Cameroun-affaire Glencore : la Conac annonce la poursuite des enquêtes

Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) a déclaré hier mardi que l’agence a mis en place une commission d’enquête.

« Nous y travaillons et prendrons notre temps afin de produire de bons résultats« , a déclaré Gams à Reuters, sans donner plus de détails.

En juin, la filiale britannique de Glencore a plaidé coupable de sept chefs d’accusation de corruption dans le cadre d’opérations pétrolières au Cameroun, en Guinée équatoriale, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et au Sud-Soudan.

La société a admis avoir versé des pots-de-vin au Cameroun à des responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (SONARA) pour un montant de 7 milliards de francs CFA (11 millions de dollars) afin d’obtenir un accès préférentiel au pétrole entre 2011 et 2016.

Selon Me Akere Muna, le bâtonnier qui a levé le voile sur cette affaire d’envergure internationale, ce scandale est l’occasion pour la Conac de faire ses preuves.  « Pour lutter contre la corruption, vous devez être transparent« , a déclaré Muna, Fondateur de Transparency International.

Comme lui, plusieurs leaders d’opinions ont levé la voix. Cabral Libii du Pcrn, Maurice Kamto du MRC ou même Jean Michel Nintcheu du SDF.

Si la Sonara n’a pas fait de sortie, la SNH a pour sa part, nié avoir accepté des pots-de-vin, affirmant qu’elle n’était pas directement ou indirectement associée à ces pratiques.

La condamnation à Londres est prévue les 2 et 3 novembre.

Cameroun : Franck Biya et Chantal Biya ont dépensé plus de trois milliards de F dans l’achat des maisons en France

Le Nouvel Observateur, célèbre magazine d’actualité français, a publié ce jeudi 07 juillet 2022, une enquête intitulée « Immobilier de luxe : comment la France attire l’argent douteux du monde entier ».

 

Franck Emmanuel Biya et Chantal Biya, respectivement fils ainé et épouse du président de la République du Cameroun, sont cités parmi la soixantaine de personnalités qui ont investi des centaines de millions d’euros en France pour acheter des maisons ou des appartements de luxe. « Un phénomène sur lequel planent de forts soupçons de blanchiment d’argent sale » souligne le journal.

Au sujet de Franck Biya, les 5 journalistes d’investigation auteurs de l’article affirment que le fils du président camerounais a acheté une maison de luxe près de la principauté de Monaco à près de  deux milliards de FCFA.

«La France est aussi un lieu privilégié pour la famille de Paul Biya, le président du Cameroun, au pouvoir depuis 1982. Son fils aîné, Franck Emmanuel Biya, a ainsi acquis pour près de 3 millions d’euros en 2004, à l’âge de 33 ans, une maison avec piscine dans le domaine privé très couru du Cap-Martin, à deux pas de Monaco. Lorsque nous avons demandé à Franck Emmanuel Biya comment il avait amassé la somme nécessaire à cet achat, il n’a pas répondu. Dans la famille du président camerounais, il n’est pas le seul atteint par la fièvre immobilière » révèlent nos confrères.

Ils ont aussi découvert au bout de leurs recherches approfondies, que Chantal Biya, la première dame camerounaise, serait propriétaire de trois appartements dans différentes localités en France.

«La femme du chef de l’Etat, Chantal Biya, est, elle, bien moins discrète que son beau-fils, comme en témoignent ses coiffures extravagantes et ses séjours clinquants à Genève avec son mari. Elle est « sans profession », d’après les documents officiels de ses entreprises, ce qui ne l’a pas empêchée de dépenser plus de 2 millions d’euros pour acheter trois appartements dans le 16e arrondissement de Paris, à Levallois-Perret et à Nice entre 1997 et 2009 – dont deux payés cash et le troisième financé par un emprunt à la BNP. Des achats qu’elle nous confirme par l’intermédiaire d’un sénateur camerounais, Pierre François-Xavier Menye Ondo, qui est aussi notaire et son associé, avec seulement 1 % des parts dans deux de ces achats.

Ce dernier nous fait parvenir « un commentaire très personnel » : « L’épouse d’un président de la République qui achète des biens de cette valeur, associée à un notaire qui exerce depuis trente ans, n’est-ce pas plutôt une preuve de modestie ? » L’avocat français William Bourdon, qui a mené quantité de batailles contre des détournements de fonds opérés par des dirigeants politiques, connus sous le nom des « biens mal acquis », pense tout le contraire : « Dans le classement des pays les plus corrompus, Il s’agit d’un pays en tête de liste. L’absence de profession de l’acheteuse est un indice, parmi d’autres, qui aurait dû alerter, et c’est un euphémisme, le notaire » rapportent les auteurs de l’article.

Apres avoir présenté plusieurs cas, le Nouvel Observateur conclut en indiquant que, de Saint-Tropez au 16e arrondissement de Paris, de Saint-Jean-Cap-Ferrat à Montfort-l’Amaury, ces 62 personnes ont dépensé, entre 1985 et 2020, plus de 744 millions d’euros pour acheter des biens immobiliers en France. Des transactions sur lesquelles se pose légitimement la question d’un potentiel blanchiment. « Cet argent a été pillé par des élites dirigeantes qui privent leurs populations de l’accès à une éducation de base, à la santé, à l’eau potable », juge Sara Brimbeuf, la responsable du plaidoyer de l’antenne française de l’ONG spécialisée Transparency international.

« Pandora Papers » : au Cameroun, comment l’épouse d’un ministre des mines est devenue actionnaire d’un groupe minier australien

La prise d’intérêts de Marie Gisèle Minlo Momo alors que son mari était en exercice symbolise l’opacité du secteur des matières premières camerounais.

En ce mois de septembre 2009, un important projet minier est sous le feu des projecteurs au Cameroun. L’entreprise australienne Legend Mining Ltd. vient d’acheter 90 % des actions de la société camerounaise Camina SA (Cameroon Mining Action SA). Cette dernière est détentrice des permis pour l’exploration du fer sur la concession de Ngovayang, dans la région Centre, l’un des deux grands projets d’exploitation de ce minerai en cours au Cameroun. Alors que les autorités vantent cet accord qui permettra de développer un secteur minier encore essentiellement artisanal, un autre contrat se noue à l’abri des regards et des cameras de télévision.

Selon les « Pandora Papers », une enquête basée sur une fuite de documents transmis au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) dont Le Monde est partenaire, Marie Gisèle Minlo Momo, l’épouse de Babel Ndanga Ndinga, alors ministre des mines, de l’industrie et du développement technologique (2007-2011), acquiert des parts dans Legend Mining Ltd. Dans un document daté du 27 décembre 2009, Thérèse Edima, une actionnaire de Camina SA dont le profil et l’occupation demeurent flous, vend « irrévocablement » ses actions à Mme Momo. La femme du ministre devient ainsi actionnaire de Legend Mining Ltd. La transaction se déroule en présence de nombreux témoins, comme l’attestent les signatures au bas du document, dont celle de Brett White, cadre dirigeant de l’entreprise australienne.

Interrogé par Le Monde Afrique, Babel Ndanga Ndinga, aujourd’hui sénateur et membre influent du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) confirme que son épouse a bien obtenu des actions. Comment cela a-t-il pu se faire alors qu’il était ministre et ainsi responsable de l’octroi de divers permis miniers ? Cet accord « n’avait rien à voir » avec sa fonction et lui-même « n’avait rien à voir dans le transfert » , s’empresse-t-il de préciser. « J’ai tout oublié. Je n’ai plus en tête ce qu’il s’est passé il y a dix ou douze ans », dit-il avant de raccrocher.

Chez Legend Mining Ltd. − qui s’est retiré en 2014 du projet de fer Ngovayang au profit du géant indien de l’acier Jindal Steel and Power Ltd. −, l’actuel directeur général Mark Wilson explique que l’entreprise « n’avait pas connaissance de l’emploi ou de la situation matrimoniale » de Marie Gisèle Minlo Momo. « C’est impossible à croire, ils ne pouvaient pas l’ignorer », estime Landry Chekoua, chargé du programme mines, biodiversité et énergie de l’ONG camerounaise Forêt et développement rural (Foder) qui enquête sur le secteur minier camerounais depuis de nombreuses années.

« Diligence raisonnable »

Selon lui, lorsqu’une entreprise étrangère s’installe au Cameroun pour un projet minier, elle crée une société de droit camerounais ou achète des parts dans une entreprise locale appartenant « le plus souvent aux pontes du régime, des ministres, des députés, des sénateurs, des proches du président de la République, qui se sont accaparés des permis miniers ».

Tout le secteur serait ainsi gangrené par « les trafics d’influence et la corruption », déplore l’expert. De fait, au Cameroun, pays régulièrement classé par Transparency International parmi les plus corrompus au monde, de nombreux ministres, des membres de leur famille, des directeurs généraux d’entreprises publiques, sont aujourd’hui emprisonnés pour avoir détourné des deniers publics. Pourtant, selon l’article 66 de la Constitution camerounaise, ces officiels sont obligés de déclarer leurs biens au début et à la fin de leur mandat. Une règle dont le décret d’application tarde à être publié, ce qui favorise les malversations. De plus, « la loi n’impose pas à un ministre de déclarer l’intérêt d’un proche dans un projet minier », regrette Landry.

De nombreuses questions restent en suspens. Marie Gisèle Minlo Momo a-t-elle obtenu ses parts du fait de la position de pouvoir qu’occupait alors son mari ? Les permis ont-ils été accordés à Camina SA en contrepartie d’une vente des actions à l’épouse du ministre ? Quels étaient ses liens avec Thérèse Edima ? Interrogée par Le Monde Afrique, Mme Momo, qui est par ailleurs promotrice de Gold Label Mining, une société exploitant de l’or dans la région Est du Cameroun, a assuré n’être « plus dans cette affaire » et promis de donner plus de détails après « avoir demandé conseil ». Mais elle n’a plus répondu à nos appels.

Quant à Guillaume Neou Tela, directeur général de Camina SA, il n’a pas donné suite à nos multiples sollicitations. Ce chef traditionnel de la région Ouest était pourtant l’un des témoins de la transaction entre l’épouse de l’ancien ministre des mines et Thérèse Edima. « Cette affaire est emblématique de l’opacité qui règne dans le secteur des matières premières. Il est d’autant plus déplorable qu’une société minière australienne ne prenne pas la peine de faire preuve de diligence raisonnable et affirme de manière flagrante qu’elle n’a pas la responsabilité de vérifier si son argent pourrait alimenter des réseaux de corruption », regrette Adria Budry Carbo, enquêteur sur les réseaux des matières premières à l’ONG Public Eye.

Cameroun – vaccin contre la Covid-19 : la mort de Béatrice Elom au centre d’une controverse

Les proches de la présidente du Réseau des femmes contre la corruption, décédée le 21 avril 2021, soutiennent qu’elle est morte après avoir reçu le vaccin contre la Covid-19. Une assertion que rejette l’épidémiologiste Yap Boum II.

Béatrice Elom (photo) a rendu l’âme le 21 avril à Yaoundé. Des proches de la présidente du Réseau des femmes contre la corruption qu’elle est victime vaccin contre la Covid-19. Parmi eux, Ibrahim Seyi,  s’alarme sur sa page Facebook : « Ce foutu vaccin a tué cette merveilleuse femme… Une battante qui n’a jamais ménagé ses efforts pour le bien-être des autres et pour la justice », écrit-il.

Ajoutant néanmoins que, face à la persistance du  mal-être de dame Béatrice Elom, son fils  l’a conduit à l’hôpital  où elle avait été  vaccinée.  Les médecins après analyses ont trouvé qu’elle était atteinte de covid-19 et semblait faire un AVC.  « C’est donc en l’emmenant dans un centre spécialisé contre le Covid-19 qu’elle décède dans l’ambulance… », raconte  Ibrahim Seyi.

Le lien entre la vaccination et la mort de Béatrice Elom n’est donc, pour l’heure, établi. Le Pr Yap Boum II, épidémiologiste et représentant régional d’Épicentre, la branche recherche et épidémiologie de Médecins sans frontières (MSF), interrogé par les confrères du site Stopblablacam.com, réfute l’idée suivant laquelle le vaccin anti Covid-19 serait responsable de la mort de dame Béatrice Elom.

« C’est impossible, dans un délai aussi court, de pouvoir définir une quelconque causalité entre le vaccin administré et ce décès. La première chose est de faire une autopsie qui permettrait de définir qu’elle est la cause du décès. Si cela est lié au vaccin, il faut qu’on le sache. Si ce n’est pas le cas, il faut qu’on le sache aussi », précise-le professionnel de santé.

Une enquête aurait été commandée au ministère de la Santé publique pour déterminer la cause réelle de la mort de l’ancienne journaliste.

 

Cameroun : le taux de corruption se stabilise

Depuis 2017 le Cameroun est le 28e pays le plus corrompu au monde d’après l’ONG Transparency international qui vient de livrer son rapport sur l’année 2019.

Le 23 janvier 2020, Transparency International a rendu public son rapport annuel sur la lutte contre la corruption dans le monde. Logé au 152e rang sur 180 pays évalués, le Cameroun reste dans les tréfonds du classement. Le pays fait du surplace en comptabilisant 25 points sur 100 en 2019; soit autant qu’en 2017 et 2018.

Les efforts du Cameroun sont jugés peu suffisants pour éradiquer ce cancer social. « Après sa dégringolade à la 145ème place en 2016 (26/100), ce classement suggère une fois encore l’insuffisance des réformes entreprises en dépit des mécanismes d’intégrité mis en place par son gouvernement », lit-on dans la déclaration signée Me Henri Njoh Manga Bell, président de Transparency Cameroun.

Pour l’ONG, le pays de Paul Biya doit trouver plus d’outils, en dehors du nouveau code pénal voté en juillet 2016, qui comporte certaines dispositions de la convention des Nations unies contre la corruption.

« Il est regrettable que de nombreux instruments manquent au dispositif de lutte contre la corruption tels que la loi anti-anticorruption, la non-ratification de la Convention de l’Union africaine contre la corruption, la non-application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs, l’absence d’incrimination contre l’enrichissement illicite et la protection juridique des lanceurs d’alerte, de militants anticorruption, des enquêtes et de journalistes rapportant des cas de corruption. Au-delà, la notation du Cameroun reflète une variété d’observations portant sur une manière dont le climat social, politique et économique affecte la compétitivité », explique Me Henri Njoh Manga Bell.

En rappel, l’IPC 2019 classe 180 pays selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public d’après les experts et les hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu). Avec la note de 25 sur 100. et son rang de 28ème pays le plus corrompu au monde, le Cameroun est à égalité avec la Centrafrique et les Comores.

Cameroun : Transparency International Cameroon a un nouveau président

Me Henri Njoh Manga Bell remplace Charles Nguini, démissionnaire depuis fin janvier.

Au terme de l’Assemblée générale extraordinaire de Transparency International – bureau du Cameroun– qui s’est tenue le 15 mars à Yaoundé, l’Ong de lutte contre la corruption s’est choisie un nouveau président.

Il s’agit de Me Henri Njoh Manga Bell. Il remplace à ce poste Me Charles Nguini, démissionnaire depuis fin janvier. L’ancien président avait rendu son tablier après 17 ans passés à la tête de cette organisation au Cameroun.

D’après un communiqué de Transparency International, bureau du Cameroun, Me Henri Njoh Manga Bell est avocat international inscrit au Barreau du Cameroun depuis 31 ans.

Il est l’un des membres fondateurs de Transparency International Cameroon et a été pendant plusieurs années, l’un des trois vice-présidents de l’organisation.

Ancien enseignant de droit à l’Université Paris 2 (Assas) et American University (washington College of Law) c’est un acteur engagé de la société civile qui a travaillé avec d’autres organisations de la société civile de renommée internationale telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch.

Affaire des faux observateurs de Transparency : « Je ne peux pas vous dire qui sont ces gens » (Me Charles Nguini)

72 heures après la polémique sur les faux observateurs de Transparency international, Me Charles Nguini, président de la représentation camerounaise de cette ONG est revenue sur cette affaire devenue politique.

Qui sont ces observateurs qui on été attribués à l’ONG Transparency International (TPI) ?

Je ne peux pas vous dire qui ils sont puisque je ne les connais pas. Je les ai vus pour la première fois hier soir. Car après notre démenti d’hier, ils m’ont appelés, ils voulaient absolument me rencontrer. Quelques-uns d’entre eux étaient en train de partir. J’ai demandé qu’on se voie au Hilton, un endroit ouvert et public. Je suis allé au Hilton, c’est à ce moment qu’on a fait connaissance et j’ai su qui ils étaient. Je leur ai demandé ce que c’était que cette affaire ? Et on s’est expliqué

Vous prétendez ne pas les connaitre, mais il y a ce reportage de la télévision nationale qui a été regardé en mondo vision…

Je vais vous expliquer les choses en termes simples. Jeudi dernier nous avons organisé une conférence de presse pour annoncer que nous mettions en place une plateforme de dénonciation des fraudes et des irrégularités en matière de corruption.  Ca s’appelle election-corruption-no-sissia et ça rentre dans le cadre d’un projet dédié à cette opération électorale. Et puis nous avions une cinquantaine de volontaires que nous avons déployés dans trois régions pilotes : Mfoundi, Wouri et Fako. Voila ceux que nous avons mis sur le terrain, nous de TPI.

Par ailleurs nous avons formés d’autres organisations de la société civile, à l’utilisation de notre plateforme avec notre partenaire technique Afro leadership. Ces observateurs faisaient donc partie des personnes qui ont été formées, mais ils étaient sous la bannière d’une autre association dénommée Cameroun agence press. Je dois vous dire qu’il y avait d’ailleurs des observateurs d’horizons divers, notamment ceux de l’Union africaine qui étaient intéressés par notre plateforme.

Comment avez-vous appris que des observateurs s’exprimaient au nom de TPI

Nous avons été surpris nous tous, moi en premier lorsque j’écoute la Crtv, j’entends des annonces qu’il ya des observateurs de TPI qui ont fait une conférence de presse.  Jai demandé au directeur exécutif, rien que pour la forme, et nous avons immédiatement saisi notre secrétariat international à Berlin. Mais je puis vous dire que jusqu’à hier, ils ont juré la main sur le cœur qu’ils n’avaient jamais dit qu’ils étaient dans une mission de Transparency international. La confusion, tel qu’ils ont dit, c’est qu’ils ont été formés par TPI mais les gens ont préférés retenir qu’ils y appartenaient.

Transparency international va-t-il intenter une procédure judiciaire à l’encontre de ces observateurs ?

Lorsque nous avons discuté, ils se sont confondus en excuses et pour moi c’est suffisant. Je dois vous dire qu’ils étaient apeurés, ils m’ont confié avoir reçu quantité de menace des camerounais sur les réseaux sociaux … dès qu’ils acceptent une demande c’est les injures. L’une d’entre eux a presque pleuré… Moi j’ai fait des mises au point et c’est ça qui compte : Tpi ne les connait pas.

Avez-vous demande un droit de réponse aux médias qui ont relayés cette information ?

Un de mes membres a constaté que la Crtv a retiré cet élément de ces programmes sur le web. Cameroon tribune ne parle plus de ça,…donc on peut demander. Mais pour le moment on n’a pas envisagé de le faire, mais on peut demander formellement un droit de réponse surtout si ça prend des proportions qui sont telles qu’ils doivent démentir.

 

 

Le MRC exige une enquête sur les « faux mandataires » de Transparency international au Cameroun

L’information a été communiquée par le porte-parole du candidat dudit parti politique à la présidentielle 2018.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a convoqué la presse ce mercredi 10 octobre 2018. Le parti politique, dont le candidat aligné à la présidentielle 2018 a revendiqué la victoire lundi, entend ester en justice pour les irrégularités ayant émaillé le vote du 7 octobre 2018. Il y a, entre autres, la présence des observateurs présumés de Transparency international, qui ont donné une conférence de presse lundi, afin de féliciter le Cameroun pour l’organisation réussie du scrutin présidentiel de dimanche dernier.

Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto, a affirmé : « Nous réitérons qu’une enquête publique doit être ouverte le plus tôt possible pour savoir qui sont ces faux mandataires de Transparency international. Qui sont ceux qui les ont emmenés-là ? Qui sont ceux qui ont autorisé cette diffusion ? Parce que nous savons qu’ils étaient là pour cautionner les fraudes qui ont lieu en ce moment et sur lesquels on aurait apposé le sceau de Transparency international. Et nous disons bien, que nous allons engager des poursuites ».

En rappel, six personnes présentées comme des observateurs de Transparency international ont été désavouées par ladite organisation internationale. Dans un communiqué publié mardi, celle-ci a dit n’avoir envoyé aucune mission d’observation au Cameroun dans le cadre du scrutin présidentielle du dimanche 7 octobre. Aussi, elle ne se reconnaît pas dans les constats dressés par les six observateurs désavoués.

 

Cameroun : les justifications des supposés observateurs électoraux de Transparency international

Les « experts » désavoués par l’organisme international ont précisé mardi avoir été envoyés par une organisation de lutte contre la corruption dénommée Agence Cameroun presse.

Quelques heures seulement après qu’ils ont été accusés mardi, par Transparency international d’ « usurpation d’identité », les six prétendus observateurs électoraux pris en faute au Cameroun apportent des éclairages sur les opérations ayant entouré leur venue dans le pays.

« Je suis au Cameroun, invitée par Agence Cameroun presse, pour transmettre les irrégularités survenues pendant le vote. En tant qu’observateurs, nous avons été formés par Transparency international. Je tiens à préciser que sur nos badges, il y avait écrit “Observateur international“, sauf qu’on rapporte indirectement à Transparency via l’application. C’est ça le travail mais sur nos badges c’est écrit observateur indépendant et c’est comme ça qu’on se présentait. Quand on nous demande “c’est pour qui ?“, on répond “c’est pour Transparency international“», indique Damina Tabet, l’une des membres dudit groupe, dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux.

Ces observateurs ont été présentés à la presse comme étant de l’organisme international. Lundi, ils ont convoqué la presse pour rendre compte de leurs observations sur le déroulement du scrutin présidentiel du 7 octobre dernier. Dans l’ensemble, ils ont félicité le Cameroun pour la bonne tenue du vote. Des médias locaux, dont la télévision publique, ont relayé cette information. Seulement, mardi, un communiqué de Transparency international a remis en question la qualité de ces observateurs. L’organisme dit n’avoir envoyé aucune mission d’observation au Cameroun, dans le cadre du scrutin présidentiel du 7 octobre. Par conséquent, ces six individus ne sauraient parler pour son compte.

 

 

Transparency international : le Cameroun perd 8 places dans le classement des pays les moins corrompus

L’Ong a publié, le 22 février dernier, son classement annuel des pays selon l’indice de perception de la corruption (IPC).

Le Cameroun occupe le 153e rang sur 180 au classement des pays les moins corrompus de la planète. Avec une note de 25 sur 100, le Cameroun partage cette position avec le Mozambique. Le Cameroun quitte ainsi de la 145e à la 153e place, soit une chute de 8 places.

Selon la représentation camerounaise de l’Ong Transparency international, cette chute suggère « l’insuffisance des réformes entreprises, en dépit des mécanismes d’intégrité mis en place par son gouvernement ». Dans un article publié sur son site internet, Transparency international Cameroun indique que malgré le vote en juillet 2016 d’un nouveau Code pénal qui sanctionne davantage la corruption, de nombreux instruments manquent encore au dispositif de lutte contre ce fléau.

Il s’agirait entre autres de : «  La non ratification de la Convention de l’Union Africaine contre la corruption, la non application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs, l’absence d’incrimination contre l’enrichissement illicite et la protection juridique des lanceurs d’alerte, de militants anticorruption, des enquêtes et de journalistes rapportant des cas de corruption ».

Sur un plan général, Transparency international souligne dans son rapport que la répression exercée sur les ONG et les médias est associée à des degrés élevés de corruption. En Afrique, des résultats « encourageants » auraient été enregistrés en Côte d’Ivoire et au Sénégal, pendant que le Liberia continue d’être à la traine.

Au classement général, on note que le Danemark, la Finlande et la Norvège sont les trois pays les moins corrompus au monde, tandis que la Syrie, le Soudan du sud et la Somalie sont les derniers de la classe.