Couleurs Urbaines 2011, l’heure du bilan !

Les lampions se sont éteints dimanche dernier sur la 5e édition du festival Couleurs Urbaines qui a eu lieu à Yaoundé du 26 au 31 juillet

Le village du festival situé au camp Sonel d’Essos a été durant six jours le théâtre de nombreuses activités culturelles. Placé sous le thème « Femme, culture et développement », le festival a voulu rendre hommage à la femme en saluant le rôle majeur joué par celle-ci dans l’artistique, le management, la communication, le montage et la gestion des projets culturels. Cette cinquième édition des Couleurs Urbaines se voulait aussi un moment d’évaluation du chemin parcouru à ce jour, afin de dresser les perspectives de cette plate-forme dans un contexte d’ouverture du secteur au développement des industries culturelles locales. Comme à l’accoutumée, le festival proposait aux visiteurs des activités sur scène (concerts de musique, slam, danse urbaine), hors scène (expositions) et divers jeux et concours. L’innovation majeure dès cette édition a été le développement au sein du festival d’un marché de produits culturels, baptisé Urban market. Cet espace proposait aux visiteurs un éventail de la production artistique urbaine locale, sous toutes ses formes (musiques, streewear, etc.).

L’autre temps fort du festival aura été la visite de la Ministre de la Culture, AMA TUTU MUNA, qui s’est rendue au village du festival le 28 juillet. La ministre a visité les stands d’exposition et a eu droit un concert offert en son honneur par le comité d’organisation du festival. Connu surtout pour son volet musical, le festival n’a pas failli à la tradition en offrant au public cinq jours de concerts, avec la participation de nombreux artistes nationaux et internationaux: Sultan oshimihn, Duc Z, C Minair, Sumanja, Princesse Kadidja, Palesto, Andréa Museba, Stone, Ebene, Amina, Habib du Bled, 2D-Kost du Tchad, Kotangbanga de la RCA, etc. Par ailleurs, un atelier d’échange animé par Ali Diallo, directeur du festival Waga Hip Hop, a permis aux artistes de recevoir des conseils à propos du développement de leur carrière et des conditions de participation au Waga Hip Hop.

Toutefois, si Axe Jeunes a réussi le pari de l’organisation de cette cinquième édition, il faut néanmoins souligner que l’évènement a du mal à retrouver son feeling d’il y a 3 ans. En effet, le festival a connu cette année de nombreux problèmes, notamment sur le plan opérationnel. Certains artistes annoncés n’ont pas pu se produire (Guy watson, Zonga Gaimouana, Daniel Baka’a, Priss’k), les groupes danses n’ont pas été programmés, certaines activités prévues dans le programme (BMX, défilé de mode) n’ont pas eu lieu. Autant de fausses notes qui portent du discrédit à l’évènement. Pour justifier ces manquements, le comité d’organisation évoque notamment la réduction du budget du festival, l’absence de sponsors ou encore des imprévus au niveau du calendrier de certains artistes. On espère donc que pour l’édition 2012, tous ces manquements ne seront plus qu’un vague souvenir, car le festival Couleurs Urbaines constitue l’unique plate-forme d’expression, d’exposition, d’échange et de valorisation du savoir faire des jeunes créateurs qui ont choisi comme moyen d’expression et d’identification les cultures urbaines.

Le ministre de la culture Ama Tutu Muna a assisté à un concert donné en son honneur
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Couleurs Urbaines 2010: Make your urban style!

La 4ème édition de ce festival s’est tenue du 08 au 12 décembre 2010 au camp Aes-Sonel Essos de Yaoundé

Le résumé de la 4eme édition du festival, en image et en couleur
Initialement prévue du 24 au 28 novembre 2010 au palais des sports de Yaoundé, cette édition dédiée aux 20 ans de développement de la scène urbaine camerounaise a été reportée à la semaine du 08 au 12 décembre 2010. Une édition qui accorda une place importante à la réflexion par la tenue d’ateliers d’échange et de réflexion sur le thème: «Lutte contre la pauvreté et de la précarité dans le milieu de la création artistique urbaine locale».

Des ateliers ont eu lieu les mercredi 08 et jeudi 09 décembre et étaient des lieux de rencontre et d’échange dédiés aux acteurs des arts urbains pour l’élaboration de textes en vue d’une organisation rationnelle et d’une meilleure visibilité de leur champ de création. Durant le festival, on pouvait apercevoir des images et des affiches immortalisant des spectacles urbains locaux, qui chacun à leur manière, auront contribué à l’éclosion de la scène urbaine camerounaise au fil des années.

Exposition Couleurs Urbaines
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Le côté artistique n’était pas en reste, des artistes de renoms étaient bel et bien présents, parmi eux Sultan Oshiminh, Ak Sang Grave, Thierry Olemba et Parol, pour ne citer qu’eux. Ils sont tous venus enflammer la scène et ont laissé un public insatisfait puisqu’il en redemandait toujours plus! Les passages les plus applaudis ont été ceux de Krotal et Valsero qui ont vu leurs chansons reprises en c ur par tout le public.

Un atelier d’écriture
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Les groupes de Battle coupe décale, Show graphistes (happening), Tektonic, Dj show (mix 100% amer), Battle danse, Hip-hop étaient, eux aussi, de la fête. Des jeux et animations diverses se sont également joins au rendez-vous. Ces jeune,s au fort potentiel, sont venus partager leur savoir-faire avec le public de la ville aux 7 collines. Ces groupes, issus d’horizons divers, ont fait preuve d’une originalité hors-pair ce qui a donné lieu à un spectacle vertigineux, riche en démonstration et en émotion.

Les artistes Rizbo et Bilik
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Il faut noter que le festival a connu quelques problèmes parce que les sponsorings n’ont pas répondu favorablement aux demandes à cause des nombreuses sollicitations pour les fêtes de fin d’année. Néanmoins, les entreprises Sprite et Aes-Sonel se sont bien démarquées.

Le rappeur Krotal
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Evénement riche en couleur, le festival s’inscrit désormais comme un rendez-vous culturel annuel dans lequel s’expriment et se mettent en valeur des talents artistiques du sud et du nord, et ce dans les domaines variés. Le rendez-vous est donc pris pour la 5ème édition qui s’annonce, une fois n’est pas coutume, riche en émotion et en innovation.

Un aperçu du public
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Cameroun: Les jeunes de Couleurs urbaines font le bilan!

Interview d’Inès TCHOMAGO, responsable Communication et marketing du festival

Quel bilan faites vous de cette 3e édition de couleurs urbaines achevée le weekend dernier?
Nous sommes contents d’avoir respecté l’engagement annuel d’offrir au public du Cameroun, le festival Couleurs Urbaines pour la 3ème année consécutive, concept novateur en direction de la jeunesse locale, pétrie de talent et avide de cadre d’expression et de divertissement. Cependant, il est évident que cette édition n’a pas connu le franc succès de la deuxième édition. Le public n’était pas à la hauteur de nos attentes, tous les artistes que nous voulions offrir au public n’ont pas pu être là à 100% et certaines activités annoncées ont été annulées. Mais nous avons quand même réussi à respecter nos engagements à environ 70%.

Quels sont les différents problèmes que vous avez eu cette année?
Cette édition a été difficile à organiser dans la mesure où l’accompagnement que nous attendions pour maintenir le cap voire le rehausser n’a pas été obtenu. La communication est le volet qui a pris le plus de coup. Elle a été faite à Zéro franc. L’année passée nous avions commencé la communication mass média un mois avant le début du festival, mais cette année, nous n’avons même pas fait de véritable communication mass média excepté quelques médias qui nous ont ouvert leurs portes et à qui nous disons grandement merci. Le phénomène de crise financière mondiale s’avère comme le principal frein à la réussite de ce festival.

Quelles sont vos regrets par rapport à cette édition ?
Qu’elle n’ait pas drainé autant de monde comme l’édition précédente et que les investisseurs laissent mourir la culture au Cameroun.

Que répondez-vous à ceux qui disent que ça a été un ratage ?
Qu’on a fait de notre mieux au vu des moyens dont nous disposions. Nous n’avons pas voulu annuler le festival et nous nous sommes battus pour qu’il se tienne avec l’essentiel. Ce qui a été fait et j’avoue que les jeunes qui ont fait le déplacement se sont bien amusés. Car il ne faut pas non plus oublier qu’au Cameroun, il y a très peu de cadre de distraction pour la jeunesse. De plus, un festival comme celui-ci est un endroit de rencontres et d’échanges.

Bien des artistes annoncés manquaient à l’appel. Pourquoi ?
La plupart pour des raisons de programmation du festival. Il s’est tenu pratiquement à la même période que le Gabao le festival du Gabon et certains artistes y étaient également programmés. D’aucuns, à cause des restrictions budgétaires ont été annulés.

Qu’est ce qui n’a pas marché ?
La communication faute de moyens financiers. Elle s’est donc vue limitée au téléphone arabe, et au marketing viral à travers l’exploitation des sites web que sont facebook, hi5… Les mailing et les newsletters. La Communication mass média et le hors média n’ont pu être déployés comme le prévoyait la stratégie de communication. Par ailleurs, l’implication des partenaires financiers et institutionnelles nécessaires pour l’organisation et la réussite d’un tel évènement n’a pas été observée cette année. La raison fondamentale avancée étant la crise financière mondiale.

Inès TCHOMAGO
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