Cameroun : 10 morts à Ngomedzap, voici la version des autorités

Le sous-préfet de l’arrondissement de Ngomedzap Alfred Raymond Minkoumou vient de rendre public un communiqué en date  du 13 décembre décrivant les circonstances du décès des victimes.

Depuis mardi 06 décembre jusqu’au dimanche 11 décembre 2022, 10 personnes ont perdu la vie de manière suspecte, l’une après l’autre, dans le village Nnom-Nnam, dans l’arrondissement de Ngomedzap, département du Nyong et So’o, région du Centre. Tandis que sur les réseaux sociaux les hypothèses d’épidémie, de crash d’avion de nuit (accident d’un voyage mystique) ou celle d’Odontol (whisky de fabrication traditionnelle) mal conditionné sont avancées, le sous-préfet vient de projeter les premiers rayons de lumière dans le trouble.

Selon l’autorité administrative, « d’après les informations recueillies auprès des proches des personnes décédées, suivies du rapport du médecin, les victimes ont présenté les mêmes symptômes à savoir : hypertension de grade 3 ; Asthénie intense ; agitation suivie de délire ; flou visuel ; hyper sudation ». Mais, rien n’est encore clair. Aucun détail ici ne permet encore de connaitre la cause de la série de décès. La patience s’impose : « Une enquête inscrite et suivie par monsieur  le préfet du département de Nyong et So’o permettra dans les meilleurs délais de déterminer les causes exactes de ces multiples décès », explique l’administrateur civil.

le 12 décembre 2022, le préfet du département du Nyong et So’o a signé l’arrêté N°404/AP/J10/SP portant interdiction de la production, la détention et la consommation d’alcools de fabrication artisanale dans le Nyong et So’o. Dans cet acte administratif, Emmanuel Ledoux Engamba appelle les sous-préfets, les forces du maintien de  l’ordre, le chef de service de santé de district à procéder à l’application stricte de cette décision.

Le sous-préfet de Ngomedzap quant à lui invite  une fois de plus les populations de la localité au calme, et  à la sérénité, en attendant les résultats des  enquêtes en cours et surtout de faire confiance au gouvernement qui accorde une attention particulière à la situation du village Nnom-Nnam.

D’après, lui, les 10 personnes sont décédées dans le village Nnom-Nnam en 5 jours comme suit :

Mardi 06 décembre 2022

Aboui Nkodo Florence 30 ans

Mercredi 07 décembre 2022

Fouda Atangana Alphonse 44 ans

Jeudi 08 décembre 2022

Mebenga Atangana François 35 ans

Awana Nkodo Jean 52 ans

Vendredi 09 décembre 2022

Manga Foe Guillaume 60 ans

Eyali Barbare 48 ans

Essomba Luc 70 ans

Amougou Nkodo Bernard 65 ans

Nga Amougou Julienne Epse Amougou 60 ans

Dimanche 11 décembre 2022

Oloa Mbida Antoinette 56 ans

Cameroun : la région du Centre est le plus grand foyer de corruption (rapport Conac)

Le nouveau rapport de la Commission nationale anti-corruption (Conac) dévoile l’ampleur de la corruption  au Cameroun. La région du Centre, siège des institutions,  est pointée du doigt comme la zone où le recours aux pots-de-vin, abus de fonction et trafics d’influence sont les plus courants.

A chaque rencontre avec la presse, le président de la Conac, le Rev Dr. Dieudonné Mbassi Gams sensibilise ses compatriotes en martelant toujours : « la corruption nuit à la croissance de notre pays. Les corrupteurs doivent être traduits en justice ». Mais, le mal reste toujours aussi profond, notamment dans la région du Centre.

Dans le rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2020, la région-siège des institutions nationales trône au sommet du classement établi par la Commission nationale anti-corruption (Conac). Sur les 3 392 dénonciations relevées par cette institution au courant de l’année dernière, 1 399 proviennent de la région du Centre.

Le rapport de la Conac relève en outre que : «plus qu’ailleurs au Cameroun, dans cette unité administrative, la corruption prend de multiples formes, qu’il s’agisse de marchés publics truqués, d’emplois fictifs, d’abus de pouvoir dans la fonction publique, de corruption d’agents publics, d’abus de biens sociaux, de prises illégales d’intérêt, de versement de pots-de-vin».

Le journal Intégration souligne, par ailleurs, que pour traquer le phénomène, tant à Yaoundé qu’ailleurs dans le périmètre de la région, les activités opérationnelles de la Conac en 2020 ont porté sur la réception et l’exploitation des déclarations de soupçons et autres informations, les échanges avec les assujettis et la transmission de renseignements financiers aux autorités compétentes.

Dans le document, on relève en 2020 une nette augmentation (53,78%) du montant global des flux financiers repérés par rapport à 2019 dans la région du Centre. Cette évolution peut être due à la sophistication croissante des corrupteurs. Elle s’explique principalement par les importants flux financiers repérés dans les affaires liées aux fraudes diverses et aux détournements de deniers publics.

De là, le lien est vite établi avec le nombre de dossiers transmis (149 au total au cours de 2020) au seul tribunal de grande instance du Mfoundi. Globalement, situe la Conac, la triste réalité est (comme partout ailleurs au Cameroun) accentuée dans les secteurs du transport routier avec 17% de dénonciations, suivi des affaires foncières (14,60%), des forces de maintien de l’ordre (13,60%), des finances (12,60%) et de la justice (11,30%).

Cameroun : 28 000 doses de vaccin contre la rougeole et la rubéole cherchent preneurs  dans le Centre

Situation paradoxale car deux districts de santé de la région, sont en épidémie. Le ministre de la Santé publique s’inquiète et prescrit une campagne de vaccination dans certaines localités.
Les doses de vaccin contre la rougeole et la rubéole sont disponibles dans les entrepôts des Districts de Santé (DS) de la région du Centre, sont menacés de péremption, a expliqué le Programme élargi de vaccination (PEV) lors de sa 37e réunion de coordination.
Selon le site lurgentiste.com, les responsables du PEV et la Coordination du Groupe technique régional du Centre (GTR-PEV Centre) dénoncent  la faiblesse des couvertures vaccinales dans tous les DS de la région.
Ce faible niveau de consommation des vaccins s’explique par la situation de crise sanitaire du Covid-19, qui prévaut dans le monde depuis plus d’un an. Depuis l’annonce des premiers cas en mars 2020, des parents ont déserté les services de vaccination de routines, affaiblissant ainsi la couverture vaccinale.
Cette situation intervient dans un contexte où deux districts de santé de la région du centre sont en épidémie de rougeole et de rubéole. Il s’agit des DS de Ntui (Mbam) et de la Cité Verte (Yaoundé) où 28 cas de rougeole ont déjà été enregistrés.
Plan du Minsante pour éviter la péremption du vaccin 
Dans une correspondance en date du 21 septembre 2021 et destinée au Délégué régional de la Santé publique pour le Centre, le ministre de la Santé publique,  s’inquiète des proportions que pourrait prendre l’épidémie dans les prochaines semaines.
Malachie Manaouda prescrit toute affaire cessante, des activités de vaccination qui se tiendront du 25 au 29 Septembre à Ntui, Yoko, Ayos. Elles permettront selon lui  de vacciner les populations.
D’après lurgentiste.com, le patron de la santé  s’indigne de ce que : « aucune riposte n’a été organisée pour stopper l’épidémie jusqu’à date ». Pour lui, la situation est d’autant plus préoccupante que : « Si rien n’est fait, la probabilité de propagation aux autres Districts de santé a été établie par l’analyse de risque de rougeole ».
Tous les enfants âgés de 0 à 23 mois seront vaccinés, afin d’améliorer leur couverture vaccinale et renforcer l’immunité individuelle de chaque enfant et par ricochet, l’immunité collective des communautés cibles.

Cameroun-Coronavirus : le Centre est la région la plus touchée

Les autorités de la région prennent de nouvelles mesures pour stopper la propagation du virus.

Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région du Centre le reconnaît, « la région du Centre est considérée comme l’épicentre de cette lutte. Nous avons enregistrés plus de 18 000 cas cumulés, avec 272 morts ». Pour cette raison, l’autorité administrative a interdit tout rassemblement à caractère festif. De son côté, le préfet de Yaoundé I a interdit le concert de l’artiste Petit Pays prévu dans ce vendredi 26 mars dans un contexte de résurgence du coronavirus.

« La situation continue, en terme d’accélération de la transmission au niveaux des communautés », indiqué ce jour Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique.  Il ajoute, « les clusters continuent de se multiplier. Nous avons un taux d’occupation des lits qui est remonté de  14% à 16% aujourd’hui. Les formes asymptomatiques sont beaucoup plus observées que les formes sévères et critiques.  Nous observons que qu’il y a encore des décès qui sont constatés. Cette semaine nous avons 67 décès à travers le pays. Nous pensons que c’est énormes ».

Cameroun- Gilbert Tsimi Evouna : « Nous devons fructifier les énormes potentialités que regorge la région du Centre »

Le Tout premier président du Conseil régional du Centre qui coiffe Yaoundé le cœur des institutions, a succinctement décliné sa vision dans son discours d’après élection. L’ancien délégué du gouvernement de la communauté urbaine de Yaoundé engage ses collaborateurs à l’accompagner dans sa mission.

Ci-dessous la première déclaration du non moins membre du bureau politique et trésorier du RDPC.

 « Chers conseillers de la région du Centre, par vos suffrages massivement exprimés en ma faveur, vous venez de me porter à la tête du Conseil Exécutif de la région du Centre. Je vous en suis infiniment gré.

La région du Centre regorge d’énormes potentialités. Il s’agit de les faire fructifier. Ensemble nous pouvons y parvenir. Il s’agit donc de nous tenir la main et de nous engager intellectuellement et techniquement.

Concrètement, il s’agit par des actions bien ciblées, de diminuer la ligne de fracture qui existe entre le milieu urbain et le milieu rural. C’est un pari qui n’est pas facile à tenir. Mais nous pouvons le faire. En tout cas, vous pouvez compter sur moi tout comme je compte sur vous.

Alors ensemble, faisons de la région du Centre une région où il fait bon vivre et où il fait bon être ».

Cameroun/Covid-19 : ce à quoi vont servir les voitures offertes par l’OMS

Après l’Ouest, l’Organisation mondiale de la Santé a fait un don de véhicules-14 au total- à la région du Centre. Des véhicules qui vont notamment servir au transport des malades et des cas suspects de Covid-19.

Le 28 avril dernier, l’Organisation mondiale de la santé publique (OMS) a offert 14 voitures 4×4 à la région du Centre. « La région du Centre est la région la plus affectée par l’épidémie Covid-19 avec plus de 1000 cas. Et c’est à ce titre qu’on ne pouvait pas rester sans l’appuyer afin de contrôler cette épidémie», a indiqué Christian Itama, le représentant de l’OMS.

Barbara Etoa,  de la cellule de communication explique l’importance de ces véhicules : « À l’Ouest, 3 voitures fournies dans les mêmes conditions ont permis de transporter plus d’équipes qui ont mené des investigations. Ces investigations ont permis de prendre en charge plus de personnes qui appelaient à l’aide, de transporter plus d’échantillons à tester, de recueillir plus vite des résultats et de soigner plus vite des gens ».

Pour le gouverneur de la région du Centre qui réceptionnait ces engins avec le délégué régional de la santé, le don arrive à point nommé. « Le Centre avait besoin de ces véhicules. Nous avons des départements éloignés et enclavés comme Ngambe Tikar, Yoko et autres. Ce qui fait que le besoin était énorme pour nous. Nous voulons dire merci à l’OMS. En bon observateur et bon accompagnateur, qui nous est venu en aide avec 14 véhicules et autant de chauffeurs et l’appui en carburant », a remercié Naseri Paul Bea.