Cameroun-chemin de fer : 80 milliards de F pour renouveler la ligne Belabo-Ngaoundéré

Le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe a reçu en audience, hier 05 mai 2022 dans la salle de conférences de son département ministériel, le Vice-Président de la Banque européenne d’Investissements (BEI) en visite de travail au Cameroun à cet effet.

Thomas Östros, Vice-président de la Banque européenne d’Investissement effectue en ce moment, à l’occasion de son tout premier séjour au Cameroun, une visite de travail du 04 au 07 mai 2022.

En présence de son Ministre délégué des hauts responsables de son département ministériel, Le MINT s’est entretenu avec le Vice-président de la BEI, accompagné de l’Ambassadeur, Chef de délégation de l’Union Européenne (UE), Philippe VAN Damme et d’une forte délégation.

Cette visite qui intervient dans un contexte de préparation du Projet de renouvellement la ligne ferroviaire Bélabo-Ngaoundéré (PRBN) dont la signature a eu lieu, le 31 décembre 2021, par échange de courrier électronique, de la copie du Contrat de financement N°84188 pour le prêt BEI (EUR 106 millions) et la Convention de subvention à l’Investissement N° 94004 pour la subvention de l’UE (EUR 17.1 millions) entre la République du Cameroun et la BEI.

Longue de 330 km, la ligne ferroviaire Belabo-Ngaoundéré permettra d’améliorer la qualité de l’offre de transport multimodal. Précisément en optimisant l’exploitation de cette voie ferrée vielle de 47 ans, essentielle pour la desserte de l’hinterland national (septentrion du pays) et sous-régional (Tchad et République centrafricaine).

Ce renouvellement de la voie ferrée constitue le 2e projet d’envergure réalisé dans le secteur ferroviaire au Cameroun au cours des 20 dernières années, après le renouvellement de la voie sur 175 km entre Batschenga et Ka’a.

A noter que, la visite de travail de trois jours qu’a entamé le vice-président de la BEI, Thomas Östros hier s’inscrit dans le cadre de renforcement des rencontres bilatérales entre cette institution bancaire, les autorités camerounaises et le secteur privé.

Chemin de fer : un projet de 5400 milliards F entre le Cameroun et le Congo

Pour l’exploitation du fer de Nabemba-Mbalam, le Congo et le Cameroun envisagent la construction de 510 km de chemin de fer.

Un contrat de partenariat d’une valeur de 5400 milliards F CFA a été signé, le 2 mars au Cameroun, entre un consortium d’entreprises pour acter la construction de deux infrastructures économiques en présence du ministre des Industries minières et de la Géologie, Pierre Oba, et de son homologue du Cameroun, Gabriel Dodo Ndoké.

En effet, le gisement de fer Nabemba-Mbalam a une capacité de production estimée à environ 35 millions de tonnes par an, exploitable sur plusieurs années.

Ainsi dans le contrat, il avait été prévu la construction d’une ligne de chemin de fer et d’un port minéralier dans la partie camerounaise, destiné à l’acheminement de la production.

Le premier projet concerne la construction d’une voie doublement ferrée, longue de 510 km, allant du mont Nabemba dans le district de Souanké, département de la Sangha, au nord du Congo, au terminal minéralier multimodal de Kribi, au Cameroun.

Il est question également de la construction d’un rail de déchargement des wagons ; un chantier de ravitaillement et d’entretien des voies dans le terminal ; une gare de triage principale avec des installations d’exploitation et de maintenance.

Par ailleurs, la construction d’un système de communication, de contrôle et de signalisation des trains de haut standard ; d’une route d’accès ferroviaire ainsi qu’une infrastructure d’exploitation et de maintenance est prevue.

Ensuite, il sera construit un terminal portuaire en eau profonde situé au sud du Cameroun qui servira d’évacuer la production vers l’étranger. Les travaux proprement dits consisteront notamment à la construction d’un quai au standing international.

Ils s’exécuteront sur une superficie d’environ 400 hectares, comprenant, entre autres, un poste d’amarrage principal et une plateforme de déchargement et de déchargement de vraquiers d’une capacité moyenne de 170 000 tonnes.

 

Cameroun : bientôt les travaux de construction de la ligne ferroviaire Mbalam-Kribi, longue de 540 km

Un protocole d‘accord a été signé  vendredi 25 juin 2021 à Yaoundé, entre le Cameroun, représenté par le ministre des Transports Jean Ernest Ngallé Bibéhé et son collègue des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, Gabriel Dodo Ndocké, et le consortium constitué du chinois Austino Resources Group Ltd et son partenaire hongkongais Bestway Finance Ltd.

Le projet de construction de la voie ferroviaire devant relier la localité de Mbalam, dans la région de l’Est et la cité balnéaire de Kribi vient de franchir une étape importante. Les documents signés concernent la construction d’une importante ligne de chemin de fer, longue de 540 kilomètres reliant la localité de Mbalam à l’Est du pays, au Port de Kribi dans la région du Sud. «C’est un projet justifié par la volonté du Cameroun de jouer un  rôle prépondérant dans la facilitation du transport et des transits en zone CEMAC», indique la CRTV Radio, la chaîne publique.

Le projet «consiste en la construction d’une ligne ferroviaire longue de 540 kilomètres devant relier les sites miniers d’Avima situé non loin de la ville de Pointe Noire en République du Congo, à la place portuaire de Kribi au Cameroun, et d’un terminal minéralier multimodal d’une capacité d’au moins 100 millions de tonnes par an. Le coût global dudit projet, y compris l’exploitation du gisement au Congo, est de 100 milliards de dollars, soit 5500 milliards de FCFA qui seront ainsi injectés dans l’économie du Cameroun et du Congo», précise notre confrère du service public. Le projet, dont le début des travaux est annoncé avant fin 2021, est intégralement pris en charge par les entreprises partenaires, apprend-on. Il devrait générer 20 000 emplois directs et indirects.

Toutefois, lors d’un forum sur les mines, Samuel Nguiffo, responsable du Centre pour l’environnement et le développement, avait demandé la suspension de l’octroi de permis miniers. « Il y a les permis miniers qui chevauchent les concessions forestières, les aires protégées, les concessions foncières des forêts communales et des forêts communautaires« , a-t-il ajouté, soulignant qu’ils affectent aussi les espaces occupés par certaines populations et qu’actuellement, « vingt-cinq permis miniers » chevauchaient « dix aires protégées » a expliqué M. Nguiffo dont l’ONG a réalisé une étude sur la question. « Le risque financier pour l’État sera extrêmement élevé » à cause des « contentieux opposant l’État à des compagnies titulaires de droits obtenus légalement », avait prévenu M. Nguiffo.

Yaoundé : Trois personnes tuées par le train

D’après la Camrail, l’engin les a percutées alors qu’elles étaient sur la voie ferrée

L’accident est survenu dans la nuit d’hier 08 mars aux environs du quartier Elig-Edzoa à Yaoundé. Camrail a aussitôt fait la déclaration suivante sur sa page Facebook  : « Un train de travaux, de retour du chantier de renouvellement de la voie à l’entrée de la ville de Yaoundé a percuté des passants sur la voie ferrée. Le bilan fait état d’un corps retrouvé sur la voie, un corps recupéré par une famille avant l’arrivée des secours, un blessé décédé à l’hôpital et deux blessés conduits à l’hôpital. Soit au total trois morts dont deux corps déposés à la morgue de l’hôpital Central de Yaoundé. »

Avant cette publication, des photos choquantes de l’accident circulaient déjà sur les réseaux sociaux. On pouvait y voir des parties des corps des victimes dispersées.  Une tragédie dont les circonstances laissent certains circonspects. « Que s’est-il passé pour que les victimes n’entendent pas le train arriver? », se demande-t-on. Il faut signaler que des maisons d’habitation tutoient le chemin de fer au quartier Elig-Edzoa. A ce sujet, Camrail « rappelle que la traversée des voies ferrées est rigoureusement encadrée par le code de la route et l’occupation anarchique des emprises ferroviaires n’est pas de nature à assurer la sécurité optimale des circulations ferroviaires. »