Grand Prix littéraire d’Afrique noire: Venance Konan est le lauréat

Le journaliste ivoirien vient de remporter ce prix pour son ouvrage qui retrace le parcours du togolais Edem Kodjo. Il succède ainsi au congolais Gabriel Okoundji.

Le journaliste-écrivain ivoirien Venance Konan, du groupe de presse gouvernemental Fraternité Matin, a été sacré mardi lauréat du Grand Prix littéraire d’Afrique pour son livre Edem Kodjo, un homme, un destin ou le parcours politique d’un intellectuel africain. L’ouvrage de 360 pages retrace le parcours d’Edem Kodjo, ex- Premier ministre Togolais et ancien secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), aujourd’hui Union africaine (UA) mais également l’histoire politique du Togo.

L’auteur explique que le livre est un double témoignage : témoignage sur Edem Kodjo, un homme qui a marqué durablement l’histoire du Togo et de son continent, et témoignage d’Edem Kodjo sur son époque, son continent. Pour lui l’ouvrage est le fruit de plusieurs années de recherche sur Edem Kodjo, à travers des entretiens avec l’homme politique alors Premier ministre de son pays mais également des témoignages d’adversaires et d’admirateurs de l’homme chez lui au Togo comme dans d’autres pays. L’ouvrage se comprends quatre parties: « Edem Kodjo et Eyadéma », « Edem Kodjo et l’Afrique », « Kodjo, Eyadéma et les autres » et  » Jardins intimes ». Chacune d’elles est subdivisée en plusieurs chapitres.

Venance Konan, actuel directeur général de Fraternité Matin est le 7ème écrivain ivoirien lauréat du Grand Prix littéraire d’Afrique Noire. Le livre a été préfacé par l’ex président sénégalais, Abdou Diouf, actuel secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et édité par Présence africaine, Frat-Mat éditions et Nei-Ceda. Le Grand Prix littéraire d’Afrique noire est décerné chaque année depuis 1961 par l’Association des écrivains de langue française (ADELF).

Venance Konan, lauréat du Grand Prix littéraire d’Afrique noire
lexpress.fr)/n

Nicolas Juhel: «Former au service des entreprises»

Le Directeur de L’Institut Supérieur de Technologie d’Afrique Centrale a accepté de nous parler d’une nouvelle filière de son établissement qui formera en développement durable

Vous organisez ce 04 décembre 2012 2012, une conférence débat sur la problématique de l’adéquation formation emploi, quelle est l’opportunité d’une telle initiative?
L’opportunité de cette conférence c’est le lancement d’une nouvelle formation professionnelle aux métiers du développement durable à l’IST-AC, sur laquelle on se doit de communiquer. Cette formation est d’ailleurs soutenue par la coopération française et le MINREX dans le cadre des accords bilatéraux France/Cameroun. Nous en profitons aussi pour parler du mode de formation par apprentissage, compte-tenu de son impact sur l’employabilité.

Vous organisez l’évènement sous le prisme de votre établissement, l’institut supérieur de technologie d’Afrique centrale, présentez nous un peu l’institution?
Nous sommes une école de l’Université Catholique d’Afrique Centrale, qui en a confié la direction opérationnelle à l’Icam (Institut Catholique d’Arts et Métiers), école française qui forme 600 ingénieurs par an. L’IST-AC est une école sous régionale qui accueille des étudiants de 6 nationalités différentes. Le premier cycle (2 ans) est à Pointe Noire au Congo, et le second cycle (cycle ingénieur de 3 ans) est à Douala au Cameroun.

Depuis 2004, si on s’en tient à votre communiqué, votre structure a formé jusqu’à 215 ingénieurs généralistes par apprentissage. A quoi correspond la terminologie « généraliste » et dans quels secteurs vos apprenants ont été intégrés?
Premièrement, la terminologie « généraliste » signifie qu’il n’y a pas de filière spécifique qu’un étudiant peut choisir dans son cursus de formation ; c’est-à-dire que l’ensemble des sciences et techniques de l’ingénieur est enseigné pareillement à tous nos étudiants, avec un complément en formation humaine, en management, en gestion des projets… Cela permet à nos étudiants de s’adapter aux réalités complexes de l’industrie, pour mener des carrières flexibles et évolutives avec des postes à responsabilité. De nombreux secteurs d’activités différents accueillent nos ingénieurs : le Pétrole, les BTP, l’Agroalimentaire, l’Energie, les Télécommunications, et bien d’autres.

Parallèlement au débat sur l’adéquation entre la formation et l’emploi, vous semblez aussi vouloir proposer un nouveau programme dans le domaine du développement durable, parlez-nous un peu du contenu de cette formation et du profil des candidats que vous y recevrez?
La formation portera sur quatre domaines : l’Environnement, l’Efficacité énergétique, les Energies renouvelables et l’Ethique. Sont concernés, tous les élèves de Terminale aussi bien scientifiques (C, D) que techniques (E, F).

Nous revenons sur votre technique de formation par l’apprentissage, concrètement comment cela se passe pour un apprenant que vous admettez à l’un de vos programmes?
L’apprenant admis à l’IST-AC doit chercher une entreprise d’accueil, avec laquelle il signe un contrat de 3 ans. Tous les 3 mois, il passe de l’école à l’entreprise et vice versa. Au final, il passe 14 mois en entreprise d’accueil et 18 mois à l’école.

Quel est le public que vous ciblez pour la conférence débat de ce 04 décembre et quel est en synthèse le message que vous leur adresserez?
Il est aujourd’hui important d’investir dans le développement durable pour le développement du pays et dans l’apprentissage comme moyen de formation pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.

Un dernier mot pour l’ensemble de nos lecteurs?
Nous comprenons notre mission comme étant au service des entreprises, en leur fournissant des cadres techniquement compétents et humainement responsables. Ces entreprises elles mêmes uvrant pour le développement économique d’un pays. Dans ce cadre, nous pensons que les entreprises ont également une responsabilité sociale de participer à une formation de qualité des jeunes des pays dans lesquelles elles sont implantées.

Nicolas Juhel, Directeur de L’Institut Supérieur de Technologie d’Afrique Centrale
Journalducameroun.com)/n

Le Cameroun, un pas de plus pour l’Université Virtuelle d’Afrique Centrale

Le ministre de l’enseignement supérieur a inauguré les locaux la semaine dernière

C’est dans l’habituelle ambiance de fête que les bâtiments nouvellement construits au sein de l’Université de Yaoundé I, et devant abriter la future Université Virtuelle d’Afrique Centrale(UVAC) a été inaugurée. Etaient présents Jaques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur et le Pr. Oumarou Bouba, recteur de l’UYI, qu’accompagnaient d’autres personnalités. Le bâtiment baptisé Bloc pédagogique 1300 est constitué de cinq amphithéâtres de 150 à 250 places, six salles de travaux dirigés de 70 places chacune, deux bureaux pour la recherche, et deux pour les juniors entrepreneurs. Autre composante, deux salles informatiques de moyenne dimension.

Le Cameroun a été choisi en 2006, pour abriter le Centre sous-régional de l’Afrique centrale, du projet Inde-Union africaine de réseau virtuel. Selon jacques Fame Ndongo, le choix de l’université de Yaoundé I se justifie par le fait qu’elle est la plus ancienne des institutions universitaires du Cameroun. Et aussi parce qu’elle couvre pratiquement tous les différents domaines de formation en Afrique centrale. Sur un tout autre plan, le pays bénéficie dans le domaine des nouvelles technologies d’un réseau approprié, grâce non seulement à son accès au câble sous marin à partir de Douala. Il ambitionne par ailleurs à bénéficier pleinement capacités éventuelles, offertes par la fibre optique qui longe le pipeline Tchad-Cameroun.

Un accord sur le projet entre l’Afrique centrale et l’Inde existe depuis 2006, dans le cadre de formations spécifiques. Les universités indiennes partenaires proposeront plusieurs formations. On y retrouvera entre autres, le tourisme, le management, l’économie, le marketing, le droit etc. Il revient aux universités locales de faire le choix d’une à deux formations à offrir à leurs étudiants, affirme le Pr. Oyono Enguelle, conseiller technique au ministère de l’enseignement supérieure. Les inscriptions se feront en ligne, directement à l’université indienne qui offre la formation choisie. Néanmoins, l’étudiant devra également être inscrit à l’une des universités nationales. Dès le mois d’octobre prochain, débuteront pour un commencer, les formations en mode synchrone, et offert aux étudiants de l’université de Yaoundé I. Les enseignements dans ce contexte se passent sous forme de téléconférence, où seul l’enseignant est ailleurs. Les étudiants eux, sont réunis dans une salle équipée de divers appareils numériques. Les autres universités du pays pourront être connectées dès 2010, mais en mode asynchrone. Les étudiants recevront les cours en léger différé, en présence d’un «tuteur».

Des critiques reprochent déjà au projet son coût élevé. L’étudiant devra deux fois payer la pension. A la restriction financière s’ajoutera certainement une restriction géographique. L’accès à internet n’est toujours pas facile en raison des coûts et de la qualité du débit. L’objectif de viser le plus grand nombre risque d’échouer au regard toutes ces difficultés. Pour les experts du domaine, s’il est possible d’adopter le e-Learning au Cameroun, il demeure vrai qu’une réévaluation de base s’impose pour l’Université Virtuelle d’Afrique Centrale (UVAC), qui a été conçue en vue de parvenir à obtenir une éducation de qualité pour un coût compatible avec le pouvoir d’achat des étudiants potentiels.


www.navimag-pro.com)/n