Les faits se sont déroulés dans cinq villages du département de la Mémé, dans la région anglophone du Sud-Ouest.
L’ONG Mandela Center International dénonce les arrestations, au début du mois, de plus de 150 civils par les forces de défense et de sécurité. Pour l’ONG, ces arrestations sont illégales et arbitraires et elle demande la libération immédiate de ces habitants. Selon elle, ce sont principalement des jeunes et quelques personnes âgées, au total près de 160 personnes, qui ont été arrêtées le jeudi 2 mars.
Dans sa note d’information, l’organisation parle de plusieurs centaines de militaires qui ont fait une descente au petit matin dans les villages de Matoh, Kindongi, Mbonge-Batoke, Mboh-Barombi et Ediki, des arrondissements de Mboge et Konye. Les opérations ont eu lieu à la suite d’une dénonciation du préfet du département de la Mémé.
« Ce genre de comportement est contraire au droit international humanitaire »
Selon Jean-Claude Fogno, secrétaire exécutif permanent de l’organisation Mandela Center International, les habitants ont été conduits dans un premier temps à la gendarmerie de Kumba. Seuls quatorze d’entre eux ont été inculpés par un magistrat militaire pour « terrorisme, complicité de terrorisme, fabrication d’armes artisanales et atteinte à la sûreté intérieure de l’État ».
« Nous dénonçons le fait qu’on arrête d’abord les individus et on les enferme avant de réunir les éléments qui montrent qu’ils ont commis une infraction. Ce genre de comportement de l’armée est contraire au droit international humanitaire puisqu’en réalité, dans le champ de guerre, on doit tout faire pour préserver les civils de ce genre d’arrestations illégales et de détentions arbitraires », dénonce-t-il.
Protestations
Des arrestations qui font écho, selon Jean-Claude Fogno, à celles qui ont eu lieu le 12 février dernier dans le département du Fako, dans la localité d’Ekona. Quatre-vingt-dix-sept jeunes avaient été interpellés. Les femmes ont protesté le 14 février à Buea devant les bureaux du maire et du gouverneur de la région du Sud-Ouest et dans les jours suivants, 81 jeunes ont été relâchés.
Pour l’organisation Mandela Center International, cité par Rfi, ces méthodes rappellent celles utilisées dans la lutte contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Contactés, les ministères de la Défense et de l’Intérieur n’ont pas commenté les déclarations de l’ONG.
L’information est du ministre Ferdinand Ngoh Ngoh qui à travers un communiqué fait le point des investigations.
De l’avis du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, l’enquête instruite par le Chef de l’Etat suite au décès tragique du directeur d’Amplitude Fm avance à grand pas. Dans un communiqué parvenu à rédaction de journal du Cameroun ce jeudi, 02 février 2023, le ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République (Minetat/SG/ PR), « en exécution des très hautes instructions » du président de la République, annonce l’arrestation des premiers suspects dans l’assassinat du journaliste.
« Les investigations menées dans ce cadre ont à ce jour permis l’arrestation de plusieurs personnes dont l’implication dans ce crime odieux est fortement suspectée. D’autres restent recherchées» peut-on lire dans le communiqué du ministre d’Etat, Secrétariat général, Ferdinand Ngoh Ngoh.
Le communiqué du ministre d’Etat, Ferdinand Ngoh Ngoh
Il ajoute que «les auditions en cours et les procédures judiciaires qui s’en suivront permettront de circonscrire le degré d’implication des uns et des autres et d’établir l’identité de toutes les personnes mêlées à un titre ou à un autre à l’assassinat de Martinez ».
Par ailleurs, Ferdinand Ngoh Ngoh transmet les condoléances de Paul Biya à la famille de l’illustre journaliste, et rassure la corporation des journalistes de son soutien, non sans mettre l’emphase sur le caractère irréversible de l’enquête en cours. Le président la République réaffirme « Son combat en faveur de la démocratie, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance et du progrès ».
Dans un communiqué publié ce 22 septembre 2020, Radio France internationale déplore l’interpellation de son employé qui couvrait les manifestations organisées ce jour par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Plusieurs médias dénoncent l’arrestation de leurs éléments en reportage ce 22 septembre 2020 dans les rues de Yaoundé. Parmi eux, Radio France internationale dont le correspondant a été arrêté et molesté dans un commissariat de la capitale.
Le communiqué de RFI
En dehors de RFI, le groupe de média local La Nouvelle expression a connu l’interpellation puis la libération de deux de ses employés : le journaliste Lindovi Ndjio (presse écrite) et Rodrigue Ngassi, caméraman (Equinoxe télévision).
Le dernier dit avoir été dénudé, auditionné et violenté par des éléments de la police du commissariat central N°1 de Yaoundé. Les organisations de défense des droits des professionnels de l’information condamnent ces actes qu’elles rangent dans des bavures policières »intolérables ».
La journée du 22 septembre à laquelle le parti de Maurice Kamto a lancé des manifestations pour réclamer le départ du président Paul Biya, aura donc été malencontreuse pour les hommes de médias et des dizaines manifestants arrêtés.
La présidente des femmes du Mrc, Michelle Ndoki, et une trentaine d’autres militants ont été libérés samedi après plusieurs heures de détention. Ils participaient à une marche de protestation lorsqu’ils ont été interpellés.
L’interpellation de Michelle Ndoki dans la matinée de samedi aura suscité de l’indignation au sein de l’opinion nationale. De nombreux appels à la libération de celle-ci et des autres personnes arrêtées pour avoir participé à une marche pacifique du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ont été lancés de part et d’autres.
Edith Kah Walla s’est rendue aux côtés des militants du Mrc samedi. Ils sont quarante-deux, a-t-elle indiqué après son passage à la police judiciaire à Bonanjo où l’avocate Michelle Ndoki et ses compagnons d’infortune ont été amenés dans la matinée.
Un journaliste a également été arrêté au cours des mêmes évènements. Il a également recouvré la liberté après quelques heures de détention.
Ils participaient à une marche organisée par le Mrc pour protester contre les résultats de la présidentielle 2018. Les frondeurs devaient traverser à pieds et mans nues le pont du Wouri. Des manifestations ont également eu lieu à l’étranger. Selon un programme disponible sur la page de Michèle Ndoki. Des activités de protestation devaient se tenir dimanche, lundi et mardi avec un point d’orgue le 6 novembre, jour de la prestation de serment de Paul Biya.
Le Mrc a pris de l’avance sur le Conseil constitutionnel en revendiquant la victoire de son candidat Maurice Kamto le 8 octobre dernier, un jour seulement après le vote. Celui-ci a dénoncé des fraudes en faveur du candidat Paul Biya et tenté d’en apporter la preuve devant le Conseil constitutionnel. L’instance a jugé ses requêtes « non fondées » puis a proclamé Paul Biya vainqueur lundi.
Le président de la Fédération camerounaise de volleyball et son secrétaire seront entendus jeudi aux enquêtes criminelles de la police judiciaire pour motif de détournement de fonds
Le président de la Fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley) et son secrétaire général, M. Dang, ont été convoqués pour jeudi prochain à la sous-direction des enquêtes criminelles de la police judiciaire à Yaoundé, la capitale du pays pour répondre des faits d’«abus de confiance et détournement de deniers publics», apprend-t-on de source proche du dossier.
Le chef de la division des Etudes, de la planification et de la Coopération au ministère des Sports, Baban à Biscene, ainsi que ses collègues Thomas Pola, chef de la cellule du contentieux et Yves Vincent Mpenekoul, régisseur de la participation du pays aux Coupes du monde de la discipline tenue en 2014 en Pologne (dames) et en Italie (messieurs) devront aussi se présenter au même service, à la même heure et pour les mêmes raisons
Les intéressés sont avisés qu’en cas de défaillance, ils seront contraints par tous les moyens de droit et donc interpellés sans autre forme de procès pour répondre des faits qui leur sont reprochés.
Selon les mêmes sources, il est reproché aux uns et aux autres d’avoir fait main basse sur des fonds destinés à ces compétitions.
Fin octobre 2015 en effet, le président de la Fecavolley avait reçu une sommation par voie d’huissier à payer, jusqu’au 5 novembre suivant au groupe Emergence SARL, une somme de plus de 350 millions FCFA représentant le préfinancement de la préparation de la sélection à ces rendez-vous.
En effet, n’ayant pas reçu la subvention de l’Etat y relative, la fédération s’était tournée vers cet opérateur privé pour encadrer les athlètes et autres officiels mobilisés pour la circonstance.
Selon la convention de partenariat, le prêt devait être remboursé dans les deux mois suivant la régularisation financière par le ministère des Sports à la Fecavolley, en sus du paiement d’une commission au taux de 20% du montant des factures hors taxes relatives aux prestations des Camerounais en Italie et en Pologne.
Or, si au ministère des Sports on affirme avoir restitué les sommes en jeu aux dirigeants fédéraux, le prêteur, lui, jure de n’avoir pas perçu le moindre remboursement.
Le Frocad, une des deux coalitions opposées au référendum constitutionnel de dimanche au Congo, a annoncé mercredi que six de ses cadres avaient été arrêtés par la police à Brazzaville
«Nous avons été victimes tout à l’heure d’une attaque de policiers qui ont arrêté certains leaders», a déclaré, à des journalistes ce mercredi 21 octobre 2015, Paul-Marie Mpouélé, coordinateur du Front républicain pour le respect constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad). C’est au lendemain de heurts meurtriers entre forces de l’ordre et opposants à ce référendum, qui pourrait permettre au président Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016.
Selon lui, les six opposants, Clément Miérassa, Guy-Germain Kinfoussia, Marion Mandzimba, Henri Boukoulou, André Ngalibaki et Emmanuel Boungouandza, ont été arrêtés au siège de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), dans l’ouest de Brazzaville, alors qu’ils s’apprêtaient à donner une conférence de presse.
L’information n’a pu être confirmée immédiatement auprès de la police. L’UPADS est le premier parti d’opposition et la principale composante du Frocad. «Nous voulons que la Force publique soit républicaine, qu’elle se calme pour que la politique reprenne le dessus», a déclaré M. Mpouélé.
La force publique, a-t-il ajouté, accompagne librement les partisans du changement de la constitution et nous empêche de nous exprimer. Il appartient au président de la République d’apaiser le Congo, a encore déclaré M. Mpouélé, appelant M. Sassou à simplement retirer le projet de Constitution qui a selon lui profondément divisé les Congolais.
La question du changement de la constitution entraine des manifestations à Brazzaville au Congo. Droits réservés)/n
Une dizaine d’éléments de la police a investi, mercredi matin, le siège du mouvement «Dynamique citoyenne» à Yaoundé, arrêtant certains de ses membres et emportant des matériels divers
Une dizaine d’éléments de la police ont investi, mercredi matin, le siège du mouvement «Dynamique citoyenne» à Yaoundé, arrêtant quelques membres de cette organisation de la société civile et emportant des matériels divers.
Les motivations de cette descente musclée n’ont pas été précisées, mais quelques indiscrétions recueillies sur place ont fait état de forts soupçons de la sécurité contre les dirigeants de cette organisation, dont les activités seraient «contraires» aux lois et règlements du pays.
La veille, la même police, avec un imposant renfort de la gendarmerie, a dispersé un atelier organisé par «Dynamique citoyenne» au palais polyvalent des sports de la ville, malmenant quelques participants et arrêtant des leaders de la société civile parmi lesquels leur président Jean Marc Bikoko. Après de longues heures d’interrogatoires, ils ont tous passé la nuit dans les cellules du Groupement mobile d’intervention (GMI), une unité spéciale de la police.
Sur ordre du sous-préfet de Yaoundé II, Ousmanou Yampen, des représentants de quelque 200 organisations de la société civile du pays de la société civile qui procédaient au lancement de la branche locale de la coalition transnationale « Tournons la page » ainsi que des journalistes, ont été molestés au prétexte que la manifestation n’avait pas été déclarée auprès de l’autorité administrative.
Selon les arguments brandis par cette coalition, la réforme du système électoral apparaît comme « la seule issue pour rétablir l’espoir d’une alternance démocratique dans les différents centres du pouvoir politique au Cameroun’‘.
« Tournons la page » Cameroun milite pour « la remise à l’endroit du processus démocratique camerounais, dans une démarche pacifique et républicaine », appelant tous les Camerounais, indépendamment de leur appartenance ethnique, sociale, politique ou religieuse à se joindre à ce mouvement citoyen pour un mieux-être de leur pays.
Arrestation de Jean-Marc Bikoko et d’autres militants de Dynamique Citoyenne, mardi 15 septembre 2015, à Yaoundé. Droits réservés)/n
Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a tenu une conférence de presse mardi, 04 août 2015, à Yaoundé afin de faire le point sur les opérations de lutte contre le groupe terroriste.
«Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Chers Invités,
Mesdames, Messieurs,
Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue à ce rendez-vous auquel je vous ai conviés, et je voudrais vous remercier pour votre prompte réaction.
Notre échange de ce jour porte sur la situation relative aux opérations de riposte de nos Forces de Défense et de Sécurité, suite aux attentats-kamikazes perpétrés par l’organisation terroriste Boko Haram les 12, 22 et 25 juillet derniers dans la région de l’Extrême-nord.
Vous vous souvenez en effet que deux kamikazes s’étaient fait exploser le dimanche 12 juillet 2015 vers 19 heures dans la localité de Fotokol à la frontière avec le Nigéria faisant 13 morts dont les deux kamikazes et 10 blessés. Le mercredi 22 juillet 2015 aux environs de 14 h 30 minutes, deux autres kamikazes se faisaient exploser à leur tour au quartier Bamaré et à l’entrée du marché central de la ville de Maroua, faisant 13 morts, dont les deux kamikazes et 32 blessés.
Trois jours plus tard, le samedi 25 juillet 2015, un autre attentat-suicide survenait au quartier Pont vert, toujours dans la ville de Maroua, avec pour bilan, 21 morts et 85 blessés.
À la suite de ces tragédies successives à la cruauté à nulle autre pareille, qui ont créé l’émoi et la stupeur au sein de nos populations, le Chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, a prescrit des mesures énergiques, pour traquer et débusquer ces criminels et les mettre hors d’état de nuire.
Pour la période allant du 25 juillet au 1er août 2015, le bilan des opérations spéciales menées par nos Forces de Défense et de Sécurité sous la supervision des autorités administratives, se présente ainsi qu’il suit:
Deux jeunes filles âgées respectivement de 19 et de 21 ans, ont été interpellées en possession de deux sacs à main contenant des engins explosifs dont je vous montre les photos.
À Maroua, trois individus ont également été interpellés avec en leur possession, un sac en plastique contenant des engins explosifs. Leur objectif était de se faire exploser dans une mosquée.
Les Forces de Sécurité ont bénéficié dans cette opération du concours précieux d’un conducteur de moto-taxi, qui au péril de sa vie, a détourné un des kamikazes de sa destination et l’a conduit dans un commissariat de police de la ville, avec ses explosifs.
Je voudrais à ce stade, au nom du Chef de l’État, saluer le comportement exemplaire et la bravoure de ce citoyen qui, grâce à sa collaboration avec les Forces de Sécurité, a permis de sauver plusieurs vies humaines et de préserver d’importants biens matériels.
Incontestablement, ce citoyen occupe une place de choix dans le c ur du Chef de notre nation.
À Bogo dans le département du Diamaré, une opération de la brigade de Gendarmerie locale, a permis de neutraliser un terroriste Boko Haram et de récupérer un fusil AK 47, 17 cartouches de 7,56 millimètres, une boîte de chargeur de fusil AK 47 et deux motos.
Au camp des réfugiés de Minawao, quatre suspects Boko Haram ont été interpellés et sont en exploitation.
Plusieurs opérations de ratissage et de blocage ont été effectués ici et là. Elles ont permis d’interpeller de nombreux suspects qui sont en exploitation.
Il faut dire que ces opérations, menées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, ont également permis d’interpeller plusieurs catégories de criminels, y compris des évadés de prison.
En marge de ces opérations, plus de 3 000 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés et remis au service Emi-immigration de la Sûreté nationale pour leur refoulement.
Les enquêtes spécifiques ouvertes sur les Très Hautes Instructions de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, se poursuivent.
Les premières conclusions font ressortir ce qui suit notamment:
Sur les auteurs, les identités des deux kamikazes des attentats du 22 juillet 2015 ne sont pas encore révélées. Mais on sait déjà que la terroriste de Barmaré se faisait passer pour une mendiante. Quant à celle du marché central de Maroua, des témoignages concordants indiquent qu’elle se livrait également à la mendicité, en compagnie de sa mère. Les témoins font en outre savoir que l’intéressée présentait en apparence des signes de démence.
Pour ce qui est de la kamikaze du 25 juillet 2015 au quartier Pont vert de Maroua, il s’agit d’une jeune fille de 13 ans environ.
S’agissant de la nature des explosifs, les premières investigations tendent à révéler que les charges utilisées par les terroristes sont de nature militaire, vraisemblablement récupérées lors des attaques menées par Boko Haram sur des cibles militaires, ou alors, acquis dans certains pays en proie à des conflits armés et à des situations d’instabilité.
L’exploitation des lots d’explosifs saisis lors des opérations spéciales conduites par les Forces de Défense et de Sécurité, permettront de donner de plus amples explications quant à l’origine exacte de ce matériel de guerre.
Pour l’instant, les constats effectués sur les différentes scènes des attentats ont permis de collecter un matériel diversifié, constitué de ceintures servant de support et de transport des charges, de micro-plaques électroniques, de câbles électriques et de piles servant à la fourniture d’énergie de mise à feu.
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Comme vous pouvez donc le constater, le Gouvernement a parfaitement pris la mesure de la menace terroriste dans notre pays en général, et particulièrement dans la région de l’Extrême-nord où elle se fait le plus sentir.
Les opérations spéciales décidées par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, et menées sur le terrain par les Forces de Défense et de Sécurité, sous la Coordination des autorités administratives, sont en train de porter des fruits. Cette lutte va continuer en s’intensifiant, jusqu’à l’éradication totale du péril Boko Haram dans notre pays.
Au nom du Chef de l’État, je demande une fois de plus à tous les Camerounais en général, et aux populations de la région de l’Extrême-Nord en particulier-qu’il s’agisse des élites politiques et intellectuelles, des prédicateurs, des ministres du culte, des chefs traditionnels, des chefs de blocs ou de quartiers, des commerçants, des transporteurs publics, des leaders d’associations, et autres organisations sociales-de redoubler de vigilance, de ne ménager aucun effort pour une collaboration totale, loyale et sincère avec les autorités administratives et les forces de défense et de sécurité, de leur communiquer toute information susceptible de débusquer Boko Haram et ses complices partout où ils pourraient se trouver sur notre territoire.
Je voudrais, au nom du Gouvernement, exprimer ma satisfaction face à l’écho favorable que cet appel trouve auprès des populations. De nombreux résultats obtenus à ce jour dans les opérations menées par nos Forces de Défense et de Sécurité, le sont en effet, grâce à la collaboration de ces populations.
Car, ne l’oublions pas: c’est en pure lâcheté que les criminels de Boko Haram agissent, en se rendant invisibles et opérant à chaque fois par surprise. Et c’est donc grâce à l’information que seules peuvent procurer les populations, que ces barbares peuvent être démasqués et appréhendés par les Forces de Défense et de Sécurité.
Toujours au nom du Chef de l’État, je les exhorte à ne jamais céder à la panique, et à opposer une résistance inébranlable à cette campagne de psychose et de peur que la horde barbare et criminelle de Boko Haram, tente de mener en direction de nos populations.
J’en appelle également à la responsabilité des médias, pour qu’ils s’abstiennent de manière absolue, d’exposer au public, sous le prétexte de la couverture de ces tragiques évènements, des images insoutenables, faites de corps déchiquetés ou en décomposition, ainsi que des bains de sang.
Je voudrais qu’il soit bien compris qu’en le faisant, nous ne faisons que faire à notre insu, le jeu de Boko Haram, dont le but, à travers ces attentats lâches et criminels, est de semer la terreur et d’installer les populations dans la peur et la psychose.
Je compte donc une fois de plus sur votre engagement citoyen et sur votre sens de responsabilité, tel que vous le prescrivent d’ailleurs l’éthique et la déontologie de votre métier.
Très chers parents, amis, frères et s urs, vous avez été très nombreux à vous intéresser, directement ou non, au feuilleton politique ouvert contre ma modeste personne le 28 février 2008, alors que les émeutes de la faim secouaient notre pays. Ce jour-là, une véritable cabale judiciaire venait d’être déclenchée contre moi, avec pour conséquence, mon arrestation sans mandat judiciaire, par 12 camions des forces armées, bondés de militaires, et six pick-ups de gendarmes, alors que je n’étais ni armé encore moins dangereux pour la république.
Je venais sans doute d’être accusé sans le savoir, parce que n’ayant jamais été notifié des faits qui m’étaient reprochés.
D’interrogatoires à interrogatoires, ma garde à vue et mon séjour à la prison de Nkongsamba n’avaient d’équivalent que l’enfer. Tout était programmé pour ma mort et arriva donc un vent d’espoir venant de vous, peuple Camerounais.
Vos soutiens multiformes m’ont redonné la force de tenir. Chaque fois que le désespoir frappait à la porte de ma cellule, je me sentais comme transporté et protégé par une force spirituelle qui n’était autre que vos prières. Je l’avoue, chers parents, amis, frères et s urs, la majorité écrasante d’entre vous a au moins une fois, demandé au seigneur tout puissant à travers les prières d’intervenir dans ces affaires qui devenaient interminables et qui choquaient la conscience nationale. Grâce à vous donc, les forces occultes, lâches et négatives qui manipulaient à volonté mes procédures ont fini par lâcher prise, consacrant ainsi la victoire de Dieu sur Satan, du bien sur le mal.
Le 16 juillet 2015, la Cour Suprême du Cameroun, statuant en dernier ressort a cassé et annulé l’ensemble des complots judiciaires malicieusement montés contre moi.
Je ne pouvais pas vivre ce dénouement plein d’émotions, sans vous témoigner ma profonde gratitude et vous dire mes sincères remerciements pour vos prières. Vingt millions de fois, merci à vous, peuple Camerounais.
A vous mes avocats conseils
Vous avez su par votre professionnalisme avéré, me défendre avec brio. La pertinence de votre défense ne pouvait que conduire au résultat obtenu. Trois procès ont étés engagés contre ma personne et trois fois vous les avez gagnés. Il n’est pas donné dans votre métier de faire le plein d’ uf, pourtant vous l’avez fait et le mérite vous revient. Mille fois merci.
A la presse camerounaise et internationale
À travers mes procédures j’ai découvert une autre dimension de vous; votre engagement humaniste. Comme des médecins, vous vous êtes unis pour sauver une vie et vous l’avez fait. Grâce à vous, les manipulateurs et mes bourreaux ont été dénoncés et mis à nus. Vous avez fait feu de tout bois pour barrer la route à l’injustice qui s’abattait sur moi. Les mots me manqueront à jamais pour vous dire merci. Milles fois merci, chers journalistes. Vous méritez mieux que ce que vous êtes aujourd’hui.
A mon comité de soutien et à la diaspora
Vous avez été très nombreux à dénoncer mais aussi à me soutenir moralement et quelques fois matériellement, pourtant vous êtes de nationalités différentes. Sous la houlette de monsieur Hubert Ducarme, à qui je réitère ma profonde reconnaissance, vous avez su m’apporter le support moral qu’il me fallait pour tenir pendant huit ans. Jamais, vous n’avez failli. Comment donc ne pas vous témoigner ma profonde gratitude? Vous êtes des hommes et femmes de c urs, Dieu seul saura vous le rendre. Mille fois merci.
A ma famille ou ce qui en reste
Je vous aime, malgré la modicité de vos moyens vous m’avez apporté l’amour dans l’union, mes larmes n’ont pas encore séché après le décès il y’a quelques jours de notre frère ainé qui n’attendait que de me voir sortir de cet enfer pour reprendre espoir. Mais, hélas le destin en a décidé autrement. Il restera gravé dans mon c ur. A Paul Eric Kingue Junior parti trop tôt, mon combat consistera à honorer sa mémoire dans un combat acharné pour le renforcement d’un état de droit au Cameroun. Cette lutte sera inébranlable. A vous ma famille, mille fois merci.
A Marafa Hamidou Yaya, Bifouna Ndongo, Ntyame Ntyame Michel, Owono Owono, Remi Ze Meka, Assoumou, Kitio Edouard, Gambo Haman, Akoue Mengue Richard, Php, Spm, Caplain, Fako Rene, Ngoussoumo Blaise Et Ndjodo Luc
Vous êtes pardonnés. Dieu seul se chargera de vous juger et chacun de vous lui rendra compte du rôle joué dans cette machination qui s’achève ce jour. Milles fois merci à vous aussi.
Aux populations de Njombe-Penja Et Bouba
Au moment où vous me donniez vos suffrages, vos espoirs et vos attentes étaient grands. Vous rêviez donc de voir vos conditions de vie changer et vos progénitures encadrées. Comme un tsunami vos espoirs ont été nettoyés et lessivés par une horde de voyous et leurs complices, parlant au nom de l’Etat, dont le seul objectif était de préserver des prébendes tirées de votre sueur sous forme d’esclavagisme des temps modernes. Pendant huit ans vous êtes restées sans voix, sans guide et dans une misère inqualifiable. Vous avez défraichi et plusieurs d’entre vous sont décédés sans voir aboutir ce rêve que vous et moi avons commencé à bâtir ensemble. Mon combat pour vous reste et demeurera inébranlable jusqu’à ce que le changement tant voulu se matérialise. Votre présence massive à chacune de mes audiences et vos prières quotidiennes érigées dans chacun des domiciles de Njombe-Penja m’ont permis de tenir longtemps. Ce combat continuera sans faiblesse. Cent mille fois, merci.
La priorité est désormais à la sécurité, des proches de l’ancien président ont été arrêtés
Le gouvernement attendu, deux proches de l’ex président arrêtés
Le weekend du 15 janvier aura été un des plus longs en Tunisie, avec une série d’évènements importants. Dans la nuit de vendredi, on apprenait que Ben Ali au pouvoir depuis 23 ans avait quitté le pays pour une destination inconnue. Officiellement il se trouvait dans l’incapacité de poursuivre l’exercice de ses fonctions. Le premier ministre qui a annoncé la nouvelle s’est proposé de reprendre le pays en main, mais samedi dans la matinée, le parlement conformément à la constitution, a repris la main. Ce lundi 17 janvier 2011, la Tunisie pourrait se réveiller avec un nouveau gouvernement. Selon des sources médiatiques tunisiennes, les principaux mouvements politiques du pays auraient trouvé dimanche soir un accord en vue de la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale. La composition définitive de ce cabinet d’union nationale doit être dévoilée ce jour même, a fait savoir dimanche soir le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi. Samedi, moins de deux heures après avoir prêté serment, le président par intérim, Fouad Mebazaa, 84 ans, avait chargé le Premier ministre Mohammed Ghannouchi de former un nouveau gouvernement d’unité nationale. Plusieurs partis d’opposition sont susceptibles d’en faire partie, à l’exception des partis islamistes. Toujours ce dimanche, le général Ali Sériati, ancien chef de la garde du président Ben Ali, a été arrêté, alors qu’il tentait de s’enfuir en Libye. Il a été placé sous mandat de dépôt après la présentation des chefs d’inculpation de complot contre la sécurité intérieure de l’Etat, incitation à commettre des crimes et à s’armer et provocation au désordre, a fait savoir des sources médiatiques présentes en Tunisie. Ces charges pèsent aussi sur plusieurs de ses collaborateurs et sur un des neveux de l’ex président. On les accuse globalement, d’avoir animé les pillages pour faire monter l’insécurité, et justifier le retour de Ben Ali.
A quoi joue la France?
Partout en Afrique, la révolte du peuple tunisien, aujourd’hui qualifiée de «révolution de Jasmin», anime de nombreux débats et des comparatifs sont faits avec la crise ivoirienne, dans lesquelles les populations semblent se dresser contre un allié de la France. La situation économique catastrophique pour une bonne partie de la société avait déjà fait dire à certains experts, que les risques d’implosion étaient trop grands. Cependant, la révolution ne s’est pas faite en deux semaines ou un mois comme le prétendent aujourd’hui de nombreux médias français notamment. Les récents mouvements de protestation qui ont agité la province minière de Gafsa constituent un puissant rappel du mécontentement sous-jacent. Le gouvernement a fondé sa légitimité sur sa capacité à assurer la croissance économique, mais un nombre croissant de Tunisiens trouvent que ceux qui occupent le sommet de l’échelle en gardent les bénéfices pour eux, faisait savoir le magazine Courrier International dans une de ses publications de l’année dernière. Le gouvernement tunisien était accusé, d’être de plus en plus éloigné des préoccupations de son peuple, et de ce fait, il n’aurait pas su anticiper la crise populaire. Appuyé par le soutien de la France, pendant des années, Ben Ali justifiait la répression par la nécessité de dresser un mur contre l’intégrisme religieux galopant.
On se rend pourtant compte aujourd’hui, que cet intégrisme ne s’est pas manifesté dans les récentes agitations. Dans la rue ce sont des jeunes qui exprimaient leur envie d’avancer et d’améliorer leurs conditions de vie. Une jeunesse organisée et hautement qualifiée. Face à la censure, plusieurs d’entre eux, ingénieurs polytechniciens, ont mis leur intelligence au service de la cause. Les systèmes d’informations par internet ont été constamment piratés pour permettre un accès de l’information à tous. Internet aura jouée un grand rôle dans cette révolution. Dans un communiqué qui a suivi la réunion de crise qui s’est tenu à l’Elysée, le président français fait savoir qu’il soutien le peuple de Tunisie dans sa recherche de la démocratie. Pourtant quelques semaines au paravent, Michelle Alliot Marie, la ministre française des affaires étrangères faisait savoir dans une de ses interventions au parlement, que l’expertise de la police française était disponible en cas de besoin, pour faire cesser les manifestations de jeunes en Tunisie.
Les jeunes de Tunis sont dans la ruehttp://lavoixdupeuple.over-blog.org/)/n