Cameroun: le parti au pouvoir se penche sur les indisciplinés de ses rangs, du 24 au 31 août

La commission de discipline du RDPC a été remise sur pied pour examiner les cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales de février 2020

 

Bien qu’il a remporté la majorité des sièges lors des dernières consultations électorales (152 députés sur 180 et plus de 316 communes sur les 360 que compte le Cameroun), le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) veut sanctionner les personnes qui n’ont pas voulu suivre les consignes lors des élections législatives et municipales de février 2020.

Dans un communiqué signé le 18 août, le secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir, Jean Nkuete, informe ainsi de la tenue, du 24 au 31 août, de la Commission de discipline ad hoc “chargée de connaître des cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales du 09 février 2020”.

Cette commission, précise-t-il, a été “réactivée” le 16 mars 2020.

Au sein du RDPC, les candidats aux mandats de député, maire ou conseiller municipal sont souvent investis “en relation avec la base des candidats” mais “sous l’égide du Comité central” (extraits des circulaires signés par le président national du RDPC, Paul Biya, relatives aux opérations d’investiture des candidats aux élections législatives et municipales du 09 février 2020).

Cette mainmise du Comité central sur le choix des candidats contrarie parfois les ambitions des militants à la base, voyant arriver souvent des figures moins connues ou impopulaires dans les listes de candidats à investir. Certains militants du RDPC, candidats estimant avoir la confiance de la base mais pas l’aval de la hiérarchie du parti, n’hésitent pas ainsi, des fois, à s’opposer aux mots d’ordre et consignes du parti, intérêt des travaux la Commission de discipline.