Le sujet est au centre d’une conférence internationale prévue du 13 au 16 avril 2015 dans la capitale du Cameroun
Le Centre pour l’environnement et le développement (Ced) organise une conférence internationale, du 13 au 16 avril 2015 à Yaoundé. Objectif, renforcer le plaidoyer pour une meilleure gestion du patrimoine naturel au Cameroun. La rencontre se tiendra sous le thème: «Gouvernance des ressources naturelles et droits des communautés au Cameroun de 1994 à 2014: bilan et perspectives».
Pendant quatre jours, il est question d’améliorer la capacité de toutes les parties prenantes pour la mise en uvre des politiques pouvant garantir une émergence de toutes les couches de la population. Il s’agit notamment des cadres de l’administration, Ong, chercheurs, experts de la société civile, entreprises et représentants de communautés. Des exposés et débats sur quatre thématiques (Forêts, terres agricoles, mines et droits des défenseurs de l’environnement) permettront aux participants d’échanger les connaissances et informations sur les échecs, les succès et les opportunités à saisir sur le terrain.
Où en est-on avec les lois?
Parmi les lois faisant date dans l’histoire du Cameroun, il y a celle régissant les forêts, adoptée par le parlement en 1994. L’entrée en vigueur de ce texte intervient dans la règlementation de la gestion des ressources naturelles au Cameroun en particulier et en Afrique centrale en général. Au-delà du secteur forestier, cette loi a influencé la gestion des ressources naturelles avec les notions de consultation, de participation des riverains à la gestion des ressources et aux bénéfices, de transparence, etc.
D’autres lois progressistes sur l’Environnement (1996) ou sur les mines (2001) ont ensuite été promulguées. De même, un ensemble d’instruments et d’institutions facilitant l’application de ces lois ont été mis en place pour, entre autre objectifs, garantir aux communautés de meilleurs bénéfices de la gestion des ressources naturelles au Cameroun.
Vingt années après ces innovations, quel bilan peut-on faire de la mise en uvre de ces textes, processus et instruments? Les camerounais ont-ils été associés à la gestion et au partage des bénéfices tirés de ces ressources? Ces interrogations, qui concernent surtout les communautés vivant en zone rurale sur des espaces où elles revendiquent des droits coutumiers, seront évoquées au cours de la conférence internationale. La préoccupation majeure étant de faire avancer les droits des communautés locales et autochtones des zones rurales du Cameroun, pour participer au développement durable du pays.

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