Cameroun : une aide humanitaire pour la population de l’Extrême-Nord

Une équipe de la Croix-Rouge camerounaise, sous la conduite de sa présidente, Cécile Akame Mfoumou, a porté assistance aux personnes vulnérables dans le cadre du projet Echo PP.

Apporter une assistance humanitaire aux populations les plus vulnérables de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Tel est l’objectif du projet Echo PP porté par la Croix Rouge camerounaise. Le projet, qui en est à sa troisième phase, vient d’être lancé dans la région de l’Extrême-Nord, principalement dans les départements du Mayo Kani, du Mayo Danay, du Logone et Chari et du Diamaré, avec l’appui de la Croix-Rouge camerounaise.

La journée d’ouverture a été consacrée à un atelier de planification des activités à mener au cours de cette troisième phase du projet, présidé par William Bandibeno, Inspecteur Régional des Services en charge de l’Administration Préfectorale au Cabinet du Gouverneur.

Les participants ont discuté des différentes initiatives et actions qui répondront aux besoins des municipalités touchées. Les différentes équipes mises en place travaillent à consolider les idées présentées afin de ne pas rester sur le carreau. La Croix-Rouge camerounaise est déterminée à poursuivre ses efforts pour fournir une assistance humanitaire essentielle aux communautés de l’Extrême-Nord.

Pour Fabrice Ewané, responsable de l’engagement communautaire à la Croix rouge camerounaise dans le cadre de ce projet, il est important d’impliquer les populations bénéficiaires dans la prise des décisions sur activités qui les concernent afin qu’elles se retrouvent dans la mise en œuvre du projet et qu’elles en bénéficient efficacement et réellement. Il s’agit de la communication sur les risques, l’engagement communautaire et redevabilité qui est l’un des quatre piliers du projet dont les autres sont : gestion des risques de catastrophes, préparation et réponse aux épidémies et pandémies, assistance en espèces et en bons d’achats aux personnes vulnérables.

Cameroun-don de sang : les drépanocytaires parmi les plus nécessiteux

Les personnes souffrant de la drépanocytose font partie des cas ayant le plus besoin de transfusion sanguine pour survivre.

Ils sont de ceux qui ne vivent que du don de sang. Des 400 000 poches de sang dont le Cameroun a besoin chaque année pour couvrir la demande, une bonne partie est destinée aux drépanocytaires. Ces derniers sont parmi les personnes dont la prise en charge nécessite une transfusion sanguine régulière. C’est le cas de  Jacques Serges Nyemb, président de l’Action pour la santé et la solidarité des personnes et familles drépanocytaires.

Agé de 47 ans, l’homme qui est né SS homozygote, est parvenu à se demander s’il coule encore dans ses veines, une seule goute de son propre sang. Au cours de la cérémonie commémorative de la journée du don de sang au siège de la Croix rouge le 14 juin 2022, le patient a dit toute sa reconnaissance à l’endroit de ceux qui font le sacrifice en lui donnant de leur sang de manière régulière. Car la volonté et le sacrifice de ces donneurs sont des armes qui lui permettent de gagner le combat de la survie.

Tout comme lui, les autres drépanocytaires sont dans le même besoin et n’attendent que le geste des donneurs pour espérer gagner encore des jours de vie. A cette catégorie de personnes, s’ajoutent les accidentés, les personnes souffrant de pathologies graves et sévères, des femmes qui donnent la vie en perdant beaucoup de sang, des personnes qui souffrent d’anémie entre autres. Ils doivent leur vie à la charité des donneurs.

La célébration de l’édition 2022 de la journée mondiale des donneurs de sang donne ainsi l’occasion de célébrer les donneurs, surtout les donneurs volontaires. Au Cameroun, selon le Centre national de transfusion sanguine, seulement 10% des donneurs de sang enregistrés en 2021 sont des donneurs volontaires. Les autres 90% sont des personnes qui donnent du sang aux membres de leurs familles, aux amis, lorsque la nécessité s’impose.

Pourtant, les spécialistes s’accordent sur un point. Un individu peut donner de son sang quatre fois l’année. Une seule poche de sang donné peut sauver jusqu’à trois vies. Il suffit de séparer les composants du sang, il est possible de transfuser les globules rouges à celui qui en a besoin, les globules blancs à une autre personne ou le plasma à une troisième. Le don volontaire, lorsqu’il est fait par plusieurs personnes, permet ainsi de disposer d’une banque de sang rempli attendant les potentiels candidats à la transfusion.

Ainsi, « donner son sang : un acte de solidarité. Rejoignez le mouvement et sauvez des vies », C’est le thème de l’édition 2022. Il appelle toute personne de 18 à 55 ans à donner le sang et à encourager d’autres personnes à le faire. En faisant ce don tous les trois mois, le donneur donne l’opportunité à ses cellules de se régénérer et à son organisme de rester toujours jeune.