Cameroun : garde à vue pour les avocats Richard Tamfu et Armel Tchuemegne

Les deux ont été interpellés par la police judiciaire, principalement en lien avec les échauffourées qui ont eu lieu au tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le 10 novembre

 

Richard Tamfu et Armel Tchuemegne, avocats inscrits au barreau du Cameroun, ont été interpellés par la police judiciaire mercredi et placés en garde à vue, a indiqué à l’AFP un responsable de la police qui a requis l’anonymat.

Me Tamfu a été interpellé mercredi « sans mandat », a assuré à l’AFP Désiré Sikati, membre d’un collectif d’avocats qui réclament la libération immédiate de leurs deux confrères qui étaient toujours jeudi soir dans les locaux de la police judiciaire, selon Me Sikati et Me Hippolyte Meli, autre avocat du collectif.

Me Sikati a rencontré Me Tamfu dans la matinée. « Il m’a dit qu’il lui est reproché des faits supposés d’outrage à magistrat, de troubles du service et destruction » à la suite d’échauffourées, le 10 novembre, au tribunal de première instance de Douala-Bonanjo où les policiers étaient intervenus violemment pour déloger des avocats manifestant pour la libération de deux de leurs confrères poursuivis pour des faits présumés d’escroquerie et d’outrage à magistrat.

Plusieurs avocats avaient été blessés au cours de cette intervention musclée d’éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI) et des gendarmes.

Cameroun: l’Ordre des avocats qualifie de “cas sans précédent” l’utilisation de matraques et bombes au TPI de Douala

L’instance, qui s’est réunie en session extraordinaire vendredi sur les événements du 10 novembre, examine des poursuites judiciaires à mener contre “les auteurs intellectuels et opérationnels” de la répression des avocats; une enquête déontologique également ouverte contre les deux avocats accusés d’escroquerie

 

Le Conseil de l’Ordre des avocats du Cameroun, réuni en session extraordinaire vendredi 13 novembre, à l’initiative du bâtonnier par intérim, Claire Atangana Bikouna, a demandé des “sanctions exemplaires” contre “les auteurs intellectuels et opérationnels” de la répression qui a lieu contre des dizaines d’avocats dans une salle d’audience du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le 10 novembre. 

Le Barreau du Cameroun se réserve par ailleurs le droit d’engager “des poursuites judiciaires” face à ce “cas sans précédent”, qui a amené des éléments du groupement mobile d’intervention (GMI) et des gendarmes à utiliser des matraques et des bombes lacrymogènes en salle d’audience pour disperser des avocats qui ne voulaient pas permettre le retour de deux de leurs confrères à la prison de New-Bell.

Le Conseil de l’Ordre annonce également “l’ouverture d’une enquête déontologique” contre les deux avocats en question, poursuivis pour des faits présumés d’escroquerie et d’outrage à magistrat, et promet de « veiller au dénouement serein” de leur procès.

“Un rapport circonstancié sera élaboré et examiné à la prochaine session du Conseil de l’ordre aux fins des décisions appropriées”, souligne l’instance dans le communiqué signé vendredi.

La prochaine session du Conseil de l’Ordre des avocats est prévue le 1er décembre 2020.

Cameroun: la version des avocats sur ce qui s’est passé au Palais de justice de Bonanjo le 10 novembre 2020

Par Me Laurent Moukam et Me Hippolyte Meli Tiakouang

 

Des images faisant état d’accrochages entre avocats et gendarmes en salle d’audience ont été partagées sur la toile mardi. Ce qui s’est passé selon des avocats.

  1. – Le récit de Me Laurent Moukam

Deux jeunes confrères de Douala ont été placés sous mandat de détention provisoire hier [lundi 09 novembre] à la prison centrale de Douala pour outrages à magistrat, tentative de corruption et escroquerie. Ils passaient en flagrant délit ce jour [mardi 10 novembre] au TPI de Douala Bonanjo.

A l’occasion, les avocats se sont mobilisés en grand nombre (plus de 500) pour solliciter la mise en liberté provisoire de ces deux confrères.

Après des débats houleux entre les avocats et le parquet, le juge en charge du dossier a mis le dossier en délibéré sur la demande de mise en liberté pour l’audience du 25 Novembre 2020.

Cela a véritablement irrité les avocats qui s’attendaient à une décision sur le siège ou tout au plus à un délibéré à bref délai. Les voix se sont élevées, le juge a suspendu l’audience.

Les gendarmes et policiers présents en nombre impressionnant dans la Cour du Tribunal ont fait irruption dans la salle d’audience.

La position de Me Hippolyte Meli Tiakouang, du collectif Sylvain Souop

Le collectif a appris cet après-midi [du 10 novembre] qu’en violation des règles relatives à l’usage des armes à feu au cours des opérations de maintien de l’ordre et en dehors de toute nécessité, voire proportionnalité, certains éléments fonctionnaires de la force armée de la République, ont lancé un assaut militaire dans une salle d’audience procédant à des tirs qui ont blessé des avocats.

Le collectif qui n’est pas encore revenu des intimidations des voies de fait et des humiliations subies par ses membres au cours d’actes d’assistance de leurs clients, dans les unités de police et de gendarmerie, condamne toute intrusion de la force armée, militaire ou policière, sous quelques prétextes que ce soient, devant, et dans l’enceinte des Palais de justice, relevant de l’ordre judiciaire.

Le collectif rappelle que le recours à la force, au trafic d’influence, et aux moyens indignes voire inappropriés au sein des Palais de justice corrompent l’indépendance et l’impartialité de la justice.

Et appelle les organes élus du Barreau à prendre la mesure de la gravité de ces agissements qui signent l’acte de décès de la profession et à agir conséquemment.

Douala : quatre personnes arrêtées pour le meurtre d’un employé de Santa Lucia

Les Forces de sécurité ont arrêté quatre individus mis en cause dans l’assassinat d’un employé du supermarché Santa Lucia à Bonanjo le 02 décembre dernier.

La légion de Gendarmerie de Bonanjo a présenté lundi, 16 décembre, quatre individus arrêtés pour l’assassinat du comptable de Santa Lucia, Daid Kegne. L’infortuné a été abbatu à bout portant, à plein jour, à Bonanjo, quartier administratif de la ville de Douala le 02 décembre 2019.

L’assassinat brutal de cet employé est survenu au cours d’un braquage visant à soutirer les 20 millions de Francs CFA qu’il s’apprêtait à déposer en banque au nom de sa société.

Les mis en cause ont bénéficié d’informations précises fournies par un vigile de Santa Lucia, Fotso Victor, lui-même impliqué dans le braquage. Les concerné sont passés aux aveux.

Un père aux arrêts pour avoir abusé de sa fille depuis 2013

Le nommé Ndjodo, père de Pamela âgée de onze ans, a été déféré jeudi au parquet de Bonanjo à Douala

Une autre affaire d’abus sexuel a conduit un père au parquet de Bonanjo à Douala, métropole économique du Cameroun. Le nommé D.J. Ndjodo, 29 ans, y a été déféré, jeudi 03 décembre 2015, pour avoir abusé de sa fille, Pamela E., âgée de 11 ans. Un forfait qui dure depuis deux ans. L’homme le faisait en racontant à sa victime qu’il prenait ainsi « son remède », rapporte le quotidien national. Hôtelier de formation selon ses déclarations, Ndjodo louait une chambre en matériaux provisoires dans une concession au quartier Grand Moulin.

Selon le mquotidien national, en plus des viols, le mis en cause faisait subir à sa fille (dont la mère est décédée il y a plusieurs années) des sévices corporels, lui infligeant des « bastonnades cinglantes ». Parfois, les voisins intervenaient pour interrompre ces châtiments, sans soupçonner les viols.

Seulement, il y a quelques jours, à l’occasion d’un deuil survenu dans la concession, certains s’aperçoivent que la jeune Pamela a « vraiment mauvaise mine, raconte-t-on. Inquiétudes qui seront portées au commissariat du 9e arrondissement. C’est alors que l’officier de permanence, après avoir suivi le récit, envoie deux éléments sur les lieux. A leur arrivée, le père et sa fille ont disparu.

Quelques temps après, D.J. Ndjodo reviendra sur les lieux, regagnant sa chambre, après avoir confié sa fille à une parente du côté du quartier Village. Il sera aussitôt intercepté par la police et mis aux arrêts. Après son exploitation et le témoignage de l’enfant, la police apprendra que c’est depuis 2013 que son géniteur abuse d’elle. Pamela E. a aussitôt été remise aux responsables des Affaires sociales et soumise à une série d’examens.

Encore des enfants victimes des violences sexuelles.
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Cameroun: Les femmes bravent les autorités à Douala

Elles ont défilé avec des messages sur les pancartes, malgré l’interdiction

A la veille de la célébration de la 25éme édition de la journée internationale de la femme, les autorités administratives avaient clairement interdit les messages à inscrire sur les écriteaux lors de la grande parade des femmes à Douala. A la place de l’UDEAC à Bonanjo ce lundi, 08 mars, les femmes ont balayé du revers de la main cette interdiction, malgré la présence des-dites autorités à la tribune. Si les employées d’entreprise se sont généralement attelées à faire ressortir l’identification et le slogan de leur structure, ce ne fut pas le cas pour les associations féminines du littoral.

Non à la violence
Le réseau des associations féminines de l’arrondissement de la circonscription de Douala Ier, a profité de son passage à la place de l’UDEAC, pour appeler la gent féminine à dire NON, afin de se protéger contre tout débordement des hommes. «Non à la sexualité dans l’obscurité», «Non à la violence et au Vih-Sida», ce sont là quelques messages brandis sur des pancartes. Les associations des femmes de Douala IIème ont également demandé aux femmes de limiter la consommation de l’alcool, et de s’insurger contre la violence. Douala IIIème recommande aux femmes de «lutter contre le Sida», parce qu’elles constituent l’une des couches les plus vulnérables dans notre pays. «Dans un bateau, il n’y a pas deux capitaines. C’est-à-dire que dans un foyer, l’homme est le chef de la famille et la femme doit se soumettre à celui-ci», affirme une participante au défilé. En effet, l’exhortation des femmes à la soumission est revenue plusieurs fois sur les écriteaux. Les femmes de Douala IVème, ont notamment appelé leurs s urs à «se soumettre à leurs maris», afin de «sauvegarder leur foyer», complétera l’association Eclat Minem. Les femmes de Douala Vème de la maire Françoise Foning sont restées dans le sillage politique, en demandant à leurs cons urs de soutenir les grandes ambitions du Président Paul Biya.

Défilé avec écriteaux
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Appel des groupes minoritaires
Le défilé du 08 mars a été également l’occasion pour les groupes minoritaires, de lancer des appels aux autorités. C’est notamment le cas des femmes albinos de Douala qui ont demandé au gouvernement de prendre en compte leurs doléances ainsi que leurs problèmes, afin de faciliter leur insertion dans la société. «Nous sommes au chômage, ne pouvons pas travailler sous le soleil comme les personnes à la peau noire. Nous demandons vraiment que le gouvernement aide à notre insertion dans la société en tenant compte de nos conditions d’albinos», déclare Mme Wafo Marie Madeleine, albinos. En attendant de savoir si cet appel sera entendu, les femmes ont défilé ce lundi, 08 mars, avec des messages de sensibilisation bien en évidence sur les écriteaux, bravant ainsi l’interdiction des autorités administratives. N’est ce pas là une façon museler la femme? S’interroge une syndicaliste.

Femme albinos
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Douala: Bienvenue au marché de noël

Il se déroule du 8 au 28 décembre à la maison du parti de Bonanjo. Visite en photos!

Du 08 au 28 décembre 2009, la maison du parti à Bonanjo à Douala, abrite la foire de vente de produits liés à la fête de noël, baptisée, le marché de noël. Tout au long de cette période, petites, moyennes et grandes entreprise, proposent aux visiteurs, plusieurs types de produits à prix réduit, tels les produits alimentaires, dont ceux pour le petit déjeuner, les huiles végétales, etc.

Entrée de la foire
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Et comme le marché est axé sur la fête de noël, les visiteurs ont également l’occasion d’acheter le traditionnel sapin ainsi que les accessoires nécessaires à sa décoration. Par ailleurs, toute une surface importante du marché, est consacrée au contexte dans lequel est né l’enfant Jésus-Christ. Cruche, eau de source, habitants de Bethléem, les parents de Jésus, bref, l’on se croirait réellement à Bethléem à l’époque de la naissance de celui qui deviendra le Messie.

Le marché de noël est placé sous le parrainage de la communauté urbaine de Douala.

Visite guidée du marché de noël en images en cliquant ici!

Des objets décoratifs sont vendus
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