Le président du premier patronat du Cameroun a eu une séance de travail avec le Premier ministre à Yaoundé
Partenariat
André Fotso était accompagné de ses collègues du conseil exécutif. En dehors du Premier ministre, ils ont échangé aussi avec les chefs des départements ministériels en charge des questions économiques. A l’issue de la première réunion du conseil exécutif du 05 janvier 2012, nous avons convenu d’aller à la rencontre du Premier ministre, chef du gouvernement, et des ministres en charge des secteurs concernés par les préoccupations de nos adhérents. C’est la concrétisation de cette démarche qui justifie notre démarche à Yaoundé, explique le Président du Gicam. Du Premier ministre au ministre de l’Industrie, en passant par les Finances, l’Economie et la planification, l’Eau et l’énergie, le discours est le même: jeter de nouvelles bases d’un dialogue secteur privé/secteur public mieux structuré et plus densifié.
Au sortir des différents échanges, le patronat camerounais dit avoir constaté que le gouvernement partageait la même volonté de construire un nouveau partenariat secteur public-secteur privé plus vigoureux, Nous avions en face de nous des responsables attentifs à nos doléances et préoccupations, et surtout convaincus de l’urgence de relancer la croissance de l’économie camerounaise, en dopant le partenariat secteur public/secteur privé, souligne Charles Metouck, Vice-président du Gicam. Pour André Fotso, le Cameroun a des atouts pour engranger un point de croissance chaque année dès 2013 et atteindre un taux de croissance à 2 chiffres dès 2020. Quelques préalables s’imposent cependant. Il nous faut identifier toutes les niches de croissances, en d’autres termes, les secteurs et des filières à fort potentiel de croissance, et adosser au Document de stratégie pour la croissance et l’emploi des plans triennaux. De même, il importe de gommer toutes les entraves au développement des entreprises existantes par des mesures fortes pour améliorer le climat des affaires.
De la parole aux actes
D’où la nécessité de passer de la parole aux actes. Le Gicam a ainsi proposé au gouvernement, la constitution des groupes de travail sur certaines questions prioritaires à l’instar du climat des affaires, des zones économiques et industrielles, du règlement de la dette intérieure, de l’emploi des jeunes, de la fiscalité, des codes sectoriels d’investissement, de la question des infrastructures etc. Le cahier de charge de ces groupes de travail doit être adossé à un chronogramme et un suivi du plan d’action doit être mis en place. En attendant, le Groupement inter-patronal du Cameroun demande au gouvernement de donner quelques signaux forts pour marquer sa ferme volonté de voir le Cameroun pays émergent à l’horizon 2035. Les différents décrets sur les codes sectoriels doivent être promulgués, avec des mesures incitatives pour la promotion des secteurs cibles tels que l’agriculture, les Tic, le tourisme, le bois qui sont cités parmi les niches de croissance génératrices d’emploi, réagit Martin Foncha, membre de la délégation. La rencontre de la semaine dernière avec les membres du gouvernement est le premier acte du plan d’action semestriel du nouveau bureau du Gicam entré en fonction le 1er janvier 2012.
