à un âge record. Il me faudrait écrire un livre pour réellement faire ressentir la profondeur de tes actes. La grande richesse, le bel héritage que tu nous as laissés méritent une reconnaissance éternelle.
Je n’ai pas toujours pu mesurer la chance incommensurable que la vie m’a donné; un beau dimanche matin, à la fin des années 70, j’ouvrais les yeux et pour la première fois rencontrais un footballeur professionnel. C’était toi, dans ma chambre, à mon réveil! Tu avais joué la veille un match de championnat, à Tours, et avais accepté l’invitation de mes parents, tes amis. Voir un pro à Bondy, dans une modeste H.L.M, c’était pour moi un rêve inaccessible. Le destin nous a ensuite un peu plus rapprochés et tu m’as même honoré de ta présence lorsque je te sollicitais, comme à mon mariage. Une chose jamais avouée publiquement : timide à mon arrivée chez les Lions, je n’avais osé endosser le « 9″, tu avais élevé la barre à un niveau tel que je ne voulais risquer d’essuyer la comparaison! S’il n’est jamais trop tard pour exprimer ses sentiments, je le fais ici. Merci et.respect! You’re the best.
Patrick Mboma, ancien lion indomptable du Camerounvillage.grioo.com)/n
L’ex-gloire des Lions, qui prépare son jubilé (du 22 au 24 mai 2012), analyse le cas du sélectionneur de l’équipe du Cameroun
Le Cameroun gagnerait à faire preuve d’un soupçon d’humilité. On ne peut pas éternellement vivre du passé et prétendre en même temps se tourner vers l’avenir. Je veux dire par là que la génération 2000 voire 1982 ne peuvent servir ad vitam aeternam à nourrir les espoirs de triomphes des compétitions à venir. Le classement Fifa – que je ne souhaite ici rappeler- nous signale que nous sommes loin d’être à ce jour l’une des toutes meilleures nations.africaines!
L’un des points fondamentaux de la mise en orbite de notre nation est à mon sens le choix de l’entraîneur. Nous manquons à ce point de structuration que l’on ne peut réaliser combien il peut être simple de se positionner intelligemment, pour ne pas laisser cette éminente question en suspend? Si l’on souhaitait volontairement laisser pourrir la situation chaotique dans laquelle tout notre football est, on ne pourrait pas mieux s’y prendre. Nous manquons cruellement d’infrastructures mais, vu que ce n’est pas nouveau, cela ne constitue pas une excuse suffisante. Notre réservoir joueurs semble inépuisable, mais il n’est à l’évidence pas garant des résultats. Ce qu’il est à mon sens urgent d’améliorer, c’est incontestablement l’apport des techniciens assis au bord de la pelouse. Ceux-là même qui se doivent de distiller la bonne parole, insuffler un vent nouveau, encourager les troupes etc. Certes, mais quid de la formation de ces messieurs? Sur quels critères les choisit-on? De quels objectifs les assignent-on? Quelle forme de travail ou collaboration avec leurs pairs proposent-ils? Ce sont ici quelques propositions de questionnements parmi une flopée qui permettraient de se focaliser sur autre chose que de futiles questions de nationalité, appartenance ethnique ou palmarès plus ou moins établit.
Faut-il avoir été un grand joueur pour réussir sur un banc? Pas nécessairement: Matthaus possède un background de joueur exceptionnel avec notamment 5 Coupes du monde jouées, mais un piètre bilan d’entraîneur et sélectionneur. Seul un logique crédit doit être donné à qui possède un grand nom, rien de plus. Faut-il croire qu’un « inconnu des bancs » ne peut réussir? Non plus. Les exemples sont légion (Stefanovic, Lechantre, Zahoui, Renard.) et ils nous démontrent que seul la pratique nous renseigne sur les réelles dispositions des uns et des autres. On prouve sur le terrain, pas en coulisses!
Et Denis Lavagne dans tout ça? La mentalité camerounaise n’accepte pas que l’on enrôle quelqu’un qui « n’a pas prouvé » bien qu’ayant glané des titres (nationaux) avec Cotonsport. Vu que le club cher au président Iya est de loin le mieux structuré et nanti, ce ne serait pas un exploit selon la vox populi. A moitié vrai!. On évoque même les diplômes, convaincus qu’ils suffisent à définir la valeur de l’individu. Malgré une rencontre et un entretien avec toi Denis, où j’ai su lire ta détermination, ressentir ta motivation et me rassurer sur ton sens du travail, je dois avouer que je ne t’aurais pas choisi. Je considère de toute façon que ce choix appartient à un collectif de techniciens et non à un « patron », éloigné des terrains, qui ne peut avoir la bonne sensibilité. Néanmoins, je reste ferme sur mon idée selon laquelle on ne peut t’enlever de ton poste; surtout pas maintenant. Notre mois de juin est crucial et mes compatriotes ne voient que le court-terme, donc la qualification pour l’Afsud. Et en janvier 2013, on attendra tout bonnement le sacre continental; rien que ça! Bref, on ne connait pas la politique suivie, si toutefois définie -d’ailleurs elle n’a jamais été évoquée de mon vivant- et on exige contemporainement des résultats, sans aucune cohérence en fait.
Où en est-on donc le processus de mise en place de la formation des entraîneurs? Quelle est la fonction de la DTN si celle-ci n’a pas son mot à dire dans leur nomination? Va-t-on ouvrir demain la voie aux Song, Dika Dika et Kalla qui prennent aujourd’hui le temps de se former afin d’apporter demain leurs expérience et savoir-faire? Pourquoi laisse-t-on un Richard Towa chez les plus jeunes? Quelles sont les interactions entre les sélectionneurs des différentes catégories? A ce sujet, je rappelle que le CHAN s’est déroulé sans le regard du sélectionneur de l’équipe fanion ni même d’un de ses adjoints! Et pourtant, il y avait matière à piocher dans ce groupe.
Oui, Lavagne est là, contesté, victime d’une désorganisation chronique et sans objectif clair. Son statut ne lui permet surtout pas d’être à l’écart de critiques infondées. Sa présence ou son éviction ne dépendent donc de.rien. Bonne chance l’ami: le Cameroun c’est le Cameroun.
Patrick Mboma, ancien lion indomptable du Camerounafricapresse.com)/n
Il aura lieu à Yaoundé sous le patronage du Président de la République, Paul Biya
Sept ans après avoir mis un terme à sa carrière, l’ancien goaléador des Lions indomptables, Patrick Mboma, qui fait toujours courir les foules, reste une star sollicitée et adulée. Le Ballon d’or africain 2000 et double champion d’Afrique (2000, 2002), a donné une conférence de presse à Yaoundé relative à l’organisation de son jubilé qui aura lieu du 24 au 26 mai prochain à Yaoundé. D’entrée de jeu, Patrick Mboma a tenu à remercier le chef de l’Etat, Paul Biya qui a accepté que l’événement soit placé sous son patronage. Les acticités seront lancées le 24 mai par l’ouverture du «village du jubilé» à l’esplanade de l’Hôtel de ville. Le match de gala se jouera le 26 mai. Un défilé de mode et un concert vont clôturer le même jour dans la soirée ce jubilé au Palais polyvalent des Sports. Des artistes tels que X-Maleya, Annie Anzouer, Sergeo Polo, etc.sont attendus. A l’occasion de ce concert, Patrick Mboma récoltera des fonds pour les démunis. Sur la probable coïncidence de son jubilé avec celui des frères Biyick projeté à la même période, Mboma a précisé qu’il travaille sur son projet depuis début 2011. Néanmoins, il a envoyé des invitations à André et François Omam Biyick qui auraient décalé leur fête à une date ultérieure.
De grosses stars du football attendues
L’évènement va réunir une bonne brochette de stars. Outre des joueurs en activité, le comité d’organisation que coordonne Léonie Bwemba, promotrice de Ocean Agency, compte sur la participation effective d’anciens joueurs tels que le Japonais Nakata, les Français Thuram, Bernard Lama, le Franco-malien Momo Cissokho ou encore le Libérien Georges Weah. L’ancien sociétaire de Tonnerre de Yaoundé retrouvera certainement à cette occasion le Cameroun. Du beau monde en somme! Mais, Patrick Mboma reste prudent. La date coïncide avec le début du stage des sélections nationales africaines qui vont préparer la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde de 2014. L’Euro 2012 sera également proche. La présence des joueurs en activité n’est pas encore acquise à cause de ce calendrier international chargé.
Sur ses souvenirs et sa reconversion
Patrick Mboma dit avoir été marqué par le retour au pays après la victoire à la Can de 2000 au Nigeria et la médaille d’or aux Jeux olympiques de Sydney. A 3h du matin, les gens nous attendaient. Le pays semblait avancer à l’unisson, se souvient celui qui a enfilé la tunique des Lions à 57 reprises pour 33 buts marqués. L’année 2000 fut magique pour le natif de Douala qui émigra en France à l’âge de deux ans avec sa famille. Mboma remporta trois titres cette année-là: la CAN, les JO et le Ballon d’or africain. Invité à s’exprimer sur les coéquipiers et les entraîneurs qui l’ont marqué, Patrick Mboma, sans hésiter citera Pierre Lechantre qui avait redonné une «âme aux Lions». Il garde également de très bons souvenirs de Rigobert Song, Pierre Wome et Idriss Carlos Kameni. Patrick Mboma est un homme direct. Il ne passe pas par quatre chemins pour dire certaines choses. J’ai proposé de façon claire mes services aux dirigeants du sport camerounais après la Coupe du monde de 2010. Le projet avait reçu un bel accueil. 18 mois après, j’attends toujours. Je reste à la disposition de mon pays, a déclaré avec un zeste de dépit dans la voix, l’homme du match France-Cameroun d’octobre 2000 au Stade de France.
Patrick Mboma: Son jubilé à lieu à Yaoundélechabba.com)/n