Cameroun :  08 millions d’hectares de terres seront sauvées dans le Septentrionl grâce à l’initiative Afr100Q

De concert avec les partenaires multilatéraux,  le ministre de l’Environnement, de la protection de la nature, Hele Pierre, a présidé un atelier d’échange et de partage d’expérience en matière de restauration des terres.

Avec ce phénomène de dégradation des terres et des forêts, il y a perte de la biodiversité et il y a changement climatique. Il s’agit donc d’un combat global et planétaire auquel le Cameroun doit s’engager énergiquement et en synergie avec les autres pays du monde.

Selon Payang David, Sous-directeur de la promotion de la restauration de la nature, Point focal AFR100 : « Le phénomène de dégradation des terres et des forêts a atteint un niveau assez alarmant depuis pratiquement 2015. D’où la prise de conscience collective tant au niveau national qu’international.
Ainsi, plusieurs pays ont décidé de barrer la voie à cette problématique. Et l’initiative AFR100 en est un de ses regroupements, auquel le Cameroun a adhéré en 2017. Il est donc question que d’ici 2030 que le Cameroun puisse restaurer ses 12 millions d’hectares de terres et de forêts dégradées, parmi lesquelles 8 millions dans les régions septentrionales.
A cet effet, plusieurs actions opérationnelles sont en cours au Cameroun. Il est donc question au cours de cet atelier, d’évaluer le chemin parcouru et de planifier les stratégies nouvelles ».

Exploitation forestière : la mise en garde du ministre de l’Administration territoriale

Dans une correspondance datée du 21 mars 2019 et adressée aux gouverneurs de région, préfets et sous-préfets, Paul Atanga Nji attire l’attention sur des pratiques illégales impliquant des chefs traditionnels dans l’exploitation forestière.

La correspondance sonne à la fois comme une alerte auprès des autorités compétentes, mais aussi comme une mise en garde envers les gardiens de la tradition au Cameroun.

« Mon attention a été attirée par le ministre de la Forêt et de la Faune sur les collusions et les indélicatesses multiformes impliquant de nombreux chefs traditionnels, des élites, voire des autorités administratives, dans des activités d’exploitation forestière illégale et de braconnage », commence le ministre de l’Administration territoriale, tutelle des chefs traditionnels du Cameroun.

En réponse à ce constat, le ministre Paul Atanga Nji appelle les gouverneurs, préfets et sous-préfets à veiller, dans leur unité de commandement respective : « à la stricte application du régime des forêts et de la faune, objet de la loi n°94/01 du 20 janvier 1994 ».

De plus, il donne quitus aux autorités administratives d’engager des procédures disciplinaires ou judiciaires à l’encontre de tout contrevenant. Les travaux des agents commis aux contrôles forestiers et fauniques, insiste-t-il, doivent être effectifs.