Les adolescentes au centre de la journée mondiale de la population

De concert avec la communauté internationale, le Cameroun a célébré lundi la journée mondiale de la population. Les activités y relatives se sont déroulées à Ngaoundéré dans le Nord

Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, a présidé lundi, 11 juillet 2016, à Ngaoundéré, les activités relatives à la commémoration de la journée mondiale de la population.

De concert avec la communauté internationale, le Cameroun célébrait l’évènement sous le thème : « investir dans les adolescentes ».

La ville de Ngaoundéré a été choisie pour abriter la cérémonie officielle de cette célébration. Un choix qui n’est pas fortuit car la situation de la jeune fille est préoccupante dans cette partie du Cameroun.

Selon les statistiques révélées à Ngaoundéré, sept adolescentes sur dix au Cameroun sont analphabètes et deux sur dix sont mariées avant leur majorité.

Au Cameroun, 25% des décès maternels surviennent chez les adolescentes de 15-19 ans. Sur les 7000 femmes qui meurent chaque année en donnant la vie, sur 20 décès par jour, quatre sont des adolescentes. Les jeunes filles sont également victimes d’agressions sexuelles. Raison pour laquelle le ministre Louis Paul Motaze a rappelé l’engagement du Cameroun à prendre en main cette couche de la population.

Dans son message de cette année, le SG des Nations unies, Ban Ki-moon a souligné le fait que les horizons des garçons ont tendance à s’élargir à l’adolescence alors que ceux des filles se rétrécissent.

« Quand une adolescente a le pouvoir, les moyens et l’information nécessaire pour prendre ses propres décisions dans la vie, elle a une meilleure chance de surmonter les obstacles qui la séparent d’un avenir sain et productif. Elle-même, sa famille et sa communauté y gagneront », a dit Babatunde Osotimehin, secrétaire général adjoint de l’ONU.

A Ngaoundéré, la cérémonie de lundi s’est déroulée en présence de la représentante du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), Barbara Sow, et de nombreux autres convives.


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Nigeria: La police a mené un raid contre une « boutique à bébés »

32 adolescentes enceintes âgées de 15 à 17ans auraient été forcées à mettre au monde des bébés destinés à la vente

La police nigériane a mené un raid contre un bâtiment dans lequel des adolescentes auraient été forcées à mettre au monde des bébés destinés à la vente. Nous avons fait une descente dans les locaux de la Cross Foundation, à Aba, à la suite d’informations concernant des femmes enceintes, âgées de 15 à 17 ans, contraintes de faire des bébés pour le compte du propriétaire , a indiqué Bala Hassan, responsable de la police de l’Etat d’Abia, dans le sud-est du Nigeria. Nous avons sauvé 32 filles enceintes et arrêté le propriétaire qui est soumis à un interrogatoire, a-t-il poursuivi, ajoutant que des témoins ont accusé le suspect de vendre les bébés à des gens qui peuvent les utiliser dans le cadre de rites, ou à d’autres fins.
Selon l’Agence nationale de lutte contre le trafic d’êtres humains (Naptip), certaines adolescentes ont indiqué à la police qu’on leur avait proposé l’achat de leur bébé à naître pour environ 30 000 (130 euros). Les enfants étaient ensuite revendus à 1 million de nairas, environ 4 500 euros. En 2008, des raids de la police avaient déjà mis au jour un réseau présumé d’établissements, appelés communément usines à bébés ou élevages de bébés. Selon le directeur local de la Naptip, Ijeoma Okoronkwo, de nombreuses affaires de ce genre sont actuellement traitées par les tribunaux du Nigeria. De son côté, Jacques Boyer, représentant adjoint de l’Unicef au Nigeria, confirme également cette pratique.

Les jeunes femmes ont été transférées vers le bureau régional de cette agence à Enugu, également dans le sud-est, selon le directeur local de la NAPTIP, Ijeoma Okoronkwo. Le propriétaire risque jusqu’à 14 ans de prison s’il est reconnu coupable. M. Okoronkwo a indiqué que de nombreuses affaires similaires étaient actuellement traitées par les tribunaux du pays. Le trafic d’êtres humains est commun en Afrique de l’Ouest où des enfants sont achetés auprès de leurs familles pour aller travailler dans les champs, les mines, les usines ou en tant que domestiques. D’autres sont vendus dans le cadre de réseaux de prostitution et, dans des cas plus rares, ils sont torturés ou sacrifiés lors de rituels de magie noire. NAPTIP relève aussi des cas d’adoptions illégales. Le trafic d’êtres humains est le troisième crime le plus fréquent au Nigeria, après les fraudes économiques et le trafic de drogue, selon l’Unesco.
La police pense que les jeunes filles se sont rendues volontairement dans cette clinique pour donner naissance à des enfants non désirés et les vendre. D’après Bala Hassan, l’une des adolescentes a déclaré à la police que les nouveau-nés étaient vendus entre 160 et 200 dollars. Les enquêteurs accusent le directeur de revendre les bébés à un prix plus élevé, ce que l’intéressé a démenti. Il a affirmé à la police qu’il était médecin et que les enfants étaient placés dans des orphelinats. Toujours selon l’UNICEF, au moins dix enfants sont vendus, chaque jour, au Nigeria.

Une adolescente enceinte
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