Cameroun : le Haut-Commissaire de la Grande Bretagne s’investit dans le développement de l’Extrême-Nord

En réponse au conflit post-Boko Haram, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) avec le Haut-Commissariat britannique viennent de faire un don aux administrations de la région de l’Extrême-Nord.

La crise sécuritaire provoquée par la secte terroriste Boko Haram dans l’Extrême-Nord a provoqué un frein dans  le développement de la région. Depuis quelques années, une dynamique s’est mise en place pour redonner à la région son lustre d’antan.

Dans cette optique, le Programme des Nations Unies pour le Développement a décidé de s’associer au Programme de Stabilisation et de Développement dans l’Extrême-Nord.

A cet effet, le Haut-Commissaire britannique, Barry Lowen, joint à l’initiative a remis cette semaine un certain nombre de véhicules à Maroua. La cérémonie officielle de remise a eu lieu ce matin à Maroua en présence de Midjiyawa Bakari, Gouverneur de la région. Des véhicules et des motos font partie du matériel.

Les bénéficiaires sont la Cour d’appel de la région, le commissariat de police de Fotokol et la délégation de district du ministère de l’agriculture et du développement rural à Kolofata. Selon le Haut Commissaire britannique, ce don doit permettre à ces autorités de poursuivre leur travail de stabilisation de la situation post-Boko Haram et surtout de promouvoir le développement local.

Cameroun : des crises sécuritaires persistent

Sous l’ère du Renouveau dont on fête les 41 ans, le pays connait encore des problèmes sécuritaires sur deux principaux fronts.

Des crises sécuritaires nées au cours de la dernière décennie au Cameroun continuent de faire des victimes. Les morts et blessés se comptent davantage dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’une part, et dans l’Extrême-Nord d’autre part.

En effet, ce lundi 06 novembre 2023, une attaque de civils attribuée à des séparatistes a conduit à la mort de plusieurs personnes. Dans la nuit du 05 au 06 novembre 2023, des hommes armés ont abattu près de 25 personnes dans le village Egbekaw, arrondissement de Mamfé, département de la Manyu, région du Sud-Ouest. Une vingtaine de morts qui s’ajoute dans les milliers d’autres, des personnes civiles et des combattants, tombés sur les terres des régions dites anglophones depuis le début de la crise en 2016. Africa Report rapporte en 2022 que la crise a déjà fait au moins 6 000 morts et plus d’un million de déplacés, des chiffres qui restent à vérifier.

Sept ans durant, le gouvernement, la société civile, la communauté internationale recherchent des solutions sans toutefois parvenir à la fin de ce conflit interne. Le chef de l’Etat et son gouvernement ont organisé un Grand Dialogue national du 29 septembre au 04 octobre 2019. Au terme de ce rassemblement, des recommandations ont été adoptées. Mais tandis que leur mise en œuvre se poursuit, la crise continue de faire des victimes. Ce front sécuritaire est encore le plus sérieux que celui du septentrion.

Le front de l’Extrême-Nord qui parfois touche le Nord, concerne les attaques de la secte islamiste Boko-Haram. Ce groupe armé qui a tenté d’imposer sans succès son autorité dans la région de l’Extrême-Nord depuis l’année 2014, a rencontré une riposte farouche de l’armée régulière.

Des attaques armées et explosions des kamikazes, le groupe s’est réduit au vol du bétail, à l’exécution des commerçants et pêcheurs. Bien que la menace soit réduite, les djihadistes continuent de mener des opérations à la frontière avec le Nigeria voisin. Selon l’ONU, au moins 3 000 personnes ont perdu la vie dans cette crise et 250 000 autres se sont déplacées à l’intérieur du pays.  Ainsi, dans le septentrion comme dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, le défi sécuritaire reste d’actualité.

Cameroun-Touboro : 40 personnes enlevées, huit libérées

Des hommes armés non identifiés ont tendu une embuscade aux commerçants et aux étudiants tchadiens dans la localité de Touboro à 25 km du Tchad voisin.

Le dimanche 22 octobre dernier, « des bandits présumés » ou des « présumés malfaiteurs » selon respectivement le maire de Touboro, Celestin Yandal, et le ministère tchadien de la Sécurité ont enlevé 40 Tchadiens et Camerounais. Le maire de Touboro a déclaré à la BBC que les victimes revenaient du marché à bétails de la localité qui se réunit chaque dimanche à une vingtaine de km du Tchad. Elles sont tombées dans une embuscade dans le village Mba Lainde. Parmi elles, se trouvaient des étudiants tchadiens, a déclaré le ministère tchadien de la Sécurité dans un communiqué en date du lundi 23 octobre.

Le document précise que huit otages ont été libérés sous l’action des forces de sécurité tchadiennes et les concernés sont en sécurité. Sans donner plus de détails sur ces personnes, le ministère tchadien de la Sécurité et de l’Immigration assure que les autorités administratives des provinces frontalières du Cameroun travaillent en étroites collaboration pour « mettre la main sur ces braqueurs ». Du côté camerounais, les autorités administratives et sécuritaires ne se prononcent pas encore de manière officielle.

Durant la dernière décennie, les populations des régions de l’Extrême-Nord et depuis quelques années celles du Nord font face au phénomène d’enlèvements. Dans l’Extrême-Nord frontalière avec le Tchad et le Nigeria, Boko Haram est le principal groupe armé ayant mené des opérations de kidnapping avec demande de rançons. Dans la région du Nord, la localité de Touboro enregistre plusieurs dizaines de cas d’enlèvements. Le maire de Touboro décriait une trentaine d’enlèvements entre janvier et octobre 2022.

Un phénomène qui a exaspéré les populations de la localité le 28 octobre 2022. Elles sont sorties en masse pour dénoncer devant la sous-préfecture de Touboro l’inaction des autorités face aux malfaiteurs. La veille, des ravisseurs ont fait incursion dans le village Mayo Mbi, blessant des membres d’un comité de vigilance non sans enlever un nombre indéterminé de personnes. Dans un mémorandum adressé au président Paul Biya le 21 avril 2021, les habitants de Touboro ont dénombré 120 enlèvements et plusieurs assassinats entre début 2020 et fin premier trimestre 2021. Des cibles sont des éleveurs, agriculteurs, et opérateurs économiques divers.

Cameroun : plus de 81 300 personnes vulnérables ont bénéficié des soins de santé du CICR en zones de crise

Les statistiques découlent du bilan du premier semestre d’activités du Comité international de la croix rouge dans trois régions en conflit. Les faits et chiffres des six premiers mois de 2023 ont été présentés au cours d’un point de presse le 26 septembre 2023 à Yaoundé.

L’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont les principales zones de conflits opposant les groupes armés non étatiques aux Forces de défense et de sécurité camerounaises. Dans la région de l’extrême-Nord, Boko-Haram multiplie des attaques depuis au moins 10 ans. Dans les deux autres régions, des groupes séparatistes alignent une série d’actes de violence depuis 2016. Sur les différents théâtres d’opérations, les conséquences sont désastreuses. Le CICR apporte une réponse aux effets de ces conflits et de ces violences à travers ses sous-délégations de Maroua, de Kousseri, de Bamenda et de Buea.

Au cours des six derniers mois, l’organisation internationale humanitaire a orienté son intervention dans trois principaux domaines à savoir la protection, l’assistance et la collaboration avec la Croix rouge camerounaise.

Au titre de la protection, le CICR est intervenu dans la protection du droit international humanitaire (DIH) et celle des liens familiaux. L’organisation a ainsi procédé à la formation de 582 militaires, gendarmes et policiers au DIH et au droit international des droits de l’homme. Chaque année, le CICR dit former 2 000 à 4 000 éléments de ces forces. Entre janvier et juin 2023, l’organisation a sensibilisé 1 044 leaders communautaires sur ses principes opérationnels ; 285 autorités administratives sur l’application au plan national du DIH. Selon le délégué régional Afrique CIRC, des groupes armés ont aussi été sensibilisés dans le cadre du dialogue et sur la base de la confidentialité.

Dans le même sens, l’action du CICR a rétabli le contact entre les personnes disparues ou détenues et leurs familles, tout comme elle a permis à 328 familles de personnes disparues d’être recontactées dans le cadre du suivi de leurs dossiers.

Au plan de l’assistance, le CICR a pourvu à un meilleur accès à l’eau potable à 35 857 personnes. 1500 autres ménages ont bénéficié de la construction d’un forage pastoral et d’un parc animalier. Pour ce qui est de l’assainissement, 552 personnes déplacées ont bénéficié d’une assistance en latrines.

Dans le volet sanitaire de l’assistance, les victimes directes et indirectes des conflits ont bénéficié d’une dizaine d’activités. 81 376 personnes dont 33 494 enfants de moins de cinq ans ont eu droit aux soins de santé dans 12 centres de santé soutenus par l’organisation. 26 298 enfants atteints de la malnutrition ont été dépistés et pris en charge, tout comme 390 victimes de violences ont bénéficié d’une prise en charge.

Dans le cadre de la sécurité économique, 2 348 ménages ayant des enfants malnutris ont bénéficié de la distribution de 114 138 tonnes de vivres ; 2 619 ménages en besoin d’assistance alimentaire ont reçu 340 645 tonnes de vivres. Dans le même registre, 25 familles vulnérables ont bénéficié de 700 articles de ménages essentiels et bien d’autres.

Le CIRC a aussi dans le cadre de la collaboration avec la Croix rouge camerounaise, assuré 1 000 volontaires, formé 22 responsables en montage de projets, renforcé les capacités de 25 responsables en analyse et gestion des risques.

Pour atteindre ces objectifs, le CICR a disposé des moyens financiers, humains et matériels lui permettant de sillonner des zones d’opération pour identifier les besoins urgents et y apporter des réponses. L’organisation s’appuie sur son indépendance et sa neutralité pour maintenir le dialogue entre les différents acteurs, dont l’armée régulière et les groupes armés opposés, a assuré Stéphane Bonamy, délégué régional du CICR pour l’Afrique. Toutefois, malgré ces résultats, certains acteurs des conflits continuent de poser des actes violents en violation des droits des populations civiles prévus dans le DIH.

Cameroun : cinq morts, cinq blessés dans une attaque de Boko Haram

Deux militaires et trois terroristes ont trouvé la mort au cours d’une intrusion des éléments de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.

Deux soldats appartenant au Bataillon d’intervention rapide, une unité d’élite ont été tués dans une attaque de Boko Haram dans la soirée du lundi 11 septembre 2023. Les sources sécuritaires confirment l’information aux médias en donnant plus de précisions. Selon elles, les militaires sont partis de Mozogo dans le département du Mayo-Tsanaga pour fournir du renfort dans une zone attaquée et ont été fauchés par l’explosion de deux bombes artisanales. Deux autres soldats ont été blessés dans ces explosions.

Sur un autre théâtre, les affrontements ont opposé les soldats du BIR et les éléments du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie aux membres de Boko Haram à Nguétchéwé. C’est une localité située dans le Mayo-Tsanaga, au niveau des monts mandara, près de la frontière avec le Nigeria voisin. Au cours de ce combat, trois djihadistes ont été neutralisés et trois autres ont été blessés. Les terroristes ont endommagé les biens des populations avant de prendre la fuite, informe french.china.org.

Les attaques de Boko Haram ont repris avec une certaine régularité depuis quelque temps dans la région de l’Extrême-Nord. Bien qu’ayant été fragilisé par l’armée et ayant reculé depuis quelques années, Boko Haram qui opère depuis au moins 2014 dans la région semble être décidé à ne pas lâcher. Mais la riposte de l’armée continue de sécuriser les populations et leurs biens, malgré les incursions qui se font de temps en temps.

Cameroun : trois civils tués dans une attaque

L’attaque est survenue dans la nuit du lundi 07 au mardi 08 août 2023 dans la région de l’Extrême-Nord.

Trois civils sont morts suite à une attaque attribuée aux membres du groupe djihadiste Boko Haram. L’invasion a eu lieu dans un camp de déplacés à Kerawa, localité de l’arrondissement de Kolofata, dans le département du Mayo Sava, proche de la frontière avec le Nigeria.

Le bilan de cette incursion fait état de trois civils tués, parmi lesquels des vieillards. Selon des sources proches des autorités administratives locales interrogées par nos confrères de Alwihdainfo, des assaillants ont également emporté des denrées alimentaires et des effets vestimentaires des villageois. Les membres du comité de vigilance qui sont intervenus ont neutralisé un assaillant tandis d’autres djihadistes blessés ont pris la fuite.

Cette attaque s’ajoute dans la série d’autres agressions précédentes ayant fait des morts entre la semaine dernière et celle qui commence. Des actes attribués à la secte islamiste Boko Haram, ont entrainé au moins huit morts dans la localité de Darak autour du Lac Tchad. Ces tueries ont eu lieu entre le 2 et le 3 août 2023. La succession d’attaques qui surviennent depuis quelque temp montre que des assaillants ont repris leurs activités dans la région avec plus d’engagements.

Cameroun : plusieurs morts dont un civil et un gendarme dans une attaque

Une incursion des éléments de Boko Haram dans le département du Mayo-Sava région de l’Extrême-Nord a fait au moins deux morts côté civil et militaire.

L’attaque s’est produite dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 juillet 2023. Des hommes armés appartenant à la secte islamiste nigériane Boko Haram ont attaqué un camp de la gendarmerie à Ashigasha, une localité du département suscité.  De sources administratives et sécuritaires, un civil a trouvé la mort, un gendarme a été tué, deux autres grièvement blessés. Des dizaines d’autres individus du camp adverse, des éléments de Boko-Haram ont été abattus, informe Koaci.

Selon la même source, l’attaque a eu lieu aux environs de 1h dans la nuit. Les gendarmes ont mené la riposte à l’attaque pendant plusieurs heures, ce qui a conduit à la neutralisation de plusieurs djihadistes. De sources médiatiques, ce sont trois élèves gendarmes qui ont été touchés. L’un, de la promotion 2022 a perdu la vie. L’autre est grièvement blessé. Le troisième est porté disparu.

Selon les analyses, les djihadistes s’attaquent aux camps de l’armée pour les fragiliser afin d’avoir la possibilité de soumettre la population aux exactions comme cela est parfois le cas depuis 10 ans. En mai dernier, un double attentat dans la même région a causé la mort de sept personnes. Quatre ont perdu la vie dans le département du Mayo-Sava et trois autres dans le département du Logone et Chari. Suite à ces séries d’incursions armées avec mort d’hommes, les populations vivent dans la peur tandis que les autorités administratives et sécuritaires rassurent.

La Cameroon Baptist Convention vient en aide aux victimes de guerre

La section santé du mouvement chrétien a lancé son programme de renforcement de la résilience des réfugiés, des déplacés internes et des hôtes.

Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, la secte terroriste Boko Haram a fait de nombreux ravages, déplaçant de nombreuses personnes de leurs foyers. Consciente des difficultés auxquelles ces personnes sont confrontées depuis près d’une décennie, la  Cameroon Baptist Convention a décidé d’aller au chevet de ces personnes vulnérables. Ceci à travers sa section santé.

Cette dernière vient de lancer le programme « Renforcement de la résilience des réfugiés, des déplacés internes et des communautés d’accueil ». Il vise à améliorer l’accès à la santé, à l’éducation et aux activités génératrices de revenus. Il repose sur trois piliers : l’éducation, la santé et les activités génératrices de revenus.

Il sera mis en œuvre dans trois départements de la région : Logone et Chari, Mayo-Sava et Mayo-Tsanaga, toutes victimes des assauts de Boko Haram. Pour atteindre ces objectifs, une cérémonie de signature d’un protocole d’accord avec l’Université de Maroua a eu lieu le 01 juin 2023. La cérémonie a été présidée par Lawrence Diyen Jam, Secrétaire Général, représentant le Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord, auquel se sont joints Fon Julius, Directeur Pays de Christian Blimb Mission, et le Professeur Tih Pius Muffih des Services de Santé de la Convention Baptiste du Cameroun.

Cameroun : l’armée neutralise quatre terroristes dans l’attaque d’un poste militaire

Les forces de défense ont riposté à une attaque des terroristes au poste militaire de Goldavi dans le département du Mayo-Tsanaga.

Quatre terroristes de la secte islamiste Boko Haram ont été tués dimanche 04 juin 2023 au cours de l’attaque d’un poste militaire en matinée. L’attaque a eu lieu dans la localité de Goldavi, commune de Mayo-Moskota, département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord. La riposte des soldats a conduit à la mort de ces quatre et de nombreux autres ont été blessés. Du côté des l’armée, l’on enregistre aucune perte en vie humaine, informe nos confrères de Koaci.

Cette attaque survient quelques jours après celles de Mora et de Zigague qui ont fait sept morts dont un civil et deux terroristes, un soldat, un policier et deux agents de la douane. Cette autre attaque qui porte à cinq les assauts de Boko Haram dans l’Extrême-Nord Cameroun entre mai et début juin. Cette série d’intrusion des assaillants démontre du retour en force des terroristes qui n’ont pas beaucoup fait parler d’eux ces derniers mois.

Cameroun : sept morts dans deux attaques terroristes à l’Extrême-Nord

Des hommes armés non identifiés ont attaqué un poste de contrôle mixte à l’entrée de la ville de Mora dans la nuit du 29 au 30 mai 2023. Une autre attaque a eu lieu à Zigague aux environs de 23 heures.

Les images font le tour de la toile. Quatre cadavres sont couchés au sol ou sur des lits, gisant sur du sang. D’autres présentent les membres inférieurs d’un corps déchiqueté. Un message accompagne les photos. Il informe de la mort de quatre personnes au poste de contrôle mixte Police, Gendarmerie, Douane et Eau et forêt, situé à l’entrée de ville de Mora. C’est dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord. L’attaque non revendiquée a eu lieu dans la nuit du 29 au 30 mai 2023.

D’après des sources concordantes, des hommes armés considérés comme appartenant à la secte terroriste Boko Haram ont fait irruption à ce poste de contrôle et ont ouvert le feu. Un civil, un policier et deux agents de la douane ont perdu la vie. Toujours selon des sources, des assaillants ont encerclé le village et incendié le poste de contrôle. Ils ont replié à Adakele, un autre village voisin avant l’arrivée des renforts de l’armée.

Vers 23heures le 29 mai 2023, une autre attaque perpétrée à Zigague sur la route de Kousseri, dans l’arrondissement de Waza, département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord, a fait trois morts. Il s’agit du soldat de première classe Alain Guigolo du côte de l’armée régulière et de deux membres de Boko Haram. L’armée a récupéré deux armes AK47, tandis que les assaillants ont emporté une arme M21.

Depuis le début des attaques de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord Cameroun en 2012, la ville de Mora a subi plusieurs exactions. Le 20 septembre 2015, cinq personnes dont les deux femmes portant des charges explosives ont perdu la vie dans un double attentat à Mora. Le 1er juillet 2017, quatre kamikazes ont actionné leurs explosifs dans la ville, emportant la vie d’une femme. Dans la nuit du 13 au 14 novembre 2019, une personne a été tuée dans le village Makoulahé à 18km de Mora.

Cameroun : 6 soldats tués dans une explosion de mines

Une bombe artisanale a explosé hier lundi 24 avril 2023, au passage d’un véhicule de l’armée avec à son bord des éléments du 42e Bataillon d’infanterie motorisée.

Selon le gouverneur de la région, Bakari Midjiyawa, six militaires camerounais ont été tués et un autre blessé lundi 24 avril dans l’explosion d’une mine dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Région en proie à des violences liées au groupe terroriste Boko Haram.

C’est l’attaque la plus meurtrière attribuée au groupe terroriste Boko Haram contre l’armée camerounaise depuis le début de cette année. Cette attaque meurtrière intervient alors que les chefs militaires du pays sont en conclave à Yaoundé pour évaluer la situation sécuritaire du pays par rapport à la fête nationale prévue le 20 mai prochain.

« Les éléments du 42eme Bataillon d’infanterie motorisée (Bim) menaient une patrouille lorsque leur voiture a sauté lundi sur une mine de Boko Haram sur l’axe Bavongola – Tchebe dans le canton de Mayo Moskota situé près de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria », a indiqué Midjiyawa.

« Le bilan de cette attaque est de six militaires tués et un blessé. Leur véhicule a été complètement endommagé lors de l’explosion. Toutes les victimes ont été évacuées lundi soir vers l’hôpital régional de Maroua », capitale de la région de l’Extrême-Nord, a souligné le gouverneur de la région.

Le groupe armé Boko Haram est basé dans le nord-est du Nigéria et a essaimé dans plusieurs pays voisins, dont le Tchad, le Niger et le nord du Cameroun.

Depuis 2014, ce groupe a fait des ravages dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, commettant des attaques qui sont souvent menées sans discernement ou qui visent délibérément les civils.

Cameroun : les autorités en alerte contre des attaques de Boko Haram

Les autorités craignent une vague d’attentats kamikazes qui pourrait survenir bientôt dans le département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord.

Bien qu’affaibli, Boko Haram garde une considérable capacité de nuisance. Dans le Logone et Chari, département de la région de l’Extrême-Nord le plus touchée par la guerre contre Boko Haram, les autorités craignent une vague d’attentats kamikazes qui pourrait survenir bientôt.

Le préfet de ce département a, dans une lettre du 23 mars dernier aux sous-préfets, alerté sur des attaques à venir. « Nous avons été alertés que des kamikazes en provenance du Nigeria se sont infiltrés dans certains villages des localités voisines et apparemment projetteraient à placer les engins explosifs », écrit le préfet Fombele Mathias Tayem.

Le département du Logone et Chari partage une frontière d’environ 400 km avec le Nigeria. De fait, les assaillants de Boko Haram mènent régulièrement des incursions en territoire camerounais. Ils attaquent des villages ou encore des postes de l’armée. Il y a un peu plus d’une semaine, des sources dans le département du Mayo Sava rapportaient qu’au moins 7 kamikazes s’étaient infiltrés dans des villages. À cela, il faut ajouter une attaque à l’engin explosif improvisé (EEI) le 21 mars dernier sur un véhicule du Bataillon d’intervention rapide. Une attaque qui a fait 4 blessés.

Comme mesure pour contrer ces attaques, le préfet demande aux sous-préfets d’« accentuer les réunions de sensibilisation et de rappeler aux populations de rester vigilantes, de réactiver les comités de vigilance et de multiplier les réunions de sécurité, intensifier les patrouilles et un renseignement prévisionnel pour un meilleur encadrement des populations ».

« Au Sahel et dans le bassin du lac Tchad, l’État islamique du Grand Sahara, Boko Haram et sa faction dissidente islamique dite Etat islamique dans la province de l’Afrique de l’Ouest continuent de terroriser les populations locales et d’attaquer les forces de sécurité », a rappelé récemment Mme DiCarlo, un responsable de l’Onu.

 

Cameroun-Extrême Nord : le PNUD évalue les projets de reconstruction

L’organisme onusien vient d’achever une séance de travail avec le gouverneur de la région. Ils ont discuté de la reconstruction des zones attaquées par Boko Haram.

De nombreuses localités de la région de l’Extrême-Nord ont été détruites ces dernières années par les actes terroristes de Boko Haram. Les terroristes ont dévasté des villages et plusieurs édifices publics de la région. Face à cela, la branche camerounaise du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec les autorités de la région, a procédé à la reconstruction des zones libérées de Boko Haram. L’objectif est également d’améliorer les conditions de vie des populations, comme le souligne Christophe Charbon, chef de la Cellule de stabilisation.

Les traces laissées par le conflit laissent progressivement place à des bâtiments tels que des brigades de gendarmerie, des commissariats et postes de police, des postes et bureaux de douane, des postes forestiers et de faune. A ce jour, 26 localités victimes du conflit de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun ont été reconstruites. En plus de ces réalisations, le projet a reçu une bonne note de la part des membres du Comité de pilotage.

Le projet intitulé « Facilité régionale de stabilisation pour le bassin du lac Tchad : Fenêtre Cameroun » a également permis de remettre des véhicules, des motos, du matériel et des équipements de bureau, ainsi que des lampadaires solaires lors de son évaluation cette semaine. En outre, plusieurs sessions de formation ont été organisées à l’intention des autorités judiciaires, administratives et policières.

Cameroun : la France fait don des équipements militaires

Ces équipements militaires remis à l’armée camerounaise constitués de lots de protection balistique et de kits d’entraînement serviront à renforcer la lutte contre l’insécurité.

« Renforcer la capacité logistique et opérationnelle des unités engagées lors des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre et (…) optimiser l’entraînement des personnels dans des conditions idoines », indique la gendarmerie nationale dans un communiqué publié mercredi 15 mars sur sa page Facebook. Ce don s’inscrit dans le cadre de la coopération et du partenariat entre les gendarmeries nationales camerounaise et française.

« Cette approche partenariale constitue et demeure la réponse appropriée face aux nouvelles menaces sécuritaires », selon le directeur central de la coordination de la gendarmerie nationale, le général de brigade Elokobi Daniel Njock. L’officier supérieur a assuré le partenaire français de l’usage « judicieux et optimal » de ces équipements financés par la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD), l’une des directions du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères chargée de piloter les actions de coopération structurelle à l’international dans les domaines de la défense, de la sécurité intérieure et de la protection civile.

Depuis son indépendance, le Cameroun a signé des accords militaires avec la France. Dans le cadre de la lutte contre Boko Haram notamment, la coopération militaire entre Yaoundé et Paris se manifeste par le biais d’un échange de renseignements, des formations en faveur des forces spéciales et l’octroi de matériel militaire divers, à en croire Stopblablacam.

Cameroun : budget insuffisant pour encadrer les nouveaux réfugiés à l’Extrême-Nord

Le Bureau camerounais du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déploré lundi sur les réseaux sociaux son « budget limité », pour conduire à bien cette mission.

Selon l’organisme, le budget ne lui permet pas d’encadrer plus de 2.000 nouveaux arrivants au centre de transit de Mokolo, situé dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord.

Bien qu’ils aient besoin de soins de santé, d’abris et de nourriture et soient exposés à des abus, le HCR et ses partenaires ont affirmé essayer de les aider, mais leur budget se trouve limité.

En tournée en fin de la semaine dernière dans la zone, les responsables dudit bureau ont eu à constater que 1.300 des nouveaux arrivants, parmi eux 85% sont des femmes et enfants, « dorment à la belle étoile » selon Xinhua.

Le HCR a indiqué avoir engagé des discussions avec le Conseil régional de l’Extrême-Nord, en vue de chercher des moyens pour inclure davantage de réfugiés et de personnes déplacées dans les projets locaux, dans l’optique de promouvoir leur autonomisation.

Il y a un an, plus de 46.000 réfugiés nigérians, pour la plupart originaires de de l’Etat de Borno fuyant les exactions de la secte islamiste Boko Haram, étaient accueillis dans le camp de Mokolo.

Cameroun : rapatriement volontaire de 455 réfugiés nigérians

C’est la deuxième phase de ce repatriement de réfugiés installés depuis 2013 au Cameroun.

Installée au Camerpun (région de l’Extrême-Nord) depuis 2013, une seconde vague de réfugiés regagnent leur pays. Cette vague de rapatriement a été lancée vendredi dernier à Maroua.

Au total, 455 pensionnaires nigérians, dont 211 hommes et 244 femmes, qui s’abritaient dans le camp de Minawao, une localité dans le département du Mayo-Tsanaga de la région, pour échapper à l’insurrection de Boko Haram, vont regagner l’Etat de Borno (nord-est) du Nigeria sous la supervision conjointe des autorités camerounaises et nigérianes.

Avant leur départ, les 108 ménages que compte le convoi ont reçu des kits divers (matelas, denrées alimentaires et nattes) offerts par le gouvernement camerounais.

Selon Xhinua, le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, accompagnerait le convoi jusqu’à la frontière, à Banki où les autorités nigérianes vont prendre le relais.

La première phase de rapatriement volontaire des réfugiés nigérians a eu lieu en février et mars 2021.

Cameroun : réinsertion de 3000 ex-combattants de Boko Haram en vue

L’annonce a été faite mercredi à la CRTV.

Le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) a récemment visité le site d’accueil définitif des anciens combattants à Mémé, une localité du département de Mayo-Sava. « Les travaux avancent tels que programmés », a assuré le coordinateur du CNDDR, Francis Faï Yengo, au micro de la CRTV.

Le comité a profité de cette occasion pour distribuer du matériel roulant, des moulins, des machines à coudre, des égraineuses et des motopompes en vue de faciliter la réinsertion sociale des pensionnés, a indiqué Xinhua.

D’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 650 nouveaux combattants reconvertis ont été identifiés et profilés. Par ailleurs, le nombre d’anciens combattants du groupe islamiste présents dans le centre de transit de Méri, lui aussi dans l’Extrême-Nord, est passé de 153 à 2.500, selon la même source.

C’est en réponse aux demandes des gouvernements des pays du Bassin du Lac Tchad désireux de stabiliser la sous-région que l’OIM met en œuvre depuis 2021 un programme de soutien gouvernemental, a expliqué Abdel Rahmane Diop, chef de mission de l’OIM au Cameroun, au cours d’une conférence de presse retransmise sur le site de l’organisation.

Depuis 2014, la région camerounaise de l’Extrême-Nord vit une crise sécuritaire liée à Boko Haram qui a impacté la vie de communautés déjà vulnérables.

Le nouveau centre de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) des ex-combattants et associés du groupe terroriste Boko Haram est bâtit sur une superficie de 15.000 ha à Meme, un des cantons de l’arrondissement de Mora dans le Mayo Sava, région de l’Extrême-Nord. Sa première pierre a été posée le 19 novembre 2021 par le coordonnateur national du Comité de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR), Faï Yengo Francis.

Le centre offre la possibilité de se réinsérer dans la société à travers des formations professionnelles comme la maçonnerie, menuiserie, peinture, couture ou le petit commerce.

Cameroun : Paul Biya 40 ans de pouvoir, l’insécurité gagne du terrain

De l’avis de plusieurs analystes, l’intention du président Paul Biya de faire du Cameroun un havre de paix se dégrade au fil du temps.

Le chef d’Etat camerounais, Paul Biya a promis dans son tout premier discours, le 6 novembre 1982, de maintenir la sécurité et l’unité de l’Etat. Cependant, entre 1982 et 2022, soit 40 ans, plusieurs crises ont mis cette construction à rude épreuve. Notamment l’insécurité transfrontalière ; les attaques des coupeurs de routes ; le banditisme par bande armés ; la piraterie maritime ; les enlèvements suivis de demandes de rançons, le terrorisme et la crise dite anglophone.

Pour contrecarrer le mal, le chef suprême des armées, Paul Biya a mis un fort dispositif sur pied. Notamment en allouant toujours l’un des plus grands budgets au ministère chargé de la défense. Il a instruit dans le même ordre, la création des écoles formant l’élite militaire. En plus de l’EMIA, l’Ecole supérieure internationale de la guerre (ESIG), l’Ecole internationale des forces de sécurité (Eiforces) et l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire(ENAP).

En février 2000, un décret du chef de l’Etat crée le Commandement opérationnel pour lutter contre la grande criminalité à Douala. C’est le général de brigade Phillipe Mpay qui a été placé à la tête de cette force.

Pour donner plus de résistance contre Boko Haram, le Bataillon d’intervention rapide (BIR) a été créé en 1999. Il s’agit d’une unité d’élite déployée dans les zones à haut risque. Pendant les émeutes de la faim de 2008, les hommes en tenues noires ont été aperçus pour la première en grand nombre dans la ville de Yaoundé.

Les forces de défense et de sécurité du Cameroun ont joué un rôle remarquable le 6 avril 1984, en empêchant le coup d’Etat préparé par une faction de la garde républicaine. Leur déploiement a également permis de contenir les manifestations des années de braise (1991). En 1984 comme en 90,  des exécutions sommaires ont été signalées.

Les zones les plus affectées par les crises sécuritaires,  sont respectivement le septentrion, avec la présence des coupeurs de route et de la secte terroriste Boko Haram depuis 2014. Les coupeurs de route existaient déjà bien avant. Les populations du septentrion sont ainsi exposées, depuis des années, à une insécurité galopante. Sans compter les enlèvements avec pour corollaire,  la demande de rançon. Le département du Mayo-Louti dans l’Extrême Nord est déconseillé du fait d’opérations militaires, du risque terroriste et d’enlèvements. Malgré le fort déploiement militaire, la présence terroriste demeure avec pour conséquence de nouveaux décès au quotidien.

A l’Est du Cameroun, tout comme au Nord, l’insécurité transfrontalière gagne du chemin. Ce phénomène dans la région du soleil levant, est le fait des mouvements armés en provenance de la République centrafricaine. La région de l’Est sert de base arrière de certains mouvements rebelles centrafricains.

Le Cameroun considéré comme la porte d’entrée et de sortie (Tchad et RCA), de la sous-région Afrique centrale peine à contenir l’insécurité.

Des failles sont également citées,  dans les zones dites de crise anglophone. Plusieurs éléments de forces de défense,  sont tombés dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Même le Bataillon d’intervention rapide (BIR), déployé dans ces zones ne parvient toujours pas à contenir la crise sécuritaire.

Cameroun-zone de crise : le gouverneur de l’Extrême-Nord menace de remplacer les fonctionnaires déserteurs

Midjiyawa Bakari a saisi le préfet du département de Mayo-Sava par une correspondance du 25 octobre 2022 pour sonner l’alerte disciplinaire.

« La non résidence des responsables des services publics à Kolofata », principale ville du département du Mayo-Sava  est l’objet de lettre du gouverneur. C’est que, « bon nombre de responsables des services publics et parapublics nommés à Kolofata n’y résident pas. Certains n’y vont que de façon éclair tandis que d’autres passent des séjours prolongés en dehors de leur lieu de résidence par principe », fait remarquer l’autorité administrative.

Au regard de la situation qui préoccupe, Midjiyawa Bakari menace d’infliger des sanctions disciplinaires. Les concernés ont une semaine à compter du 25 octobre pour rejoindre leurs postes respectifs à Kolofata et d’y résider. Dans le cas  contraire, « ils seront numériquement remplacés », précise le gouverneur sans toutefois évoquer les raisons qui poussent les fonctionnaires à déserter leurs postes dans cette localité.

A cet effet, l’on se souvient que la secte islamiste Boko Haram multiplie des incursions meurtrières dans cette zone proche du Nigeria. Plusieurs attentats y ont été perpétrés depuis 2014. En rappel, le 02 juin 2017, un double attentat fait 11 morts à Kolofata. Suite à ces multiples attaques et malgré les assurances des autorités administratives et sécuritaires sur le retour à la normale, des fonctionnaires ont fui pour sauver leur peau.

Dans cette  mouvance, 70 écoles dont 20 des 30 du département du Mayo-Sava ont fermé en 2014 faute d’enseignants, selon l’ONU. Le ministère de l’Education de base a confié à l’Organisation des  nations unies que dans la même année, 200 enseignants n’ont pas pris fonction dans ces localités en crise. En raison de l’insécurité, nombreux cherchent à être transférés.

Si la situation sécuritaire n’est pas comparable à celle de 2014 aujourd’hui, il reste que les incursions ont diminué mais la menace plane et la crainte demeure au sein de la population.

Cameroun-Extrême-Nord : le PNUD octroie le matériel agricole à 30 GIC

Le Programme des Nations-unis pour le développement (PNUD) a fait ce don le 15 juillet dernier.

Le PNUD a tendu la main à 30 Groupements de paysans ou d’initiatives communautaires (GIC) de l’arrondissement de Waza, dans le département du Logone-et-Chari.

30 groupements d’initiative commune ont bénéficié d’importants matériels agricoles à Extrême-Nord. Les dons sont constitués de motopompes, brouettes, houes, machettes, tricycles, engrais… Ils ont été remis par Christophe Charbon, chef de l’Unité du projet Facilité de stabilisation régionale du bassin du Lac Tchad fenêtre Cameroun. La cérémonie, qui s’est déroulée à l’esplanade de la compagnie de la gendarmerie de Waza, a connu une forte présence des populations bénéficiaires à la tête desquelles, le maire de Waza, Ibrahim Mohamed.

Pour ces populations, ce don est une action qui va relancer l’économie locale fragilisée par les affres de Boko Haram il y a quelques années. Waza est une commune située à proximité de la frontière avec le Nigeria. Elle est connue pour son parc national.

L’extrême-nord du Cameroun, tout près de la frontière nigériane, est régulièrement le théâtre d’attaques de ce groupe terroriste originaire du nord-est du Nigéria.

La rébellion de Boko Haram a éclaté en 2009 dans le nord-est du Nigéria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigéria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leurs domiciles, selon l’ONU.

Cameroun : la construction de la route Ekondo Titi-Kumba confiée à l’armée

Le Bataillon d’invention rapide, unité d’élite  de l’armée camerounaise va s’occuper de la construction de cet axe long de 60 km, situé dans le Sud-Ouest, en zone de crise sécuritaire.

La crise sécuritaire qui sévit dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest a interrompu nombre de projets d’investissement. Au rang des projets d’infrastructures de transport affectés par les violences, figure la route Ekondo Titi-Kumba, longue de 60km. En vue de reprendre et de conduire le chantier à son terme, le gouvernement a confié les travaux au Bataillon d’intervention rapide (Bir).

Les travaux lancés en 2017 et interrompus depuis quelques années à cause des violences, sont évalués à 40 milliards de francs CFA. L’armée cumule déjà une expérience dans l’exécution de pareils projets, en plus de sa vocation première de défense de l’intégrité du territoire.

Le Bir a construit la route conduisant à son principal camp d’entrainement dans le Sud-Ouest. Dans la région de l’Extrême-Nord en proie à des attaques de Boko Haram, le génie militaire a construit la route Maroua-Mora-Dabanga-Kousseri, comme le précisent l’Agence Ecofin et investir au Cameroun.

Ainsi, à en croire, le gouvernement, les premiers signes des travaux sont perceptibles sur le terrain. « Une mission de reconnaissance entamée le 02 juillet 2022 est en cours pour le démarrage effectif des travaux et le maintien de la circulation le long de l’itinéraire », déclare le ministre des Travaux publics.

Cameroun-Extrême-Nord : trois civils assassinés à Kinguerwa

Le chef du village, son fils et son petit-fils ont été tué dans la nuit du mercredi 06 au jeudi 07 juillet 2022 lors  d’une incursion attribuée à Boko-Haram.

Boko-Haram poursuit ses exactions dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Malgré la riposte de l’Armée régulière et la collaboration des populations à travers les comités de vigilance, le sang des innocents continue d’être répandu. Trois membres d’une même famille viennent d’être assassinés par des membres de la secte islamiste Boko-Haram. Il s’agit du chef du village Kinguerwa, son fils et son petit-fils, informe notre confrère Koaci.

Selon la même source, Cette tuerie s’est déroulée vers 02h du matin au cours d’une attaque de Boko Haram. L’attaque a été perpétrée à Kinguerwa, une localité située dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord.

Cette attaque survient quelques semaines après celle du village Hitaoua dans le département du Mayo-Tsanaga. Dans la nuit du lundi 30 au mardi 31 mai 2022, sept personnes dont trois civils et quatre soldats sont  morts des suites d’un assaut de la secte islamiste. Ces sept personnes, les trois d’hier viennent s’ajouter sur les plus de 3000 civils qui ont déjà perdu la vie dans cette crise sécuritaire où l’armée affronte les terroristes depuis au moins 2014.

Le 24 juin dernier, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a entamé une visite de remobilisation des troupes dans le septentrion. En dénonçant la complicité de certains civils qui facilitent les opérations des terroristes, Joseph Beti Assomo a appelé les autorités à réajuster l’encadrement des comités de vigilance.

« Il va falloir resserrer leur encadrement monsieur le préfet, monsieur le gouverneur, que les fichiers soient bien tenus, pour qu’on sache qui est qui dans tel ou tel comité de vigilance et que nous n’ayons pas dans certains comités de vigilance des agents doubles qui sont avec nous mais qui renseignent Boko-Haram », instruit le ministre lors de sa visite à Mokolo.

Cameroun : Yaoundé comme un champ d’expérimentation des explosifs

L’explosion d’une bombe artisanale au marché Mokolo de Yaoundé samedi 02 juillet 2022 vient rappeler la série de détonations survenue en 2020.

Attention ! Des explosions de bombes artisanales sont de retour dans la capitale politique du Cameroun. Après la série de 2020, voici qu’une détonation se produit au marché Mokolo samedi 02 juillet 2022. Soit près de deux ans après celle du 14 août 2020 survenue dans un bar non loin du même marché, situé dans le deuxième arrondissement de la ville. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Mais l’engin explosif a fait au moins deux blessés.

Après près de deux années d’accalmie, cette explosion vient s’ajouter à la liste des déflagrations survenues au siège des institutions de la République ces deux dernières années. Outre celle du 14 août 2020 qui a fait au moins cinq blessés entraînant des pertes matérielles, de nombreuses autres explosions ont été enregistrées dans la ville.

Le 30 avril 2020 par exemple, le marché Mokolo a été le théâtre d’une autre explosion de bombe artisanale, faisant de blessés. Le 31 juillet, un engin explosif a été découvert dans un sac à dos au quartier Nsimeyong. Le 02 octobre, c’est au lieu-dit Colombia au quartier Nsam qu’une bombe artisanale a explosé. Les quartiers Emana, Melen, Damas, n’ont pas échappé à la cette série.

Au regard de cette succession de détonations et de découvertes, la psychose s’est emparée des habitants, au point de les rendre plus attentifs aux colis. C’est ainsi qu’au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, un colis suspect a été retrouvé. La découverte d’une pompe à insuline emballée dans l’enceinte du bâtiment administratif, a laissé croire que c’était une bombe artisanale le 17 août 2020.

Par ailleurs, plusieurs interrogations surgissent au sein de l’opinion. Il s’agit par exemple de celle de savoir ce que cachent ces explosifs. Pour certains ils apparaissent comme une phase d’expérimentation d’un projet non révélé et dont la réalisation se prépare encore. Ledit projet profiterait des crises sécuritaires dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest ainsi que des incursions de Boko Haram dans l’Extrême-Nord.

La persistance de ces crises serait à l’origine de la circulation de certaines armes et de l’infiltration de certains individus aux intentions perverses. A titre d’illustration, dans l’après-midi du mercredi 1er juin, la brigade commerciale de Banyo a mis la main sur un colis suspect à l’entrée de Boudjoumkoura dans la région de l’Adamaoua. 45 tubes d’aluminium destinés à la fabrication d’engins explosifs ont été saisis.

L’explosion du 02 juillet 2022 survient au moment où le Délégué général à la sûreté nationale a signalé les intentions des séparatistes anglophones. Leur volonté d’accentuer des actes terroristes dans les régions limitrophes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et de les étendre dans des agglomérations pour venger les leurs. S’adressant à ses collaborateurs régionaux, le patron de la police a demandé de prendre des mesures appropriées pour faire échec à ces opérations en vue.

Cameroun-Extrême-Nord : Joseph Beti Assomo remobilise les troupes au front

Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) a entamé jeudi 23 juin 2022 une visite de travail dans les régions septentrionales du pays.

C’est par la ville de Mokolo, chef-lieu du département du Mayo Tsanaga région de l’Extrême-Nord que le ministre a entamé sa visite de deux jours. Arrivé en fin de matinée à Maroua, chef de lieu de la région en compagnie des chefs d’état-major et des responsables centraux, Joseph Beti Assomo est allé présider une réunion de sécurité à Mokolo. La situation sécuritaire oblige.

« Le département du Mayo-Tsanaga est secoué, depuis le début de l’année en cours, par des attaques à répétitions contre les positions des forces de défense et de sécurité, mais aussi hélas contre nos compatriotes civils dans des villages enclavés et isolés qui se sont soldées par des morts dans les rangs des forces, qu’auprès des populations civiles », a regretté le Mindef

Le contexte étant dominé par les incursions de la secte islamiste Boko-Haram qui procède aux assassinats, enlèvements avec demande de rançon et bien d’autres exactions, la stratégie de riposte était au centre des échanges. En effet, la remobilisation des troupes, le réajustement du dispositif sécuritaire de riposte contre le terrorisme et la grande criminalité, la protection des populations ont constitué les principaux points abordés.

Au cours de sa prise de parole, Joseph Beti Assomo a salué la collaboration des populations à travers les comités de vigilances, tout en donnant instructions de renforcer leur encadrement.

Le Mindef en tournée dans le Grand-Nord
Le ministre Joseph Beti Assomo à l’Extrême-Nord

« Les comités de vigilance nous en avons parlé sont sous l’encadrement des autorités administratives dont nous saluons le travail. Il va falloir resserrer leur encadrement monsieur le préfet, monsieur le gouverneur pour que les fichiers soient bien tenus, pour qu’on sache qui est qui dans tel ou tel comité de vigilance et que nous n’ayons pas dans certains comités de vigilance des agents doubles qui sont avec nous mais qui renseignent Boko-Haram », instruit le ministre.

Face aux exactions de Boko-Haram, « l’armée va poursuivre son travail, ses opérations avec davantage d’énergie en fonction des moyens mis à sa disposition par le gouvernement, avec un accent particulier sur ces zones montagneuses à la frontière et qui sont poreuses et dangereuses ». Ainsi a martelé Joseph Beti Assomo au cours de la rencontre.

Lac Tchad : plus de 800 jihadistes tués en deux mois

Du 28 mars au 4 juin plus de 800 jihadistes ont été tués sur des îles du Lac Tchad, aux confins du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, dans des opérations de la Force conjointe (FMM) de ces pays.

La Force multinationale mixte a conduit une opération conjointe dénommée « Lac Sanity » (Intégrité du Lac) dans les îles du Lac Tchad et des localités voisines en vue de « neutraliser » des « terroristes de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) », explique un rapport de la FMM.

La FMM a annoncé avoir neutralisé plus de huit cent (800) combattants de Boko Haram lors d’une opération menée dans le Lac Tchad, du 28 mars au 4 juin 2022.

« Dans le but de créer un environnement sûr et sécurisé dans la région du bassin du Lac Tchad et contribuer à stabiliser la situation dans les zones touchées par les activités terroristes, la Force multinationale mixte (FMM) a conduit du 28 mars au 4 juin 2022, une opération conjointe dans les îles du Lac Tchad et les localités voisines », a indiqué le communiqué.

« Il s’agissait de neutraliser par air, terre et sur les eaux du Lac Tchad, les terroristes de Boko Haram/État islamique en Afrique de l’ouest (BH/EIAO) », a ajouté la même source, précisant que près de trois mille (3000) soldats ont été engagés dans l’opération.

Selon la FMM, l’opération a été « un succès retentissant (avec) sur l’ensemble de l’opération (avec) 805 terroristes neutralisés (tués), la destruction ou la capture de 44 véhicules, 22 motos et une multitude d’armes lourdes et légères ».

Près de 3.000 soldats ont été engagés dans ces actions aériennes, terrestres et navales, lancées dans un premier temps par le Cameroun, le Niger et le Nigeria qui ont été rejoints par le Tchad « 45 jours » après son déclenchement, précise le document.

La Force multinationale mixte est composée d’éléments des forces armées du Bénin, du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad. Depuis 2015 elle participe à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram dans ces pays.

Cameroun : sept personnes abattues par un homme armé

Elles ont été mortellement atteintes après qu’un individu non identifié a tiré sur 10 personnes en une journée.

Les incursions de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, les attaques des combattants séparatistes ainsi que les incidents y relatifs au Nord-Ouest, au Sud-Ouest et à l’Ouest, n’ont pas fini de faire couler le sang. Voici que, de manière inattendue, un individu muni d’une arme de guerre, vient de tuer sept villageois à Belel. Le drame s’est produit dans la journée du 13 juin dernier, entre 7 heures et 17 heures.

Selon les informations recueillies par nos confrères de Cameroon tribune, le tueur a tiré sur 10 personnes. Huit ont été atteintes et 7 sont  mortes. Entre autres personnes décédées, figure le directeur de l’école primaire de Didjawa, le nommé Biya Mamoudou. La 8è personne atteinte par balle et qui est encore vivante aurait été transférée aux soins intensifs à Yaoundé pour meilleure prise en charge. L’assaillant quant à lui est encore en cavale. Une chasse à l’homme ouverte par les forces de maintien de l’ordre est encore en cours.

Suite à cette tragédie, le préfet du département de la Vina Yves Bertrand Awounfack Alieunou est descendu dans le village pour rendre visite à la population apeurée et encore sous le choc.

Cameroun : près de 60 morts dans les zones en crise

Depuis le 29 mai dernier, l’on enregistre une série de décès dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord Cameroun, du fait des crises sécuritaires.

Le bilan est lourd. Du sang coule à flot, des morts sont enregistrés par dizaines sur les fronts sécuritaires Nord-Ouest, Sud-Ouest et Extrême-Nord Cameroun. Entre le 30 mai et le 10 juin 2022, plusieurs événements tragiques se sont produits.

Au moins 57 personnes ont perdu la vie tant du côté des civils que du côté de l’armée ou de celui des hommes armés identifiés comme séparatistes ou comme membres de la secte terroriste Boko Haram. L’incendie de l’hôpital de district de Mamfé vient de s’ajouter dans la longue liste des pertes matérielles.

En effet, sur le front Nord-Ouest et Sud-Ouest, la crise dite anglophone en cours depuis 2016, ne cesse faire des victimes. Sur la période indiquée plus haut, ce front enregistre plus de décès que le front septentrional.

De sources médiatiques en effet, le 29 mai dernier, une incursion des séparatistes anglophones dans la localité de Kajifu, arrondissement d’Akwaya, département de la Manyu région du Sud-Ouest, se solde par la mort de 24 civils.

Le lendemain, 30 mai 2022, l’armée régulière neutralise une dizaine de séparatistes. Ces hommes armés tombent au cours de l’opération ayant conduit à la libération de la sénatrice Elizabeth Regina Mundi, détenue en captivité depuis le 30 avril. L’information est du ministère de la Défense (Mindef).  

Dans la soirée du mercredi 1er juin 2022 aux environs de 18h et 30 minutes, quatre éléments des forces de défense et de sécurité ouvrent le feu sur les villageois. Le bilan est de neuf civils tués, dont une fillette de 18 mois, quatre femmes et quatre hommes. Le drame se déroule dans la localité  de Missong par Zhoa arrondissement de Fungom, département de la Menchum région du Nord-Ouest, informe un communiqué du Mindef.

Dans la nuit du 07 au 08 juin, cinq gendarmes sont tués dans le département du Noun, région de l’Ouest. Les assaillants venus de la région du Nord-Ouest, ont fait irruption au poste de du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale dans la localité de Kouoptamo, département du Noun, région de l’Ouest Cameroun. Ledit poste est situé entre Ngoketundjia dans la région du Nord-Ouest et Njitapon dans la région de l’Ouest.

Sur le front de l’Extrême-Nord, une attaque des milices armées islamistes perpétrée la 31 mai 2021 entraîne la mort de sept personnes. Trois civils et quatre soldats  sont tombés au cours de cette incursion de Boko Haram dans un village de la région de l’Extrême-Nord.

Par ailleurs, sur ces deux fronts, l’on déplore aussi les pertes matérielles dont la plus récente est l’hôpital de district de Mamfe. Neuf bâtiments sur les 12 que compte cette infrastructure sont partis en fumée dans la nuit du 08 juin 2022. L’acte est attribué à un groupe d’hommes armés non identifiés, les séparatistes probablement.

Cameroun : Boko Haram tue trois civils et quatre soldats

Une nouvelle attaque attribuée à la secte islamiste se solde par la mort de sept personnes. L’incursion a eu lieu dans la nuit du lundi 30 au mardi 31 mai 2022 à la frontière du Nigeria.

Les milices armées de Boko Haram viennent encore de frapper dans la région de l’Extrême-Nord au Cameroun. Leur dernière intrusion perpétrée dans la nuit du lundi 30 au mardi 31 mai dernier, a entraîné sept morts dont trois civils et quatre soldats. L’attaque s’est déroulée dans un village de cette région en proie aux assauts des terroristes du même groupe depuis plusieurs années.

« Vers 3 heures, plusieurs terroristes de Boko Haram lourdement armés ont attaqué le village de Hitaoua dans le département du Mayo Tsanaga et le poste militaire de cette localité située juste à la frontière entre le Cameroun et le Nigéria», a expliqué le général Dobkréo, commandant du secteur 1 de la Force mixte multinationale (Fmm) à nos confrères de aa.com.
Selon la même source, les Forces de Défense ont repoussé leurs ennemis, « mais on déplore la mort de trois soldats camerounais et quatre civils ». Par ailleurs, les assaillants qui ont replié vers  le territoire du Nigeria ont emporté du matériel de guerre.

Cette attaque survient quelques semaines après que la population de la région de l’Extrême-Nord a manifesté devant les services du gouverneur. Elle exprimé son désarroi et sa lassitude face à la persistance des affres de Boko Haram. Rassurée par le gouverneur Midjiyawa Bakari, elle attend les actions sur le terrain.

Dans ce  sens, selon Human Rights Watch, au moins 14 000 comités de vigilance ont été mis en place et collaborent avec les Forces de Défense et de Sécurité.

Mais, l’organisation internationale précise que la violence de la secte a causé une crise humanitaire forçant au moins 322 000 personnes à quitter leurs foyers depuis 2014. Dans le même temps, International crisis group précise que Boko Haram a tué environ 3 000 civils et militaires, enlevé plus d’un millier de personnes et fait environ 250 000 déplacés.

Cameroun-Extrême-Nord : la population de Tourou exaspérée par Boko Haram se tourne vers le gouverneur

Les habitants du village Tourou ont assiégé les services du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord jeudi 05 mai 2022 pour clamer leur désarroi.

Les attaques et exactions de la secte islamiste Boko Haram dans le village Tourou, arrondissement de Mokolo, département du Mayo Tsanaga demeurent récurrentes. Les enlèvements, exécutions sommaires, saccage des domiciles et autres vol du bétail que les autorités et les forces de défense peinent encore à maîtriser, plongent la population dans la peur et le désarroi. Dans cette confusion, les habitants dans la quête d’une solution stable et durable, ont investi les locaux abritant les services du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord.

« Les populations que voici devant vous monsieur le gouverneur voudraient soit que le gouvernement leur trouve un endroit pour qu’ils soient délocalisées pour là-bas, soit que le gouvernement trouve une solution vraiment vraie pour protéger le territoire du Cameroun », a déclaré le révérant-pasteur Joseph Bayiha, porte-parole de la population installée à la frontière avec le Nigeria.

En réponse à cette requête, le représentant du chef de l’Etat et du gouvernement dans la région a tenté de rassurer la délégation assoiffée de la paix. « Je voudrais vous rassurer ici et maintenant parce que vous êtes venus. Nous travaillons d’arrache-pied comme vous. Dès demain, peut-être même ce soir, vous sentirez l’impact sur le terrain », a réagi le gouverneur Midjiyawa Bakari.

En avril 2021, Human Rights Watch a déclaré que Boko Haram a intensifié ses attaques contre  les populations civiles dans les villes et villages de la région de l’Extrême-Nord Cameroun depuis 2020. Les groupes armés ont  procédé à a tuerie de nombreuses personnes, au saccage des centaines de domiciles. L’organisation internationale de défenses des droits de l’homme appelait le gouvernement à prendre « des mesures concrètes pour accroître la protection des communautés vulnérables ».

Créé en 2002, le mouvement djihadiste a lancé ses opérations au Nigéria avant de se propager dans le Golfe de Guinée et au Cameroun en particulier. Les attaques qui visent les civils sont en même temps repoussées par les éléments de l’Armée régulière et les comités de vigilance. Selon Human Rights Watch, au moins 14 000 comités de vigilance ont été mis en place à cet effet. L’organisation précise que la violence de la secte a causé une crise humanitaire forçant au moins 322 000 personnes à quitter leurs foyers depuis 2014.

Cameroun : quatre brigands neutralisés dans l’Extrême-Nord

Leurs corps ont été présentés à la population à l’esplanade de la préfecture de Mokolo dans le département du Mayo Tsanaga de jeudi 21 avril 2022 en fin d’après-midi.

Au moins quatre hommes armés ont été abattus dans la localité de Mokolo, région de l’Extrême-Nord Cameroun. Selon le récit de nos confrères de Koaci, ils sévissaient comme des djihadistes appartenant à la secte terroriste Boko Haram. Mais dans la pratique, ils sont été identifiés comme des brigands qui avaient en leur possession des armes pour dissuader des personnes, notamment les civils.

A cet effet, ils semaient la terreur dans cette localité où les populations sont victimes à répétition. Des actes criminels tels le braquage des commerces à main armée, le vol du bétail, les enlèvements avec demande de rançon y sont récurrents. Après la commission de leurs actes, ils retournaient dans leur retranchement dans une grotte située dans le flanc des collines.

Après les avoir abattus, les éléments des Forces armées ont récupéré trois armes à feu, cinq boites de chargeur et 44 cartouches. Au cours de l’opération, deux civils ont été blessés et ont été admis à l’annexe de l’hôpital de Mokolo pour prise en charge, informe la même source médiatique.

Pour rappel, la région de l’Extrême-Nord est  l’une des trois principales du Cameroun secouées par des crises sécuritaires. Alors les populations sont victimes des incursions des djihadistes de Boko Haram dans cette région, celles des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest font face aux attaques des milices séparatistes anglophones. D’un côté comme dans l’autre, les forces de défense et de sécurité sont déployées mais leurs actions n’ont pas encore réussi à mettre fin aux différentes menaces.